Surprise honey ! (Naëlle)

Ça fait un moment que j'essaie de planifier un petit voyage avec ma jolie Naëlle. J'ai vraiment galéré parce qu'elle a déjà visité énormément de pays mais de ce que je sais c'était souvent professionnel et elle ne restait que 24h environ avant de changer de destination. Donc là j'ai décidé de faire les choses en grand et de l'amener à Paris. Au moins je suis sûre qu'elle n'y a jamais été et puis je sais qu'elle va adorer visiter chacun de ces monuments. Même si ce sont des vacances, je sais bien qu'elle va emmener son appareil photo et que je vais comme souvent lui servir de modèle. Faut avouer que j'aime bien voir comment ses yeux brillent quand elle me bombarde de flashs comme si j'étais entourée de paparazzi et que je défilais sur le tapis rouge. J'ai envoyé un message à Naëlle pour la prévenir de faire une valise pour 5 jours en lui précisant de prendre des tenues printanières et de me rejoindre à mon appartement dès ce soir sans oublier Goku ainsi que les passeports. J'ai préparé ma valise et j'ai posé les billets d'avion sur la table pour éviter de les oublier. J'aurai bien aimé voir sa tête quand elle a reçu mon message. Elle ne le sait pas encore mais l'avion décolle à 6h15 donc il faut être 1h avant l'aéroport.

j'étais en train de défaire les cartons de mes effets personnels du bureau quand l'écran du téléphone s'est éclairé, laissant apparaître le visage d'ange de ma brésilienne dans la petite bulle de notification, me demandant de préparer une valise, de ramener mon colosse et ce, dès ce soir. en arquant un sourcil, j'ai laissé les cartons sur la table du salon, en regardant mon flemmard sur son canapé. " bon mon gros, tu vas lâcher ton canap' et on va voir maman ! " lui dis-je avant qu'il ne lève sa grosse tête et qu'il ne remue la queue.

je gagnais donc ma chambre, suivie de près par goku qui semblait s'impatienter de rejoindre sa deuxième maîtresse. j'ai sorti une valise de mon dressing avant de fourrer en tout premier lieu, mon objet fétiche, mon nikon et quelques accessoires indispensables pour se faire de beaux souvenirs de ces cinq jours dans l'inconnu. lunettes de soleil, t-shirts, jeans, shorts, une tenue classe parce qu'on sait jamais, sans oublier mon passeport et celui du dogue, mais j'avoue que ces derniers me laissent dubitative.

j'ai passé près de trente minutes avant de boucler mes bagages. la valise enfin sortie de la pièce, je me dirigeais là où je dépose habituellement les affaires de ce gros canidé pour l'équiper de son harnais et sa laisse. j'attrapais mes clés, mon sac avec mes papiers d'identités, et où je glissais les passeports, avant de sortir, non sans quelques difficultés.

le chien, perturbé, ne quittais pas mon ombre, ne tirait pas et était étrangement calme, ce qui m'arrangeait fortement jusqu'à la voiture, où je foutais la valise dans le coffre, avant d'y faire monter goku, et de rouler jusqu'à chez la belle blonde. après les quelques minutes de trajet qui séparent mon appartement du sien, je sonnais à son interphone, et grimpais les marches rapidement, aidée par la force de goku. un large sourire se dessinait sur mes pulpeuses en la voyant dans l'encadrement de la porte, mais le molosse était visiblement plus rapide que moi pour lui faire des câlins. " tu lui as manqué depuis l'autre soir, je crois. " dis-je en riant, avant de pouvoir enfin la serrer dans mes bras et l'embrasser. " sinon, tu m'expliques où on va, que tu m'as pressée et que t'as piqué ma curiosité comme jamais ? " souriais-je doucement.

Même si ce chien est plutôt imposant, j'ai vraiment énormément d'affection pour lui. Il est envahissant, mais c'est une boule d'amour de soixante kilos, qui pense encore être un chiot de deux mois. Et comme je l'aime particulièrement, ce grand couillon, j'ai voulu faire la surprise à ma belle tatouée aux yeux azur en organisant ce voyage pour nous deux et accompagnées de son fidèle compagnon baveux.

Dès lors que j'avais envoyé mon message à la jeune femme, je ne savais pas combien de temps j'allais devoir attendre, ne sachant pas forcément si elle était déjà rentrée chez elle, ou si elle était encore en train de vagabonder avec son père ou ses potes. Pendant ce temps, je préparais un repas simple et rapide, histoire de se mettre dans l'ambiance où ma moitié n'aura rien à faire, et où je prenais les choses en main. Des bougies sur la table, de belles assiettes, du vin et un fond de musique pour ne pas jouer la carte du silence malaisant.

