J'envoie mon message a Greg et je file à la douche. J'ai besoin de commencer ma journée et plus vite que ça. Il est déjà tard, quand j'y pense. Et si je ne sors pas de ces draps, je n'en serai pas sortie quand Francesca arrivera pour manger. Avant de filer sous l'eau, je retire les draps. Comme ça je suis sûre de ne pas y reposer mes fesses et mon corps de si tôt. Et puis, j'ai besoin de laver les péchés qui ont lieu ici hier soir. Putain mais qu'est-ce qu'il s'est passé, sérieusement ? Que s'est-il passé dans ma petite tête pour que j'en arrive la ? La discussion avec Will a été particulièrement satisfaisante mais les messages à son aîné ? Je ne voulais rien savoir, préférant me torturer toute seule, comme une grande. L'eau coule sur mon visage, j'attrape le gel douche et frotte ma peau. Doucement. Puis un peu moins quand je passe ma main sur mon ventre. Pourquoi ? Peut-on m'expliquer pourquoi ? Je suis contente d'avoir une journée chargée, ça m'évitera de penser trop à tout cela. Je ne touche pas a mes cheveux et réponds rapidement a un message de Maria avant de l'enrouler dans ma serviette, mes cheveux lâchés. Je sors de ma chambre et vois le dos de Greg entrain de poser le plateau sur mon lit. Ma chambre est un champ de bataille. " Bonjour " Que je souffle doucement en le contournant pour aller dans mon dressing.
Un thé et deux tranches de pain perdu. Voilà la commande que j'ai reçu sur mon téléphone, mais elle passe ensuite par la ligne normale pour que Cassidy soit également au courant que je m'absente pour m'occuper de la demande d'Ella. Je passe par la cuisine pour pouvoir demander deux tranches de pain perdu. Franchement je pourrais m'en occuper moi même, mais pas sûr qu'on me laisse faire ce que je veux dans la cuisine. Donc je m'occupe de lui faire son thé. J'ai l'habitude je sais exactement ce qu'elle veut. Je passe tout ça sur un plateau et j'attrape les pains perdus sous une cloche pour que ça reste chaud le temps que je monte à son étage et à sa suite. Je vais avancer le plateau dans l'ascenseur pour ensuite entrer dans sa suite. Sa chambre, elle m'a dit de posé le tout dans sa chambre c'est bien ça ? J'attrape le plateau et je monte les escaliers pour me retrouver devant la porte de sa chambre. Ca va me rappeler des souvenirs. Je me mords la lèvre inférieure rien qu'en y repensant. Mais je reprends très vite mon sérieux en toquant tout de même, au cas où elle y serait. Mais pas de réponse, donc j'entre, et je dépose le tout sur sa table de nuit. Table de nuit dans laquelle il y a des préservatifs. Je me souviens exactement de chaque détail. J'aurais pu passer la journée et la nuit entière à lui faire l'amour je crois. Je suis tellement dans mes pensées, que je ne l'entends pas entrer dans sa chambre. J'entends juste son "bonjour", alors je me retourne et remarque qu'elle ne porte qu'une serviette. Je reste bloqué quelques secondes pour ensuite me retourner. " Bonjour Ella. " Que je dis finalement alors que mon but n'est absolument pas de la regarder, bien que l'envie soit là. Mais je peux pas. Je peux pas prendre le risque de la draguer ouvertement et qu'elle le prenne mal et qu'elle ne veuille plus que je la serve. " J'ai préparé le thé, mais on n'a pas voulu que je fasse les pains perdus. " Non sinon je l'aurais fais sans problème. C'est loin d'être compliqué vraiment. " La douche t'as un peu réveillé ? " Que je demande alors que clairement je devrais partir de sa suite désormais. Et reprendre mon service.
