[hot :loukas:]Out of the living room ♦ Ocyllie

Si j'avais eu à expliquer les raisons de mes nombreuses visites chez divers psychologues, je n'aurai pas donné la vraie raison. Allez dire à quelqu'un que vous rencontrez à peine que votre vie est basée sur des mensonges, autant sur votre équilibre mental que sur votre famille complète. Il vous prendra encore plus pour un fou qui essaye de cacher la vérité. Mais c'était ma vérité, ma vie de tous les jours. J'aurai simplement utilisé l'hyperactivité comme alibi pour noyer le poisson d'une folie qui n'était pas la mienne. Elle haussait simplement les épaules, ne posait aucune question, j'étais sauvée. « Sache juste que je ne suis pas comme les autres nanas de mon âge et cela suffira. » Je la regardais droit dans les yeux, sans aucune expression sur mon visage. "C'est une explication convenable, j'pense." Un léger sourire s'affichait finalement, laissant ce sujet de côté. Alors que je me retrouvais légèrement dévêtue afin de montrer mes divers tatouages, les doigts d'Ocyllie continuaient de caresser mon corps, même les zones sensibles, qui me donnaient un léger frisson et la chair de poule. « Lequel as-tu fais en premier ? » Je regardais mon corps, avant de le retrouver. Je posais mon doigt au creux de mon bras, montrant le petit tribal non loin de la pliure du coude. "Celui là, j'devais avoir...quinze ans, j'crois." Je regardais la jeune femme, qui semblait admirative devant mon body art.

Une explication convenable ? Non. Une réponse qui montrait que la petite brune ne voulait pas être comme les autres nanas et qu’elle faisait tout pour y parvenir. Depuis son plus jeune âge Ocyllie n’avait jamais apprécié le fait de se trouver dans un moule, de toujours agir pour faire plaisir à ses proches, d’être formatée comme une poupée. Elle aimait ne pas être comme tout le monde, vivre dans son univers et faire ce que bon lui semble lorsqu’elle en avait envie. Un léger sourire s’affichait sur les lèvres de Gwen. Un sourire qui ne pouvait que faire naître un rictus sur le visage de la petite anglaise qui commençait à caresser la peau de son interlocutrice tout en s’intéressant aux nombreux tatouages que cette dernière portaient. Elle n’était pas pressée et tout cela avait le don de l’intriguer. Elle voulait en savoir davantage. Bien vite elle arrivait à convaincre Gwen de lui montrer la totalité des dessins qui se trouvaient sur corps. Admirative, Ocyllie continuait d’observer les dessins tout en passant, encore, ses doigts sur la peau de la jeune femme. Curieuse, elle lui demandait quel était le premier qu’elle avait fait. La réponse ne tardait pas et Gwen venait lui désigner un petit tribal qui se trouvait non loin de la pliure du coude. Quinze ans. Elle avait quinze ans lorsqu’elle l’avait fait. La brunette levait les yeux vers son interlocutrice avant de demander à nouveau : « Et ça ne fait pas trop mal ? » Elle aussi avait bien envie d’un petit grigri sur une partie de son corps, mais elle était un petit peu trop douillette pour tenter l’expérience, alors elle se renseignait avant.

Spoiler:

Ne pas rentrer dans un moule. C'était un combat quotidien depuis ma plus tendre enfance. Avec une mère camée et des mensonges à répétition pour faire croire que j'étais un peu normale malgré mon traitement et mon mode de vie. S'occuper de ma mère trop défoncée pour s'occuper de moi. Prendre ce traitement qui me rendait folle alors que je ne l'étais pas. Je vivais dans un cercle vicieux, une spirale infernale, mais très loin du moule de la normalité. Se persuader d'être ce qu'on est pas est une épreuve assez lourde en conséquences. Alors que je lui souriais simplement, un petit rictus se fit voir sur le visage d'Ocyllie. Je ne savais pas pourquoi elle se forçait à sourire, j'avais surement dit un truc qui ne lui convenait pas tellement. M'enfin, peu importe. Ses doigts sur ma peau me donnaient des envies de rapprochements plus explicites puis elle me regardait, avant de me demander « Et ça ne fait pas trop mal ? » Un sourire s'affichait sur mon visage. "Pas spécialement selon les endroits, mais ça peut être fait avec douceur, comme je fais moi..." Je l'invitais avec classe si on peut dire, à tenter une expérience avec moi, qui pourrait prendre une autre direction si l'envie lui disait.

