((kattis)) pillowtalk

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─ w/ @Katalia Borgia-Locke

J'ai appris de mes erreurs ; ne pas garder un secret trop longtemps. Enfin, "secret" disons une révélation. C'est pour ça que j'ai pas tardé à dire à Katalia que j'ai croisé Toni. Je n'ai pas envie de recevoir une autre remarque déplaisante comme quoi, j'aurais dû la prévenir le plus tôt possible. Si elle n'était pas en soirée girly avec ses copines, je serais venu la voir pour en parler de vive voix. Mais on remet ça au lendemain. J'ai laissé la porte de ma chambre d'hôtel entre-ouverte, espérant qu'elle vienne me rejoindre pendant la nuit. Mais quand je me réveille au matin, elle n'est pas là. Mes yeux rivés sur la porte me montre que j'ai été seul cette nuit. Quelle heure il est ? Dix heures. J'ai encore le droit de faire la grasse mat. Je me roule sur mon lit pour changer de position et je m'endors sur le ventre. Une heure plus tard, je sens un agréable parfait fruité chatouiller mes narines. Un courant d'air agréable le long de ma colonne vertébrale. Puis je réalise qu'on me caresse le dos. Un sourire s'élargit, mes yeux toujours endormis. « t'as apporté les croissants j'espère. » je pivote, me retourne sur le dos pour la regarder et je dépose un bisou sur son bras. Je relève la tête, l'observe de plus près et je vois qu'elle affiche un air surpris. Effrayé ? Un peu des deux. « quoi ? » je pensais que j'étais sexy le matin. Avec mes petites cernes qui étouffent mes petits yeux de lynx. C'est en fronçant les sourcils que je me rappelle de la douleur de mon oeil. Ah oui, ça. Disons que Toni ne m'a pas loupé. La haut de ma pommette encore un peu enflée mais plus bleutée qu'autre chose, ainsi qu'un vilain coup à l'arcade. J'attrape mon téléphone et observe mon visage à travers l'écran. Ah ouais, je suis plus moche qu'hier. Bientôt, mes bleus vont devenir jaune pourri. Il m'a pas loupé ce con. Dire que je l'ai à peine touché. Une grosse brute, c'est ce que je lui répétais. « boh ça va partir, et puis je l'ai mérité. » j'ai dit des paroles méchantes et immatures pour lui faire mal. Moi, je peux pas faire mal avec mes poings, mais je peux avec mes mots. Et j'y vais jamais de main morte.

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Dire que ce bref échange d'hier soir par sms ne t'avait pas tenue angoissée toute la nuit serait un mensonge. Malgré ta soirée, le fait que t'as bel et bien eu les idées claires car tu jouais au Sam pour t'occuper de @Paolina Diestrovich. Tu sais que t'avais noté à Ottis que tu viendrais peut être le retrouver dans sa chambre à ton retour à l'hôtel, mais honnêtement, t'aurais pas su tenir ta langue et tes questions, et t'as pas eu le courage d'avoir une conversation au beau milieu de la nuit. Du coup, t'as été dormir avec Pao dans sa chambre, pour veiller sur elle et t'assurer qu'elle s'endorme comme un bébé. Tu te réveilles avant elle, va lui remplir un grand verre d'eau et lui dépose une aspirine sur sa table de nuit pour son réveil. Là, t'as jouée à la bonne copine parfaite, tu peux aller courir après l'information qui t'as tenu en haleine toute la nuit. T'as pas beaucoup dormi, pourtant, t'as cette espèce d'adrénaline qui fait hâter tes pas jusqu'à sa chambre. La porte est encore ouverte. bordel, il a vraiment dormi toute la nuit avec la porte ouverte... Tu t'approches à pas de loup, grimpes sur le lit et penches le buste pour découvrir qu'il est encore endormi. Tu ne vois que la moitié de son visage mais il a l'air tellement paisible. Alors tu passes plusieurs fois ta main sur son dos nu pour le réveiller tout doucement. Il finit par se tourner et c'est là que tu remarques la marque au haut de sa pommette, juste sous son œil. Son arcade aussi est touchée, et vu la couleur de sa peau, a clairement saignée. bordel de merde. Ils se sont vraiment, genre, battu, avec Toni ? Trop choquée et dépassée par cette découverte, tu ne dis rien et te contentes juste de laisser ta main tomber sur ta le haut de ta cuisse. Il doit clairement anticiper ta question (ou plutôt ton interrogatoire) et t'annonce que ça va vite partir et qu'il l'a mérité, hm. « qu'est-ce que t'as fait, bon sang ? qu'est-ce que t'as dit ? » T'as juste envie d'exploser, de lui balancer à la tronche que Toni est un con, et que lui-même a été aussi con d'avoir été le voir. Mais honnêtement, à quoi bon ? le mal est fait, et t'as pas envie de provoquer une dispute. Alors à la place, tu prends sur toi. C'est dur mais tu fais un gros effort, soupires longuement et continues, l'air un peu blasée cependant « t'as mis de la glace dessus hier soir, au moins ? »

