if you see the light, don't go (wesla)

if you see the light, don't go…
09 juin 2020 ★ @Wesley Patterson ★ massachussetts general hospital.

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Je sais que tu viens de sortir d'une sacré épreuve mais j'ai déjà peur de la prochaine. Ce qui est mal avec les téléphones portables et internet en général, c'est que toutes les horribles questions qu'on a, quelqu'un les a déjà eu avant nous. Alors forcément, pendant ces longues heures d'attentes, j'ai cherché tout ce qu'il y avait à chercher. Comment est-ce qu'un musclé guérit, comme peut-on déclarer une infection avec qu'il soit trop tard. J'ai même cherché à quoi ressemblait une plaie et c'est moche. C'est immonde même. Et les petites trous parfait qu'on nous montre à l'écran, c'est bien loin de la réalité. Une plaie de balles, c'est rarement si net et si joli que ce que j'ai pu voir dans certaines séries de mon adolescence. Enfin, il faut que je mette tout ça de côté pour le moment, pour pouvoir garder la tête hors de l'eau et prévenir le monde. Ce monde qui attend de tes nouvelles, qui attend une notification de ma part pour dire que ça va. Que tout va bien, que t'es sorti d'affaire, pour le moment. Putain. Et dire que j'aurais pu envoyer l'inverse purement et simplement. Et ça, ça me fait peur. Tout me fait peur. Je crois que c'est là que je me rends compte que ce mot qu'utilise Francesca, Dimitri mais aussi ta future ex femme bah… C'est là. Ce sentiment d'oppression dans la poitrine, cette douleur derrière ma cage thoracique. Putain. Ne prends pas peur Ella, tout va bien se passer. Et cette lumière rouge, ça me permet aussi d'oublier, de penser à autre chose, d'avancer. De te retrouver. Je les regarde tous du coin de l'oeil et ce n'est que ta réponse à ma question. Je suis sure qu'ils ont du dire douze fois que t'étais chanceux. Mais on sait tous les deux que y a pas de chances pour les gens comme nous. Il t'a loupé, c'est pas de la chance, c'est juste qu'il est mauvais. Très mauvais. Et l'équipe qui s'occupe de toi aussi. Si je n'étais pas aussi usée, je serais déjà entrain de donner des coups de téléphone dans tous les sens pour te trouver les meilleurs médecins du pays, les meilleurs infirmiers du coin. Parce que c'est tout ce que tu mérites : le meilleur. Te remettre sur pieds, rentrer chez toi et réapprendre à vivre. C'est loin d'être un long fleuve tranquille que t'as devant toi, qu'on a devant nous mais je n'ai pas peur. " Diplômés, oui. Consciencieux du bien être de leur patient, j'ai un peu plus de doute là dessus " Que je lâche en adressant un sourire hypocrite à l'infirmière qui ne met pas bien longtemps à quitter la chambre. Bien. Qu'elle ramène sa cruche rose en plastique qu'on en finisse. Sa tête m'agace déjà. Enfin, elle pourrait avoir le plus beau corps et visage du monde qu'elle m'agacerait. C'est comme ça. J'aime qu'on anticipe mes envies et mes questions. Elle, elle ne fait rien de cela alors forcément, ça ne peut pas bien partir. Et quand on est tous les deux, je lance la bombe. Parce qu'il vaut mieux que je te prévienne maintenant plutôt que lorsqu'elle passera la porte. Catelyn est de retour et je ne la remercie pas. Elle fait son travail non ? C'est vers toi que je me tourne. Je lâche ta main et t'aide pour boire. C'est quand la paille retombe contre le verre que je le pose sur la table. " Je l'ai prévenu " Que je lâche simplement en gardant ma main sur le verre. Réflexe que j'ai chopé depuis ma mésaventure au BADGIRLZ. Toujours couvrir son verre, au cas où. Et ça me débecte de réagir comme ça mais c'est mental. Mécanisme de protection. " Je sais qu'elle compte pour toi. Je peux pas être égoïste là dessus " Même si j'en ai terriblement envie. Qu'est-ce que ça aurait pu être facile de ne rien dire, de lui laisser découvrir la chose quand elle aurait regardé le tableau des opérations ou autre. Mais si je suis la pire garce au monde, c'est ton bonheur que je veux, quitte à crever un peu. Et je sais que ça va arriver. " Pas le choix " Que je lance simplement alors que ma main retrouve la tienne. " Je l'ai aussi prévenu que… Je quitte pas la chambre, je quitte pas ton chevet. Elle peut venir si elle veut mais je reste là " Et je ne bougerais pas. Y a que la sécurité qui pourra me dégager de mon siège et ils ne le feront pas. Tout simplement parce qu'elle leur a dit que je pouvais être là et que Francesca s'est aussi assurée que je resterais à tes côtés toute la nuit. Et c'est presque idiot de vouloir rester collé à toi mais c'est comme ça. Je décolle ma main de ton verre et viens glisser mes doigts dans ta main droite, doucement. " Tu sens mes doigts dans ta main ? " Que je demande, caressant doucement chacun de tes doigts, de tes articulations MCP au bout de tes doigts. Voir si tu as déjà des sensations là ou si tout est encore engourdi. Mon check up à moi.

