Don't treat me like a little girl! (Cal&Ox)

Cela faisait trois jours à présent que nous étions dans ce pays paradisiaque. J'étais consciente que la Thaïlande n'était pas vraiment le paysage parfait de la carte postale qu'on nous vantait mais je n'avais pas envie de m'attarder sur ce genre de chose. Je m'étais levée tôt ce matin là. Encore une fois, j'avais eu une nuit difficile. Je m'étais levée vers sept heures. J'avais pris une longue douche, profitant pour activer les jets de massage. Puis, j'étais descendue manger quelque chose dans l'un des restaurants de l'hôtel. J'avais fais attention à ne pas réveiller Sofia qui dormait comme un bébé. J'étais vêtue d'une simple tunique blanche qui mettait mon bronzage en valeur. Je portais des spartiates en cuir marron et mes cheveux tombaient sur mes épaules. J'avais décidé de faire un tour en ville ce matin. Visiter un peu Bangkok pourrait être une bonne idée. Je ne l'avais pas fait lors du voyage de groupe. Je n'aimais pas suivre le troupeau. Et puis, je trouvais que c'était plus agréable de visiter la ville si tôt le matin, sans avoir à supporter la chaleur étouffante qui gagnait la ville vers midi. Après un rapide petit déjeuné, je pris la direction du hall et de l'accueil afin de demander un plan au concierge. J'attendais que celui ci me donne une carte de Bangkok quand une voix familière m'interpella.

❝Pardonne moi de ne pas avoir été présent.❞

feat ma petite soeur chérie

Ce matin là, j’avais été réveillé par un soleil éclatant. Je n’avais pas fermé les volets. Le sol de la pièce était chaud et agréable. Je prenais une douche rapidement et commandait un truc à manger au room service. Puis je prenais l’ascenseur pour rejoindre le Hall. Je voulais me dégourdir les jambes histoire de me détendre un peu. C’est à ce moment là que j’apercevais une silhouette familière. Une silhouette que j’aurais reconnu entre mille : ma sœur. « Ox’ ! » Elle c’était retournée et me faisait à présent face. Je ne lui avais pas parler depuis plusieurs jours. De plus, le coup de téléphone de Sofia m’avait ébranlé. Bon sang, qu’est ce qu’il arrivait à ma sœur ? Quel idiot j’étais ! Je n’avais rien vu, je n’avais même pas pris la peine de lui envoyer un simple sms ! « Tu vas quelque part ? Je pensais qu’on pourrait passer du temps ensemble ? » Si ça se trouve elle allait m’envoyer sur les roses. Ce qui était normal après tout.

Oui, on ne pouvait pas dire qu'on s'était beaucoup parlé ces derniers temps. A vrai dire, je n'avais fais aucun effort pour que ce soit différent. Je n'avais pas du tout envie de parler à Calvin, ni à un autre « mâle » de ma famille. Ils étaient un peu trop chieurs à mon goût, cherchant toujours à savoir le pourquoi du comment. Et puis bon, j'allais avoir 22 ans. Je n'étais plus une gamine à qui il pouvait inculquer ses leçons. Et je paris que cela allait être encore pire vu que je venais de changer de maison pour intégrer les Eliot. Je le regardais venir vers moi tandis que le concierge s'activait à chercher un plan dans l'un de ses tiroirs. « Je vais faire un tour en ville. J'en profite qu'il ne fait pas trop chaud. » Puis je fronçais les sourcils à sa question. « Si tu veux. Je croyais que tu avais autre chose à faire. » Ça, c'était pour savoir s'il n'avait pas quelque chose de prévu avec ses chers élèves. Je prenais la carte que me tendait le concierge en le remerciant. Je l'observais un instant puis je levais à nouveau mes yeux sur mon frère. « Mais tu me laisses la carte. » Comment ça les filles n'avaient aucun sens de l'orientation? N'importe quoi. J'étais une boussole ambulante.

❝Pardonne moi de ne pas avoir été présent.❞

feat ma petite soeur chérie

Je la sentais distante comme si ma présence l’agaçait. Je n’avais pas l’habitude d’un tel accueil. [color=#4BB5C1]« Non, je n’ai rien à faire. Je suis venue ici pour m’amuser et être présent si jamais on à besoin de moi. »[/colo] Maintenant c’était moi qui tait agacer de son comportement. Merde. Qu’est-ce qui lui arrivait ? Elle voulait bien sortir, mais elle préférait garder sa carte. « Tu ne fais pas confiance à mon sens de l’orientation. » Je voulais détendre l’atmosphère, mais cela n’allait pas suffire. Je ne savais pas comment aborder la question. Lui dire que j’étais au courant pout ses bleus. Pourquoi elle ne me disait rien ?! D’ordinaire elle se confiait toujours à moi.

