Born to die PV Kol & other

Keyla & Other

Normalement cette journée devait s’annoncer merveilleuse, après tout la plupart des couples attendait cette soirée avec impatience et notamment les filles romantiques comme moi. Cette année, je n’allais pas passer ma Saint-Valentin toute seule. Cette pensée aurait du me réjouir, romantique dans l’âme que je suis et puis cela faisait des années que je n’avais pas fêtée la Saint Valentin en bon uniforme. Mais voilà, depuis des semaines, ma vie n’était qu’un véritable désastre. Quand je regarde en arrière, je ne vois que le malheur et même quand j’essaye de me projeter dans l’avenir, j’ai du mal à imaginer que je pourrais vivre le bonheur. Peut être que c’est moi qui m’amuse à me détruire toute seule parce que je ne m’accepte plus, parce que j’en ai marre de me battre et que les bons moments de ma vie ne remplaceront jamais tout le mal que j’ai pu ressentir par le passé. Je reste là à me contempler devant le grand miroir, vêtue de cette robe de strass et paillettes agrémentées d’un nombre incalculable de colliers. Ce reflet que j’aurais du apprécier, qui aurait du me redonner le sourire mais non cela avait totalement l’effet inverse. J’étais en train de me dégoûter encore un peu plus devant moi et aussi surprenant que cela puisse paraître, je ne détournai pas mon regard de ce vision répugnante. Non je me faisais encore plus de mal à admirer cette vue ignoble. Sado maso c’est vraiment ce que je devais être visiblement.

L’heure de se rendre au bal se rapprochait vivement et moi je restai assise au sur le sol de ma chambre, dos contre le mur. Je devais rejoindre Kol normalement mais je n’avais pas la force d’affronter un énième évènement en public, ni même Kol. Ces derniers temps à chaque fois que l’on se voit, ça se transforme en drame et je n’arrive tout simplement plus à faire face à la réalité. Je dois porter la poisse aux gens, je crois quand on y regarde c’est vrai. Mon meilleur ami a rejoint les anges et je suis la dernière personne à l’avoir vu vivant, ma meilleure amie s’est faite violé en assistant à un de mes entrainements de tennis, Kol a failli mourir en voulant me sauver lors de la bombe et Vic a été gravement touché elle aussi alors que j’étais à ses côtés. Je n’attire que le malheur et j’en ai marre de voir les gens autour de moi se faire blesser par ma faute. Cela ne fait qu’augmenter le mal qui s’agite en moi. Ce mal qui ce soir à atteint son paroxysme. Je dois mettre fin à cette douleur au plus vite et selon la partie la plus sombre de moi, il n’y a qu’un seul moyen pour en finir. Mon esprit embrumé ne se rend pas compte de ce que je suis en train de faire, une force étrange me pousse à écrire quelques mots sur une feuille de papier qui sera lu ou pas. Après tout je m’en fiche mais je veux juste m’excuser avant de commettre l’irréparable. D’un geste tremblant je trace des courbes avec mon stylo. « Pardonnez-moi pour tout. Kol je ne serais jamais la meilleure des femmes pour toi et je veux te rendre ta liberté. Briony, je n’ai pas été à la hauteur de notre amitié, tu mérites mieux et Victoria pardonne moi de n’avoir été qu’un boulet pour toi. Je pars rejoindre Caleb, c’est mieux pour ma famille et mes amis. » Cette feuille je la laisse traîner sur mon lit avant d’aller me faire couler un bain pour la dernière fois. Je ne prends pas la peine de me déshabiller, je préfère garder le peu de forces qu’il me reste pour passer la lame sur mon poignet droit, lentement et profondément. Le liquide pourpre et chaud qui s’échappe de mon corps élimine en même temps toute la haine, les maux qui me parcourent depuis trop longtemps. Me sentant totalement apaisé, mes yeux se ferment me plongeant dans un profond sommeil, le plus reposant que je n’ai jamais vécu.

S'il te plait pas ça.