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09 juin 2020 ★ @Ella Marriott-W. ★ massachussetts general hospital.

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   J'adore ta façon de t'humecter les lèvres lorsque tu réfléchis. J'adore tes yeux. tes long cils. J'aime l'importance que tu donnes à  mon bien être. Lorsque tu es interloquée, tu as cet adorable tic, tu lèves toujours un sourcil, ce qui m'arrache un sourire. Quand tu es agacée, comme maintenant à cause de l’infirmière, ta bouche se met légèrement en avant. Je voudrais y mettre fin en posant la mienne dessus, mais je n’en fais rien, je suis trop occupé à t’admirer. Je pourrais passer des heures à te contempler, surtout sous l’effet des médicaments qui me stoppent et m’offrent des longues secondes de bug sans bouger. Tes longs cheveux captent le moindre reflet de lumière. Je voudrais pouvoir y glisser mes doigts. Et puis, je préfère rester là, à ta regarder inlassablement. Transformant ma moue avec une expression interrogative. Choqué d’entendre que Hope passera bientôt cette porte pour moi, pour me voir. Mais avant, c’est Catelyn qui le fait. Je roule des yeux, mais je ne peux pas cacher le plaisir de boire enfin dans un petit gémissement innocent. Quand je lâche la paille, mon coeur pourrait me lâcher à son tour quand tu m'annonces que c'est de toi qu'elle a su. "Wow..." Si je n'étais pas dans un lit, il faudrait que je trouve une chaise. Je baisse les yeux, par gêne de t'imposer cela. Et je remarque ce réflexe que tu as, qui me pince le coeur. Encore une sacrée épreuve que nous avons traversés. "En faisant ça,.. Tu me rends encore plus dingue de toi." Euh, arrêtez le traitement tout de suite avant que je ne dise des choses.. Que je ne pensais pas redire un jour. Ta main revient dans la mienne, et je te souris doucement. Mon sourire, il cache l'anxiété de te faire du mal avec cette situation. J'ai envie de croire que tu vas bien aller, mais c'est faux. Comme elle. Elle va me voir, mais elle va aussi te voir auprès de moi. "Et, ça ne lui a pas donné envie de changer d'avis?" Ce qui ne m'étonne qu'a moitié. Et, qui me touche. De me dire qu'elle va endurer pour me montrer que je compte. "Je te remercie. Vraiment. Je sais que tu vas devoir prendre sur toi. Et que tu le fais pour mon bonheur." J'humidifie mes lèvres avant de poursuivre "Et je n'aurais pas aimé que tu ne restes pas ici en sa présence. J'ai besoin de toi. Ce n'est plus que Wesley maintenant. C'est Wesley et Ella. Et, il faudrait que le monde le capte rapidement.
Tes doigts viennent dans ma main droite, et je fronce un peu les sourcils quand je ne ressens que des légères chatouilles. Je reviens dans tes yeux, après avoir observés tes mouvements "Ca fait comme des fourmis.. C'est normal?" Est ce cette balle va m'enlever les sensations dans le bras droit? Oh, j'ai un peu peur que ça arrive. Je n'ai pas envie d'avoir ce handicap tout au long de ma vie. Et bien que mon esprit ne soit pas assez clair pour réaliser que c'est seulement l'effet indésirable d'une opération, il l'est pour te demander "Au fait, tu as tes résultats?" Je ne sais pas si l'information m'est parvenue dans mon coma. Je crois bien que si. C'est trop embrouillé pour entre assuré.

