(kattis) don't let me go.

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mercredi 10 juin ─ w/ @Ottis Heimann

Parfois l'amour ne suffit pas pour être avec quelqu'un. C'est une leçon que t'as apprise avec les années. Avec Noah avec qui il te manquait la liberté, avec Fynn avec qui il te manquait le temps, avec Toni avec qui il te manque la confiance... C'est lui qui en manquait, lorsqu'il t'a quitté, mais maintenant tu partages avec lui cette sensation abominable. T'as découvert une autre facette de sa personnalité le soir du bleu, qui t'as perturbé, qui t'as fait peur et qui t'a littéralement mise la tête en vrac. Un jour Ottis t'as demandé ce que tu répondrais si ton ex te proposait de tout recommencer. Tu sais aujourd'hui que le retour en arrière est impossible, pas avec la crainte qu'il pète encore un câble ; ou avec cette vive sensation de dégoût que t'as à ton propre égard pour avoir été le raccompagner et le soigner chez lui après cette scène. Tout ça malgré l’intérêt et les sentiments que t'as encore pour lui. T'as goûté à la plénitude, aux sourires, aux rires et au bonheur facile avec Ottis, et maintenant t'as l'impression de devenir l'une de ses accros au sucre qui ne sait pas trouver la satisfaction tant qu'elle n'a pas eu sa dose. Il ne recule pas et pendant une seconde tu te sens vraiment bien. Voilà cette dose dont tu parlais. Sa main vient sur la tienne et évidemment, il veut savoir pourquoi. Et parce qu'il commence à te connaitre et que tu ne t'échappera pas d'une énième pirouette, tu souffles doucement avant d'ouvrir la bouche « parce que je ne veux pas que tu t'éloignes, j'veux pas que tu me tournes le dos, j'veux pas qu'on perde ce qu'on a. » pourquoi t'es pas foutue d'être comme ça genre, tout le temps ? dire les choses, juste honnêtement et pas seulement lorsque tu sens que la situation t'échappe, qu'il t'échappe ? T'as le regard ailleurs, sur ses épaules puis un peu derrière lui. « je veux qu'on continue à se voir, à se découvrir mais je ne veux pas faire les mêmes erreurs, je veux aller doucement. » et à la fois l'idée de le savoir avec une autre gonzesse te rend désormais dingue. Ça, tu le gardes pour toi, hors de question d'être égoïste, hors de question de le faire flipper. « et je m'en veux pour Vegas, je ne voulais pas te vexer, te blesser ni te prendre pour un con, bien au contraire... » tu prends une grande inspiration, ouf. C'est comme si t'avais été en apnée le temps de lâcher toutes ces informations, toutes ces révélations. Tu fais un pas de côté et vas pour te laisser tomber sur son canapé, portes tes jambes en tailleurs et lisses le tissus de ta robe pour qu'elle recouvre tes cuisses. Ça t'occupe les mains, ça t'occupe l'esprit, parce tes yeux eux sont incapables de le regarder en face.

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mercredi 10 juin ─ w/ @Katalia Borgia-Locke

J'oublie pas l'épisode avec Toni. Je le mets dans un coin de ma tête car en parler plus n'arrangera pas la situation, ça risque de me gonfler encore plus. Mais j'espère qu'elle ne se retrouvera plus dans une impasse comme celle-ci avec lui. Je souhaiterais même qu'elle ne croise plus sa route mais Harvard est tellement petit, et puis, interdire à quelqu'un de voir une personne c'est de la pousser à rompre la promesse. Je suis qui pour lui demander ça ? Rien. Personne. J'ai encore la saveur de ses lèvres sur les miennes et je me demande pourquoi j'ai eu droit à ce baiser. Elle s'explique, me dit qu'elle ne veut pas me perdre, qu'elle veut continuer ce qu'on a, etc. Je vois bien qu'elle sait pas trop ce qu'elle veut, ou si, elle sait, mais elle a peur. Tout comme moi. J'ai jamais autant été attaché à une fille. Peut-être que si, avec Ruby, mais c'était beaucoup moins compliqué. Avec elle, ça s'est fait tout seul, comme une attirance mutuelle, deux aimants qui ont tout de suite fusionné, sans prise de tête, et on s'est laissé vivre. Je pensais qu'avec Katalia, je retrouverais ce sentiment de fusion, mais faut croire que chaque personne est unique et une relation n'est pas l'autre. Je lâche un petit rictus en me grattant la tête. « donc, je suis comme ton plan cul ? » je blague bien sûr. Toujours à sortir un truc débile lorsqu'on parle sérieusement. La brune s'installe sur le canapé et je la rejoins, tendant mes jambes sur la petite table basse de la télé, ma tête dans le capuchon de mon pull. « on continue comme new york alors... mais j'te jure que si j'apprends que t'as fricoté avec un autre, tu peux me dire ciao. » j'attrape un coussin et je le lance sur elle, le sourire jusqu'aux oreilles. Je veux rendre ça drôle mais la vérité, j'ai pas envie de construire quelque chose avec elle si elle n'est pas concentrée que sur moi. Pas encore envie d'être déçu. Vegas, Vegas... un sujet encore un peu délicat. Je tire sur les cordons de mon pull pour jouer avec et je hausse les épaules.  « tu vas l'annuler ? » cette question me gratte dans la gorge depuis un moment. Car bon, si ça devient de plus en plus sérieux entre nous, j'ai pas trop envie qu'elle garde le nom de famille de cet imbécile de Locke.

