logic coco (chesterbane)

Premier samedi de repos depuis des mois. J'avais pas connu cette sensation depuis le jour où j'ai pu m'offrir la voiture que j'ai actuellement. Faut dire que celle dans laquelle je vivais était un vrai taudis, plus dangereuse qu'un saut en parachute avec une toile déchirée. Je suis partie de chez moi, affublée d'un maillot de bain aux couleurs trop flashy pour me ressembler pleinement, mais je n'avais pas le coeur d'aller me pointer dans une boutique pour essayer des bikinis, alors le camouflage vert sera mon fardeau du jour. Le tout, planqué sous une tenue aux couleurs moins criardes. Merci au noir d'exister pour cacher la misère. Loin de mes Dr Martins habituelles, ce sont des Vans basses qui habillaient mes pieds.

J'espérais ne pas être seule pour me dorer la pilule lors de cette journée farniente loin de mes consoles. J'avais assez accaparé Eris à son Superman l'autre soir pour l'entraîner encore dans mes petites combines. Puis, vu la sympathique soirée passée au Black Dog, j'avais finalement bien envie de la revoir, la pas si moche Anna. Alors, arrivée à Carson Beach, je lui ai envoyé un message, qui je l'espérais, allait se solder par son arrivée future. J'installais ma serviette sur le sable, une casquette à clous sur le sommet de mon crâne et de fausses Ray-Ban Aviator sur le bout du nez, avant de m'allonger pour cuire comme une merguez sur un barbecue.

J'ai peu dormi. Le vendredi soir, Boston devient un peu comme le dark web en réel. On veut tout, tout au long de la nuit et j'engrange les bénéfices dans une petite boîte métallique au petit matin, à peine rentrée chez moi pour dormir. Du moins, me jeter dans mon canapé éclaté, jusqu'au moment où la lumière du soleil pose son plus gros rayon dans ma face dégoûtée. Il est à peine dix heures quand ça se passe, et je carbure à coup de cafés et de clopes pour tenir le choc, réveiller un peu ces vieilles méninges qui font encore la grasse matinée. Je somnole bien jusqu'à quatorze heures, que mon téléphone mon fait sursauter. En voyant le nom s'afficher, j'ai d'un coup bien plus envie de me bouger. On discute un peu, avant qu'elle ne m'invite à la rejoindre à la plage. Il serait temps que moi aussi, j'apprenne à me détendre. J'étais partante.

Je sortais mon plus beau maillot, un haut de bikini et un mini short, ma plus belle serviette et je quittais mon appartement pour aller acheter un pack de bières et rejoindre la jolie blonde sur Carson Beach. Je garais ma bagnole où je pouvais et longeais la côte sablonneuse jusqu'à trouver ce blond éclatant caché sous une casquette. M'approchant doucement, je retirais mon t-shirt avant d'installer mon bordel à côté d'elle, sourire aux lèvres. « Finalement, tu peux plus te passer de moi ? » demandais-je, l'air moqueur, avant de me baisser pour lui faire la bise.

La chaleur caressait doucement ma peau, au point que j'étais prête à somnoler de la sorte jusqu'à la fin de la journée, et finir comme une écrevisse. Mais avant que je ne puisse m'endormir, ce soleil si doux se cachait derrière une silhouette dénudée et tatouée qui s'approchait de moi avec sa petite remarque amusante. Je me redressais finalement pour mieux la voir, avec un sourire moqueur. « Si ça peut te satisfaire, pourquoi pas. » lançais-je avant de la regarder dans son ensemble de bain. Plutôt bien gaulée, la barmaid.

Le bruit doux des vagues commençait à m'appeler, mais je n'allais quand même pas l'abandonner à peine était-elle arrivée. « J'vois que t'as ramené le carburant pour passer une bonne journée en face to face. » dis-je en faisant un signe de tête vers le pack de bières qu'on allait sûrement vider plus vite que le commun des mortels. J'ouvrais le carton pour en prendre deux, décapsulant la première à l'aide de mon briquet pour lui tendre, puis la seconde pour moi. « A ce premier non rencard ! » dis-je pour plaisanter, avant de faire tinter ma bouteille contre la sienne.