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09 juin 2020 ★ @Wesley Patterson ★ massachussetts general hospital.

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Je ne sais pas trop pourquoi j'ai fais ça, la prévenir. Franchement, j'aurais pas pu me contenter de lui envoyer un message et voilà ? Lui dire de se démerder si elle voulait des informations sur son état, sur la guérison ? J'aurais pu. J'aurais du. Mais non. Parce qu'en la prévenant, en lui donnant des nouvelles éparses, je peux contrôler ce qu'elle sait, contrôler ce que je dis et essayer d'être réfléchie plutôt que de lui arracher la tête, ce dont j'ai pourtant très envie. Je l'écoute et souris doucement. Ouai, encore plus dingue de moi et moi je suis complètement dingue de voir l'effet que ça lui fait, de voir les chiffres monter sur la machine avant de redescendre. Pas de bruit parce que ce n'est pas hors de la limite mais je vois bien le changement que ça a sur toi. " Faut croire que non " Que je souffle doucement en haussant les épaules, la mine un peu déconfite mais il va falloir que je me reprenne parce que je refuse qu'elle voit l'effet que ça me fait. J'en ai rien à carrer qu'elle nous voit main dans la main. Mais je refuse qu'elle voit à quel point j'aimerais lui faire sauter la cervelle, m'en débarrasser, noyer son corps dans le lac artificiel du manoir aussi… Enfin. J'hausse les épaules rapidement, quand il dit qu'il sait que je vais devoir prendre sur moi. J'aurais préféré me faire tirer dessus à sa place alors bon, ça… C'est pas grand chose. " Je partirai pas. C'est ma place ici, à côté de toi. Il va falloir s'y faire. C'est toi et moi " Contre le reste du monde. Et j'espère que tout le monde va se le graver dans le crâne parce que je n'aime pas me répéter. Mon frère va me faire répéter et je ne serais pas toujours très clémente avec lui. Et puisqu'il n'y a rien à rajouter à tout cela, je m'occupe de caresser ta main du bout des doigts. Je souris un peu plus à tes mots. " Absolument oui… C'est le temps que tout se réveille, il parait " Que je souffle avant de baisser les yeux. Ah oui. Les résultats. Je les ai bien reçu. Je soupire fortement, sors l'enveloppe du tiroir derrière moi et la pose sur tes genoux. " Oui. Tout est là dedans… Mais je veux pas l'ouvrir maintenant " Que je souffle doucement, incapable de te regarder. Je veux pas ajouter ça en plus de tout le bordel actuel. On aura le temps plus tard, ce week end peut-être.. Oui, ça sera bien ça. Ou quand il sort. " Je suis même pas sûre de vouloir lire ce qui est écrit… Je veux d'abord qu'on se concentre sur toi. Un drame à la fois… " Oh Ella, si tu savais…

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09 juin 2020 ★ @Ella Marriott-W. ★ massachussetts general hospital.