J'aime beaucoup ce petit effet de surprise que j'ai sur Greg lorsque je le salue. Je ne vois pas son regard, je ne sais pas s'il me bouffe des yeux ou s'il passe le plateau sur la table de nuit. Et je ne préfère rien regarder, pour être absolument honnête. Dans le dressing, j'entends sa voix et je laisse bientôt tomber ma serviette éponge au sol. J'ouvre un tiroir, nue comme un vers et mets quelques secondes à trouver la petite culotte que je souhaite mettre aujourd'hui. Simple. Le tissu est doux et il n'y a aucune couture. Je la passe et l'écoute me dire qu'on a pas voulu qu'il fasse les toasts. Ça m'arrache un sourire. Il a voulu tout faire lui même ? C'est vraiment très mignon. " Chaque personne à sa place… Mais tu sais cuisiner ? " Que je demande rapidement. La dernière fois que nous avons discuté au café, je l'imaginais comme la petite pile électrique qui demande son avis à tout le monde, pas celui qui enfile un tablier et se lance dans des plats. Je ne sais pas faire grand chose, pour ne pas dire rien. Et si j'habite ici, c'est pour avoir à manger à portée de mains, sans avoir à faire quoi que ce soit. J'ai déjà pensé à emménager dans une villa proche du bord de mer mais c'est trop de choses à penser. Engager un majordome - je ne pourrais pas embarquer Greg avec moi - un cuisinier, une batterie de femmes de ménages ! Ugh, j'en aurais presque la migraine rien que d'y penser. Soutien gorge mis, j'enfile ma blouse rose en fermant bien le noeud au niveau du cou. " Pas vraiment ! Mais bon, avec un peu de nourriture dans l'estomac ça ira mieux " Que je lance en sautant dans ma jupe noire. J'enfile une paire de talons noirs et sors du dressing. " Tu pourras demander aux femmes de ménage de venir refaire le lit ? " Que je lui demande en m'asseyant sur le lit nu. Putain, j'avais enlevé les draps pour ne pas faire ça. Et me revoilà sur le lit. J'attrape l'assiette et porte un toast à ma bouche. Je ferme les yeux parce que c'est divin. " Tu as cinq minutes ? " Que je demande en lui tendant l'assiette avec le second toast. Pour qu'il prenne le toast et profite de ce temps mort avec moi.
Je suis surpris de voir Ella rentrer dans la chambre, portant simplement une serviette. Ok je l'ai vu nue. J'ai pris le temps de découvrir son corps en entier la dernière fois. Mais là je ne pensais pas que la croiserais. Pas dans cette tenue là en tout cas. Je la vois partir vers son dressing et évidemment je ne regarde pas, malgré que la tentation soit présente. Donc je lui dis simplement que j'aurais aimé lui préparer ses deux pains perdus, mais que le cuisinier n'a pas voulu me laisser faire. Tant pis. Elle ne goûtera donc pas à mes talents de cuisinier. " Oui je sais cuisiner, j'ai beaucoup aidé mon père en cuisine. " Je souris rien qu'en y repensant. J'avais mon petit tabouret en cuisine. Je le trainais partout pour pouvoir me mettre aux côtés de mon père et l'aider dans des préparations, comme éplucher des pommes de terre ou des carottes. Ce n'est pas grand chose, mais c'est déjà ça. Et j'ai fais une école hôtellière. Les premières années, j'avais également des cours de cuisine, donc disons que j'ai quelques base solide, bien que je sois loin derrière certains grands chefs cuisiniers. Je pourrais partir et reprendre mon service, mais je ne sais pas pourquoi, je reste planté dans sa chambre et quand j'entends les talents, je me retourne pour la regarder. Je la détaille et vraiment je la trouve magnifique. Cette femme a tellement de prestance. " Je leur dirais pas de soucis. " Que je lui dis alors qu'elle s'installe sur son lit et qu'elle prend son assiette. J'allais lui dire que je ferais mieux d'y retourner, mais au lieu de ça elle me demande si j'ai cinq minutes en me tenant l'assiette avec la deuxième tranche de pain perdu. " Merci. " Je m'installe à ses côtés alors que j'attrape l'assiette pour pouvoir déguster ce pain perdu. " Je voulais te dire que je te trouve magnifique dans cette tenue... " Que je finis par dire en souriant. En fait peut importe ce qu'elle peut porter, elle aura toujours cette élégance et cette prestance. " As-tu trouvé ce dont tu cherchais en maillot de bain ? " Je l'aurais bien aidé à trouver le maillot de bain parfait, mais il aurait fallu qu'on me retienne de la rejoindre dans la cabine.
