« le meilleur de nous deux » ∇ JUDEXIS

le meilleur de nous deux
→ ft. @Jude Montgomery
Le futur, c’est pas le problème. J’ai l’assurance d’un monde serein, d’un toit sur la tête, d’une bourse tout les mois confortable, et d’un compte en banque soigneusement rempli par le patriarche. J’ai ce que la plupart des gens n’ont pas. Cette angoisse en moins. Les doigts bagués d’or, et la facilité d’un confort financier. Ouais. Si vous vous demandez si le bonheur s’achète, Callaghan est cette preuve que ce n’est pas le cas. Après Harvard, le point d’interrogation danse et s’amuse de ses indécisions. Elle a toujours regardé les heures suivantes, le lendemain, pas plus loin. Il aurait fallu prévoir un plan de carrière, un moyen de voir l’après. Les examens ont été réussi, pour la plupart, juste parce que la mémoire et l’intellect fonctionnent. Mais y a pas de but derrière. L’armée, c’est pas juste un truc balancé en l’air. C’est tout ce que je sais faire, tout ce que j’ai vu. J’aurai voulu changer les choses, faire en sorte qu’aucune adolescente ne perde encore son père en mission. Qu’aucune gamine ne subisse ça, pour un pays qui n’en vaut peut-être même pas la peine. Et finalement, tout ce que je veux, c’est tout ce que je ne peux pas avoir. J’ai envie de tranquillité, quand je me vautre dans la colère. Donne-moi un peu de ta vie, Jude, juste le temps que je me répare. "Non mais ça va pas ? Comme si j'allais te laisser dormir dans le canapé" Réprimande d’un regard sur l’homme. Soit pas si têtu Montgomery. "Bah alors là, y'a tonne de place, fais toi plaisir" Au moins ça. Le dos tombe contre le lit, à ses côtés, le regard sur le plafond. « J’vais investir la salle de bain, aussi, que tu sois prévenu. » Sourire amusé aux lèvres. C’est déjà un peu le cas je crois, j’ai pas pu résister à l’envie de m’étaler. , "Bon, ce soir on dort ensemble ici si tu veux. Et demain, on jouera les chambres au bras de fer." Le plan me va. « Okay, ça marche. Mais pas le bras de fer, ça serait injuste pour tes petits bras. » Les doigts qui pincent ton biceps, dans un rire. Ta force reste supérieure à la mienne. On choisira autre-chose, un truc stupide, qui nous ressemble. "Enfin, si t'as pas peur de me refiler des microbes mortels en dormant sous les même draps" Les prunelles qui vont sur toi, et les lèvres moqueuses. « Tu mettras ta camisole, j’ai plus peur de tes mois d’abstinence que de te terrasser de mes microbes. » Mes doigts qui attrapent les tiens, et plus sérieusement : « Merci de faire ça. » M’accueillir, me permettre de bousculer un peu de ta vie pour m’y installer temporairement. « Rien que quelques jours, ça va me faire du bien. » Combattre le vide, et me sentir utile en veillant sur toi. La tête se repose sur ton épaule. « Que vas-tu faire de cette nouvelle chance, Montgomery ? » On a rallongé ta vie, là, qu'est-ce que tu vas en faire ?