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─ w/ @Katalia Borgia-Locke

Le moment pour les explications est arrivé. De bon matin, comme ça. Ma blessure au visage m'a trahit. En même temps, comment camoufler ça ? A part mettre un sac poubelle sur la tête. Pas sûr qu'elle trouve ça normal de me retrouver au réveil avec un sac sur la tronche. Je recule et me redresse sur les fesses, frotte mes yeux encore endormis et je me racle la gorge. Aie, j'aurais pas dû me frotter l'oeil meurtri. Je veux pas l'inquiéter, mais je dois être honnête. Après tout, si j'ai réagi aussi excessivement, c'est parce qu'il a mal parlé sur elle. Sur moi, je m'en fous, il peut balancer toutes les horreurs du monde, j'ai l'habitude avec mon auto-dérision. Mais entendre qu'elle change de mec comme de culotte, qu'elle prend ses mecs comme des petits chiens, wsh c'est quelle image qu'il lui donne au juste ? Une fille instable, une manipulatrice, une salope ? Vraiment, ses mots tournent encore dans ma tête. « qu'est-ce que j'ai dit ? et lui, tu sais ce qu'il a dit au moins ? » je boude, pose mon dos contre le dossier du lit en croisant les bras contre mon torse. Je veux bien être le fautif, en partie, car Toni n'a pas été blanc non plus dans cette altercation. « il a dit des choses ignobles à ton sujet. j'ai voulu te défendre. » je sais, elle va me dire qu'elle n'a pas besoin qu'on la protège et tutti quanti. Mais merde, je suis son mec, sinon à quoi je sers ? J'ai quand même le droit de vouloir défendre l'honneur de ma copine. Peu importe si ce que Toni dit est vrai ou pas, je ne pouvais pas le laisser parler comme ça. Sauf qu'entre lui et moi, y'a une différence de poids, de taille et d'impulsivité. Je lâche un petit rictus, me rappelant de la douleur de mon bras qu'il a tordu. « sauf que moi, je préfère les mots qui piquent. lui... tu sais bien. » frapper, se défouler, utiliser débilement sa rage avec ses poings. J'dis pas que les insultes c'est plus intelligent. J'ai essayé de calmer les choses quand il m'a coincé contre un mur et que mes poumons hurlaient du manque d'air. Mais Toni, il a profité que j'ai baissé ma garde pour me foutre ses phalanges en pleine face.