J'écoute Greg tout en m'habillant. Il sait cuisiner, en plus de cela. Il a vraiment beaucoup de qualité et je ne peux pas le nier. N'importe qui ne pourrait le nier. Il aime l'aventure - aucune possibilité de s'ennuyer avec lui - il est proche de sa famille, il sait cuisiner, il est charmant et poli. Ah. Et il est très bon au lit. Ça, il ne faut pas l'oublier. Il a vraiment tout du petit ami parfait. Je me demande vraiment pourquoi il est célibataire. " Il va falloir que tu cuisines ici un jour alors " Que je souffle doucement. Il y a une cuisine mais la seule chose dont je me sers est le four et le frigo. Alors, s'il veut prendre possession de cette cuisine pour un déjeuner, il peut. Ça serait bien étrange mais de toute façon, qu'est-ce qui n'est pas étrange dans la façon dont nous nous comportons depuis que nous avons couché il y a presque dix jours de cela ? Depuis, il est devenu mon cavalier et je l'ai aidé à choisir son costume. Les choses bougent vite dans le monde, surtout dans le mien. Je n'ai pas le temps. Ou peut-être que si mais je ne le prends pas. Il s'assit rapidement à mes côtés et je souris doucement à sa remarque. " Merci, c'est gentil Greg " Je ne le regarde pas parce que si je croise son regard, je ne suis pas sûre de me retenir plus longtemps. Ces mots, ça me manque. Cette attention, cette sensation. C'est bien différent de tout ce que j'ai pu avoir avec n'importe quel homme. Probablement parce qu'il me respecte pour tout ceux qui m'ont manqué de respects ces dernières années. " Oui, j'en ai trouvé deux. Un kaki et un blanc. Maintenant, j'ai hâte d'aller à Cuba ! " Que je lance en tournant le visage. Qu'est-ce que ça va être bien, quelques jours avec Frankie après avoir passé quelques jours à Londres avec mon frère et juste avant mon petit week end à Paris avec Margot. " D'ailleurs, je suis désolée de ne pas t'avoir prévenu mais dès le lendemain du bal, je pars sur Londres avec Dimitri. Puis Cuba et Paris. Si tu veux prendre des vacances, n'hésites pas. Il y aura toujours mon frère mais bon… Je sais qu'on t'en a demandé beaucoup ces derniers temps " Enfin, surtout toi Ella. " Mais si tu veux prendre des jours de congés, n'hésites pas, je dirais à Bethany de tout approuver " Que je souffle en croquant une nouvelle fois dans ma tranche de pain perdu. J'ai bientôt fini et n'aurais plus rien pour m'occuper les mains. Il va falloir sortir de cette chambre rapidement.
Je souris quand Ella me répond qu'un jour je devrais venir cuisiner dans sa suite. Si elle me le demande, je le ferais, sans aucun soucis. Il faudra juste que je monte ce dont j'ai besoin et je peux lui préparer un petit déjeuner, avec des crêpes ou des pancakes, ou autre chose. Peut importe. Je peux lui faire des pains perdus aussi. C'est loin d'être compliqué à faire. " Avec plaisir quand tu veux. " Du moins un matin où je travaille évidemment. Tout dépend de mes horaires. Mais si je bosse et qu'elle me demande de venir lui faire à manger, je le ferais sans problème. Ca me rappelera des souvenirs. Ca me rappelera que mon père avait pris l'habitude lors de ses jours de repos, de nous faire un petit déjeuner de rêve. Donc si elle peut profiter un peu de mes talents, pas de soucis, je le ferais avec plaisir. Et si ça peut la faire craquer encore un peu plus why not hein. En tout cas, pour le moment c'est moi qui craque, parce que quand elle revient, je ne peux pas m'empêcher de la regarder et de la complimenter. Je devrais repartir et pourtant j'en ai aucune envie. Être dans sa chambre me rappelle tant ce que j'ai pu lui faire. Ca m'en donne des frissons rien que d'y repenser. Heureusement ça ne se voit pas. Mais je m'installe à ses côtés pour pouvoir prendre l'assiette avec la tranche de pain perdu et commencer à le déguster alors que je la questionne sur son maillot de bain. " J'aurais bien aimé voir ça. " Que je sors instinctivement de ma bouche. Pour éviter son regard, j'attrape le pain perdu pour mordre dedans. Des fois il faudrait que je tourne sept fois ma langue dans ma bouche avant de parler. Clairement on ne dit pas ça à sa boss, même si on a déjà couché avec. " Oh je vois, beau programme, combien de temps en tout ? " Que je demande finalement alors que je viens à terminer la tranche de pain perdu. " Oui je vais y réfléchir pour prendre congé ou pas. " Mais peut être que je les garde pour cet été. Aucune idée encore. " Je devrais peut être te laisser et retourner travailler. " Allez Greg lève tes fesses du lit. Je suis courageux mais clairement qu'au niveau de mes voyages, parce que là je suis loin d'être courageux. J'en meurs d'envie. J'en meurs d'envie de retrouver ses lèvres. " On se revoit à 14h. " Pour ce fameux noeud papillon.