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J'aurais voulu ne pas montrer ce que je ressens en apprenant cela. J'aurais voulu t'épargner d'avoir un nuage noir dans tes pensées. J'aurais voulu t'éviter la peine de me voir content de la revoir. Tout comme, j'aurais voulu éviter que tu te sacrifies pour moi. Tu me prouves que tu es vraiment prête à apprendre ce qu'est l'amour avec moi. Et tu sembles avec une leçon d'avance. Une preuve d'amour c'est supporter les mauvais côtés, l'agressivité, la violence verbale, le rejet, la solitude, les doutes, le dégoût de soi, la honte et la culpabilité. Une preuve d'amour c'est faire passer le bonheur de l'autre avant le sien. Une preuve d'amour c'est être là en toute circonstance.  Dans la joie et les épreuves. Une preuve d'amour c'est ne rien se cacher, jamais, puisque de toute façon la vérité finit toujours par pointer le bout de son nez. Une preuve d'amour ce n'est pas se servir des faiblesses de l'autre pour le mettre à terre. Une preuve d'amour ce n'est pas non plus de vouloir posséder l'autre et de l'isoler du reste du monde. Une preuve d'amour c'est laisser la possibilité à l'autre de réaliser ses rêves sans lui demander de faire de choix. Une preuve d'amour ce n'est pas fait de chantages, de mensonges et de manipulation mais plutôt de vérités pas toujours faciles à entendre, de discussion, de compromis et de confiance. Une preuve d'amour ce n'est pas humilier une personne en public gratuitement.
Une preuve d'amour c'est ce que tu fais là. Rester malgré tout, en supportant tout ça. Ta preuve d'amour c'est de se battre, justement pour que l'amour se relève de tout, parfois même, plus fort, tout simplement... Contre vents et marées. Contre le monde entier. "Et je ne veux personne d'autre que toi à cette place." Ca ma façon a moi de te remercier, de te montrer que je suis sur de moi. Que tu n'as pas d'inquiétude à avoir. Mon épaule est endommagée, mais pas mon cerveau. Enfin, il semblerait que mon bras soit un peu cassé. Car je ne sens pas totalement tes caresses, et ca me panique. Tu me rassures, et me remet à l'esprit que c'est normal après l'intervention que j'ai dû subir. "J'ai eu peur... J'avais limite oublié que j'avais été opéré, et que mon bras avait donc été endormi." mais toi t'es toujours la pour soulever mes doutes, pour apaiser mes angoisses. Quand tu sors l'enveloppe, je comprends alors que les résultats sont là. Mais que tu n'as toujours pas ouvert pour lire ce que la lettre peut contenir. "Ella, c'est important que tu saches. Alors ne m'utilise pas comme excuse pour retarder la révélation..." Mes yeux dans les tiens. Je ne veux pas non plus te brusquer. Faut avancer à son rythme. "Je ne veux pas t'obliger. Mais, si c'est uniquement par peur que tu ne veux pas l'ouvrir, je peux le faire pour toi." Et, te mentir si tu en as besoin. Ou, préparer mon bras si c'est mauvais. Préparer mes lèvres si bon.

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09 juin 2020 ★ @Wesley Patterson ★ massachussetts general hospital.

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Je sais que je vais m'en vouloir de l'avoir prévenu, que je vais me flageller de l'avoir fait. Pour toi. Parce que je ferais tout et n'importe quoi pour toi. Mentir au monde, éteindre l'espèce humaine. Ouai, je ferais tout mais sans me perdre non plus. Parce que je suis moi. Je suis égoïste, je suis narcissique et si je me suis oubliée pour ton bien, ça va me revenir en pleine face. Mais il est temps d'avancer, d'évoluer, à tes côtés. Parce que c'est là que je suis et je ne compte pas bouger. Pas aujourd'hui, pas demain, jamais. C'est moi, ton évidence. Et t'es la mienne, aussi fou que ça puisse paraître. T'es pas un choix, t'es pas le résultat d'une bataille entre mes envies et ma raison. La seule chose qui se bat en moi, là, c'est ma jalousie et ma possessivité. Je ne partage pas. Sur aucun plan. Surtout pas avec elle. Amis, amants, rien à foutre. Non c'est non. Et je vais probablement taper du pied plus d'une fois parce que ça m'atteint trop mais bon, pas tout de suite. Pour le moment, faut que je prenne sur moi, que j'accepte, tout simplement. Et c'est presque facile avec tes mots. Parce que j'y crois vraiment que c'est toi et moi et que tu ne veux que moi ici. C'est peut-être la fatigue ou le manque de nourriture qui me fait être si crédule… je ne sais pas. Enfin, pour sur, en temps normal, j'aurais déjà éclaté de rire, pris mes jambes à mon cou et je serais probablement au lit, au chaud sous les draps, loin de tout ce que je ressens. Ouai, clairement. " Les médecins ont dit que ça allait être graduel, que t'allais ressentir des engourdissements, des picotements et quand ça va se réveiller, ça risque de faire mal… Ton infirmière te l'a pas dit ? " Parce que tout ça, c'est le médecin cette après-midi qui nous en a parlé, à ton frère, Maria et moi. " Si t'as mal, y a la pompe à morphine, c'est le gros truc qui bip sans cesse là… " Que je souffle en lui montrant de l'index. Ce truc qui a rendu accroc mon frère et dont j'ai déjà peur que tu aimes un peu trop. Parce qu'est-ce que je pourrais être si radicale avec toi que je l'ai été avec les gens autour de moi ? C'est un sujet épineux pour toi comme pour moi mais on va devoir faire avec. De toute façon, il n'y a que la communication qui va fonctionner pour nous deux. Nos égos sont trop gros pour qu'on survive autrement. " C'est important mais pas maintenant Wesley. Si c'est écrit que j'ai été abusée… Je m'en relèverais pas. J'ai pas besoin qu'on m'achève aujourd'hui " Que je souffle parce qu'il m'a assez fait peur comme ça. J'ai vraiment eu la peur de ma vie. J'ouvre la bouche et la porte s'ouvre en même temps. Un regard et je la vois. J'attrape l'enveloppe et la pose dans le tiroir. Des salutations banales, je la remercie pour le sandwich qu'elle m'a fait et grignote quelques bouts de poulet, d'avocat, ne parlant pas vraiment. Je suis spectatrice, ma main toujours dans la tienne, incapable de bouger. Je ne veux pas bouger, de toute façon. J'envoie quelques textos et quand elle part, je soupire légèrement. C'était plus difficile que ce que je pensais. Je regarde l'heure et te regarde. " Tu te pousses un peu, que je vienne avec toi ? " Que je lance alors que je me lève de ma chaise. Je retire ma jupe, mes chaussures et me glisse sous le drap, de profil. Ma main dans tes cheveux, mes lèvres sur ta tempe. Je préfère pas voir ton visage de face si on doit parler de ce moment… C'est plus facile comme ça. J'aurais juste à relever le visage et regarder tes cheveux, si jamais… L'envie de tuer me prend.