Derrière ses airs de fille froide, je vois bien que ça lui fait plaisir que je sois là. Autrement, elle ne m'aurait pas conviée à cette journée plage, où je me rends compte que finalement, on est en tête à tête, contrairement à l'autre soir au bar où elle se trouvait en compagnie d'Eris, cette pote commune qui n'avait jamais cherché à me présenter à sa meilleure copine super bombasse. Mais ça, je lui en toucherai deux mots à l'occasion. La vue de son corps si peu habillé, parce qu'avouons le, le maillot de bain n'est pas très couvrant pour mon plus grand bonheur, me met en joie. « Je crois bien qu'aujourd'hui, rien ne pourra me retirer toute sorte de satisfaction. » répondis-je du tac au tac, en riant.

A peine installée sur ma serviette, près de la jolie demoiselle, je me voyais offrir une bière, ouverte par ses soins. J'attrapais la bouteille avec un sourire, faisant tinter le verre avant de porter la boisson à mes lèvres. « Vu que je ne connais pas tes goûts en matière de binouze, j'ai pris une valeur sûre. » dis-je en enfonçant le cul de celle-ci dans le sable, avant de regarder en direction de l'eau, avant de porter de nouveau mon regard sur elle. « Et à ce premier non rencard, comme tu dis. Tu veux qu'on aille dans l'eau ? » demandais-je en me levant, pleine de détermination, avant de lui tendre la main pour l'aider à faire de même. Maintenant, j'ai bien envie de jouer avec elle, pour que ce non rencard prenne une tournure plus amusante.

Je ris quand elle me fait comprendre que la vue est agréable et visiblement, ça n'a rien à voir avec le cadre idyllique qui s'offre devant nous. « T'es pas en train de te rincer l'oeil, par hasard ? Tu lâches pas l'affaire, hein. » dis-je, amusée par cette situation plutôt attrayante. Même si je n'aime pas séduire, c'est toujours cool de se sentir séduisante dans les yeux de quelqu'un. Après, ça n'engage à rien. A vrai dire, elle n'était pas la seule à admirer la vue de ce paysage charnel qui s'oppose à l'autre. J'y découvrais des motifs encrés, des imperfections qui lui vont bien, et une silhouette assez attirante pour mes yeux, qui s'y baladaient sans honte derrière l'opacité de mes lunettes de soleil.

Je portais également le goulot de la bière qui doit sûrement être tiède, ou qui le sera bientôt, avec un léger sourire. « Du moment que ça a pas le même goût qu'un fond de fut de bar, ça devrait m'aller, j'suis pas si compliquée. » avouais-je en haussant les épaules, lui adressant un léger rire. Elle était pas mauvaise, cette petite bière, et pas si tiédasse que je l'imaginais. J'enfonçais également la bouteille dans le sable, prenant soin de remettre les capsules sur les goulots pour éviter les grains de sable des gamins qui courent et des jeunes qui jouent au volley à côté. « Allez. Par contre, si tu m'arroses, je te noie. » dis-je pour plaisanter, avant d'attraper ses mains pour me lever. Je marchais à côté d'elle, plutôt heureuse de ce moment partagé, même si je ne le dirais pas. « Et du coup, tu bosses ce soir ? » demandais-je, pour savoir combien de temps elle allait passer avec moi. M'enfonçant un peu plus dans l'eau, je m'avançais plus vite qu'elle avant de me retourner pour lui en envoyer plein la tronche. « J'ai jamais dis que j'allais pas t'arroser, par contre ! » me marrais-je, comme une gosse. Blondie se libère.

Même si je suis percée à jour, je lâcherai pas le morceau. Un large sourire vient s'étirer sur mon visage, le regard coupable camouflé sous mes lunettes de soleil. « Je n'oserai jamais faire une chose pareille. Et non, j'lâche pas l'affaire, c'est pas mon genre d'abandonner. » dis-je, amusée, avant d'esquisser un grand sourire à son égard. J'aime bien ce jeu, ce manège à sensations. Elle m'attire et me repousse à sa guise, comme un yoyo, mais je ne compte pas abandonner tant qu'elle se montre aussi sauvage et inaccessible. Parce que ça me fait perdre la tête, parce que plus elle montre qu'elle est indifférente et plus elle m'obsède et je pense à elle. C'est dingue l'effet qu'elle me fait.