Je ne savais plus trop vraiment quoi faire, on était tous les arrivé à un stade avec Keyla qui était très délicat ... j'avais frôlé la mort il a peine trois semaines et aujourd'hui on devait faire comme si de rien ne c'était passé et fêter la saint valentin tranquillement ... c'était au dessus de mes force, je ne pourrais pas y arriver, jamais. Keyla devait me comprendre, elle me connaissait, elle savait comment j'étais aujourd'hui, elle était moi moitié et ce n'était pas pour rien de même pour moi. Pourtant si tout allé mal, je voulais toujours autant être avec elle, toujours la combler, toujours lui faire plaisir, être avec elle, pour son bonheur. C'était sur je pourrais pas vivre sans, n'y même sans son corps à mes côté et en contact de ma peau. Elle était mon tout, ma moitié, mon avenir.

Aujourd'hui c'était un jour particulier celui des amoureux, et même si ce n'était pas magnifique, même si ce n'était pas un rêve éveillé, j'avais quand même voulu y aller avec Keyla, pour faire en sorte de nous retrouver, de passer un bon moment tous les deux, rien que tous les deux, dans notre bulle, dans notre univers, rempli de notre amour qui semblait pourtant s’éteindre au fur et à mesure ce que je voulais éviter.

J'm'étais préparé du mieux que je pouvais, j'étais bien sur habillé d'un costume, histoire de faire un minimum présentable et faire en sorte aussi de cacher le plus possible mon bandage que je gardais toujours autour du torse qui pouvait se voir assez facilement dessous un simple t-shirt en col V, mais bon après tout j'avais été éduqué comme ça ( par ma mère ). Il était bientôt l'heure que j'aille chercher Keyla dans sa chambre du bâtiment des Cabot. Je pris alors mon portable que je pris soin de mettre dans ma poche, et prendre la voiture pour la garer devant le bâtiment pour faire le plus vite possible par la suite. La porte semblait ouverte, je m'empressais alors pour voir ma sublime fiancée. Bizarre elle n'était pas en train de mettre ses chaussures ... peut être qu'elle les avait déjà mis, je me mis à chercher dans le tout petit appartement. « Key', ou es tu ? Tu joues à cache cache ou quoi ? On va être en retard mon amour ! » Il me semblait que je n'étais pas encore allé dans la salle de bain, elle était peut être encore en train de se préparer, la porte était fermée, je finis par l'ouvrir découvrant le corps de ma bien aimé dans la baignore les yeux fermé, je m'approchais alors ... voyant l'horrible spectacle qui s'offrait à moi, je ne savais comment réagir, Keyla c'était ouvert les veines, mais BORDEL, pourquoi elle avait fait ça, je mis mes mains sur son corps. Essayant de la secouer un peu pour qu'elle se réveille. « Key', Key', Key' mon amour, réveilles toi, reste avec moi je t'en pris, ne me fais pas ça, ne m'abandonne pas ! » Je la pris alors dans mes bras, tachant inexorablement mon costume qui désormais était plein de sans. « Key' je vais t'emmener à l'hôpital, reste avec moi. » Marchant le plus vite possible, et descendant par la même occasion les escaliers, nous finîmes par atterrir très vite devant la voiture.

muddafuggin' cooper !

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You can't leave me alone.