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12 juin 2020 ★ @Ella Marriott-W. ★ massachussetts general hospital.

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La colère que je sens envers Spence n'est rien à coté de celle qui est entrain de grandir en moi à ce moment précis. Je pensais que mon frère me faisait une mauvaise blague en me disant que mon petit prince avait été kidnappé. Mais non. Maria me confirme que c'est réel. Mon regard en lames de rasoir et mon silence buté. Mes doigts te pianotent des mots. Je t'explique ce qu'il se passe. Je te dis que je dois sortir d'ici. T'es prévenante et m'informe que l'infirmière peut être contournée en usant de nos esprits vifs. Je te parle de Hope, car c'est elle qui est devenue mon infirmière, et qu'elle ne sera pas de retour avant lundi. Tu me réponds d'une manière qui ne me plait pas, ce n'est pas le moment d'être jalouse. Je ne manque pas de te le balancer. A travers nos écrans. Et enfin, tu me dis que tu vas me rejoindre. Tu me connais, tu sais que je suis à deux doigts d'envoyer tout valser dans cette chambre. J'en deviens mauvais... Beaucoup auraient peur de me voir ainsi. De voir le Diable dans mes yeux, les flammes et l'enfer qui m'accompagnent. "Putain.." que je lâche les dents serrées. Ou es tu? Est ce qu'il te faut la nuit pour remonter ici? Je te jure, j'ai besoin de te voir pour ne pas tout défoncer. J'ai envie d'arracher tout ce qui est branché ou planté dans ma peau. Je veux me lever. Mais tu m'ordonnes de t'attendre sagement. Comment être sage quand la vie de Eden est en danger? Oh bordel, si il lui arrive quelque chose.. Non, me prendre une balle ce n'est pas assez. Faut que tout cela me tombe dessus. Puis qu'est ce que tu me racontes Will? C'est quoi cette putain d'histoire dont je n'ai jamais entendu parler? Je suis qui moi? Ma tente enfoncée dans l'oreiller, je me mordille la lèvre inférieure pour ne pas gueuler. Pour ne pas hurler. Et enfin, tu arrives. Tu ne mérites pas ce regard noir qui se pose sur toi, mais je ne contrôle plus rien. Je fais déjà tomber des têtes dans mes pensées. Et pourquoi pas, celle de mon majordome en premier? "Enfin de retour..." Que je souffle. Faut faire comme ci tout allait bien? Je n'arrive pas à sourire pour autant. C'est trop me demander.  

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12 juin 2020 ★ @Wesley Patterson ★ massachussetts general hospital.