Ses goûts en alcool semblent singuliers, et cette bière assez simple semble la contenter. En même temps, c'est le seul pack que je peux me permettre d'acheter en temps normal, même si j'aurai pu faire un effort et prendre un peu de cash dans ma boîte métallique. « Alors ça devrait le faire pour celle-là. C'est pas une bière de grand brasseur, mais c'est pas de la merde non plus. » Un peu quand même. C'est meilleur quand c'est bien frais, mais c'est pas spécialement le cas, et les autres le seront encore moins au fil de la journée. Je la regardais remettre les bouchons sur les bières et c'était parti. Un rire léger éclata de mon côté. « J'ai le droit à du bouche à bouche si tu me noies ? » demandais-je pour plaisanter, bien que l'idée semble plus qu'agréable. On marchait côte à côte, assez proches d'ailleurs, et je trouvais ça bien. « Normalement, mais j'ai bien envie de prendre ma soirée. Je fais une overdose de musique des îles. » dis-je en riant légèrement. Je marchais plus doucement qu'elle dans l'eau, et elle m'envoyait une rafale d'eau salée en pleine face, me laissant choquée quelques secondes avant de rire et de lui courir après dans l'eau. « Tu perds rien pour attendre ! » m'exclamais-je, joueuse, à lui courir après, jusqu'à l'attraper par la taille et me jeter dans l'eau avec elle.

Elle est honnête, elle sait ce qu'elle veut, mais elle n'ose pas assumer qu'elle apprécie le spectacle de mon corps blanc de canadienne à peine couvert par ses deux étendues de tissus. Je roule des yeux derrière mes lunettes teintées avant de sourire en coin. « J'vais faire comme si je te croyais, avec tes airs de fausse sainte. J'vois ça, et c'est pas plus mal si tu sais ce que tu veux. » dis-je en souriant plus largement. Cependant, si c'est moi qu'elle veut, elle a pas fini de galérer. Si je venais vraiment à céder à ses avances, ça ne voudra rien dire de plus que ce que je voudrais bien lui offrir. Et pour le moment, je n'ai rien à lui offrir de plus que ces quelques échanges taquins et ces ascensions fulgurantes qui s'écrasent aussi bien qu'un Boeing dans l'océan Indien.

Parler de bières, c'était pas vraiment le sujet le plus passionnant qu'on pouvait trouver, mais c'était mieux qu'un silence pesant. « C'est pas meilleur que la bière canadienne, mais c'est pas dégueu, c'est clair. Puis, y'a grave pire. » avouais-je en riant doucement. Je n'avais aucun doute sur le fait que, fraîche, cette bière devait même être bonne. Mais j'étais pas venue ici pour finir comme un lézard grillé et bourré. Elle ne perd pas le nord en me demandant du bouche à bouche, mais ça a le don de me faire marrer. « Certainement, mais pas sûre que ce soit moi qui le fasse. » dis-je en jetant mes lunettes sur ma serviette et ajustant mon maillot de bain. Un sourire moqueur se dessinait sur mes lippes. « Dis surtout que t'as envie de passer ta soirée avec moi plutôt que là-bas. J't'en voudrais pas. » dis-je en me moquant doucement, même si au fond, ça ne me dérangeait pas de passer du temps avec elle, parce qu'on se marre bien, mine de rien.

Après l'avoir arrosée, j'étais pliée de rire, mais ça n'a duré qu'un temps avant qu'elle ne veuille me rattraper. L'eau ayant un pouvoir de force centrifuge, j'ai donc moins de distance d'avance que prévu, et elle m'attrape pour me couler avec elle, la garce. En sortant la tête de l'eau, bien plus fraîche maintenant que je suis entièrement immergée, c'était étrangement agréable d'être aussi près d'elle et de sentir ses paumes sur mes hanches. « T'en profites ? » dis-je en plantant mes prunelles dans les siennes, avec un léger sourire.