Keyla, Kol, Briony, Victoria & others

Recevoir ce sms de Bri’ lui avait coupé le souffle. C’est comme si l’on venait de lui asséner un coup violent sur la tête. Elle avait du mal à respirer et elle sentait l’angoisse monter en elle faisant apparaitre une énorme boule aux creux de son estomac. Elle ne réalisait pas que Keyla ait pu faire une chose pareille. Elle ne pouvait pas y croire. Elle ne voulait pas y croire. Comment avait-elle pu vouloir se tuer et surtout pourquoi ? Même si elle avait vécu des moments difficiles l’été précédent, elle pensait que tout s’était arrangé depuis. Elle s’était réconciliée avec Briony, ainsi qu’avec Kol. Ils allaient même se marier, alors pourquoi vouloir mettre fin à sa vie ? Comment avait-elle pu vouloir tout abandonner ? A cet instant, Victoria s’en voulait de ne pas avoir vu que sa jumelle allait mal. Elle avait été incapable de voir que son amie avait besoin d’elle. Au fond, elle ne servait à rien, elle avait été totalement inutile alors qu’elle s’était toujours jurée de prendre soin d’elle, de la protéger, d’être présente à tout moment. Cela faisait déjà deux fois qu’elle avait failli à sa promesse. La première, il y a quelques semaines lors de l’attentat à Harvard. Elle n’avait pas pu la protéger comme elle l’aurait voulu et maintenant cette tentative de suicide qu’elle n’avait à aucun moment soupçonnée. Une larme perla au coin de son œil avant de rouler sur sa joue tandis que ses mains étaient fermement posées sur le volant. Ce n’était pas le moment de pleurer, elle avait déjà assez de mal à conduire à cause du choc qu’elle venait de subir, il ne fallait pas ajouter à ça une vision brouillée par un flot de larmes. Pourtant, malgré ses efforts, Victoria ne parvint pas à contenir ses émotions. La nouvelle avait été trop violente, et sa culpabilité était trop importante. Les larmes se déversèrent sur ses joues noircies par son maquillage sans qu’elle ne puisse les retenir. La brésilienne les essuya d’un revers de la main et fit son maximum pour se concentrer sur la route. L’hôpital n’était plus très loin à présent et il fallait qu’elle arrive au plus vite sans pour autant faire un accident, ce n’était franchement pas le moment. Ses pensées se mélangeaient et si un peu plus tôt elle se sentait coupable de ne pas avoir compris que sa jumelle allait mal, elle en voulait aussi à cette dernière d’avoir voulu en finir. Comment avait-elle eut le cran de souhaiter l’abandonner ? De la laisser seule sans n’avoir aucun regret ? Victoria était incapable de vivre sans elle, elle ne pouvait pas imaginer continuer à vivre normalement après la disparition de sa jumelle. Mais ça, Keyla n’y avait pas pensé ne serait-ce qu’une seconde. Comment avait-elle pu croire qu’ils seraient mieux sans elle ? La jeune fille secoua la tête, elle ne pouvait pas être en colère, si sa jumelle en était arrivée à vouloir mourir, elle était en partie responsable et elle ne pouvait pas inverser les rôles.

Arrivant enfin devant le bâtiment hospitalier après les plus longues minutes de sa vie, elle se parqua non loin de l’entrée et jeta un coup d’œil dans son rétroviseur. Son maquillage ne ressemblait plus à rien et il n’était pas question que quelqu’un la voit dans cet état. Victoria avait toujours été quelqu’un qui gardait ses émotions pour elle, elle n’aimait pas que l’on découvre ses faiblesses. Elle préférait se montrer forte devant les personnes qu'elle aimait. Elle attrapa un mouchoir dans son sac et frotta son visage en quelques secondes à peine puis sortit en trombe de son véhicule. Elle se dépêcha de rejoindre l’accueil, presque en courant. L’infirmière lui indiqua une chambre au premier étage qu’elle s’empressa de rejoindre y retrouvant Keyla allongée dans un lit et Kol auprès d’elle. S’approchant, elle salua le garçon avant de s’installer de l’autre côté. Elle ne supportait pas de voir sa jumelle comme ça, elle aperçut bien vite les nombreux bandages autour de ses poignets. L’imaginer se couper les veines lui arracha le cœur, elle ne supportait pas cette idée, et rien que d’y penser, elle sentit sa tête tourner. Elle n’osait même pas prendre sa main dans la sienne en imaginant les entailles qu’elle s’était faites dans la peau. « Pourquoi t’as fait ça Key’ ? » murmura-t-elle tout en sachant pertinemment que la jolie brune était encore plongée dans le sommeil.

FICHE PAR STILLNOTGINGER.