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mercredi 10 juin ─ w/ @Ottis Heimann

Il se laisse tomber à côté sur le canapé, faisant cependant face au reste du salon et non à toi. « si t'es mon plan cul ça veut dire qu'on peut... » faussement provocatrice, les mots laissent place aux gestes, où plutôt à ta main qui remonte sur sa cuisse. ok ok, concentration, tu la retire et viens la croiser avec ton autre bras devant ton ventre. Vous êtes en train de discuter, d'échanger, tu te confies même un peu alors « je ne dirais pas ça non plus. » Ouais clairement il est plus que ça, du moins il est en train de le devenir. Mais tu ne veux pas précipiter les choses, tu veux être sure de toi. Ça te brûle la langue de lui demander ce qu'il veut de toi, mais tu te retiens. Parce que t'as peur de la réponse. T'as peur qu'elle soit trop forte ou qu'elle soit trop faible. En fait, t'as peur qu'elle soit tout ce que tu ne veux pas, toi. Un coussin vole dans ta direction et t'arrive en pleine tête alors que t'étais complètement perdue dans tes pensées. Tu râles et lui lance un regard noir avant de reprendre le coussin tombé sur tes genoux et lui balancer en retour. Tu le regarde en riant, ne pouvant t'en empêcher. Tes pupilles restent un peu sur son visage, plus longtemps que prévu pendant que tes pensées s'agitent de nouveau. S'il savait que t'as recalé un mec pas plus tard que l'avant veille, juste car t'étais trop blessée et agitée par l'idée qu'il ne te parle plus à ce moment là. Bon il y a dix jours, il y avait eu Edgar... mais Edgar ça ne compte pas, c'était pour ta vengeance. A ce moment là, tu n'avais pas réalisé qu'il comptait autant, tout ça à cause du fait d'avoir failli le perdre. Ton sourire, il s’efface lorsque le sujet Vegas s'impose de nouveau entre vous. « y'a rien a annuler, tu sais on n'a pas fait légaliser donc aux yeux de la loi, je ne suis mariée à personne. c'était juste pour... le délire, y'a rien d'officiel. » rictus sur tes lèvres suite au mot "délire", ouais clairement toi qui a pourtant la plupart du temps du mal à te lâcher, on dirait que t'as lâché en un seul et unique événement toutes les bêtises que t'aurais pu faire et que t'avais emmagasiné en toi. « je suis juste une Borgia et serai vouée à l'être jusqu'à la fin de mes jours. » tu ris doucement, prise des pensées que cela engendre. Ton nom, tes engagements, ton avenir tout tracé, etc etc.

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mercredi 10 juin ─ w/ @Katalia Borgia-Locke