Elle l’intriguait. Cette jeune femme avait le don de réveiller chez la brunette une curiosité, certes habituelle, mais bien plus forte que d’habitude. Ocyllie observait la demoiselle tout en se posant des tas de questions sur elle. Elle avait envie de la connaître un petit peu plus. Elle voulait en savoir plus sur sa vie, sur son passé même si ce n’était pas toujours une marque de respect de rentrer ainsi dans la vie d’inconnus. Ses doigts glissaient sur les divers tatouages de Gwen. Les dessins l’intriguaient encore plus que le reste. Elle n’était pas psychologue, mais avait entendu des tonnes et des tonnes de reportages sur le fait que les gens qui se sentait mal dans leur peau avait tendance à vouloir se refermer sur eux même, à avoir envie de montrer une toute autre facette d’eux et l’encre sur le corps était un moyen comme un autre de se cacher derrière un masque. Ocyllie n’était pas le genre de nana a croire à ses broutilles, mais il fallait bien avouer que cela était du genre intriguant à chaque fois de se retrouver face à une telle personne. La brunette finissait par lui demander si cela faisait mal, comme si elle était fascinée par tout cela. Gwen lui répondait que cela dépendait des endroits et que cela pouvait très bien être fait en douceur comme elle le faisait elle. Invitation détournée ? La danseuse prenait un air enfantin et demandait d’une petite voix douce et pourtant tellement adorable, celle qu’elle prenait lorsqu’elle voulait obtenir quelque chose, lorsqu’elle voulait manipuler quelqu’un : « Comme tu fais toi ? C’est-à-dire ? » Elle marquait une courte pause avant de reprendre : « En fait j’aimerais bien voir comment tu fais. » Et bim un sourire qui casse tout pour parfaire le tout.

La jeune femme qui se trouvait face à moi était bien plus compliquée à cerner que je ne pouvais l'imaginer. Elle avait surement décidé de se forger une carapace impénétrable afin qu'on ne puisse rien savoir sur elle et son vécu, j'imagine. J'avais envie de mieux la connaître, d'approfondir un peu la discussion de départ, comme quoi elle n'était pas une fille comme les autres. Pour l'instant, elle le prouvait parfaitement. Alors que mes tatouages étaient présents pour cacher ma sensibilité, mais également pour la beauté de l'art, elle les scrutaient tous du regard, passant toujours ses doigts sur ma peau. Mes bras, mon dos, ma poitrine, mon ventre. Je mordais doucement ma lèvre inférieure pour contrôler un vaste frisson lorsqu'elle passait ses doigts sur les zones érogènes de mon corps. A ma phrase, elle prit un air enfantin « Comme tu fais toi ? C’est-à-dire ? » Je souriais simplement, alors qu'elle reprenait « En fait j’aimerais bien voir comment tu fais. » Je souriais un peu plus. "Tout dépend du domaine, ce n'est pas toujours la même douceur..." Je lui lançais un regard entendu et assez explicite, avant de reprendre ma phrase. "Ca peut s'arranger, tu sais..." Je me faisais d'autant plus explicite, elle me faisait vraiment envie.

Ocyllie était en train de s’aventurer sur une pente bien plus que glissante. Ses doigts continuaient de frôler le corps de la demoiselle qu’elle venait de rencontrer quelques minutes plus tôt. Elle ne cessait de lui sourire, de scruter sa silhouette. Elles parlaient, chacune essayant de percer un morceau de la carapace de l’autre, mais aucune ne voulait s’ouvrir vraiment. Aucune n’avait envie de laisser transpirer sa véritable nature. La brunette lui demandait ce qu’elle entendait par douceur et le fait qu’elle savait être douce lorsqu’elle le voulait. Elle était curieuse. Peut-être même un petit trop. Cela risquait de lui jouer des tours. Elle continuait en lui disant qu’elle aimerait volontiers voir comment elle faisait. Elle glissait un petit peu plus à chaque mot qu’elle prononçait, sur le point, certainement, d’atteindre un point de non-retour. C’était ainsi qu’elle apprenait que tout cela dépendait du domaine dans lequel elle agissait et que le fait que la danseuse ai envie de voir comment Gwen pouvait agir, pouvait très bien s’arranger. Ocyllie arquait un sourcil avant de demander d’une voix quelque peu impatiente, un sourire aux lèvres : « Allez, plus de mystère, tu excelles dans quel domaine ? » La petite anglaise était loin d’être idiote et se doutait de quoi Gwen était en train de parler.

Je savais très bien que la façon dont j'agissais actuellement pouvait être aussi casse-gueule qu'une patinoire, mais je m'en foutais, je n'avais plus vraiment grand chose à perdre et surtout, je voulais m'amuser. C'est des vacances après tout, et j'ai toujours dit, Spring Break never ends. Même à Cambridge, j'étais dans l'esprit Spring Break, s'amuser et ne pas tout prendre au premier degré. De toute façon, ma relation avec Catarina n'était pour le moment ni sérieuse, ni officielle, puisque j'étais encore sa patiente, même à mon retour de Thailande, je serai encore considérée comme patiente pour ma rééducation. Je regardais Ocyllie, qui arquait un sourcil avant de sourire. « Allez, plus de mystère, tu excelles dans quel domaine ? » Mon sourire s'agrandissait, laissant entendre un léger rire derrière. "Domaines...c'est assez vague. Artistiquement, puisque la plupart des tatouages que tu vois sont de moi... Ensuite bah..." Tant pis pour le côté discussion et les conséquences qui en suivent, je m'approchais d'elle et l'embrassais avec douceur, avant de reprendre la parole peu de temps après. "Dans ce genre de domaine..." Je la regardais, j'avais atteins le point de non retour.