Je souris à Greg. Parce que c'est la seule chose que je suis capable de faire à ce moment précis. Il est beaucoup trop attentionné et ça me fait bizarre. Je n'ai pas l'habitude de me faire traiter comme une princesse et j'apprécie grandement ce sentiment, cette sensation. C'est doux, c'est agréable et avec le chaos qu'il y a dans ma tête, c'est appréciable. On discute un peu, je mange mon toast, évitant son regard mais en jetant des coups d'oeil sur sa mâchoire. Je suis incapable de rester trop sérieuse et puis, regarder la porte c'est bien mais y a quand même plus beau à voir que de la peinture blanche. La discussion continue et quand il dit qu'il aurait bien aimé voir ça, je manque de m'étouffer. Je tousse quelques secondes avant de prendre une gorgée de thé pour me calmer. Je ne suis même pas capable de lui répondre parce que si je dis quelque chose, ça va être un truc du genre bah attends, je te les montre ou bien c'est rien que t'as déjà vu. Alors, autant se taire et faire passer ce rouge qui commence à me monter aux joues. Autant que l'on parle d'autre chose et mes vacances sont un sujet très intéressant. Il va pouvoir voir à quel point mes destinations sont tous sauf aventureuses. Je vais passer mes journée à flaner dans les rues de Londres et Paris, faire les boutiques et probablement boire du champagne avec vu sur je ne sais quel bâtiment. Cuba, ça sera différent. " Une dizaine de jours. Du 16 au 27 à peu près " Que je souffle doucement. Alors, il faut qu'il fasse ce qu'il veut de cela, de cette information. Je ne vais pas pouvoir l'embarquer avec moi et puis il peut prendre ce temps pour lui. Parce qu'à mon retour, je risque d'être débordée. Il va y avoir des tas de contrats à signer, des dossiers à rattraper et des vacances à préparer. Mais cette fois-ci, des vacances avec ordinateur et téléphone en mains. Juste profiter du temps plus que de la vue et des activités. " Pas de soucis " Que je lance en lui adressant un léger sourire. Mes yeux se perdent dans les siens et mon souffle se fait un peu plus court. " Oui… Quatorze heures " Que je susurre presque, incapable de lâcher son regard et de me ressaisir. Putain Ella ! Il est intelligent, intéressant, mignon, mais là, c'est se voiler la face. Ne craque pas. Ne craque pas. Tête haute, distance. Pourtant, ma main se place entre nous deux, comme si j'avais besoin d'un peu de force pour ne pas m'effondrer. Ou me relever. Et fuir. Avant de commettre l'irréparable. Une journée, c'est une folie. Deux fois ? De l'inconscience.
Ella m'annonce qu'elle va partir en vacances pendant quelques jours. Une dizaine de jours. Londres, Cuba et Paris. Pas mal comme destination. Je n'ai jamais fais Cuba. Mais ça me plairait bien d'y aller un jour. Ella va y aller, peut être que je pourrais lui demander de m'envoyer des photos de temps en temps. Ca va presque me manquer de la servir pendant une dizaine de jours. Je m'occuperais des autres clients et de son frère, dont j'aurais plus amples connaissance lors du bal je pense. Je ne sais pas si je vais également prendre des congés. Je les garderais bien pour plus tard. Pour l'été. J'ignore encore ce que je vais faire. Rester sur Boston, aller sur New York ou ailleurs aucune idée. J'ai encore le temps d'y réfléchir. En attendant je devrais vraiment y aller, et retourner travailler. On va se demander ce que je fais. Je me relève, tout comme Ella. On est face à face. On se regarde droit dans les yeux et clairement je me retiens de craquer. Elle ne bouge pas non plus. Se trouve-t-elle dans le même état que moi ou pas ? Dans le fond j'espère que oui. Dans le fond j'espère que ce silence signifie ça. Je ne peux pas. Je dois me contrôler. Mais punaise, la voir face à moi, aussi sexy qu'elle peut être, j'ai envie de craquer. J'attrape sa main et je crois que je craque. Je tiens plus. Déjà lundi quand on s'est vu dans ce magasin, j'ai eu envie de l'embrasser. J'ai eu envie d'aller avec elle acheter ce maillot de bain. Mais non, j'ai dû me retenir, mais là nous ne sommes pas dans un lieu public. Donc quand j'attrape sa main, je la rapproche de moi et je craque, je pose mes lèvres sur les siennes. Punaise c'est mal. Je devrais pas. Mais j'en avais tellement envie. Sauf que quand je reprends conscience de ce que je suis en train de faire, je me recule, détachant mes lèvres des siennes. " Hum... Désolé... Je vais y aller... Maintenant... On se voit plus tard... " Que je lui dis, alors que je recule pour pouvoir prendre la direction de la porte de sa chambre. Punaise dans quelle merde je me suis mis hein ? Et on se revoit dans quelques heures. Dans quelle ambiance ?