 

le meilleur de nous deux
→ ft. @Alexis Callaghan
Elle peut s'installer autant qu'elle veut, c'est pas comme si mes placards étaient remplis. Certes, Leandra n'est pas le genre de femme à avoir des millions de fringues, mais on a emménagé ici ensemble et et depuis qu'elle est partie, ces parties à elle sont restées vide. J'suis même sûr qu'il n'y aurait pas assez de place pour toutes les fringues qu'Alexis a potentiellement amené. « J’vais investir la salle de bain, aussi, que tu sois prévenu. » Je lui souris, hausse les épaules. Ça me dérange pas, au contraire. Ça ne peut pas faire de mal que de donner un peu de vie à cet appart. Elle vient s'installer à côté de moi et je lui propose qu'on dorme tous les deux ici ce soir et qu'on avisera demain. « Okay, ça marche. Mais pas le bras de fer, ça serait injuste pour tes petits bras. » J'hausse les sourcils en la regardant, bougeant mon bras, "Hey ! Portes pas atteinte à ma virilité comme ça s'il te plait" Même si elle a probablement raison, je serais nul au bras de fer à l'état actuel. Mais on trouvera quelque chose. « Tu mettras ta camisole, j’ai plus peur de tes mois d’abstinence que de te terrasser de mes microbes. » Je pouffe de rire et lui donne un coup d'épaule. Je la regarde prendre ma main et je serre mes doigts entre les siens. « Merci de faire ça. » Je souris en coin, mais décide de ne pas aller vers une blague. Faut savoir s'arrêter quand il faut. « Rien que quelques jours, ça va me faire du bien. » Mon bras vient enrouler son corps alors qu'elle pose sa tête contre mon épaule. "Entre fucked up faut bien s'aider, non ?" Je ferme les yeux, sourire figé sur les lèvres. Ça fait du bien, d'être chez moi. « Que vas-tu faire de cette nouvelle chance, Montgomery ? » J'ouvre les yeux, hausse les épaules, "J'vais probablement commencer à bosser sur mon projet de clinique. La ville de Boston organise un concours pour financer un projet et j'ai envie de participer" Je voulais pas l'ouvrir maintenant, mais je me dis que la vie est trop courte pour attendre encore dix ans. "Et..", que j'ajoute doucement, presque dans un murmure, une hésitation. Ce qu'elle m'a dit l'autre jour par sms, ça m'a fait réfléchir. Dans cette bulle stérile, je ne pouvais faire que ça de toute façon. Réfléchir. "J'vais récupérer ma famille" Ça veut dire ce que ça veut dire, non ? J'veux pas que mes enfants grandissent dans une famille brisée, même si Leandra et moi on s'entend bien. J'veux pas qu'ils soient une semaine chez l'un, une semaine chez l'autre. J'suis fatigué de ça, j'veux pas de ça. J'les veux eux. Mes enfants. Et Leandra.

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→ ft. @Jude Montgomery
J’mettrais pas longtemps à me sentir chez moi, j’le sais. Partout où Jude est, j’me sens un peu chez moi. C’est facile, quand il est dans les parages. Tout est serein et bienveillant. Je ne me rappelle pas une fois où on s’est disputé. Vraiment, je veux dire. On est pas d’accord quand l’autre baisse les bras, et la colère peut parfois s’animer, mais je ne me suis jamais posée la question de t’exclure de ma vie. Ta place est prioritaire, et je m’en aperçois chaque jour un peu plus. Surtout quand je failli, et que t’es là pour me récupérer. C’est notre boulot. Ensemble, jusqu’à la fin. "Hey ! Portes pas atteinte à ma virilité comme ça s'il te plait" Même quand j’attaque tes muscles légèrement fondus par la maladie. On les retapera, comme ces quelques kilos enlevés. Ca mettra pas longtemps avec tous ces menus que je nous ai prévu. Je te donnerai le meilleur de moi, pour ces quelques semaines. Que la maladie ai pas l’envie de revenir. Et que toi t’as pas le sourire qui se barre.  "Entre fucked up faut bien s'aider, non ?" « Tu l’es plus que moi, j’te ferais dire. » Dans notre concours, on se dépasse l’un puis l’autre, on choisit des guerres différentes, mais le fait est qu’on se jette dans nos batailles sans peur d’en sortir blessés. Regardez nos corps abîmés, regardez combien de fois on a perdu. Suivez les cicatrices. Lisez l’histoire sur les peaux. "J'vais probablement commencer à bosser sur mon projet de clinique. La ville de Boston organise un concours pour financer un projet et j'ai envie de participer" A l’entente, la tête se relève légèrement pour mieux regarder son allier. « Sérieux ? C’est une super idée ! » J’ai pas eu echo de ce concours, mais faut dire que je m’intéresse pas franchement à se qui se passe en dehors d’Harvard. « J’vois pas comment tu pourrais ne pas gagner. » T’es brillant, même si tu contestes. « Ca serait quoi comme clinique ? » J’veux dire, précisément. « A Boston, du coup. » Tu le vois mon sourire ? Te faire rester ici, c’est ça que j’entends. Je sais que tes rêves sont ailleurs, mais les rêves, ça s’adapte. "J'vais récupérer ma famille" Sourire s'affiche. « C’est un beau projet. » Même si y a un élément défaillant dans ce projet. Un élément qui ne se fixe pas suffisamment. « T’as choisi, alors. » On en avait parlé, et le choix n’était pas simple. Surtout puisque rien n’est certain, la concernant.