La petite brune ne connaissait Gwen que depuis quelques minutes, mais elle appréciait ce qu’elle dégageait. Enfin, ce qu’elle voulait bien lui montrer, parce qu’Ocyllie était certaine qu’en repartant d’ici, elle ne connaîtrait pas le quart de la vie de son interlocutrice. Pour le moment, la seule chose qui l’intriguait, bien plus que de savoir où elle avait eu la chance de grandir et tout le tralala, c’était les tatouages qu’elle avait sur le corps, ainsi que les domaines dans lesquels elle était douée. Elle lui faisait même sa petite voix enfantine, ses yeux doux pour faire accélérer les choses. Bingo. Gwen lui parlait d’un domaine artistique en lui expliquant que c’était elle qui avait fait la plupart de ses tatouages, enfin très certainement les dessins de ses tatouages. Admirative, la petite anglaise venait ajouter avant même que Gwen n’ai eu terminé ce qu’elle disait : « Cool, mais en fait t’es super dou .. » Pas le temps de dire quoi que ce soit de plus que la demoiselle s’emparait des lèvres de la danseuse pour lui offrir un baiser. Un baiser des plus doux comme Ocyllie en avait rarement reçu. Peu de temps après Gwen reprenait la parole. Ce genre de domaine ? Effectivement elle était douée. Sans même dire quoi que ce soit, la brunette se jetait littéralement sur elle, pour s’accrocher un petit peu plus à ses lèvres avant de reculer et de baiser la tête, presque honteuse. « Désolé. » Elle ne l’était pas vraiment, mais bon, ça lui donnait un côté mignon et adorable.

Moins d'une heure que j'avais rencontré cette fille qui était bien loin des autres selon ses dires. Je ne savais pas réellement si c'était la vérité, elle cachait vraiment bien son être sous son paraître. Aussi bien que moi, comme si elle avait un passé pas si différent du mien, celui d'une gosse a qui on a menti mais qui devait faire avec. Sous son regard admiratif, sous ses doigts aventuriers, je savais, du moins je sentais que je l'intriguais assez. Elle n'aurait pas passé autant de temps à scruter mon corps et ses dessins si ça n'était pas le cas. Je sentais qu'elle voulait que je laisse entrevoir une brèche, une faille dans laquelle elle pourrait apprendre des choses sur ma vie rien qu'en regardant mes dessins. Me je ne laissais rien transparaître de plus que nécessaire. Mai-Lan et Louis ont mit du temps avant de connaître bien des choses sur mon passé, ce n'est pas une jolie fille qui saura quoi que ce soit en quelques minutes. « Cool, mais en fait t’es super dou .. » Je ne lui avais pas laissé le temps de terminer sa phrase, que mes lèvres se posaient avec une grande douceur sur les siennes. Je terminais ma phrase, quand elle se jeta sur moi pour prolonger ce dernier. Quelque peu étonnée, je lui rendais quand même. J'avais pris le risque de l'embrasser et elle n'était finalement pas contre. Elle baissait finalement la tête, me disant « Désolé. » Je souriais, il n'y avait pas de quoi l'être. "Désolée de quoi ? Je ne le suis pas, j'ai plutôt apprécié..." Je saisissais doucement son visage entre mes doigts et reposais mes lèvres sur les siennes, de façon douce mais dans laquelle on sentait que ce n'était pas la seule envie qui traversait mon esprit.

Il était rare pour la petite brune de faire ce genre de rencontre en plein journée. De toute façon, il lui était rare de faire des rencontres aussi exceptionnelles dans son quotidien. Gwen avait le don de la fasciner, de l'intriguer alors que pourtant elle ne connaissait presque rien d'elle, pour ne pas dire qu'elle ne connaissait rien du tout de son interlocutrice. En y réfléchissant, Ocyllie ne connaissait que les tatouages de sa camarade et brièvement ce qui lui était arrivé lors de l'attentat en début de cette année. Les choses allaient bien trop vite entre les deux demoiselles. Au départ, la danseuse ne faisait pas exprès de laisser ses doigts glisser sur le corps de Gwen, mais plus les secondes passaient et plus elle faisait exprès d'effleurer le corps de son interlocutrice, cherchant la petite bête, le point de non retour. Elle l’attirait. Ocyllie cherchait à provoquer le destin, à provoquer l'envie et elle y arrivait très bien. Les lèvres de Gwen se posait sur les siennes pour pouvoir lui offrir un baiser des plus doux. La petite anglaise ne pouvait pas résister à l'envie de lui sauter, littéralement, dessus pour lui voler un tout autre baiser avant de s'excuser, mais bien entendu Gwen lui disait qu'elle faisait comprendre qu'elle n'avait pas besoin d'être désolé et que de toute façon elle avait plutôt apprécié. Pas le temps d'ajouter quoi que que ce soit que déjà, les doigts de Gwen s'emparait du visage d'Ocyllie pour venir capturer un tout nouveau baiser. La brunette, appréciant ce moment, se rapprochait de la jeune femme, ses doigts glissant instinctivement de son ventre à l'une de ses cuisses. Y avait-il du monde autour ? Aucune idée, mais après tout elle n'en avait presque plus rien à faire à présent.