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Déjà, comment est-ce qu'il a pu dormir avec une douleur pareil sur le visage ? c'est une question que tu te poses. Il t'a avoué par message qu'il avait pas mal bu, alors c'est surement l'alcool qui a atténué la douleur. Il se redresse, s’appuie sur le dossier du lit pendant que tu restes en face de lui et replis même tes jambes en tailleur devant toi. Pendant une seconde, tu te demandes ce qui a pu les amener à ça, la teneur de leurs mots, de leurs gestes, de leurs réactions. Est-ce qu'Ottis avait répliqué de ses points ? "répliqué" ouais, et pas commencé. Tu connais les deux, et tu sais très bien que c'est ton ex qui joue bien trop souvent de ses poings, à l'image de la toute dernière soirée où tu l'as vu, avec les types dans la rue... Il prend mal ta question, il t'en rétorque une autre. Surprise et blessée, tu hausses un sourcil avant de répondre aussitôt, incapable de rester dans l'ignorance à ce sujet. « il a dit quoi ? » Et puis comme s'il avait su lire dans tes pensées, il enchaîne aussitôt. Des trucs ignobles... t'aurais du t'en douter. Même à toi il t'avait balancé des trucs affreux à la figure lorsqu'il était venu reprendre tes affaires chez toi. T'as jamais compris pourquoi il s'était tant acharné après t'avoir quitté. Bon, tu lui avais certes bien rendu, la fierté ayant pris le dessus sur tout le reste. Il a encore du répéter que tu n'étais pas quelqu'un de fiable, une menteuse bla bla bla. Les mêmes horreurs que d'habitude, des mensonges, parce que franchement, même sur la fin de votre relation, tu n'avais d'yeux que pour lui et aurais pu tout lui donner... « je sais me défendre toute seule. » tu rétorques doucement, bien que tu saches pertinemment que ce n'est ce qu'il veut entendre. Pendant une seconde, tu te forces à te mettre à sa place. Te foutre dans une sale situation juste pour remettre à sa place quelqu'un disant du mal de lui. Pour quoi au final ? te prendre un reproche voilé de la part du principal concerné ? Vu comme ça, tu trouves ça horrible. Alors tu tentes de t'adoucir un peu. « t'avais pas à le faire, mais merci. » A force d’entremêler tes doigts si fort comme ça sur tes chevilles, tu vas finir par te faire mal, alors tu regardes ailleurs, soupires longuement et poses les mains sur tes cuisses avant de tourner de nouveau la tête vers lui et de pincer les lèvres à la vue de son visage abîmé « j'le déteste, de t'avoir fait ça. » Tu te lèves sans un mot de plus et files dans sa salle de main pour récupérer une petite serviette et en mettre un coin sous l'eau froide. Tu reviens et lui tends pour qu'il la passe sur son arcade et termine de la nettoyer correctement. Ce qu'il n'a visiblement pas très bien fait, probablement à cause de tout l'alcool qu'il avait encore dans le sang hier soir en rentrant.

