(lyvon) an evening we will not forget

an evening we will not forget ★ ─
w/ @Lyra Bain

Moment mémorable, pour un premier anniversaire ensemble. De toute évidence, on était de ceux qui s’étonnaient toujours, malgré avoir passé énormément de temps ensemble. C’était une bonne chose, n’est-ce pas ? Tout ce dont je me rendais compte actuellement, c’était le fait que nous étions compatibles. Sans équivoque. Toi et moi, nos corps s’assemblaient sans aucun doute et il fallait qu’on soit fort, dans toutes les situations. Alors je te ramenais au lit, te déposant en t’arrachant un baiser, avant de sentir le besoin d’une bière. Toi aussi de toute évidence, en plus d’un joint. Toujours dans nos habitudes qui ne sont pas si mauvaises que ça en réalité. Je m’occupais donc de ça, après t’avoir apporté la trousse de soins qui se trouvait dans ta table de chevet. Bières en main, je prenais également le petit pochon où se trouvait ta came afin de rouler le joint comme demandé. Et je revenais vers toi, m’installant sur le lit pour te tendre le cône. « Okay. » que je disais en le glissant entre mes lèvres, l’allumant sans difficulté. M’allongeant à ton ordre, je regardais le plafond alors que je grimaçais aux premiers points effectués. Tu avais l’habitude, mais il n’empêche que l’aiguille était pour le moins aiguisée. Plaie propre et protégée, tu finissais par me prévenir. Alors je me redressais pour te regarder, tendant le joint pour ensuite attraper la trousse de secours. « Je m’en charge. » J’ouvrais ma canette avant pour boire un coup, avant de m’appliquer à te soigner. « Allonge-toi. » Ce que tu faisais, afin que je puisse avoir pleine vue sur ta poitrine, mais surtout sur ta blessure. Nettoyage, et finalement, je m’occupais du fil et de l’aiguille. « J’y vais. » Je t’imitais, oui, mais au moins, j’avais pris soin de bien regarder ce que t’avais pu faire sur moi, pour reproduire chaque geste, chaque mouvement. Si bien qu’après quelques minutes, tu te retrouvais toi aussi avec un pansement protégeant tes fils. « Voilà, comme neuve. Ou presque. » soufflais-je, m’allongeant à tes côtés pour te voler un baiser, avant de me rouler sur le dos pour regarder le plafond. Te piquant le joint des doigts, je tirais une taffe avant de te le rendre, la fumée nous enveloppant bien rapidement. J’étais bien là. À tes côtés. Ce soir, demain. Pour toujours même.

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w/ @Devon Bulger

Je profite de cette tiédeur qui s’empare de nous après des sensations aussi fortes. On peut le dire, on a fêté nos anniversaires dignement. Jouant avec le feu toujours plus, pour mieux se retrouver. Je suis satisfaite des sutures que j’ai exercé. Et bientôt vient ton tour de me réparer. Je viens mordre ma lèvre, trop empressée d’avoir une marque de tes mains de A à Z, cette cicatrice sera la tienne. Je m’allonge docile, laissant le cône venir entre mes lèvres, fumée plus légère qui s’extirpe, mes bleutées reposant sur les angles de ton visage, ne prenant même pas la peine de surveiller tes mains. Je te fais confiance.  « On va te découvrir un nouveau talent. Bientôt, tu me confectionneras une robe de bal. » Nouvelle inspiration de poison dans mes poumons et la détente qui vient me cueillir progressivement. Légère grimace qui s’imprègne sur mes traits lorsque tu commences le travail, mais je reste disciplinée, prenant mon mal en patience, passant le temps avec mon activité favorite, à savoir te regarder dans mon lit. Et bientôt, tu as terminé. « Merci. » Tu en profites pour me piquer le joint et t’allonger sur le dos. Je me relève de mon côté, pour finir de remballer tout le matériel, revient m’installer pour boire une gorgée de bière et enfin me caler contre toi, mes phalanges s’appliquent à ta joue pour tourner tes lèvres vers les miennes. « On pourrait aller regarder les chiots pour Izzy demain matin, tu en penses quoi ? » Un sourire vient s’accrocher à mon visage. D’imaginer Devon Bulger dans un refuge pour animaux où je suis bénévole, ça fait un drôle de match dans ma tête. « Mais pour ça, tu ne pourras pas faire la marmotte. » que je viens souffler à ton oreille, venant la saisir entre mes dents doucement, juste pour le plaisir de t’embêter, de t’enflammer un peu encore. Les feux de la jeunesse il paraît…