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Je me balade dans l'hôpital pour trouver un distributeur. Je n'en bois pas souvent mais j'ai besoin d'un coca. J'ai besoin d'une boisson pétillante, d'un truc que je vais mettre en bouche et dont les milliers de bulles vont éclater contre ma langue. J'ai besoin de boire quelque chose de frais qui n'est pas l'eau que nous apporte les infirmières. Elle a beau être fraîche, de l'eau c'est de l'eau. Et j'ai besoin de changement. J'en ai assez d'être ici, de m'engueuler avec mon frère et ma meilleure amie parce que je refuse de quitter tes côtés. Et je crois qu'ils comprennent pas que je veux être à maximum cinq minutes de toi en cas de soucis. Et je sais que j'ai bien fais de camper sur mes positions quand mon frère s'est énervé. Parce qu'à ce moment précis, quand je vois la capture d'écran des messages de Will et que Maria me confirme tout, je vois rouge. Mes mains tremblent parce que mes nerfs me lâchent. Je t'écris, je réponds comme je peux mais je ne suis pas très douée pour rassurer les gens par écrit. C'est toujours plus difficile de comprendre ce qu'ils disent comme ça. Le pas assuré mais rapide, je remonte jusqu'à l'étage où tu es coincé depuis quelques jours déjà et quand je vois ton dernier message et ma jalousie mal placée, je vois rouge. Putain, mais qu'est-ce qui me retient de crier d'aller te faire foutre et de te débrouiller tout seul ? Ah ouai, le truc qui bat à douze milles parce que j'ai peur. Pas pour toi, pas pour Will. Vous êtes grands, vous saurez vous défendre mais Eden, c'est différent. Alors là, je pianote sur mon téléphone, demande à Maria d'appeler le service, de se faire passer pour un Docteur réputé. Le Dr Carmichael est performante et elle a travaillé dans ce service, avant de partir vivre à Miami avec son mari. Je souris, préviens les infirmières qu'on a tout à la maison et que ça serait bien de préparer les papiers de décharge. Catelyn prend tout son temps et je ne peux même pas lui en vouloir. Alors je décide d'entrer dans la chambre, je préviens que je vais te préparer. Au moins passer un pantalon et des chaussettes avant qu'on vienne te débrancher de toutes ces machines. Le bip de ces dernières ne me manquera pas. Le regard noir, je passe ma langue sur mes dents pour ne pas m'énerver. Il faut faire comme si tout allait bien. Sourire, s'embrasser et avancer. " Catelyn est un peu… récalcitrante " Que je souffle avec un sourire avant de poser mes lèvres sur les tiennes. La porte est ouverte, tout le monde peut nous voir ou nous entendre. Un léger baiser et je passe ma main dans tes cheveux. " On va rentrer à la maison et s'occuper de ta blessure là bas. Maria et Will nous attendent déjà. On va s'occuper de tout ça… Et tout le monde dormira bien ce soir, sur ses deux oreilles " Avec une traumatisée, un blessé, un idiot et un bébé dans mes bras. Ça va être beau. " T'arriverais à te redresser un peu et faire pendre tes jambes dans le vide ? Pas trop vite, je veux pas que tu fasses un malaise " Ça serait encore plus de trucs à gérer et je n'ai pas le foi. Je veux juste retrouver Eden et rentrer à la maison. " Je rigole pas Wes, doucement " Parce que ça ne sert à rien de faire le surhomme. Pendant ce temps, je fourre tout ce que je trouve dans mon sac, avec hâte. Je reviens rapidement et te passe ton jeans. Je sais que se pencher en avant pourrait te faire basculer et essayer de te rattraper sur ton bras meurtri. Je suis déjà prête à ce que tu m'arraches le tissu des mains. Je lève le visage et essaye de capter ton regard. Mes lèvres bougent " On va le retrouver " J'en suis convaincue. Il le faut. Sinon c'est moi qui brûle tout.

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12 juin 2020 ★ @Ella Marriott-W. ★ massachussetts general hospital.