J'ai hâte d'être après le bal et de partir sur Londres. Je ne peux pas dire le contraire. Jamais, à aucun moment. Parce que j'aime ma ville et Londres c'est… particulier. Ce sont mes premières années à vivre seule, loin de ma famille, loin de mon père que j'aimais tant. Mais c'était aussi une émancipation, un coup de gueule qui m'a forgé sur tellement de points de caractères que s'en est ouf. Certes, je ne sais toujours pas faire autre chose que des pâtes au beurre mais personne ne s'embête à faire à manger quand il peut aller dans les meilleurs restaurants de la ville ou même filer au nord du pays pour un plat de tagliatelles aux truffes et être chez soi à minuit. Ce luxe, je ne pourrais jamais m'en passer et je le sais bien. C'est triste mais c'est ainsi. Des tas de personnes trouveraient ça ridicule mais je me fiche bien de leur avis. Enfin, le petit-déjeuner est vite consommé, j'avais faim et j'ai partagé avec Greg alors il est temps pour lui de retourner aux autres clients et à moi de travailler un peu sur le partenariat avec Apple avant que ma meilleure amie arrive. Je me lève, lui aussi et on se regarde comme deux cons, dans le blanc des yeux. Je ne sais pas quoi dire, je ne sais pas quoi faire. Et rapidement, ma main est dans la sienne. Je n'ai rien le temps de faire que mon corps se colle au sien et qu'on s'embrasse. Un doux baiser. Je ferme les yeux quelques secondes avant de revenir brutalement à la réalité. Greg a l'air embarrassé comme pas possible. Même quand il parle, il est tout bizarre. Je souris et alors qu'il se dirige vers la porte, j'attrape son poignet pour qu'il me regarde. " Rien de grave Greg. T'as pas à t'excuser pour ça " Pour un baiser. Il regrette ? Je n'espère pas… Je lâche son poignet et lui emboite le pas, ma tasse en mains. " Te presses pas pour 14h hein. Je vais probablement devoir faire quelques retouches à ma robe de toute façon. Prends ton temps quoi. Sauf si tu veux monter manger, aucun soucis là dessus " Que je lui dis, réitérant cette proposition que j'ai déjà faite. Je crois. Je ne sais plus. Je passe beaucoup trop de temps sur mon téléphone ces derniers jours. J'ai du temps à revendre. Il part rapidement et je me mets à bosser.
" Franchement, j'adore, elle est magnifique " Que je souffle en regardant les retouches faites sur le tulle de la robe. Il y a des fils d'or dedans et c'est merveilleux. L'assistante est entrain de fermer tous les boutons de mon bustier quand on frappe à la porte. " Entrez ! " Je n'ai peut-être pas de sécurité mais il faut un pass spécial pour arriver à notre étage alors je sais que tout va bien, que c'est forcément quelqu'un que je connais. Et ça ne loupe pas. Il s'agit de Greg. " Jacques, je te présente Greg, mon cavalier pour le bal " Que je souffle avec un large sourire. " Greg, voici Jacques, le créateur de cette merveille que tu connais déjà si bien " Je ris légèrement et me redresse quand je sens l'assistante tenter de fermer les boutons au niveau de ma poitrine. " Ta journée s'est bien terminée ? " Simple question, pour lancer la conversation et qu'il puisse voir que Jacques a beau être un grand créateur, c'est assez simple et 'à la cool' ici.