Direct, dès qu'elle touche ma cuisse je baisse le regard totalement intrigué par ce qu'elle fait. Puis je souris quand elle reprend son sérieux. Ouais, on est pas amis, on est pas plan cul et on est... ça. Juste, pas besoin de mettre un mot dessus. Je lui ai juste dit que si son attirance va sur un autre mec, je veux être le premier au courant. Ah et, menaçant quand je veux, je lui ai juré qu'elle ne me reverrait plus. Je pense que c'est assez clair pour montrer ma jalousie non ? Bien sûr, même si elle ne me retourne pas l'avertissement, je vais aussi me tenir à carreaux. Au moins encore un peu, pour voir où ça nous mène. Mais c'est sur que faire du surplace éternellement va finir par me lasser. Je suis comme ça, j'ai besoin de folie, d'être dans l'excès, être trop calme ne me ressemble pas. Je fronce le nez et je l'écoute, attentif à ce qu'elle dit par rapport à la légalisation de son mariage. Donc en fait, si je veux aller me marier avec mon chien à Vegas, on peut, car c'est pas légal. C'est ça non ? Pff, j'ai même pas de chien. Celui de ma soeur, elle s'en occupait tellement mal que c'est sa meilleure amie qui l'a recueilli. « donc, tu ne te sens pas avoir certains devoirs envers ilhan ? c'est vraiment pour du faux ? » histoire que je me mette bien ça en tête pour essayer de passer à autre chose. En tout cas, je suis pas prêt à parler à mon pote et je pense pas que ça arrivera de si tôt. Encore Kat, je peux la pardonner car... car c'est Kat. Mais Ilhan, vraiment, il a déconné. Aucun des deux n'a eu la conscience de dire stop, faut pas faire ça à Ottis ou Danna. Mais bref, je veux fermer la boucle, qu'on en parle plus. « j'te crois, je te l'ai pas dit mais je te crois. mais steuplait, me refais plus un coup comme ça. tu peux pas savoir à quel point j'me suis senti minable. » comme pour accentuer mes mots, je viens poser ma joue sur son épaule puis j'attrape son bras pour le passer au-dessus  de ma tête. Ottis l'envahisseur à ses heures perdues. J'aime utiliser les gens comme des sièges ou des coussins. Et je dois dire que les cuisses de Kat sont confortables. Car oui, je me suis permis de me mettre sur le dos et d'utiliser ses jambes comme oreiller. Au moins, y'a qu'elle dans mon champs de vision. « belle robe au passage. » que je dis en jouant avec le tissu. Je l'avais vue sa robe, évidemment, mais son bleu au bras lui a volé la vedette. J'attrape sa main pour jouer avec ses doigts et je redresse ma tête pour venir poser mes lèvres tendrement sur la zone touchée sur son bras.

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mercredi 10 juin ─ w/ @Ottis Heimann

Ce besoin d'une espèce d'exclusivité s'impose sans vraiment être admis. De ton côté du moins, tu ne peux t’empêcher de le penser sans le dire. L'idée de le savoir se comporter avec une autre fille comme il se comporte avec toi, ça ne te plairait pas du tout et ça te ferait sentir... comme une merde. Ouais, maintenant t'es capable de comprendre ce qu'il a pu ressentir lorsqu'il a appris pour le "mariage" avec Ilhan... En revanche Ottis lui est débordant d’honnêtement et te fait comprendre que tu fais encore un pas de travers votre relation, aussi incertaine soit-elle pour le moment, en pâtirait. La dernière des choses que tu voudrais, en fait. T'as été si mal à l'idée de le perdre quelques jours auparavant et jusqu'à ce matin encore, que tu veilleras toujours à ça. Des devoirs envers Ilhan ? sérieusement ? « bien sur que non ! Ilhan a des obligations bien plus importantes à devoir gérer que le pseudo-mariage à Vegas avec une amie. » Tu mords ta lèvre en repensant à ta conversation avec Thia, à l’intérêt plus que vif de Danna envers Ilhan dont t'avais pas vraiment connaissance... cette histoire de mariage a été drôle cinq minutes, lorsque c'était juste Ilhan et toi et personne d'autre au monde. Et après la réalité vous a rattrapé et t'as fait regretté cet instant de folie. « oui je- ok, plus jamais de coup comme ça. » avec honnêteté tu lui promets. Il se met à gigoter tout proche de toi, tu tends les jambes pour déposer tes chevilles sur sa table basse alors qu'il cale sa tête sur tes cuisses. Un instant coule alors qu'il s'amuse du tissus de ta robe en la complimentant au passage. Tu souris doucement, penches la tête pour croiser son regard alors que ta main glisse sur le haut de son front et dans ses cheveux. ok vous avez semblez convenir sans un mot de la fin de cette conversation et pourtant la question te brûle beaucoup trop la langue « t'as vraiment cru que j'avais un truc pour Ilh ? ça t'aurait rendu jaloux ? » tu veux pas anticiper la réponse, tu veux la découvrir de ses propres mots. Il attrape ton autre main, joue avec tes doigts et vient déposer ses lèvres sur ton bleu. Tu soupires et frisonnes doucement, pas à cause de quelconque mal mais plutôt grâce à la sensation de ses lèvres sur ta peau, malgré qu'il ai choisi cet endroit en particulier... c'est comme s'il avait voulu effacer le mauvais souvenir par un tout nouveau et bien plus agréable. même inconsciemment ? probablement.