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Keyla & Other

Je ne sais pas si j'avais véritablement conscience de l'acte horrible que je venais de commettre. Du moins je savais ce que je faisais mais je n'avais pas connaissance des conséquences terribles que ça pouvait avoir bien que pour moi c'était mieux ainsi. Je ne trouve plus aucune utilité à vivre si ce n'est que pour ressentir souffrance en ce monde. J'avais pas imaginé ma vie ainsi, j'avais beau être comblé autant en amour qu'en amitié mais cele me paraissait minime par rapport à tout mon mal être intérieur. Y avait aucune solution pour l'effacer, j'avais beau avoir tout essayer, rien n'y avait fait. Il ne me restait plus que le courage nécessaire pour m'ôter la vie. Une larme avait coulé le long de ma joue avant que je m'engouffre dans un tourbillon, il y avait une lumière aveuglante au loin. J'avais chaud, j'étais bien pour une fois depuis des mois. Je voulais rester là, plus rien ne m'accrocher à la vie et les gens se porteraient bien mieux sans moi, j'avais abusé de leur gentillesse trop de fois pour qu'ils viennent me rassurer. Ca ne pouvait plus continuer ainsi. Je pensais que monter là haut dans le ciel ou descendre en enfer serait rapide mais en fait non. C'était lent et doux à la fois. Malgré la brutalité de mon geste, mon corps était envellopé d'une douceur extrême que je n'avais jamais connu auparavant si ce n'est dans les bras de Kol.

Rien, je ne ressentais plus rien. Moi qui pensais me sentir mieux quand je ne serais plus de ce monde, j'avais eu tort, il faut croire. La lumière s'était estompé se transformant en un écran noir. Je comprenais pas où j'étais. Est ce que c'était parce que mon âme se détachait de mon corps ou parce qu'il se passait quelque chose de bizarre. C'est pas normal, si j'étais morte, j'aurais du voir Caleb, c'était obligé. En léthargie complète, je n'étais plus maître de moi même. Je n'avais plus la notion du temps, mais est ce que cela existait encore dans ce monde d'après la mort. J'étais persuadée que mon coeur s'était arrêté suite à mes entailles mais le fait de ne pas reposer véritablement en paix comme je l'avais souhaité, m'inquiétait. Est ce que même dans la mort, le sort s'acharnait encore sur moi ? Visiblement oui. Il voulait peut être me punir d'avoir laissé deriière moi tant de personnes et n'avoir pas pensé qu'en commettantt l'irréparable, j'allais les blesser. J'avais été égoïste je l'avoue mais c'était pour mon propre bien sauf que je ne l'étais pas encore véritablement.

S'il te plait pas ça.

J'étais complètement paniqué, a ce moment la j'avais qu'une chose dans la tête allé le plus vite possible à l'hôpital pour que Keyla soit prit en charge le plus vite possible étant interne dans cette hôpital je serais prit avant tout le monde, c'était loin d'être une injustice pour le coup, et même si c'était prit en urgence, ce service était toujours plein à craquer alors je n'avais vraiment pas le choix. J'avais pourtant tout appris dans ces cas la, j'avais vu des dizaines de jeune femme, dans le même cas que Keyla pendant mes trois ans d'internat à l'hôpital, mais j'avais tout oublié, la seule chose qui m'avais paru essentiel à ce moment la c'est de la confier aux meilleurs, aux beaucoup plus qualifiés que moi. Pour le coups sur la route, je m'en étais foutu des limitations de vitesse et même des feux rouge, je passais quoi qu'il advenait, je voulais être à l’hôpital le plus vite possible. Je ne voulais pas que Key' meurt, je ne pourrais pas vivre sans elle, c'était impossible.

Une fois arrivé à l’hôpital, on la prit en charge cela prit pas mal de minutes, pratiquement une heure, pour la transfuser, essayer du mieux qu'on pouvait de faire en sorte qu'elle ne souffre pas, et qu'elle ne meurt pas. Après tout ça, on finit par l'installer dans une chambre elle dormait, elle ne semblait rien ressentir, j'avais peur tellement peur. « Merci. » finis-je par dire à l'infirmière qui l'avait transporté jusque la. J'étais à ses côté lui tenant la main comme elle l'avait fait pour moi, il y a maintenant deux semaines de cela. Pendant tout ce temps j'avais été loin d'imaginer que Key' soit aussi mal au point de vouloir se suicider. J'avais peur désormais même de la laisser toute seule et qu'a son réveille elle vienne à retenter un suicide. Je n'avais plus envie de partir loin d'elle.