En général quand j'embrasse une femme, je ne suis pas gêné, mais là je le suis. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il s'agit d'Ella et que c'est ma patronne et je ne voudrais pas qu'elle pense que j'abuse ou autre. Et loin de moi de vouloir créer un malaise entre nous deux. J'aurais pu faire plus qu'un simple baiser, mais je peux pas entretenir ce genre de relation avec Ella. Au bal ça va être dur. Elle va être à mes côtés, dans sa robe. Elle sera plus que magnifique, je crois qu'il y a pas de mots pour décrire comment je la trouve dans sa robe rouge coquelicot. Donc après ce baiser qui ne dire que quelques secondes, je me sens un peu mal à l'aise et je viens même à m'excuser. C'est ridicule. Je regrette pas. Mais je m'éloigne pour pouvoir rejoindre la porte de sa chambre, et c'est elle qui me retient par le poignée pour me dire que je n'ai pas à m'excuser pour ça et ensuite me dire qu'elle a des retouches à faire sur sa robe et que donc si je suis en retard de quelques minutes ce n'est pas bien grave. " Oui ça marche, merci Ella. " Et je quitte sa chambre pour ensuite quitter sa suite et aller m'enfoncer dans l'ascenseur. J'ai craqué. J'ai craqué à cette tension qu'il y a entre nous deux. J'ai toujours été attiré par elle, mais je n'ai jamais craqué parce que je ne pensais pas que ça serait réciproque. Et depuis ce fameux jour où elle s'est jeté sur moi pour m'embrasser, je sais que c'est réciproque et j'ai envie de recommencer encore et encore. Je veux retrouver ses lèvres, ses mains, son corps tout entier. Enfin je retourne à mes occupations et le rush de midi arrive rapidement. Je gère comme je peux. Et quatorze heures vient de sonner. Je passe par la cuisine pour prendre mon plat du jour et je le mange rapidement avec mes collègues. En dix minutes chez fait. Je prends deux tiramisus préparé par le chef pour ensuite pouvoir prendre l'ascenseur et monter à la suite d'Ella. Je toque tout de même et j'entends que je peux entrer. J'entre dans la grande pièce commune, posant au passage les deux tiramisus sur le plan de travail de la cuisine. Je m'avance vers le créateur pour pouvoir lui serrer la main. " Enchanté Jacques... Cette robe est vraiment sublime. " Que je tiens à souligner. Et sur Ella c'est encore plus sublime. Mon regard se pose sur elle et vraiment elle est superbe. " Oui ça va le rush de midi s'est bien passé, j'ao ramené aussi un dessert pour après. " Que je finis par dire. J'espère qu'elle aime sinon on pourra toujours en faire remonter un autre de dessert. En attendant je regarde Ella dans sa robe et je souris parce que je la trouve wahou.
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J'envoie mon message a Greg et je file à la douche. J'ai besoin de commencer ma journée et plus vite que ça. Il est déjà tard, quand j'y pense. Et si je ne sors pas de ces draps, je n'en serai pas sortie quand Francesca arrivera pour manger. Avant de filer sous l'eau, je retire les draps. Comme ça je suis sûre de ne pas y reposer mes fesses et mon corps de si tôt. Et puis, j'ai besoin de laver les péchés qui ont lieu ici hier soir. Putain mais qu'est-ce qu'il s'est passé, sérieusement ? Que s'est-il passé dans ma petite tête pour que j'en arrive la ? La discussion avec Will a été particulièrement satisfaisante mais les messages à son aîné ? Je ne voulais rien savoir, préférant me torturer toute seule, comme une grande. L'eau coule sur mon visage, j'attrape le gel douche et frotte ma peau. Doucement. Puis un peu moins quand je passe ma main sur mon ventre. Pourquoi ? Peut-on m'expliquer pourquoi ? Je suis contente d'avoir une journée chargée, ça m'évitera de penser trop à tout cela. Je ne touche pas a mes cheveux et réponds rapidement a un message de Maria avant de l'enrouler dans ma serviette, mes cheveux lâchés. Je sors de ma chambre et vois le dos de Greg entrain de poser le plateau sur mon lit. Ma chambre est un champ de bataille. " Bonjour " Que je souffle doucement en le contournant pour aller dans mon dressing.
