Ça nous foudroie, comme si nous l’avions pas vu arriver. Bien sûr que si, évidemment. C’était exactement ce que nous recherchions par ce rapprochement, par cet acte. L’orgasme nous foudroie, sans prendre de pincette. C’était fort et puissant, sûrement parce que nous avions changé de nos habitudes. Cette nouveauté était pour le moins intéressante et j’osais espéré que tu avais apprécié pour qu’on puisse recommencer. C’était de toute évidence une des meilleures baises que nous avions partagé tous les deux. Alors j’étais là, vidé de toute énergie, à continuer de te soutenir par les cuisses, mon corps écrasant presque le tien contre le mur avec le visage enfoui dans ton cou. Dur de récupérer une respiration convenable, mais c’était nécessaire si on voulait que la soirée continue sur cette lancée. Bien que, soyons honnêtes, je ne suis pas certain que la suite soit à la hauteur de ce second orgasme. Une fois légèrement remis, je me redressais doucement, t’embrassant langoureusement avant de te souhaiter une nouvelle fois un joyeux anniversaire. Le calme après la tempête. Et tu m’offrais la même chose en retour, et je ne pouvais qu’être comblé. Tes doigts s’aventuraient ensuite sur ma plaie, et je regardais la tienne en même temps. « C’est préférable ouais. » soufflais-je en te rehaussant, avant de te porter jusque dans le lit. Je te lâchais, avant de te voler un baiser. « Bouge pas. Tu veux une bière ? » que je demandais avant d’aller dans ta table de chevet pour récupérer la petite boite de soins. Celle mise ici exprès uniquement pour soigner nos blessures passionnelles. Puis je me rendais dans la cuisine, pour prendre les bières, avant de revenir à toi. L’atelier couture allait être intéressant, vu cette façon que j’avais de te bouffer du regard.
Longtemps j’ai cherché ma place dans cet univers lugubre et grisonnant, dans ce monde trop abrupt, trop sale, trop commun. Où la misère côtoie la richesse dans la plus grande indifférence. Où prône la Reine injustice. La cage n’était pas d’or pour moi. Elle était de béton, d’asphalte et de violences accomplies. Entre tes bras pourtant, ma place est toute trouvée. Je m’en remets tant à toi, je t’appartiens à un tel point, que c’en est parfois douloureux. Si tu venais à disparaître, je sais déjà que ce serait mon cas aussi. Je ne pourrais pas survivre sans toi, mais je l’accepte. C’est désormais ensemble et pas autrement. Mes mains s’accrochent à ta peau lorsque tu me remontes en passant sous mes cuisses pour me transporter jusqu’au lit. Je me laisse faire docile, apaisée, souriant presque malgré la douleur qui me cueille sur la blessure lorsque tu viens me relâcher, attrapant au passage ton baiser. Je me redresse lorsque tu me demandes de ne pas bouger. « Je veux bien, Merci. Et que tu m’en roules un aussi s’il te plaît. » On en aura bien besoin pour supporter les sutures qu’on s’appliquera aux corps. Quelques cicatrices de plus. Quelques marques de Toi encore. Tu reviens quelques instants plus tard, alors que j’ai pris soin d’installer le matériel nécessaire, ayant pris soin de me désinfecter les mains. Je prends la bière, secoue la tête lorsque tu me tends le joint. « Garde-le. » Tu en auras besoin avant moi et je tiens à avoir les idées claires lorsque je réparerai ta peau. « Allonge-toi. » que je souffle en parcourant ton torse de mes empreintes rosées. Préparant, le fil puis l’aiguille, je te regarde déterminée. « J’y vais. » Appliquant l’objet de façon à recoudre ta plaie. Quelques points suffiront, je n’y suis pas allée trop fort heureusement, et cette douleur est bien familière pour ta personne. Quelques minutes passent avant que je ne termine. Appliquant ensuite un pansement pour protéger les fils. « Terminé. Tu veux t’en charger ou je le fais ? » dis-je en parlant de ma propre plaie. Tu ne l’as jamais fait jusqu’à maintenant, mais pourquoi pas ?