Je n'avais pas fini de mettre le plat en cuisson que mon interphone me rappelait à l'ordre. Avant même d'ouvrir la porte, j'étais déjà heureuse. Et la première personne qui m'a sautée dessus n'était pas celle à laquelle je m'attendais le plus. " Salut mon gros bébé ! Je vois ça, en effet. " répondis-je en riant doucement à ma jolie brune, avant de pouvoir enfin sentir son contact et son parfum qui m'a tant manqué toute la journée. " La destination demeure secrète jusqu'à l'embarquement, mais je pense que tu vas beaucoup aimer. "lui répondis-je avec un sourire amusé, avant de l'entraîner dans l'appartement et refermer la porte derrière nous, et de me blottir de nouveau contre elle. " alors, ta journée ? " demandais-je toujours enlacée par ses bras.

je ne savais pas ce qui m'attendait, et c'était bien le plus stressant dans l'histoire. déjà, ce t'ait pas un voyage dans l'hémisphère sud, puisque l'été s'est terminé pour laisser place à la fin de l'automne à l'heure qu'il est, et le seul indice que je peux en tirer, ce sont les tenues printanières. mais comme l'hémisphère nord est une étendue assez vaste, les destinations possibles sont multiples. mais ce qui est sûr, c'est que je pourrais immortaliser tout ça pendant les cinq jours qu'elle m'a promis.

elle semblait heureuse de voir goku lui faire la fête, mais bien plus heureuse de me trouver derrière. ce qui est pour le moins rassurant, je dois l'avouer. mes bras entouraient sa nuque pour ses retrouvailles entre nos lèvres, alors que le chien faisait sa petite vie, en allant au passage laver miaouss de toute sa bave, sous le visage horrifié du félin qui devait sans doute à peine finir sa toilette. " les surprises ont le don de m'empêcher de dormir, mais je pense que je vais te faire confiance et me laisser guider pour cette fois. " souriais-je à mon tour, en la gardant contre moi. " ça y est, mon contrat s'est terminé aujourd'hui. j'vais bosser un peu avec mon père au garage avant de pouvoir me lancer vraiment avec mon studio, dont tu seras l'égérie officielle. " avouais-je en souriant, fière de ce changement radical que prenais ma vie ces derniers temps. " et toi, c'était tes derniers cours, non ?" demandais-je, ayant perdu la notion des années universitaires en l'espace d'un an.

je venais relâcher mon étreinte pour voir qu'elle avait préparé une belle table pour nous deux, dans l'esprit romantique et tout, et je ne peux pas m'empêcher de sourire. " t'as vu les choses en grand, à ce que j'vois. on a quelque chose à fêter ? " demandais-je un peu maladroitement.

Elle est particulièrement radieuse, ce soir. Je l'avais constaté à l'instant même où je l'ai aperçue sur le pas de la porte, mais je ne savais pas ce qui valait une telle bonne humeur, en dehors de ma proposition de me retrouver ce soir et pour les cinq prochains jours. Je souriais largement quand elle me faisait part de ce que je pourrais voir comme de l'impatience. " T'as raison, fais moi confiance et tu seras pas déçue du voyage. " ajoutais-je finalement, avant de l'embrasser furtivement.

Elle m'expliquait qu'elle avait lâché son boulot dans la boîte pour qui elle bossait depuis un an, et j'avoue en être la première surprise, puisqu'elle ne m'avait pas fait part du fait qu'elle allait tout plaquer dans les jours qui suivaient son envie de changer d'air professionnel. Ca explique cependant un peu mieux l'absence de réticence qu'elle a eu quand je lui ai proposé ce voyage surprise. " T'as été rapide pour mettre un terme à ton contrat. T'as pas fait en sorte qu'on te vire au moins ? " demandais-je en rigolant, bien que je la savais capable de se foutre sur la gueule avec quelqu'un pour se libérer plus vite de ses engagements. " Tu seras sûrement la mécano la plus sexy du holy, et je sens que je vais souvent avoir besoin de tes services juste pour te mater. Ah ouais, t'as décidé que j'allais être ton modèle attitré ? " demandais-je, flattée. J'étais fière d'elle et de ce qu'elle voulait accomplir par ses propres moyens. " Ouais, j'attends avec impatience les vacances d'été, maintenant. D'ailleurs, si t'es pas trop occupée avec ton nouveau studio ou au garage, tu viendrais avec moi au Summer Camp ?" demandais-je en souriant.