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→ ft. @Alexis Callaghan
Je ne comprends même pas qu'elle me remercie de l'inviter chez moi. Sans elle, je n'aurais pas été capable de rentrer non plus, c'est donnant donnant. Et c'est toujours ce qu'on a fait, Alexis et moi. Être là l'un pour l'autre, envers et contre tous, peu importe les circonstances. Elle me l'a encore prouvé en m'accompagnant à San Francisco, en étant là quasiment tous les jours à l'hôpital depuis mon hospitalisation. C'est à moi de lui rendre la pareille maintenant et j'ai pas envie qu'elle se sente seule avec le départ de Deirdre et sa rupture avec Quito. « Tu l’es plus que moi, j’te ferais dire. » Je fronce le nez, arborant une légère grimace sans pour autant rétorquer. Je ne sais pas si c'est vrai, mais je le suis assez pour ne rien rajouter à ça. Je préfère lu parler de mon projet que je compte soumettre au concours de financement organisé par la ville de Boston. « Sérieux ? C’est une super idée ! » Elle se redresse, je la regarde, « J’vois pas comment tu pourrais ne pas gagner. » J'éclate de rire, "T'es bien sûre de toi" Surtout qu'elle ne connait pas le projet dans son entièreté. « Ca serait quoi comme clinique ? » Je me pince la lèvre et me redresse en la regardant, "Une clinique pédiatrique et obstétrique. Le but, ça serait de pouvoir consulter un pédiatre, un gynéco pour les femmes et aussi un obstétricien pour les suivis de grossesses et les accouchements." Petite pause, car le projet devient beaucoup plus particulier ensuite. "Y'aurait des consultations standards, et des consultations pour les familles démunies qui ont pas les moyens de se payer un médecin pour leurs enfants ou une consultation gynécologique ou obstétrique" Hausse les épaules, "Le cabinet ouvrirait plusieurs jours par semaine pour les personnes dans le besoin qui pourraient bénéficier de soins beaucoup, beaucoup moins chers, dans l'idéal presque gratuits" Et pour ça, il faut pas mal de financement parce que si eux ne nous paient pas, faut bien trouver l'argent ailleurs pour payer les soignants et faire tourner la clinique. « A Boston, du coup. » Je souris en voyant son sourire, "A Boston pour le moment, ouais" Leandra monte sa fondation, je me penche sur ce projet, c'est pas franchement le moment pour déménager là. Je lui dis aussi que je compte récupérer ma famille, et quand je dis ça, je parle de la famille au complet. « C’est un beau projet. T’as choisi, alors. » Je soupire et je me rallonge sur le dos, "Tant que je serai amoureux d'elle, je pourrai pas être avec quelqu'un d'autre. Alors j'me dois de me battre. Une dernière fois." Regarde Lexie, "J'le dois aussi à mes enfants." Souris en coin, "Mais c'est la dernière fois. Sinon, j'attendrai dans 5 ans pour t'épouser quoi" C'est peut-être pas si mal, cette promesse tu sais. J'me dis que finirais peut-être pas ma vie seul, et toi non plus. Même si j'le dis pas parce que je sais que t'aimes pas ça, mais y'a de grandes chances pour que ma vie s'arrête avant la tienne dans tous les cas et faire de toi une veuve n'est pas franchement un plan réjouissant non plus.

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→ ft. @Jude Montgomery
Tu vois le truc, c’est que j’ai même pas besoin de savoir la teneur de ce projet, pour être persuadée qu’il vaut le coup, qu’il sera brillant, et à ton image. Tourné vers les autres. T’as toujours été le plus généreux de nous deux. Toi, tu fais pas la distinction, t’aides tout le monde, proches ou non, méritants ou non, tu pardonnes et tu recommences. Apprends-moi un peu, rends-moi meilleure. Déballe ton projet, et impressionne-moi, impressionne-les. "Une clinique pédiatrique et obstétrique. Le but, ça serait de pouvoir consulter un pédiatre, un gynéco pour les femmes et aussi un obstétricien pour les suivis de grossesses et les accouchements." Ils vont tous te regarder comme je te regarde là, à cet instant."Y'aurait des consultations standards, et des consultations pour les familles démunies qui ont pas les moyens de se payer un médecin pour leurs enfants ou une consultation gynécologique ou obstétrique" Voilà, c’est là où ton nom ira parfaitement avec l’endroit. Y a ton ADN dans ce projet. "Le cabinet ouvrirait plusieurs jours par semaine pour les personnes dans le besoin qui pourraient bénéficier de soins beaucoup, beaucoup moins chers, dans l'idéal presque gratuits" Mes doigts qui agrippent les tiens, et ma bouche qui se pose sur le dessus de ta main. « Faut que tu le