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mercredi 10 juin ─ w/ @Katalia Borgia-Locke

C'est vrai, Ilhan a déjà d'autres obligations ailleurs mais on dirait que ça n'est pas encré dans son esprit. Je me dis qu'il faut vraiment que j'ai une discussion avec lui. Je ne suis pas du genre à être trop rancunier et je pense qu'il faut que j'écoute ce qu'il a à me dire. Mais sur le moment, quand il a essayé de me parler, je n'avais pas encore eu la version de Katalia, j'étais totalement hors de moi. Je m'installe confortablement sur elle et ferme les yeux tandis qu'elle passe sa main sur mon crâne. Un léger silence et elle le rompt en me posant une question. La question qui me fait sourire car j'ai l'impression qu'elle attendait le bon moment pour sortir. « je t'avoue que sur le moment, j'ai rien compris et je me suis imaginé pleins de films. évidemment que j'étais jaloux. tu le serais pas toi ? » si je me mariais avec Thialda ou Danna sans rien te dire ? N'en parlons pas de Rosalia. J'ai pas peur de dire ce que j'ai ressenti. Mes émotions ont été en feu et j'ai cru qu'on m'arrachait les membres un par un. Tu m'as torturé Kat, si c'est ce que tu voulais savoir. J'ai eu peur de pas être assez bon pour toi. Maintenant, je ne peux pas dire que c'est passé, la pilule reste encore difficile à avaler mais j'imagine que le temps fera bien les choses. « j'te jure que si quelqu'un ose encore te faire mal, je le réduis en miettes. » c'est drôle car j'ai pas du tout le gabarit pour écraser qui que ce soit. Mais je n'ai pas peur de me servir de mes poings quand c'est légitime. Espérons que ce Toni de mes deux ne croise pas ma route de si tôt, sinon il va s'en souvenir. Croyez-moi. « et du coup, tu pars quand ? » car elle doit aller à Milan, j'ai retenu. Un voyage sans moi. La dernière fois qu'elle est partie sans moi... bref, n'en parlons plus. Je me demande juste jusque quand elle peut rester ici, si elle reste la soirée, la nuit ou si elle doit partir plus tôt. J'ai pas vraiment envie de la laisser déjà repartir de si vite.

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mercredi 10 juin ─ w/ @Ottis Heimann

Cette question t'a pas pu la retenir, c'est comme un vif besoin de vérité, mais surtout un vif besoin d'être rassurée. De t'assurer que, d'une certaine manière, il va sur la même pente que toi. Déjà que t'as peur d'y aller alors si tu dois y aller seule... Il souris, ne semble pas le prendre mal et tu peux souffler. Vivement piquée lorsqu'il te retourne la question, tu laisses couler un instant, tes doigts toujours en train de masser doucement son crane. « oui surement... » d'apprendre qu'il se serait marié avec l'une de tes amies ou connaissances, même pour un mariage d'amitié ? clairement que oui, en fait ! L’honnêteté n'est pas quelque chose d'inné chez toi, loin de là. T'y travaille tout les jours, il t'y force aussi, il faut le dire. Pourtant tu as encore beaucoup beaucoup de chemin à parcourir. L’honnêteté avec lui. en quoi ça serait différent que d'avoir cette conversation avec ton ami Neal, par exemple ? bien des choses et c'est d'ailleurs pour ça que tu mords ta lèvre avant de reprendre la parole « ok, je dois t'avouer un truc par rapport à Ilh... on a été ensemble deux ou trois semaines à la rentrée, mais ça n'a pas fonctionné, je pense qu'il était encore ou déjà amoureux d'Hanne à ce moment là, même s'il n'a jamais voulu me l'avouer. » Tes paupières se plissent, songeuse et le regard qui semble fixer tes jambes mais qui est pourtant perdu dans le vide. « bref, c'est très loin derrière moi et j'ai peine à croire qu'on a pu avoir ça, c'est tellement juste un ami, désormais. » tu te sens obligée de rajouter, comme pour le rassurer. Lorsqu'il mentionne un potentiel mal qui pourrait t'être fait et que ça ne resterait pas impuni, tu le crois honnêtement. Tu crois le fait qu'il veille tout faire pour que ce genres de choses n'arrivent plus, et ça te fait tellement de bien d'entendre ça. « c'était une erreur de vouloir l'aider ce soir là, même s'il ne m'avait jamais rien fait de mal avant... » physiquement parlant, tu veux dire. A ton cœur, c'est tout autre chose... Mais tu veux changer de sujet très vite. Tu ne veux pas donner l'impression de le protéger en minimisant cet acte. C'est ce que t'avais fait avec Tomy, le protéger, en ne parlant de lui ni de ce qu'il avait fait à personne. Hors de question de reproduire les mêmes erreurs. Il te questionne, te demande quand est-ce que tu pars « samedi matin. » direction Milan pour la réunion de famille et la reprise de l'organisation de la soirée sur place. Ta main qu'il tenait libérée se dépose nonchalamment sur le haut de son torse « qu'est ce que tu faisais avant que j'arrive ? à part penser à moi. » outch, trop tôt, tu peux pas déjà lancer de petites blagues, pas après tout ça et compte tenu du fait qu'il y a encore une heure, il ne semblait plus vouloir te parler... c'est instinctif, t'as pas contrôlé. Le fait de le chercher, de le taquiner ; instinctif.