Un sourire amusé se dessinait sur mes lèvres alors qu'elle avait capté le petit mensonge que je venais de faire pour ne pas passer pour une mateuse. C'st vrai que je ne suis pas du genre discrète depuis l'autre jour et que mes yeux se sont posés sur elle. « Mes faux airs de sainte ? Je savais pas que je pouvais donner cette impression, tu me l'apprends. Et ouais, je sais ce que je veux. » dis-je en la fixant avec un large sourire amusé aux lèvres. Je sais que c'est pas gagné, mais je compte bien passer à l'attaque dès aujourd'hui, et on verra ce qu'il adviendra au fil de la journée ou des journées à venir.

Je ne connaissais pas les bières canadiennes, ni les bières d'un autre pays que celui-ci. Parce que j'ai jamais eu la chance de sortir des frontières des USA, parce que j'avais pas les moyens de me payer des bières d'importation, parce que les bars, j'y bosse mais j'y bois pas. Alors j'étais intriguée par ce qu'elles pouvaient bien avoir de plus que notre houblon et notre malt national. « Tu me feras essayer une bière canadienne, un jour ? Et ouais, y'a pire, je confirme. » dis-je en riant, faisant allusion aux bières à 10° et plus, à l'absinthe et ces alcools tellement forts que t'as pas l'impression de boire un coup mais de te faire désinfecter les tripes. Un rire jaune s'échappait quand elle parlait d'un bouche à bouche fait par quelqu'un d'autre. J'ai tenté le coup, elle m'a collé un KO. « Je vais peut-être passer mon tour, alors. C'est pas intéressant si c'est quelqu'un d'autre. » dis-je en souriant fièrement. « Si t'as envie que je la passe avec toi, pourquoi pas. J'ai qu'un coup de téléphone à passer et je suis libre comme l'air. » ajoutais-je, avec une lueur d'espoir au fond du regard.

Cette proximité, la douceur de sa peau sous mes doigts, le fait qu'elle n'essaie même pas de se tirer, ça me donne envie d'en profiter un peu plus, de la garder encore un peu comme ça. Son regard qui se plante dans le mien avec son sourire, sa petite remarque, ça me fait kiffer. J'esquisse un léger sourire, tenant son regard, je m'approche légèrement de son visage. « Ca n'a pas l'air de te déranger... » soufflais-je doucement avant de me reculer à contre-coeur, mais attrapant sa main dans la mienne avec un sourire joueur.

Elle n'a rien d'une sainte, pas même l'air. C'était une phrase sortie comme ça, pour lui faire remarquer que je n'étais pas dupe, que ce genre de regard, ce n'était pas la première fois que je le croisais, qu'elle n'était pas la première nana à me jouer son petit numéro de charme pour pouvoir passer aux niveaux supérieurs. Que depuis que j'ai quinze ou seize ans, ça se passe comme ça. Je suis un "Suis moi je te fuis" géant, mais je ne vais jamais suivre, qu'on me fuit ou non. Je donne la cadence, les règles je les fixe, et si t'en as marre d'être mon jouet, tu peux partir. Ça a toujours été comme ça. L'attachement, je ne l'ai jamais connu. Que de l'attirance sporadique. « En avoir l'air ne veut absolument pas dire que tu l'es. » répliquais-je, l'air amusée de la situation. « Et tu veux quoi ? » lançais-je, défiante et moqueuse. Je voulais voir si elle allait avoir le courage d'être franche ou si elle comptait détourner les choses, encore.