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w/ @Lyra Bain

Tes mains expertes me réparaient de nouveau, et c’était avec toute confiance que je te laissais soin de t’occuper de moi. Seulement, ce soir, j’avais envie de faire la même chose avec toi. Consciencieux, je me retrouvais à imiter chacun de tes gestes, avec une précision que tu ne me connaissais sans doute pas. Le cône entre tes doigts, je m’appliquais à tout désinfecter, avant d’appliquer les points sur ta blessure pour qu’elle puisse cicatriser plus facilement. J’espère que mon travail restera visible pendant un moment, comme un souvenir indélébile de cette soirée mémorable. Nos anniversaires. Le soir du mien, quelques jours après le tien. Marque carmine, qui saura réveiller cette chaleur qui nous consume à chaque fois. « Abuse pas. » Concentré dans ma tâche, je faisais en sorte de terminer assez vite. Travail vite fait, bien fait. De toute évidence, j’allais pouvoir être celui qui s’occupera de tes prochaines blessures. Pansement posé sur les points et voilà que tu étais comme neuve. Une taffe aspirée et je te rendais le joint avant de m’allonger sur le lit, satisfait de cette soirée, bien que la colère avait été moteur de bien des actions, je l’admets. Tu rangeais tout, buvant un peu avant de t’allonger à mes côtés, contre moi, avant de tourner mon visage vers toi. Me laissant faire, je plongeais mon regard dans le tien. J’allais te répondre mais tes lèvres se trouvaient à mon oreille, qui réveillaient un frisson le long de ma colonne vertébrale à ta provocation. « Matin obligatoirement…? » soufflais-je doucement, alors que mes lèvres venaient chercher les tiennes, dans un mouvement désespéré, comme si j’étais en manque. « Faudrait qu’on dorme maintenant ça veut dire ? » Une petite provocation, me retournant de l’autre côté, lâchant tout contact avec toi, comme pour me sevrer, comme pour m’éloigner de toute tentation à ce que ton corps pouvait provoquer chez moi.

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w/ @Devon Bulger

Une touche d’humour à t’imaginer me préparer une robe de bal et un sourire aux lèvres à la réplique. « Mais si tu sais comme les petites souris de Cendrillon. » Je t’observais, voyant que tu ne sourcilles pas, je fronce mes propres sourcils. « Tu n’as jamais vu Cendrillon ? » Ok, tu es Devon Bulger mais tu as été un gosse comme tout le monde. Ou bien. Sans doute que pas vraiment. Moi j’avais eu une enfance assez heureuse et protégée, les contes de fées n’étaient pas rares. Ouvrir les yeux sur la réalité du monde n’avait été que plus violent, plus misérable. Je n’ignorais pas l’appartenance de mon père, les blessures qu’il récoltait parfois, mais malgré ça, j’étais assez préservée. Une fois les sutures terminées, je reviens prendre place vers toi. Éteignant rapidement le joint qui sont passés de tes mains aux miennes. Je viens me caler contre toi, te faisant part de mon projet de demain. « C’est mieux oui si on veut qu’ils soient tous encore là. » J’avais négocié qu’on attende notre passage car il y  avait déjà des demandes, mais ils n’attendraient pas éternellement. Tu viens alors te tourner, me laissant sans la moindre parcelle de toi sous ma peau. Mon regard se tourne, un peu frustrée, un peu vexée aussi. Mais c’est mal me connaître, mon bras passe autour de ta taille, ma poitrine, mon ventre et mes cuisses venant se coller à l’arrière de ton corps, ma main descendant sur ton bas ventre puis plus bas encore, sourire en coin. « On peut ne pas dormir aussi. » Et amorçant quelques caresses, je venais embrasser l’intérieur de ton cou. Pour sûr on fêtera nos anniversaires jusqu’à épuisement ou abandon de ta part. « A moins que tu sois trop fatigué. Je peux comprendre à ton âge, on a besoin de repos. » Et mes mains te lâchent, comme en suspens.