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─ w/ @Katalia Borgia-Locke

Bien sûr que je me sens bête d'avoir des blessures sur le visage, et je regrette de l'avoir confronté de cette façon. C'est une pulsion que je ne peux pas expliquer. J'ai voulu sortir les crocs, montrer à Toni que la prochaine fois qu'il touche à Katalia, il touche aussi à moi. Je suis peut-être un peu macho de penser qu'une fille ne peut pas se défendre. C'est vrai qu'avec le caractère de la brune, elle sait plutôt bien manier sa langue pour remettre quelqu'un à sa place. Mais je l'ai quand même fait. Je déglutis et je me pince les lèvres. Répéter les mots de Toni devant elle n'est pas une partie de plaisir. « il a dit que tu prenais les hommes comme des petits chiens, que tu les menais en bateau et quand t'en as marre, tu vas voir ailleurs. » en résumé, si je me souviens bien. Le fait qu'il ait voulu me prévenir, me donner ce conseil, ça m'a mis hors de moi. Je le trouvais pas du tout en position de pouvoir la critiquer alors qu'il ne lui a fait que du mal. Je me gratte la nuque, regarde Kat et affiche une petite grimace désolée. « je sais que tu sais te défendre, je ne suis pas inquiet. » j'ai quand même voulu mettre mon petit grain de sel. Montrer à ce mec qu'il n'a plus aucun droit sur son ex, qu'il ferait mieux d'être plus respectueux. Oui, j'avais pas à le faire. J'hoche simplement la tête, accepte sa remarque. Elle se lève, va dans la salle de bain puis revient avec une serviette humide. Je l'attrape quand elle me la tend et je tamponne ma blessure. Aie euh putain, ça fait mal. Ne pleurniche pas devant ta femme Ottis. « tu vas me faire la gueule ? on va devoir faire chambre séparée puis alterner les gosses une semaine sur deux ? » je souris, petite touche d'humour. Je retire la serviette pour la laisser tomber au pied du lit et j'attrape le bras de Katalia pour la faire atterrir sur moi. Ses coudes sur mon torse, je passe une main dans ses cheveux. « je connais des filles qui kiffent ça, deux mecs qui se battent pour elle. » je lève un sourcil, essaye de la faire rire en cherchant ses yeux. Moi, si Kat doit se battre avec une fille pour mon honneur, je crois que je serai déjà à l'attendre dans son lit avec une rose entre les dents. Je ne sais pas si c'est vraiment un acte glorieux. Me défendre s'il est venu m'attaquer, d'accord. Mais là, c'est plutôt moi qui l'ai piqué en premier.

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Rien de nouveau sous le soleil, pourtant ces mots là, ils te font mal, ils te blessent. Alors ouais, admettre que t'as eu pas mal d'exs avec qui ça n'a pas fonctionné, d'accord, mais de là à dire que tu te fou de la gueule de tes mecs, ça clairement non. Ça t’énerve, ça te fait mal. Parce ce qu'il faut dire, c'est qu'à chaque fois que ça s'est terminé, ça t'as fait aussi mal voir plus que l'autre. Et, sérieusement, savoir que ton ex pense encore et toujours ça de toi et qu'il s’amuse à le crier sur tous les toits, c'est en train de te rendre dingue. « tu ne l'a pas cru au moins, j'espère ? » tu demandes doucement sans réussir à retenir ton regard inquiet qui va dans le sien. La serviette que tu lui rapportes lui arrache une grimace lorsqu'il la passe sur sa blessure. Sa touche d'humour te fait rouler tes yeux au ciel et tu rétorques alors qu'il tire sur tes bras pour que tu te retrouves sur lui. « ouais, je vais faire la gueule très fort et laisse tomber la garde partagée, c'est moi qui garde tout. » tu mords ta lèvre pour retenir ton sourire. Appuyée sur les coudes contre son torse, tu sens ses doigts passer dans tes cheveux et tu fais la moue suite à ses mots en lui offrant un air renfrogné. « pfff je vais qu'avec le vainqueur du combat, moi. » s'il veut se lancer sur ce terrain, allons-y. Il cherche son regard et cette fois, tu souris avant d'aller encore deux pieds dans le plat « c'est toi du coup, parce que je suis venue dans ton lit ? » Tu t'approches et souffles contre ses lèvres sans les toucher pour autant « oses pas me dire que tu aurais sauté au plafond si t'avais appris que je me suis battue avec une fille pour toi. » ou peut être que si ? Un espèce d'idéaux ou de fantasme que de savoir que sa meuf ai pu en venir jusqu'aux mains pour lui ? Attendant sa réponse mais cependant lasse de parler de cette histoire et d'évoquer le sujet Toni, tu portes une main sur le haut de sa pommette et du bout des doigts, tout doucement, tu frôles la vilaine marque bleue sur sa peau. « ça fait encore mal ? » idiote question parce que tu vois que ton geste, certes timide et délicat, lui arrache un léger rictus.

