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Mensonge, mensonge, mensonge. Je le vois bien à ton visage. Je sais que tu le dis plus au cas où quelqu'un entrerait pendant notre discussion qu'autre chose. Je le sais parce que je te connais, parce que ces derniers jours, je me suis réveillée en sursaut plus d'une fois, regardant ton visage éclairée par toutes ces machines pour être sûre que tout allait bien. Et quand tu bougeais, je voyais bien ton bas de visage se crisper sous la douleur. À qui tu veux, mais pas à moi. Seulement, je sais que ça ne sert à rien de dire quoi que ce soit parce que tu ne m'écouteras pas. Eden est en danger et la douleur, tu peux la supporter pour ça. Je suis même prête à te voir me renier, me repousser. Je suis prête à l'accepter pour toi. C'est le côté fou de notre dynamique. Et si on m'avait dit à ton retour de Nantucket que les jours à venir allaient être aussi dingue, je n'y aurais tout bonnement jamais cru. Impossible qu'autant de poisse tombe sur une seule et même famille. Je laisse l'équipe médicale faire son boulot parce que me mettre en travers n'aidera pas et je ne veux pas rendre leur travail plus difficile. Alors j'attends qu'ils t'aident à passer ta chemise quand le pansement est changé. L'écharpe reprend sa place initiale et moi, ma place à tes côtés. Un peu de comédie - j'ai l'impression de saupoudrée cette vie pourrie de paillettes, telle une fée - et j'étouffe un rire à la remarque de Wesley. Ça doit être ça. Ou alors forcer les gens à dégager parce qu'ici, on ne se nourrit que de purée sans sel, de jambon qui n'a jamais vu le cochon et de café au jus de chaussettes. " Juste deux-trois papiers à signer et… " J'entends du bruit et tourne la tête vers la chaise roulante qui vient de faire son apparition dans la chambre. " Sortie en chaise roulante, pas le choix " Que je soupire en posant ma main sur la sienne. Je me doute bien qu'il n'a pas envie d'être diminué de la sorte, mais nous n'avons pas le choix. " Kyllian, les sacs s'il te plait " Que je souffle au colosse armé qui ne quitte plus la porte de cette chambre depuis que Wesley y a été monté. Je regarde les infirmières et souris. " Alors, vous m'avez dis, dormir au maximum allongée, pas de stress et pas de sexe. Pas avant le feu vert de l'infirmière " Il n'y a que sur la seconde interdiction que ça va être difficile parce que je le vois bien, qu'il est stressé comme pas possible. Je regarde mon téléphone et jète un coup d'oeil au message de Karl. Il est là. " Eh bien, mesdames… Je crois qu'il est l'heure de nous quitter " J'attrape le fauteuil, bloque les freins d'un coup de pied habile. Je remonte les repose pied et reviens vers Wesley. " T'as besoin d'aide ? " Mon regard dans le tien, mon corps face au tien, prête à ce que tu t'appuyes sur moi, que tu te reposes sur moi si tu en as besoin.
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