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mercredi 10 juin ─ w/ @Katalia Borgia-Locke

Mon dieu Kat, pourquoi tu me confies ça ? Toi et Ilhan. Des exs. Peu importe le temps que vous êtes restés ensemble. Vous avez eu quelque chose, il t'a déjà touchée, il... calme, respire, ne nous fais pas un malaise Ottis mais sérieusement, je me retiens de toutes mes forces pour ne pas vomir. J'ai le battant qui s'emballe vite, les mains moites et... la peur au ventre. Vous savez, comme quand on vous dit quelque chose que vous auriez aimer ignorer. Ne jamais savoir. Mais maintenant vous le savez et ça va pas vous lâcher de si tôt. Kat, elle a beau répéter que y'a juste de l'amitié, je peux pas m'empêcher de flipper. Je me relève, retrouve mon appui sur mes fesses et enfuis mon visage dans mes mains en soupirant longuement. Je lui tourne le dos. Je détruis ce petit cocon qu'on avait l'espace d'un instant, car je suffoque. « si tu as d'autres révélations de ce genre à faire, fais-le maintenant, histoire que j'encaisse tout d'un coup. » je retire mes mains de mon visage et plante mes doigts dans mes genoux. J'ai beau essayer de me calmer, j'y arrive pas. Je ferme les yeux et essaye de penser à quelque chose de plus agréable. New York, New York. Les souvenirs reviennent me bercer et je rouvre les yeux plus détendu. Légèrement. Je finis par pivoter pour regarder Katalia, enfin, pas directement dans les yeux. Je suis pensif. J'ai encore tellement de questions qui me brûlent les lèvres mais je les avale. Qu'est-ce que je faisais ? Pas grand chose d'intéressant. « je jouais à la playstation et j'ai jamais dit que je pensais à toi tout le temps... juste le soir et le matin, parfois. » je lève un sourcil, intrigué par sa question si franche. Mais ça me va. J'aime quand elle me surprend de jour en jour. « mais la nuit, à chaque fois. » je me mords la lèvre et observe sa réaction. Surtout depuis qu'on a couché ensemble, y'a pas une nuit où j'arrive à m'endormir sans l'imaginer près de moi, à m'embrasser, me toucher... bref, elle hante mes nuits en somme, et pas qu'un peu, je vous assure.

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mercredi 10 juin ─ w/ @Ottis Heimann