Quelques minutes plus tard Victoria fit son apparition dans la chambre, me faisant un signe de la tête pour me dire bonjour. Elle finit ensuite par arrivé juste à côté de Keyla. « Pourquoi t’as fait ça Key’ ? » J'avais la main de Key' dans la mienne et à ce moment je ne pu m'empêcher de pleurer, j'aurais du être la pour elle, au lieu de me consacrer pratiquement uniquement au travail, car ces temps si il était rare que Key' et moi passions rien qu'une nuit ensemble.

muddafuggin' cooper !

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You can't leave me alone.

Keyla, Kol, Briony, Victoria & others

Si Victoria se sentait en partie responsable de ce qui arrivait à sa jumelle, elle en voulait énormément à Kol. Pour la jeune fille, il n’était pas étranger à sa tentative de suicide. Il avait forcément ses responsabilités là dedans. Sinon pourquoi Keyla aurait-elle fait une chose pareille ? Il n’était pas pour autant le seul coupable mais il n’était pas non plus innocent. Victoria n’était pas du genre à s’arrêter sur les on-dit mais depuis qu’elle le connaissait, il avait toujours agi bizarrement avec elle. Tantôt froid et distant, tantôt agréable et super complice. Elle ne savait jamais à quel saint se vouer avec lui. De plus, depuis qu’il était en couple avec Keyla, il ne l’avait rendue que malheureuse à l’image de son infidélité de l’été passé. A chaque fois, il avait réussi à la blesser, à la mettre plus bas que terre, à la détruire. La brésilienne avait toujours été présente dans ces moments pour sa jumelle. Mais même si aujourd’hui tout semblait aller mieux, la tentative de suicide de la jolie brune prouvait le contraire. Elle restait persuadée que Kol n’était pas un mec bien pour Keyla. A plusieurs reprises, elle avait tenté de se convaincre qu’elle se trompait, qu'il aimait profondément son amie et la rendrait heureuse mais toujours, un évènement lui confirmait qu’elle avait raison.

En entrant dans la chambre, elle eut du mal à le regarder droit dans les yeux. Elle se contenait au maximum pour ne pas exploser. Sa tristesse en voyant Keyla allongée dans ce lit d’hôpital ne faisait qu’amplifier sa colère. Elle se contenta de lui adresser un signe de tête en guise de bonjour. Malgré tout, elle restait une jeune fille polie et pour Keyla, elle s’était jurée de faire des efforts vis-à-vis du jeune Winthrop. Et ce, même si la situation ne l’y aidait pas. La brésilienne s’installa de l’autre côté du lit. Elle avait du mal à poser son regard sur les poignets sa jumelle et elle sentait les larmes monter mais se retint d’éclater en sanglots. Après plusieurs longues minutes de silence, elle redressa la tête, elle fixa Kol qui n’avait toujours pas dit un mot ce qui au fond, n’était peut-être pas plus mal pour le début. Elle se racla la gorge et d’un ton calme, lui demanda ; « Qu’est-ce que les médecins ont dit ? » Seul l’état de Keyla la préoccupait et en cet instant, Kol était le seul à pouvoir lui donner ce genre d’informations.

FICHE PAR STILLNOTGINGER.