Finalement, elle me lâchait pour voir un peu l'ambiance que j'avais donnée à l'appartement pour nous deux, et ses compliments me faisaient rougir. " On a rien de particulier à fêter, en dehors de toi et moi. J'avais juste envie de passer une jolie soirée avec la plus belle femme que je connaisse. " dis-je en gagnant la cuisine, pour vérifier la cuisson de mon plat de lasagnes dans le four.

j'en avais marre de ce boulot, de cette entreprise qui ne voyait en moi qu'un simple faire valoir pour des brochures de luxe pour des voyages qui vendent du rêve à ceux qui ne peuvent pas se l'offrir. je voulais capturer des instants de vie, la réalité du monde qui nous entoure, la beauté des gens, ce qui les rend atypique ou commun. je veux capturer l'essence même de la vie, et c'était pour ça que j'avais commencé la photo à l'adolescence. un léger rire venait éclater dans entre les notes de musique qui comblait le silence, parce que mine de rien, elle me connait trop bien. " j'ai cogné personne, j'ai juste insulté le patron de pauvre con en ajoutant d'aller niquer sa mère. dis-je en mordant ma lèvre inférieure dans un sourire coupable. en même temps, je le pensais du fond du coeur.

un rire plus léger se fendait quand elle avouait son envie de venir plus souvent au holy une fois que je serai là-bas. " ne t'imagine pas me voir dans une tenue digne de teen series, j'vais partir propre de chez moi et rentrer pleine d'huile de moteur, de liquide de frein et toutes les odeurs qu'on retrouve dans un garage. " répondis-je en souriant. " et ouais, tu vas être ma tête d'affiche. "

j'étais rassurée de savoir que je n'avais pas oublié un truc à fêter. je sais bien qu'on est encore loin de notre première année de relation, mais j'imaginais peut-être qu'elle voulait fêter nos mois déjà passés. mais non, c'était juste pour le plaisir, et c'était bien mieux. " un programme plus que parfait alors. " souriais-je en la regardant tendrement. " j'peux aller prendre une douche ? j'ai pas eu le temps.." dis-je en riant doucement.

A son aveu, je tombais des nues. Jamais de ma vie je n'avais pensé quelqu'un capable d'insulter son patron, et visiblement, elle l'a fait. J'écarquille les yeux, comme sonnée. " T'as vraiment fait ça ? " demandais-je, parce que ça me paraît vraiment dingue comme situation.

Une légère déception dans le regard quand elle me dit qu'ellle ne sera pas dans ces tenues d'ouvrier comme j'ai pu le voir dans toutes les séries que j'ai pu voir depuis ma plus tendre enfance. " Tu viens de briser un de mes rêves les plus précieux, là, tu sais ? Je te voyais déjà avec ta combi avec ton nom dessus. " me moquais-je doucement de ma belle tatouée. " Tu veux me rendre célèbre dans tout Boston et qu'o ou tu veux juste te vanter de la femme sublime qui partage ton lit ? " la taquinais-je en souriant de toutes mes dents, sur un ton des plus suaves.

Elle semblait plus qu'heureuse de voir que j'avais organisé toute cette petite soirée juste par plaisir. Et c'était réellement tout ce qui m'importait, son bonheur. " Parfaite, c'est mon deuxième prénom il paraît. " dis-je en riant doucement. " Fais comme chez toi, mon amour. T'as l'habtude. " ajoutais-je, avant de la voir filer vers la salle de bain.

quand je vois sa réaction face à ce que j'ai pu faire au bureau il y a quelques jours et qui me vaut aujourd'hui la totale liberté que je cherchais, je me force à rire le plus naturellement possible, pour la rassurer d'une part, et peut-être aussi un peu pour éviter de faire de cette promesse de soirée sublime un procès en mon nom. " non, c'était pour déconner. j'ai posé ma démission et posé mes congés de fin de contrat. du coup j'commence à notre retour au holy. " je ne sais pas si ça va la rassurer vraiment, mais au moins, j'essaie.

un léger rire vient bousculer mon silence quand elle dit que je brise ses rêves de gamine. je suis presque sûre qu'elle se fout de moi, mais je rentre dans son jeu. " j'commanderai ce genre de tenue rien que pour toi, si ça te fait tant vibrer que ça. " dis-je en roulant des yeux, avec un petit sourire en coin. " t'as raison, j'ai bien envie de m'la péter en criant au monde entier que c'est moi qui dort avec toi à chaque fois que c'est possible, et tous les rendre fous de pas pouvoir t'enlacer comme j'veux le faire. " répondis-je fièrement, en la dévorant du regard.

un sourire taquin se dessinait sur mes lèvres quand elle s'auto-proclamait parfaite. " je vais pas te contredire, j'veux connaître la destination surprise. " j'ai envie de la piquer un peu, de titiller sa nervosité doucement. " t'as le droit de me rejoindre si t'as envie..." lâchais-je en souriant, en quittant le salon avec quelques fringues de rechange, avant de m'éclipser sous la douche.