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─ w/ @Katalia Borgia

Est-ce que je l'ai cru ? Pendant une fraction de secondes, j'ai eu le doute. Mais je me suis rappelé à quel point cela pouvait être cruel un homme blessé par une femme et qu'il aurait profité que je sois là pour mal parler d'elle, inventer des trucs. Je ne suis pas si influençable. Je sais me faire ma propre opinion des gens. Et ma confiance, je la donne toute entière à Katalia. Qu'elle merde, qu'elle se lasse de moi et va voir un autre. Je ne vais pas pour autant aller cracher dans son dos auprès de ses nouveaux prétendants. Je vais plutôt faire bonne figure et ne pas m'occuper de ses oignons. Chose que Toni n'est pas capable de faire. Je suis quelqu'un qui m'attache vite, mais qui sait vite également me détacher. Enfin, c'est ce que j'imagine. Car je suis sûr que si Kat me quitte sur le champ, je vais plutôt ramer pour ce qui est de ne plus m'attacher à elle. Je l'ai dans la peau, partout. Je pense à elle sans cesse, même dans mes rêves les plus fou. J'ai besoin d'elle comme l'oxygène qu'on respire. C'est mon soleil, la lumière que le corps à besoin comme sa cure de vitamine d. « non, moi je ne crois que ce que je vois. » sourire rassurant, je la tire pour qu'elle me rejoigne dans le lit et je contemple avec adoration sa beauté qui s'éclaire sur ses pommettes. Elle est tellement belle. Sauf quand elle dit qu'elle préfère aller avec le vainqueur du combat. Mais les rides sur mon front froncés disparaissent quand elle se rattrape. « même perdant tu viendrais quand même dans mon lit. » faux ou pas ? Et effectivement, que deux filles se battent pour moi, ça ressemble presque à un fantasme. « d'accord, je le dis pas. » je lui montre le bout de ma langue comme un gosse qui veut narguer un adulte. Quoi qu'il en soit, j'espère qu'on aura plus cette conversation. Je vais faire l'effort de ne plus provoquer des disputes débiles avec ses exs. Tout comme je ne vais plus parler de Rosalia devant son nez. Il n'y a qu'elle, vraiment qu'elle. Et peut-être que oui, on peut faire des choses débiles par amour, qu'on ne ferait pas en temps normal. J'ai ressenti quelque chose d'inconnu qui m'a poussé à réagir comme un con. Est-ce que c'est ça aimer quelqu'un ? Vouloir la protéger coûte que coûte même si on reçoit des coups en échange ? Je le pense, oui. Je m'appuie sur les coudes et humecte mes lèvres. Je l'observe un long moment, en silence. Un silence qui devient presque bizarre rien qu'à la voir froncer les sourcils. « j'crois que je suis amoureux. » les joues qui deviennent rouges et mon coeur qui tape tellement fort. Je me sens gêné comme je l'ai jamais été et je prends l'oreiller derrière ma tête pour le foutre sur ma tronche et me cacher.