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Keyla & Other

Ce sommeil qui m'avait enveloppé était doux, léger et réconfortant. C'était vraiment la plus belle des choses que j'ai pu vivre ces derniers temps. Enfin j'avais le droit à mon moment de bonheur, celui que j'attendais depuis des mois. J'avais la nausée de voir des gens heureux autour de moi alors que j'étais loin de l'être. Je l'avoue j'étais jalouse, je les enviais à un point inimaginable. Pourtant on pourrait croire que j'avais tout pour être la femme la plus heureuse du monde. Après tout, j'étais fiancée à l'homme qui avait su capturer mon coeur au premier instant où nous nous étions rencontrés. Qui plus est j'avais des amis, sur lesquelles je pouvais compter, Briony, Victoria, Dakota et j'en passe. Ces personnes là m'avaient aidés dans les périodes les plus sombres de ma vie mais cette fois-ci l'inévitable était arrivé. Ces personnes n'avaient pas pu me sauver pour la simple et bonne raison que je n'avais pas montrer ma détresse. J'en avais marre de la pitié des gens, d'être considéré comme une fille frêle et fragile. En commettant cet acte de m'ôter la vie, je leur avais montré que j'étais capable de régler mes problèmes moi-même. Peut être pas de la meilleure façon mais au moins j'avais réussi mon coup, enfin du moins c'est ce que je pensais à cet instant. Je n'embêterait personne comme ça, plus besoin que mes proches viennent me sauver de je ne sais quoi. Il leur fallait juste oublier que je n'étais plus de leur monde et j'ose espérer que c'est ce qu'ils feront, pour leur bien. Je voulais qu'ils m'oublient, ils se porteront beaucoup mieux sans moi, j'en étais certaine et c'est bien une des raisons pour laquelle j'avais décidé de sortir de leurs vies. Leur bonheur passait avant le mien et s'il fallait que j'y laisse ma vie pour que leurs vies soient meilleures et bien le choix avait été tout de suite fait. Il n'y a aucunes questions à se poser. Je peux être égoïste parfois mais pas aujourd'hui, bon d'accord je n'avais peut être pas choisi le bon jour pour commettre ce suicide mais bon au moins personne ne viendrait m'embêter alors que l'heure était à la fête et je pourrais mourir tranquille c'est tout ce que je demandais: un moment de paix. J'y avais eu le droit et peut être alors que j'étais parti avec un sourire sur le visage, mais bon ça je ne le saurais jamais. Enfin je pourrais rattraper les nuits de sommeil que je n'avais pas eu après l'attentat, je n'arrivais pas à dormir, je ne faisais que cauchemarder, c'était devenu l'enfer. A côté la mort était quelque chose de beau: finit le malheur, la dépression, le désespoir, la tristesse et la douleur. Tout était parti en l'espace de quelques secondes, comme je l'avais imaginé.

Le trajet se fit plutôt rapidement. Hendrix arrivait à conduire plutôt bien pour quelqu'un qui avait l'air d'avoir bu et fumé avant de venir. De toute façon, j'pouvais pas avoir meilleur conducteur aujourd'hui et même, j'en voulais pas d'autres. Juste lui. Mon regard se perdait sur la route pour aller sur l'hôpital, j'étais silencieuse, bien trop plongée dans mes pensées. Peut-être qu'Hendrix m'avait adressé la parole, j'en savais rien. J'devrais ptete m'excuser de ne pas lui avoir répondu ? Nan, il devrait comprendre j'pense.. c'était pas bien compliqué de voir que je n'étais pas bien actuellement. Tout s'enchaînait, j'avais le droit à aucune pause, c'était vraiment terrible. J'avais l'impression que quelqu'un se déchaînait contre moi et essayait de me briser complétement. J'en avais marre. Marre de tout. J'voulais essayer de respirer à nouveau mais j'avais du mal. C'était comme si j'étais dans la mer et que je n'arrivais pas à remonter à la surface. Une sensation d'étouffement. A quoi ça servait de lutter ? Si ce n'est être là pour les personnes qui comptaient le plus. Comme Hendrix, Soliman, Aby et surtout Keyla.. ils souffraient tous plus que moi, j'avais pas le droit d'être égoïste et de ne pas penser à eux. Ils passaient en premier.

On sortit enfin de la voiture et j'allai chercher la main d'Hendrix. J'avais besoin de lui là.. On entra dans l'hôpital par le service des urgences. Je chercha du regard ma meilleure amie ou bien Kol et Victoria mais je ne les voyais pas. Fallait en plus que ce soit compliqué à les retrouver merveilleux. Toujours Hendrix près de moi, j'allai vers l'espèce d'accueil et demanda le numéro de chambre de Keyla Hepburn. J'arrivais même plus à pleurer, tellement j'avais mal au ventre, tellement j'étais angoissée. Je devais être pâle à un point.. j'osais pas imaginer. En même temps, je n'avais pas manger depuis quelques temps.. c'pas grave, on s'en fiche. Arrivés dans la chambre, je vis Kol et Victoria autour de ma meilleure amie, couchée dans un lit, endormie. Je lâcha Hendrix et allai aussitôt près de la cabot et pris sa main. Je suis là Key, je suis là.. murmurais-je avec des tremolos dans la voix. Dis moi ce qui s'est passé Kol..