Je vois dans son regard qu'elle me ment, mais comment lui en vouloir ? Elle sait ce qu'elle fait, j'imagine. Et je n'ai pas envie de gâcher notre semaine pour des conneries pareilles. Je veux juste profiter de cet amour qui gravite autour de nous, tant pis pour son ancien patron. Il devait bien le mériter, de toute façon. " si tu le dis, alors. " répondis-je simplement, en lui souriant.

Je ne pensais pas qu'elle allait prendre le pseudo fantasme de la tenue de travail au sérieux, et pourtant, elle rentre dans le jeu que j'ai lancé. Un rire vient caresser les notes de musique qui viennent de la télé. " Je crois qu'il est temps de t'avouer que c'était pas sérieux, le truc de la blouse de travail." avouais-je honteusement. Quand je vois avec quelle passion elle parle de moi et de la relation qu'on a, je me rends vraiment compte à quel point elle m'aime, et à quel point je l'aime en retour. " Ils pourront baver tant qu'ils veulent sur moi, c'est qu'avec toi que je veux être. " répondis-je, timidement, un peu rougissante.

Finalement, je me suis mise à rire, parce que je ne m'attendais à tout sauf à cette réponse de sa part. " Ah ouais, donc t'es carrément ce genre de meuf. " plaisantais-je alors. Un large sourire se dessinait sur mes lèvres à sa proposition. " J'aime ce genre de proposition..." murmurais-je pour qu'elle ne puisse pas vraiment l'entendre d'où elle se trouvait.

J'éteignais le four dans lequel se trouvait notre plat de ce soir, avant de passer par la chambre pour récupérer des fringues propres et la rejoindre discrètement sous la douche. Cette fois, aucun incident n'est à déplorer malgré l'intensité de nos retrouvailles sous l'eau chaude.

elle sait que j'essaie de noyer le poisson sur mon boss, elle me connaît assez depuis le temps pour savoir quand je dis des conneries. mais elle ne cherche pas la prise de tête, ni même à me dire que je n'aurai pas du agir comme ça avec ce trou du cul qui pense qu'à se faire les couilles en or et se la couler douce dans son bureau, avec sa secrétaire, devant la photo de sa femme et de ses gosses. je lui souris doucement et pose mes lèvres sur son front délicatement.

un rire se laisse entendre de ma part, quand elle avoue enfin que non, la tenue de travail n'a rien d'un fantasme à ses yeux, ce qui me rassure un peu quand même. je ne me voyais pas me pointer à la baraque en bleu de travail pour un contexte érotique. « dieu merci, j'ai pas besoin de commander ce truc hideux sur internet. » dis-je en levant les mains jointes vers le ciel. goku revient à mes pieds et me regarde avec toute la tristesse du monde, parce qu'il n'ose pas s'installer dans le canapé de ma jolie blonde. « c'est tout ce qui compte alors. mais compte pas sur moi pour afficher des photos de toi en mode nudes. ça, c'est pour la collection perso. » plaisantais-je, bien que l'idée était plus que tentante.

finalement, la douche a duré plus longtemps que prévu, et ce n'était pas pour me déplaire. cette fois, elle n'a pas glissé et on ne se retrouve pas à l'hôpital. c'était juste une douche chaude comme je les aime avec elle. les mots ne valent rien après cela. nos regards se croisent, et nos sourires se perdent l'un contre l'autre.

après m'être séchée, je cherchais mes fringues, mais impossible de remettre la main dessus. la porte étant sans doute restée ouverte, je ne voyais qu'un seul coupable d'une telle action. ce couillon de chien qui a peur que je puisse, moi aussi, l'abandonner. quand on est chez moi, il a toujours quelque chose qui porte mon odeur, dans un environnement qu'il a appris à connaître. mais là, il ne connait pas l'endroit, il n'avait rien de moi, et je préfère qu'il soit venu voler mon froc et mon t-shirt plutôt qu'il se soit foutu à grignoter le canapé qu'il lorgnait avec tendresse. « t'es venue avec des fringues de rechange, mon coeur ? parce que y'a rien, là. » dis-je, amusée à ma chérie, qui était encore sous la douche.