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Comment je suis censé trouver la force de faire comme ci il ne se passait rien? Déjà, je vais quitter subitement l'hôpital, ils devraient se méfier. Mais faut croire que la moitié du corps médical est totalement débile. J'ai la haine. Elle est garce la haine. Elle guette. Elle trépigne de sortir, de s'injecter dans l'œil, de suinter par les pores, de couler aux lèvres comme la bave à la gueule d'un molosse. Elle aime l'ego la haine. Plus il est grand plus elle a de place pour se complaire. Plus il est piqué et plus elle se renforce. T'imagines bien l'intensité de la mienne? Ton baiser, habituellement m'apaiserait. Mais c'est différent, ça concerne les personnes qu'il ne faut surtout pas toucher. "Qu'elle aille se faire foutre elle.." que je souffle. Cette infirmière me pourri depuis mon arrivée ici. C'est sa tronche que j'ai vu en sortant du coma - après Ella bien sur - et depuis j'ai envie de la vomir. Elle et son air blasée. Si elle en a marre de bosser, qu'elle prenne sa retraite. Les patients vont guérir plus vite si elle n'est plus dans les parages pour prospecter sa mauvaise humeur. Toi, tu me fascines par ton talent de comédienne. Tes yeux te trahissent, mais vu qu'ils sont sur moi ce n'est pas un problème. Je te fixe avant de te dire "Oh, tout le monde est réuni pour mon retour au manoir? Adorable..." Tellement crédible. "Je sais que tu ne rigoles pas.. Je vais y aller doucement. Regarde!" Et pendant que tu rassembles les affaires, je me met en position assisse. Puis, je fais aller mes jambes lentement sur le coté pour qu'elles viennent pendre dans le vide. C'est, un effort surhumain mais je m'en sors bien. Et je crois que c'est la colère qui me tient, et qui empêche la douleur de se réveiller. Ou c'est les médicaments.
Tu reviens vers moi, et je sens que tu cherches a attirer mon regard. Je pose mes yeux dans les tiens, puis sur ta bouche pour comprendre correctement ce que tu me dis. Je fais un oui de la tête, et nous enfilons ensemble mon jean. Je grimace légèrement, pas à cause de l'épaule non. "Argh.. mes jambes me font mal." En même temps, je ne suis pas le plus actif du monde ces derniers jours. Quand je vais me remettre au sport, je vais clairement crever. "Je peux sortir du lit?" Dis moi que oui. J'ai envie de partir et de retrouver mon petit prince. De faire regretter a ces mecs d'avoir touché la mauvaise famille. Et, de dormir contre toi quand tout sera réglé.  

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12 juin 2020 ★ @Wesley Patterson ★ massachussetts general hospital.

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La colère, je la comprends et j'aimerais pouvoir l'apaiser chez toi mais j'ai déjà du mal à gérer sur ma propre personne. J'ai tellement de mal. J'ai peur. Pour Eden. Parce qu'il est sans défense. Et là, quand je souris comme si tout allait bien, j'ai envie d'hurler, de courir jusqu'au Manoir et d'en coller une à Will. Pourquoi a-t-il laissé le petit seul avec une inconnue ? Pourquoi a-t-il voulu se débarrasser de son fils pour venir à l'hôpital ? Il aurait pu demander de l'aide à Dimitri, venir avec et… J'aurais été le promener s'il le fallait. Putain. Il est franchement difficile de faire plus différent de nous et j'en veux à Will. Je me doute qu'il s'en veut tout seul mais… Je souris au groupe d'infirmière et rejoins ma boule de nerf préféré. Son regard fait froid dans le dos et la manière dont sa mâchoire est contractée… C'est pire. Oui, qu'elle aille se faire foutre. Sauf que c'est elle qui gère le dossier - sauvagement volé par un autre - et il n'y a rien à faire si ce n'est d'attendre sur elle. J'essaye de jouer la comédie à la perfection mais s'il pose sa main sur mon sein gauche, il sentira que là dedans, rien ne va. Que c'est le bordel, que ça bat à cent milles tellement j'ai peur. Peur de perdre quelqu'un ce soir. Parce que tu vas aller au delà de tes limites et que je ne veux même pas te retenir. Ça ne servira à rien, de toute façon. Je te connais assez pour savoir que sur ce genre de choses, on ne peut pas t'arrêter. Et on ne pourra pas m'arrêter non plus. S'il s'agissait de Dimitri et Thaïs, j'aurais déjà mis la ville à feu et à sang. Alors bon… " Tu veux que je te masse un peu, histoire de réveiller les muscles ? " que je demande, toujours à genoux devant toi, alors que j'enfile chaussettes et chaussures au plus vite. Je n'ai pas le temps de répondre à ta nouvelle question qu'un groupe d'infirmière entre dans la chambre, chaise roulante à la main. " Donne moi la main en te levant " Que je souffle. Histoire d'avoir quelque chose à quoi se raccrocher, quelque chose à avoir en mains quand tes muscles vont se mettre à crier. " On va débrancher toutes les machines, changer le pansement une dernière fois et vous pourrez partir. En chaise jusqu'à la sortie. ON vient vous chercher ? " Je prends ta main dans la mienne et souris à Catelyn. " Oui. Mon chauffeur personnel vient nous chercher " Un de ses sourcil se lève et je suppose que ça lui fait bizarre de se dire qu'un chauffeur personnel va venir. " Ça va Wes ? " Que je demande en tournant à nouveau le visage vers toi. Je veux pas que t'ailles trop vite, que tu tournes de l'oeil. Ils vont devoir enlever les perfusions et je me fais vite dégager. Alors j'en profite pour récupérer mes affaires personnelles dans la salle de bain, le chargeur de nos téléphones, mon mac que je bourre dans mon sac de voyage. Il n'y a plus rien en cinq minutes. Ça va les inquiéter alors, je lance, complètement fausse " Merci beaucoup pour votre travail avec Monsieur Patterson… Bon, la nourriture ne va pas nous manquer " Que je souffle, comme pour forcer la conversation et leur faire oublier qu'on va trop vite pour deux personnes qui doivent -juste- rentrer chez elles pour se poser au lit.