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Me comparer à des petites souris, d’un film, d’une œuvre que je ne connaissais pas, forcément que mes réaction étaient quelques peu absentes. De quoi tu parlais ? Je n’en avais aucune idée. « Non. C’est quoi ? » De toute évidence, nous avions deux parcours bien différents. Quand toi, tu semblais te complaire dans une vie qui t’épargnait de la violence, moi je baignais dedans dès le plus jeune âge, sans me préoccuper de ce qu’on pouvait avoir comme activités normales. Quoi qu’il en soit, ta blessure était à présent soignée, ton corps devait agir de lui-même à présent et on retirera les fils quand il sera temps. Bien que pour ça, je te faisais confiance. Calés ensemble dans le lit, tu parlais des animaux, des chiots à aller voir dès le matin, nous poussant ainsi à dormir très peu, pour se lever tôt et aller trouver le chiot parfait pour Izzy. Seulement, cette idée m’enchantait très peu. J’aimais dormir quand même un minimum et en voyant l’heure là, je me rendais compte que c’était légèrement compromis. Sachant pertinemment ce que tu allais proposer, je faisais l’inverse pour te provoquer. Coupant tout contact avec toi, je roulais sur le côté pour me retrouver dos à toi, feignant d’aller me coucher pour dormir un minimum et avoir suffisamment d’énergie pour ce qui allait suivre le matin même. Mais comme je m’y attendais, tu te plaquais contre mon dos, ta main se baladant sous mon ventre, prodiguant quelques caresses tandis que tes lèvres parcouraient la peau de mon cou, y parsemant quelques baisers ici et là. Je me mis à rire à tes mots, non sans fermer les yeux. Tu m’as eu, de toute évidence. Ma main se posait sur la tienne afin que tu puisses reprendre tes caresses expertes. « Continue. Et ne t’arrête pas. » soufflais-je avant de me retourner afin de capturer tes lèvres, ma main venant se poser sur ta fesse pour t’attirer un peu plus à moi. « Ton cul en a pas eu assez et il en redemande..? » que je te demandais dans une certaine provocation, bien que j’étais partant pour n’importe quelle partie de jambes en l’air avec toi.

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Je ne sais pas si je dois être étonnée de ça. Forcément, une partie de moi ne l’est pas vraiment. Tu ne t’es jamais épanché sur ton enfance mais j’ai compris que la violence a toujours fait partie de ta vie. Contrairement à la plupart des gens, tu n’étais pas particulièrement nostalgique de cette période. Mais tout de même, Cendrillon c’était un classique pour n’importe qui dans ce monde. Mes épaules se haussent et je ne peux empêcher une certaine moquerie de venir se porter à mes lèvres. Je suis vraiment entrain de raconter cela à Devon Bulger. « Une jeune fille élevée par une marâtre et des affreuses belles-sœurs, obligée de jouer les bonniches avant de finalement se trouve un Prince. Sa marraine l’aide à s’habiller telle une princesse, à minuit, le carrosse se transforme en citrouille mais finalement l’amour est plus fort et le prince la retrouve. » Je ne te ferai pas l’affront de te proposer de le voir. Mais au moins, tu auras compris l’idée. « C’est un conte pour les gosses. » Auxquels on se plaît à croire avant de découvrir la réalité. Mais quelque part, toi t’es un peu le prince qui est venu me tirer de ma morne existence, un prince made in darkness nommé Diable. Après tout, on peut revoir les choses à notre façon, n’est-ce pas ? Un rire s’échappe de ta gorge à ma boutade et mes mains s’avèrent carrément provocantes, semant le feu, ravivant l’excitation dans tes veines, la mienne n’est jamais très loin et alors que je m’échappe, tu viens suspendre ma fuite de ta poigne. Un léger couinement s’échappe de mes lèvres, faut dire ce qui est, je suis particulièrement faible quand le sujet te concerne et il ne m’en faut pas davantage. « Non, il en veut encore. » Et voilà que le sourire s’invite de nouveau au spectacle, les doigts eux savent ce qui leur reste à faire, venant t’entourer d’une volonté ferme et langoureuse. « Encore. » que je répète en mêlant mes lèvres aux tiennes. « et encore. » Mes dents viennent saisir la chair de ta bouche, violemment dans le rebord de la mienne. « Et puis, comme ça je pourrais mesurer tes cernes à l’aube. » Les miennes ne me quittent jamais vraiment, elles font partie de mon charme disons.