C'est pas une partie de plaisir d'avouer ça à Ottis, honnêtement. De un, parce que pour toi ça ne veut plus dire rien, cette pseudo et brève aventure avec Ilhan ; de deux, parce que t'as pas envie de dire quoi que ce soit qui fera qu'il s'éloignera... Mais tu connais le danois et tu sais très bien qu'il serait capable de gaffer s'il venait à redevenir pote avec Ottis, ne voyant pas le mal. Et franchement, si ce dernier l'apprend de la bouche de votre ami plutôt que de la tienne... tu n'oses même pas imaginer à quel point tu devras ramer pour t'expliquer. Ouais d'accord, ça fait mal, ça fait pas pas plaisir, mais c'est comme comme un pansement qu'on retire très vite. Là au moins, il est arraché, et tout est dit. Même ta main déposée sur son torse ne l’empêche pas de se redresser, de t'échapper. et merde. Il te demande de lui balancer tout maintenant. Genre, tout TOUT ? tu le pourrais... si seulement ça ne prendrait pas toute la nuit et surtout un départ sans retour de sa part. « non non, j'ai pas d'autres révélations. c'est juste que je voulais pas que tu l'apprennes de quelqu'un d'autre, c'est tout. » l'ancienne aventure avec Ilhan, le mariage, le fait que tu sois tombée sur Toni... non c'est bon, il est au courant de toutes les casseroles que t'as accumulée ces derniers jours. Il se tourne vers toi, sans te regarder dans les yeux cependant. Tu ne l'as jamais vu aussi songeur. Tu sens qu'il veut prendre la parole sans oser le faire non plus. Tu pinces les lèvres sans penser à l'encourager à le faire. ok, il va falloir bosser la communication, Katalia. Tout te fait peur dans ce genre d'instant, même lui. Mais surtout toi. Oui, toi-même qui serait capable de refaire deux pas en arrière lorsqu'il en fera un, t'as tout sauf envie de retomber dans ce précédent schéma qui t'as empêché de vivre ce que t'avais à vivre avec lui pendant des semaines entières... « oh d'accord. » tu ris doucement, amusée par sa réponse. Et ses prochaines mots arrivent, font monter le sang dans tes joues mais n'effacent pas le reste de sourire étirant tes lèvres. Depuis New York, t'avais eu tes derniers examens, et après il y avait eu Las Vegas et... vous ne vous étiez pas revu depuis ; ça t'avait manqué en somme. Lui t'avait manqué. Et parce que tu sais qu'il va te retourner la question ou du moins te lancer une pique, tu prends les devants « moi aussi j'ai pensé à toi. » voilà Ottis, tu vois, elle apprend vite.

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mercredi 10 juin ─ w/ @Katalia Borgia-Locke

Je la crois. C'est bon, j'ai plus de doute. Je lui pardonne par la même occasion, même si je ne le dis pas de haute voix. Je suis un mec trop cool, et je peux comprendre qu'on peut faire des erreurs sans de mauvaises intensions derrière. Je suis maladroit également, à force de trop parler, j'ai balancé le secret de Danna et Ilhan le soir du bal. Il m'a pardonné, et elle aussi. Alors pourquoi j'arrive pas encore à me décider si je peux le faire ou pas ? J'imagine que Katalia me fera entendre raison. Je compte sur elle d'ailleurs pour apaiser toute cette histoire. Peut-être que c'est le karma qui vient me foutre une claque. Aucune idée. Bref, maintenant je viens à lui répéter encore et encore qu'elle occupe une grande place dans mes pensées la nuit. Si c'est pas romantique ça ? Ou simplement pervers. Mais c'est moi tout craché. D'accord, qu'elle répond. Je fronce les sourcils. On dirait qu'elle s'en fiche. Faux. Elle finit par ouvrir la bouche pour m'avouer qu'elle a pensé à moi aussi. Comment ne pas penser à l'autre après le week-end qu'on a vécu ? Il semble loin, loin de nous mais pourtant si proche. J'ai encore les souvenirs gravés dans ma tête et je m'en lasse pas. Je les fous en boucle jusqu'à en faire des insomnies. « et est-ce que tu pensais à la même chose que moi ? » j'attrape sa jambe la plus proche pour la tourner vers moi et qu'elle glisse sur le canapé. Elle se retrouve sous moi et je m'amuse à l'emprisonner de mes bras et mes genoux. Comme un chat prêt à attraper sa souris. « à tes mains sur ma peau. » je glisse mes doigts le long de sa jambe jusque sur sa cuisse, sous le tissu de sa robe froissée. « tes lèvres collées au miennes. » j'approche mon buste du sien et vient seulement effleurer ses lèvres de mon souffle chaud. Je joue, j'aime ça. Je viens mordiller doucement sa mâchoire puis incline sa tête de mon pouce sous son menton pour dévier mes lèvres jusque sa gorge. Elle m'a manqué comme jamais quelqu'un m'avait manqué auparavant. J'ai déjà eu ce sentiment quand on s'était embrouillé et que j'ai pas eu de ses nouvelles pendant trois jours. Mais ici, je vous laisse imaginer. Tout est décuplé, tout est beaucoup plus fort et je commence vraiment à me demander si un jour je vais pouvoir me détacher de ça, de ce goût utopique que je voudrais échanger pour rien au monde.

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