Surprise honey ! (Naëlle)

Naëlle et ses comparaisons cinématographiques. Un léger rire s'échappait d'entre mes lèvres quand elle usait de cette phrase si classique : joindre l'utile à l'agréable. Mes bras autour de son cou, je venais susurrer au creux de son oreille. « Je me languis déjà d'être à après le repas. » puis je souris en m'éloignant lentement.

Je me retiens de rire, parce que non seulement le souffle de Goku dans mon cou et à la fois chaud et humide, mais aussi parce que la tête hilare de ma brune vaut son pesant d'or. Me redressant au départ de Goku pour les pieds de sa maîtresse, je ne peux plus me retenir de rire. « Mon argument était parfait, tu le sais ! » m'exclamais-je en essayant de contrôler cette envie de fou rire qui me provoque des spasmes. Mais le pire c'était de comparer Goku et un caniche. Là, je ne me contiens plus, le fou rire est parti. « Le caniche il fait même pas sa tête ! Ils vont tirer une sale gueule les agents de la compagnie aérienne. » ai-je enfin pu articuler au bout de cinq bonnes minutes.

Une nuit des plus agréables jusqu'à notre départ. Elle a tout géré et s'est parfaitement occupée de moi pour me tenir éveillée jusqu'au dernier moment. Comme prévu, les agents aéroportuaires ont tiré la gueule en voyant arriver le mastodonte qu'est Goku, pourtant groggy pour le voyage. Je n'ai rien dit jusqu'au moment où l'hôtesse a appelé les passagers pour notre vol. Paris, la ville des amoureux. La Tour Eiffel, le Louvre, les Champs Elysées, Notre-Dame, tous ces édifices connus partout dans le monde et dont Naëlle n'avait jamais pu prendre de photos. Dix heures de vol, à essayer de ne pas dormir plus d'une heure pour éviter d'être trop dans le mal à notre arrivée de nuit sur le sol français.

A minuit, on était dans un véhicule de location, à la recherche de la location Air BnB que j'avais choisie. C'est la belle aux yeux bleus qui conduisait, et moi, je regardais les lumières qui défilaient jusqu'à l'adresse indiquée sur le GPS. Une grosse maison en périphérie de la capitale.

Elle m'a tout caché, jusqu'au dernier moment. Le chien était drogué et enfermé dans une cage, et moi, je n'avais aucune idée de la destination jusqu'au moment de l'embarquement. Paris, ville des amoureux, berceau de culture et de l'art. La Joconde, le Louvre, le Sacré-Coeur, Montmartre, la Tour Eiffel, les bateaux mouche et le pont des arts. Tous ces lieux que je veux photographier, ces souvenirs que je veux garder.  Le temps du voyage est long, mais il vaut la peine. Je suis excitée comme une puce à l'idée de visiter la capitale française mais complètement éclatée par cette nuit sans sommeil. Je m'endors un peu, j'essaie d'éviter un maximum ce jet-lag que je connais si bien.

Arrivées, je décide de prendre le volant sur le territoire français, en louant un véhicule au comptoir de location, encore ouvert. Je roule jusqu'à l'adresse que la belle brésilienne entre dans le GPS, fascinée par les grandes avenues bondées que je traverse. En découvrant la grande baraque qu'on allait occuper pour la semaine, je me dis qu'on va passer un bon moment, malgré la distance qui nous éloigne de Paris. Mais la fatigue nous gagne et il est temps de dormir, pour être en forme et visiter ces lieux magiques.

Au premier jour, on a visité le coeur historique de Paris, le parvis de Notre-Dame puisqu'elle est en travaux du tragique incident de l'année passée, et le Panthéon. Au deuxième jour, on s'est contentées des musées et des lieux recommandés pour les touristes, avant une pause bien méritée sur les rives du canal Saint Martin. Au troisième jour, c'était shopping sur les Champs, et j'ignorais qu'elle était autant accro aux boutiques de luxe. Le dernier jour, j'ai eu le droit au chapeau de Mickey sur ma tête et une grosse frayeur dans la Tour de la Terreur. C'était trop court, c'était trop rapide, mais les obligations professionnelles et étudiantes avaient eu raison de ce retour à Boston, dans la nuit du samedi.