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Tenue angoissée dans l'attente de sa réponse, dans la crainte que son regard sur toi ne change à tout jamais. T'es pas bien et le schéma de ton argumentaire comme quoi il peut bel et bien te faire confiance commence à se dessiner dans ta tête. Ottis t'as toujours semblé ne pas se laisser influencer, se faire son propre avis sur tout, mais.. on sait jamais. Tu ne veux pas que ce passé détruise ce que tu t'appliques à construire pour l'avenir. Ça te fait complètement stressée mais avant qu'il puisse remarquer dans quel état de nerfs cette conversation pourrait te rendre, il reprend enfin la parole. Ton propre sourire qui s'invite sur tes lèvres en réponse au sien, rassurant. Toujours. Qu'il n’arrête jamais ça. Te faire sourire, tout le temps, te faire sentir bien, même quand tu penses que rien ne l'est. La lourdeur de la conversation de l'instant disparaît au profit d'un sujet plus léger et tu le regardes dans les yeux avant de répondre « évidemment. » Ce chemin jusqu'à son lit ou même en général jusqu'à lui que t'empruntes désormais tous les jours, presque à toutes les minutes. Que tu peux suivre sans même avoir à regarder où tu vas, juste, t'y va. Il te tire la langue, tu hausses un sourcil, geste provoqué par ses mots. Ah ouais donc comme ça, ça comblerait sa fierté si tu débarquais auprès de lui après avoir littéralement écrasé une autre nana pour l'avoir juste pour toi ? Tu ne réponds pas, de toute façon il le verra bien, ces fois où tu sauras pas retenir tes crises de jalousies. Lorsqu'il sera abordé par des filles en soirée ou même ne serait-ce que lorsqu'il traînera avec des nanas qui sont ses amies, hm. Ton putain de trait de caractère de jalousie nourrit par ton manque bien profondément enfouis de confiance en toi. Pendant que t'es là à te battre contre toi-même pour te convaincre qu'il va falloir que tu te calmes sur ce point pour ne pas le faire flipper, il s'appuis sur les coudes et vole ton attention en laissant s'installer un silence lourd. Tu fronces les sourcils et ton regard semble lui demander ce qui peut bien lui arriver. Il humectes ses lèvres, lâche une bombe puis son visage disparaît sous un coussin. Toi, tu restes complètement interdite. Attendez, il... quoi ? « oh.. » Dans un sens, heureusement qu'il se cache le visage sinon il pourrait voir le propre sang qui te monte aux joues mais surtout ton air complètement paniqué à regarder partout autour de vous, partout sauf vers lui. C'est tombé tellement de nul part, t'étais clairement pas prête psychologiquement à une vérité pareille. Pourtant, aussi gênée que tu suis par cette révélation, t'es clairement la plus heureuse du monde. Parce que c'est ce que t'as toujours voulu dans ta vie, être reconnue, être admirée et encore plus que tout et de loin, être aimée. Ta plus belle qualité qui fait que, pour ça, tu serais prête à tout faire et à tout donner. Mais à la fois ton pire défaut, parce que t'as l'air de vivre bien que quand t'as ça. Au risque de vivre les déceptions et les désillusions qui vont trop souvent de pair avec la confiance que tu veux donner trop vite. Tu lui arrache le coussin de devant le visage, effaces la gêne d'un sourire que tu prends sur les lèvres. Tu mords dans cette dernière lorsque tu réalises que t'es pas capable de lui rétorquer la même chose. T'as dis que tu ne lui mentirais pas et pour l'instant, t'as les idées beaucoup trop agitées pour penser à quoi que ce soit de rationnel. Allez respire Kat, ne détruit pas ce moment. Une main allant dans son dos, tu entoures son torse de tes bras et déposes le coin de ta tête sur ce dernier « je suis trop bien avec toi, j'veux jamais te lâcher. » Véridique.