Je n'ai pas bu de bière canadienne depuis Noël dernier, où j'ai pu me rendre à Vancouver pour voir toute ma famille, mais rien que d'y songer, le goût si particulier que j'y trouve me revient en mémoire et au bout des papilles. Un léger sourire s'étirait sur mes lèvres. « La prochaine fois que j'ai l'occasion d'y aller pour voir ma famille, j'prendrais des réserves. » répondis-je simplement. Je n'avais pas le mal du pays, ni même le manque de mes proches que je peux voir chaque jours sur les réseaux sociaux, en facetime et tout le bordel. Disons juste que l'hiver canadien est bien plus beau que celui-ci, et que l'été n'a pas les mêmes couleurs. Je riais franchement quand elle dit laisser son tour si je ne suis pas celle qui pratiquerai sa réanimation en cas de noyade. « Tu baisses ta garde, Anna. Tu n'aurais jamais été si directe l'autre jour. » plaisantais-je alors, satisfaite de voir que le jeu était désormais bien en place. Un sourire moqueur se dessine alors. « Pourquoi pas, tu dois toujours me montrer l'étendue de ta sensualité que je puisse constater, il me semble. » dis-je en haussant les épaules avec un petit regard dans sa direction.

Son regard qui ne me lâche pas, son visage qui s'approche, elle veut du danger, elle veut voir si la glace peut fondre ou si j'ai la capacité fugace de m'embraser à ce rapprochement dangereux. Ce duel de regard, je ne le perdrais pas. Je ne lâche pas ses iris, je souris, m'approche encore plus avant de venir près de son oreille. « J'ai jamais dit que j'aimais pas jouer... » chuchotais-je avant de rire doucement et la laisser s'éloigner un peu, laissant ma main dans la sienne. « Tu fuis déjà ? » dis-je pour la provoquer, sourire moqueur au coin de mes pulpeuses.

Elle a une répartie cinglante, et j'adore ça. Ca donne du piquant aux échanges, ça casse les certitudes, les codes sociaux habituels. Un large sourire amusé vient prendre place sur mon visage alors que je comprenais que dans ce face à face, je n'avais aucune idée de ce qui était possible, si c'était un duel ou autre chose. « Dans ce cas, je peux facilement avouer que j'ai rien d'une sainte ou je dois attendre encore un peu pour ce genre d'aveux ? » lançais-je au hasard, comme si chaque mot était une mine qui pouvait me péter à la gueule, mais ce danger me stimule. Un sourire amusé s'esquissait alors. « Tu le sauras bien assez tôt, peut-être même que tu le sais déjà. » dis-je en la regardant, avant de lui adresser un clin d'oeil rapide.

On avait jamais discuté d'où elle venait, et quand j'apprenais qu'elle était canadienne, j'étais agréablement surprise que ça sorte de sa bouche avec autant de naturel. C'est donc ça qui diffère, chez elle, ce petit accent qui n'est pas d'ici. «Tu sais que ça ressemble vaguement à un projet de me revoir, ce que tu dis là ? » dis-je, d'humeur taquine. Au moins, elle avait des gens à revoir là-bas. Moi, même mon frère et ma soeur font comme si je n'étais pas là. Elle n'avait pas tort, je venais d'annoncer clairement mon envie d'avoir un contact avec elle, et ça semblait l'amuser plus que la déranger. Un léger rire s'échappe alors. « Merde, t'as raison. Foutu pour foutu, je vais devoir assumer à partir de maintenant. » puis un large sourire se dessinait sur mes lèvres, alors qu'elle évoquait ce petit bout de discussion qu'on avait eu la première fois qu'on s'est vues. J'attrapais alors mon téléphone, appelant mon boss pour qu'il puisse me remplacer ce soir, avant de raccrocher et reporter mon attention sur la belle blonde. « Parce que t'as envie de constater ma sensualité ? » demandais-je avec un air satisfait.

Son visage proche du mien et qui s'approche encore plus, je sens une montée d'adrénaline, rapidement avortée à l'instant où elle vient chuchoter ces quelques mots à mon oreille. Je suis en folie, dans ma tête c'est comme dans Vice-Versa. Mais j'ai un sourire monumental avant qu'elle ne recule son visage du mien. En effet, elle aime jouer, et elle joue trop bien. Un sourire espiègle aux lèvres, je la faisais venir vers moi. « Je ne fuis pas, je laisse le danger venir à moi. » dis-je alors avant de l'enlacer, sans quitter son regard. « Je veux voir combien de temps je peux y résister. » ajoutais-je avec un sourire défiant.