Si je m'étais levée aux aurores (même si ce n'était pas voulu) et que je n'avais demandé à personne de m'accompagner, c'est bien parce qu'il y avait une raison. Je voulais être seule. Mais je savais que si je rechignais à avoir Calvin à mes côtés, il allait se poser des questions. Alors, autant qu'il vienne avec moi. Et puis, j'allais traverser la ville alors autant avoir un mec à mes côtés, histoire ne de pas être ennuyer par les mecs. « Ce n'est pas la question. C'est ma visite, alors tu me suis c'est tout. » Je lui fis un léger sourire. Les lunettes sur le nez, je me dirigeais vers la sortie. Je ne savais pas vraiment où aller. J'avais juste envie de marcher, tranquillement. Et le décor idyllique était un vrai régal pour les yeux. Puis je jetais un oeil à Calvin. « C'est rare de te voir te lever si tôt. Comment ça se fait? » Je prenais ma carte entre les mains tout en marchant. Je jetais un œil au plan, tout en me disant que ce serait bien d'éviter les hauts lieux du tourisme où il risquait d'y avoir trop de monde, même à cette heure matinale.

❝Pardonne moi de ne pas avoir été présent.❞

feat ma petite soeur chérie

« Très bien. Je te laisse me guider. » J’avais la sensation dérangeant qu’elle ne voulait pas de moi avec elle. Sofia avait raison, elle avait vraiment changé. Je me demandais où était passé la Oxana qui me sautait dessus toute guillerette et qui me racontait les dernières nouvelles ? Là, il n’y avait plus rien. J’étais face à un mur. Je n’étais pas bon pour donner des conseils ou pour forcer quelqu’un à me dire ce qui ne va pas. On était en train de sortir de l’hôtel. Le ciel était bleu et le soleil était à son zénith. A peine sortie dehors, je fus assailli par la chaleur étouffante du pays. Elle me demandait pourquoi je m’étais levé aussi tôt. Il restait tout de même un petit fragment de ma sœur. « Il m’arrive de me lever tôt figure toi. Ta une idée de ce que tu veux voir ? » Je ne savais pas comment entamer la conversation, comment l’amener sur le sujet qui me tenait à cœur. « Sinon, tu me raconte quoi de neuf depuis tout ce temps ? » Je lui lançais un simple sourire, mais il était chaleureux. Je tenais à elle. Je ne voulais pas l’étouffer. Parfois, il m’arrivait d’être très protecteur, mais plus nous grandissions et plus je lui laissais de l’espace. Je voulais juste faire partie de sa vie. Elle et mon frère était mes seuls alliés chez les Mikhailovitch. Ox’ avait été la petite dernière de notre fratrie. Je me souvenais encore de la joie intense qui c’tait afficher sur le visage de ma mère quand elle a sut qu’elle allait enfin avoir une fille après deux garçons.

Je levais mes yeux bleus sur Calvin. Je doutais de la véracité de ses propos. « Oui dis plutôt, que tu n'étais pas dans ta chambre, ni dans ton propre lit. » D'ailleurs, je me demandais ce qui se passait entre Natalya et lui. Il jouait à un jeu dangereux avec elle. Ce qui ne me plaisait pas. Si cette histoire venait à s'ébruiter, il risquait de perdre son poste de professeur et le scandale arriverai jusqu'en Russie. Je crois avoir eu ma dose de discussion avec grand-père. Je reportais mon regard sur la carte. Puis je la repliais tout en la gardant dans ma main. A la question de Calvin, je fronçais les sourcils. Je me demandais pourquoi il me posait cette question. Je n'avais eu aucune nouvelle de lui jusqu'à ce matin. Pourquoi était-il si curieux maintenant? « J'ai changé de maison. Ah non ça tu dois le savoir. Pas grand chose à vrai dire. Et toi? Toujours collé à cette hystérique de sangsue? » Ouais bon, je m'emportais un peu là. Je n'aimais pas Natalya. Je savais qu'elle avait eu une relation avec Aleks et maintenant, mon frère. Cette fille, je ne la supportais pas. C'était plus fort que moi. D'ailleurs, j'aurais préféré qu'il soit un peu plus discret sur ce point là. Nous venions d'arriver devant un petit marché artisanal. Je m'arrêtais devant une échoppe avec des robes traditionnelles. « Tu comptes acheter quelque chose à maman? »