fasses. Que tu gagnes ou non, faut que tu le fasses. Pour les gens de Boston, ou de n’importe où. » Puisque l’argent fait tourner le monde, et que j’y participe, il faut des soldats comme toi, qui riposte et rétablie un peu l’équilibre. « T’as intérêt à me dire si je peux t’être utile d’une quelconque manière. » Gratter des financements, aider à établir ton projet. Rien dans tout ceci ne me concerne, mais puisque c’est ton rêve, c’est un peu le mien aussi. "A Boston pour le moment, ouais" Tait la joie égoïste, derrière les lèvres fermées. Pour mieux écouter la suite. "Tant que je serai amoureux d'elle, je pourrai pas être avec quelqu'un d'autre. Alors j'me dois de me battre. Une dernière fois." Le problème des dernières fois, c’est qu’on a tendance à les multiplier, en rajouter toujours une dernière, rallonger le temps et perdre des années. "J'le dois aussi à mes enfants." La tête oscille de droite à gauche. « Non, tu dois le faire pour toi, pas pour eux. Parce qu’eux, ne seront heureux que si toi tu l’es, et elle aussi. » Ensemble ou séparément. Mais heureux. "Mais c'est la dernière fois. Sinon, j'attendrai dans 5 ans pour t'épouser quoi" Demoiselle pouffe un peu, et secoue la tête de plus belle. « Si ça ne marche pas, une autre fille se pointera, et emportera tout sur son passage. » Comme Alaska a failli le faire. « Mais si ça ne marche pas, si Leandra n’est toujours pas capable de se fixer et de ne pas se détourner, tu dois arrêter ça. » Arrêter de souffrir, toujours et éternellement pour la même fille. Les yeux se fixent sur l’allié. « Une seule dernière chance. » J’te laisserai pas gâcher le reste de ta vie pour une fille qui n’en vaut pas la peine. Une chance.

le meilleur de nous deux
→ ft. @Alexis Callaghan
J'en ai vu tellement, des familles qui n'avaient pas les moyens de faire soigner leurs enfants. J'ai vu tellement de femmes arriver avec des complications de grossesse parce qu'elles avaient pas eu l'argent de se faire suivre correctement. J'ai vu la misère pendant mes mission humanitaires en Afrique, en Syrie, et je trouve ça inconcevable que l'accès aux soins soit si compliqué dans un pays aussi développé et riche que le nôtre. J'avais déjà parler de ce projet y'a environ un an et demi à Leandra et elle avait adoré l'idée, donc je ne suis pas étonné de voir le sourire naître sur les lèvres de ma meilleure amie quand je lui en parle. Elle prend ma main, serre ses doigts entre les miens et je la regarde faire. « Faut que tu le fasses. Que tu gagnes ou non, faut que tu le fasses. Pour les gens de Boston, ou de n’importe où. » Je ris doucement et j'hoche la tête, "Sans le financement de la ville ça risque d'être compliqué pour le moment" Créer ce genre de structure, ça demande beaucoup d'argent. Dans le matériel médical mais aussi la paie des médecins qui seront peu payés pendant les consultations pour les personnes dans le besoin. « T’as intérêt à me dire si je peux t’être utile d’une quelconque manière. » Hoche la tête, même si je n'oserais jamais rien lui demander, autre que son avis ou ses conseils pour me lancer. Jamais je n'irais lui réclamer de l'argent ou ce genre de chose. Peut-être ses connexions, mais c'est tout. Le sujet dévie sur quelque chose d'un peu plus délicat, quelque chose qui te fait grincer des dents, je le sais. « Non, tu dois le faire pour toi, pas pour eux. Parce qu’eux, ne seront heureux que si toi tu l’es, et elle aussi. » Elle a raison, mais Leandra m'a dit qu'elle m'aimait encore. Si ça n'avait pas été le cas, je n'insisterais pas comme ça. Deux personnes qui s'aiment devraient pas être séparées. « Si ça ne marche pas, une autre fille se pointera, et emportera tout sur son passage. » Je me mords la lèvre, baisse les yeux en secouant doucement la tête. J'y crois pas tellement. Alaska était parfaite pour moi et j'aurais vraiment aimé qu'elle réussie à tout emporter sur son passage. « Mais si ça ne marche pas, si Leandra n’est toujours pas capable de se fixer et de ne pas se détourner, tu dois arrêter ça. Une seule dernière chance. » Je ne la lâche pas du regard et finis par hocher la tête de haut en bas. "Une dernière chance, oui." Et encore, je dis ça, mais je n'arriverai peut-être pas à la récupérer. Je parle juste de me battre là, rien ne garantis que je vais gagner la bataille. Je passe ma main sur la joue de ma meilleure amie en lui souriant. Je ferme les yeux, j'me sens quand même un peu fatigué. Une petite pause avant de retourner à la vie normale, ça peut pas faire de mal.