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Non mais c’était quoi ça, Cendrillon ? Déjà, ça avait le nom d’un truc de fille. Je ne m’étais pas épanché là-dessus. Et même Quinn d’ailleurs. Peut-être Izzy, mais j’avais déjà une dizaine d’années quand elle est née et ce n’était pas vraiment mon problème tout ce qu’elle pouvait faire avec ses poupées. « Pour filles. » Parce que de toute évidence, je n’étais pas des gosses qui m’accommodaient de ce genre d’histoires qui feraient rêver les plus crédules. Baignant dans le crime dès mon plus jeune âge, prêt à reprendre la relève du paternel, j’avais pas vraiment eu le temps pour des histoires à l’eau de rose. « T’y crois, au prince charmant ? » Simple question, savoir si tu es de ceux qui se laissent berner par ces histoires. Nous, on était surtout très terre à terre, se fiant qu’à ce qu’on voit, ce qu’on vit. L’amour et tout ça, c’était pas comme dans les contes, au contraire. Vivant la vie comme elle venait, ça ne servait à rien de se bercer dans l’irréel, ce n’était qu’une perte de temps. Puis dans une provocation, je m’éloignais de toi mais tu n’attendais pas bien longtemps pour me rejoindre, faire en sorte que ton corps, tes doigts experts reviennent à la rencontre du mien. Ta provocation ne marchait pas plus que ça, ma main remettant tes doigts à l’endroit voulu, avant que je ne me retourne pour pouvoir capturer tes lèvres et rapprocher encore plus ton corps du mien, main sur ta fesse.

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Mon sourire s’élargit. Certes, Cendrillon est une histoire qu’on raconte davantage aux fillettes. Mais je trouve ça cliché de toute manière, bien loin de nos réalités. Il n’y a jamais de bonne fée dans le vrai monde, ou bien de carrosse. Juste la misère, la corruption et la force. Le monde n’est pas beau non. Du moins, pas celui des hommes. « On va dire que ça fait partie de la culture populaire. » Voilà. Et ça ne mérite pas qu’on s’y attarde davantage. « Je crois au Prince des enfers. » que je rétorque avec un nouveau sourire aux lèvres, cueillant tes lèvres au passage. T’es le mien. Celui qui m’a arraché à un monde déjà bancal et terne, ensemble on enflammera notre règne pour de bon. Mais ce sera comme si les méchants gagnaient, bien loin des contes de fées pour gosses. Et puis, je ne peux me séparer de l’affront qui m’accompagne. A la fuite de ton corps, capricieuse, téméraire, je viens laisser s’épancher mes phalanges, sur cette virilité que tu m’offres encore et encore, armant mes gestes d’un brin de torture en feignant l’arrêt, m’abreuvant de ta poigne lorsque tu me sommes de continuer, l’incendie reprend sur des braises encore ardentes, alors, ce n’en est que plus facile. « Peut-être la première de ce type. » que je reprends en venant t’embrasser à nouveau. Les nuits blanches ont été de bonnes compagnes pour toi et moi dans nos ébats, mais disons qu’on dormait le jour, ce sera différent pour cette fois. « On fera la sieste après. » Rien ne nous attend le jour, la lumière c’est ennuyant, trop factice, c’est dans la nuit que se révèlent la vraie nature des hommes et des femmes d’ailleurs.

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