❝Pardonne moi de ne pas avoir été présent.❞

feat ma petite soeur chérie

Pourquoi les filles me prenaient toujours pour un lapin qui sautait à droite et à gauche. Il m’arrivait de me retrouver seul aussi. « Non, j’étais seul ce soir. » Puis, elle me disait qu’elle avait changée de maison. J’avais été mis au courant. Après tout, j’étais professeur responsable des Eliot, j’étais donc au courant des nouveaux adhérents qui étaient accueillis par le président. Oxana ne m’en avait pas parlé et cela avait validé la thèse de sa meilleure amie : elle était vraiment entrain de changer. Maintenant, restait à savoir si c’était en bien ou en mal. «Oui, on m’en a parlé. J’espérais que tu allais me le dire toit même, mais il faut croire que ce n’est pas le cas. » Ce n’était pas un reproche, juste une constatation. « Qu’elle sangsue ? » Ma sœur changeait de sujet et elle me demandait si j’allais offrir quelque chose à notre mère. « Oui, je pensais lui ramener un bijou fait main ou une étoffe de qualité, ou peut être les deux. Rien n’est trop beau pour elle. » Ma mère était tout pour moi et je la remercierais jamais assez de m’avoir éloigné de mon grand-père. « Pour notre père je ne sais pas encore. Il a tout ce qui lui faut. »

« J'aurais pu te le dire oui, sauf qu'on s'est pas vu depuis mon retour de Saint-Pétersbourg. Donc ce serait un peu difficile de te parler de quoique ce soit. » Et là non plus ce n'était pas un reproche, juste une constatation. Il avait eu des choses plus intéressantes à faire, et moi aussi. « Et puis ce n'est pas non plus l'affaire du siècle. A choisir, j'aurais préféré ne pas avoir de maison. Mais grand-père a encore été très convainquant. » Ouais Eliot, Cabot, je m'en fichais un peu. J'étais à mille lieux de leurs querelles de maison. Mais je n'avais pas eu le choix d'intégrer la plus prestigieuse d'entre elles. Enfin prestigieuse, était à présent un grand mot. Je reportais mon attention sur l'échoppe d'artisanat local. « Ouui... rien n'est trop beau pour elle. Je te laisse donc lui offrir quelque chose. Cela ne sert à rien de lui apporter des cadeaux en double. » Je ne pouvais pas dire que j'étais en bon terme avec ma mère en ce moment. Alors je n'avais pas vraiment envie de lui faire le moindre cadeau. Si je pouvais me soustraire à cette corvée. Je la laissais volontiers à Calvin. Je prenais un petit foulard en main. Le tissu était très doux. Il y avait aussi des étuis en cuir pour y déposer des cigares. J'en prenais un tout en disant: « Je vais prendre ça pour père. »

❝Pardonne moi de ne pas avoir été présent.❞

feat ma petite soeur chérie

Comme elle l’avait si bien dit, j’avais été très occupé. Même si ce n’était pas un reproche, je prenais ça comme du sarcasme. Elle n’était pas comme d’habitude. Vraiment pas. A l’évocation de notre cher grand père Russe, je ne pus m’empêcher de relever la tête d’un des stands. « Qu’est ce que grand-père à avoir la dedans ? » A Oxford, je ne lui avais jamais permis de s’immiscer dans ma vie étudiante. Il avait été déçut lorsqu’il avait apprit que je voulais enseigner, mais savoir que je secondais papa et lui dans la société familial en parallèle l’avait rassuré. C’était la première fois, qu’elle me laissait choisir un cadeau pour notre mère. Ce qui était déconcertant. Elle décidait de prendre une boite à cigare pour papa. Je décidais de prendre un foulard en soie. « Tout va bien avec maman ? » Je ne pouvais plus reculer, il fallait que je lui dise ce que m’avait dit Sofia, mais je devais y aller en douceur. « L’autre jour Sofia m’a appelée. »