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─ w/ @Katalia Borgia

C'est quoi être amoureux concrètement ? Personne ne m'a donné de mode d'emploi, ni expliqué comment on peut s'en rendre compte. Je pense qu'au final, personne ne peut me répondre, c'est moi même qui doit trouver la réponse à la source. Katalia me plait depuis plusieurs semaines déjà et le fait de vivre ce truc qu'on a décidé de partager, ça amplifie tout ce que je peux ressentir. Je ne me force plus à refouler tout ça. Je laisse couler, comme à mon habitude, je suis sur un fleuve tranquille, je plane à ses côtés. J'échangerai ma place pour rien au monde. Je l'ai vu dans les films, quand quelqu'un ouvre son coeur, y'a la petite musique émouvante qui débarque et ils se sautent dans les bras. Je ne m'attendais pas spécialement à ça mais à une réaction plus... je ne sais pas, positive ? Non, ce n'est pas le mot. Katalia retire le coussin de mes yeux et je n'ai pas d'autre choix que d'affronter son regard. Mais rapidement, elle vient se blottir contre mon torse et je lève le regard au plafond. Petit sourire en coin. Cette situation me rend tellement mal à l'aise que je suis obligé d'utiliser ma casquette de con. « non mais je déconne hein. » je ne suis pas sûr qu'on peut rire avec tout mais elle me connait assez bien pour savoir que mon humour peut être vachement maladroit par moment. Je me décale, la laisse se redresser et j'attrape mon t-shirt pour l'enfiler. « amoureux, tout de suite les grands mots. » est-ce qu'au final ça ne me pique pas un peu qu'elle n'ait pas été réceptive à ma déclaration ? Inconsciemment, totalement. Et j'agis comme un débile pour me protéger. J'avais ouvert les portes de mon âme mais Katalia, elle les a refermées d'un coup de vent. Ce sont peut-être des mots mais pour moi, c'est bien plus que cela. « je voulais voir ta réaction. » haussement d'épaules, sourire qui disparait peu à peu pour laisser place au doute dans ma tête. Je ne sais pas à quel moment dans un couple on montre son affection verbalement. C'est encore flou pour moi. Je n'aime pas quand quelqu'un a le dessus sur quoi que ce soit et vu que Katalia a déjà eu des relations amoureuses, je suis sensé la suivre, qu'elle me guide et quand je n'ai pas le contrôle, je fais tout pour essayer de l'avoir. Pourquoi je suis angoissé tout à coup ? Enervé ? Tendu ? Perdu.

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C'est quelque chose sur lequel t'as jamais trop voulu mettre de mot, ce truc que t'as pour lui. Au début, parce tu te sentais si mal de ressentir tout ça. L'attirance, l’intérêt, le désir, le fait de te sentir si bien et si vite, tu t'en est voulu, longtemps. Et puis lorsque t'as réussi à tourner la page de ton ex, t'as toujours repousser l'instant de la réflexion parce que t'étais déjà bien trop attachée et que t'as eu peur que ces questions te fassent tout effondrer, comme souvent tu l'avais malheureusement fait au passé. Mais là, y'a un truc qui est différent, qui veut te pousser à te battre, parce l'idée de perdre tout ça est mille fois pire que tes banales craintes de faire un pas de travers. La peur de t’emballer trop vite et que tu termines par te lasser, la peur d'être si honnête qu'il fuira. Il annonce à voix haute qu'il déconne et ça fait une pique à ton cœur. Franchement, tu l'as bien cherché, mais ça n’empêche que ça fait mal. Il se décale, se redresse, enfile son tee-shirt et tu restes un instant comme une conne à le regarder faire sans retrouver l'usage de la parole. L'agilité disparaît au profit de l'incertitude. Celle qui te bloque, dans la crainte de ne pas trouver les bons mots. Il commence à perdre son sourire, tu pinces les lèvres, gênée et blessée lorsqu'il te dit qu'il voulait voir ta réaction. « je... sais pas quoi te dire. » Au fond tu sais très bien quoi lui dire. Mais comme lui se cache derrière son humour, toi, tu te caches derrière les murs que t'as construit autour de toi et de tes pensées. Tu forces ton esprit à se souvenir que, les meilleurs moments que vous avez passé ensemble, c'est lorsque tu te forçais à être honnête, à briser un peu la carapace. C'est jamais facile, mais si ça le serait, ça ne serait alors pas les instants les plus libérateurs. Alors qu'une manière un peu moins poétique mais plus factuelle, tu te montres honnête « je pense qu'à toi, tout le temps, je déteste être loin, je regrette de t'avoir repoussé au début parce que j'serais désormais incapable de faire ça, et les moments où j'me sens le mieux, c'est lorsque je suis avec toi. » Tu mords ta lèvre et tu regardes ailleurs lorsque tu sens ton cœur battre plus vite et le sang monter dans tes joues. Pas que t'assumes pas, mais parce ta vulnérabilité est l'une des choses dont t'as le plus peur, car tu ne la contrôle juste pas. « c'est peut être la définition du mot que tu viens de donner, j'imagine. » tu souffles doucement, toujours sans le regarder en face cependant.