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Très vite on monta dans ma caisse pour partir. Je sais que j'étais plus frais mais c'était loin d'être la première fois que je conduisais dans cet état là, j'avais même fait pire et puis de toute façon, l'heure n'était pas à la prudence, sans compter qu'on allait pas loin. Durant le trajet, l'ambiance était silencieuse... Calme et pesante. Mon regard allait quelques fois se poser discrètement sur Briony qui elle était perdue dans ses pensées, le regard rivé dehors. Je ne disais rien, restais muait, après tout que pouvais-je bien lui dire là? Il n'y avait rien à dire... Après quelques minutes, on fini par arriver. Me garant à la première place que je trouvais, même si c'était un peu à l'arrache je l'avoue, je sortais de la Charger très vite suivit par ma belle qui vint m'attraper la main avant que l'on entre dans l'hôpital toujours en silence. Je me sentais tellement pas à l'aise ici... J'étais tellement nerveux même que j'en avais une envie de fumée affreuse! Mais pour ne rien laisser paraitre et rester zen, je me contentais donc de bouffer l'intérieur de ma joue le regard attentif à tout. Très vite, Bri' demanda où trouver son amie avant qu'on monte la rejoindre. Arrivé à sa chambre, il y avait du monde présent, un mec et une nana. Toujours en silence je laissais Bri' s'approcher du lit, restant près de la porte en regardant les gens ici présents puis Keyla allongée sur son lit... Ça me rappelait tellement de sales souvenirs que j'avais du mal à rester là, stoïque.. Je croisais donc les bras, toujours en me bouffant la joue, voir même les ongles de ma main. Je n'aimais pas cette situation et voir Bri' triste comme ça me fendait le coeur...

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Keyla & Other

Je ne savais pas vraiment si j'étais en train de rêver ou bien si c'est mon subconscient qui parlait encore alors que j'étais censé être partie. Mais peut être qu'il existe une vie après la mort à moins que ce soir juste notre âme qui vagabonde comme ça, qui erre. Peut être qu'on a envie que je joue les anges gardiens auprès de mes amis, malheureusement je pense pas être très bien placé pour veiller sur mes proches même de là-haut. J'aimerai pouvoir faire quelque chose pour eux, les rassurer, leur dire que maintenant je vais bien, qu'ils n'ont plus à s'inquiéter de moi. Hélas, cela ils ne le sauront jamais. Mes dernières paroles sont justes ces quelques mots que j'ai eu le courage d'écrire avant de me vider de mon sang. J'espère qu'ils me pardonneront d'être parti si rapidement sans réelles explications.

Alors que j'étais envelopper dans un sentiment de plénitude totale, un tourbillon m'emporta. C'était une sensation bizarre, je me sentais happée par une force invisible à laquelle je ne pouvais échapper. Je ne savais nullement où j'allais atterrir ? Je pensai que cet endroit où je me trouvais à l'heure actuelle était ma dernière demeure mais à priori non, on me forçait à rejoindre un autre lieu. En l'espace de quelques secondes, le bonheur se transformait de nouveau en malheur. Non impossible! Je refusai de croire que c'était déjà fini et pourtant le sort en avait décidé autrement. Contrairement à quelques secondes auparavant, j'entendais des bruits autour de moi, des sons que je ne saurai définir ou bien que je n'osai croire. J'étais dans le déni le plus total mais hélas les pressions que je sentais sur ma peau était bel et bien un signe qu'à mon plus grand désespoir je ne me trouvais plus au paradis, et encore je ne sais même pas si j'ai réussi à l'atteindre ne serait-ce que quelques secondes. Je savais que je devais faire quelque chose, qu'on attendait de moi que j'ouvre les yeux mais je refuse d'affronter la réalité qui sera encore plus douloureuse qu'avant mon geste impardonnable. Alors que je sentais une certaine douceur sur ma peau, je me risqua à ouvrir les paupières découvrant, comme je venais de le penser, des murs blancs autours de moi ainsi que des machines et le pire dans tout ça: les personnes auxquelles je tenais le plus. Incapable de les regarder dans les yeux, je fixai le plafond, aucuns mots ne sortaient de ma bouche, je n'avais nulle envie de parler et encore moins de m'expliquer sur cette tentative ratée. Personne ne me comprendrait de toute manière.

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