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12 juin 2020 ★ @Ella Marriott-W. ★ massachussetts general hospital.

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"Ca devrait aller. Ca me tire un peu c'est tout.." Un peu beaucoup. Mais nous n'avons pas le temps pour s'occuper de la moindre douleur. Non, je n'ai pas envie qu'on perdre du temps à me masser, m'échauffer ou je ne sais quoi encore. J'ai juste envie d'aller retrouver mon neveu et faire mordre la poussière aux responsables de ce cinéma. Et Will... oh qu'est ce qu'il va manger comme morale? Il y avait dix autres meilleures solutions que celle qu'il a choisi. Ouais, il est naïf, il croit que tout le monde est beau et gentil... Nan! Putain, son propre frère est le pire des batards, et il croit encore en la bonté de la race humaine? Je suis fatigué. Heureusement que j'ai ta main dans la mienne parce que je craquerais. J'hurlerais sur tout le monde, et je risquerais de me faire internet. Hope m'attacherait au lit si elle apprenait ça. Chance qu'elle parte avec son Mikki joli demain. "Oui.." C'est le moment pour les perfusions de quitter ma peau. Elles ne vont pas me manquer. Mais toi si. Parce que t'es obligée de t'éloigner du lit. Ma mâchoire ne veut pas se relâcher, et mes yeux fusillent tout le monde. L'équipe se charge de tout enlever délicatement, et de vérifier mon état de santé. Vu les nerfs, je vais paraitre en pleine forme. En revanche, demain les muscles vont me faire regretter d'être aussi crispé et contracté de partout.

Tu fais ton retour auprès de moi. Et je dois bien dire que malgré ma haine et ma rage, je remarque tes talents de comédienne pour troubler le fait que notre départ n'est pas vraiment ce qu'il parait être. "Hm c'est clair que je n'ai jamais aussi mal mangé qu'ici... Votre but c'est de garder les patients le plus longtemps possible en les rendant plus malades?" Je souris, totalement hypocrite. Ah, même dans cette émotion, je ne perds pas mon coté hautaine et mesquin. "J'espère que la prime en vaut la peine..."  Au pire, je dirais que les médicaments sont vraiment trop puissants. Je reviens poser mes yeux sur toi, et je te demande, d'une voix plus basse "Il y a encore un truc a régler pour pouvoir partir?" Parce que putain, je veux sortir d'ici. Je veux rentrer au manoir, commencer à passer ma hargne sur le premier qui va tomber sur ma personne, chopper une arme et aller trouver mon petit prince. Le ramener, et étouffer cette affaire.