goodbye my lover (belnoz)

Le moment que je redoutais le plus arrivait enfin et on finissait par conclure cette coucherie. Je restais.. bête devant son silence vis-à-vis de mon je t'aime. Il avait réussi à me refroidir et j'pensais sincèrement qu'il me le dirait en retour. Il rigolait à ma remarque, tandis que de mon côté j'avais pas nécessairement envie de rire aussi. « Mouais, si on veut. » réponse courte,  suivi d'un long silence alors qu'on s'isolait chacun de notre côté pour s'habiller. C'était malsain de recoucher avec un ex, pendant l'acte je m'étais rassurée en me disant que les choses iraient mieux. On faisait rien comme les autres couples nous, on faisait tout le contraire pour ne rien simplifier. À ce moment-là, c'était comme si on était devenus des inconnus. Sa phrase me faisait effet d'un électrochoc lorsqu'il m'annonçait que c'était ici que tout s'arrêtait. '' Merci de m'avoir permis de me vider les couilles, maintenant next. '' C'tait comme ça qu'il me considérait? À quel moment tu pouvais jeter une meuf avec qui t'avais été en couple pendant sept mois comme on jetait un plan cul? Est-ce que j'avais bien entendu? C'était.. dégueulasse et une fois de plus, il me prouvait que j'avais été conne de coucher avec lui, plutôt que de lui foutre un gros panneau de stop en pleine gueule. « J'pensais que t'avais un minimum de considération pour moi pour pas m'dire '' bon bah bye, merci pour cette baise. '' J'suis pas un de tes plans culs. » disais-je, c'était plus fort que moi. « Mais vu que tu m'vois comme tel, on va se dire adieu.  » Logiquement, c'était ça les plans culs. Ils se revoyaient plus jamais. La différence d'un au revoir c'était parce qu'on allait se revoir, alors qu'un adieu non.    

Cette situation était étrange, rien n’allait correctement avec nous, on faisait tout à l’envers et voilà comment on arrive à des situations étranges et gênantes. J’étais resté imperméable à ses émotions, préférant ne pas réagir pour ne pas complexifier les choses sauf que bien entendu peu importe l’option que je choisi les choses vont se compliquer c’est évident. Et la preuve elle se braque à la fin de notre ébat, alors que l’on part chacun dans notre coin pour se changer et quitter ces lieux dans l’unique but de prendre un nouveau départ. Ne sachant pas trop comment m’y prendre, je vais droit au but et bien évidemment elle n’apprécie guère et commence à s’énerver, ce qui me vaut un long soupir tandis que je serre ma mâchoire, la fixant du regard « Mais tu veux quoi Agathe ? Qu’on rende les choses plus difficiles qu’elles ne le sont déjà ? C’est pas une question de ne pas te respecter, mais tu veux que je te dise quoi d’autres hein ?! » Après tout c’est vrai car si je lui fais une déclaration elle va me reprocher de lui dire tout ça en sachant que je vais partir, si je pars elle va me reprocher de la traiter comme une merde, au final une fois encore peu importe ma décision ça sera mal perçu. Cette situation était très clairement agaçante pour moi « Faut toujours que tu prennes tout mal de toute manière. » Et c’est une facette de sa personnalité qui m’exaspérait au plus haut point. « Mais puisque tu souhaites sauter à ce genre de conclusion sans chercher à comprendre alors vas y, fais le. Pense ce que tu veux de moi, dis leur à tous que j’ai été un connard tout le long et que même lors de notre dernière rencontre je t’ai baisé pour mon kiff et à peine fini je suis parti les couilles vides et l’esprit libéré » Sa réaction était foutrement idiote et ça avait le don de m’énerver, ce que je lui faisais très clairement comprendre « Jouons à ce jeu de débile, et tu sais à quel point je peux être très con quand je le veux » Elle souhaite un adieu ? Très bien qu’il en soit ainsi, mais qu’elle ne compte pas sur moi pour faire le premier pas parce que ça n’arrivera pas. « Dans ce cas adieu ! » Je tourne les talons, quittant la plage, la laissant là au beau milieu de cette longue étendue de sable sans même prendre la peine de l’écouter me répondre et se justifier, j’en ai assez entendu pour ce soir.

Je m'énervais parce que c'était clairement légitime. J'pouvais pas cacher ma frustration face à l'espoir qui venait de s'envoler, faire genre que ça m'atteignait pas. Parce que c'était faux, j'étais humaine. J'avais des sentiments, des émotions, je l'aimais tellement et ça, il le savait. Malgré tout, il réussissait quand même à m'blesser. Il soupirait devant mes mots, ses prunelles fixaient les miennes. J'hallucinais devant ses paroles, elle était où la caméra cachée sérieusement. « J'sais pas Antonio, tu pourrais simplement me dire que tu me souhaites d'être heureuse et de m'épanouir? Entre toi et moi, là maintenant, tu me respectes pas. C'est pas humain venant de toi de m'faire sentir comme si j'étais qu'une fille parmi tant d'autres. À quel fucking moment tu dis à ton ex avec qui t'as été en couple pendant des mois '' bon, j'imagine que c'est ici qu'on se dit au revoir? '' T'es perché ou quoi? Franchement, y a que toi qui rends les choses plus compliquées. » disais-je en m'énervant encore plus. Qui avait plaqué l'autre en restant bloqué sur un truc qui n'avait pu lieu d'être? C'était pas moi. Je réalisais à cet instant l'énorme erreur qu'on venait de faire. S'il ne m'avait pas embrassé, je l'aurais pas embrassé en retour. Si on n'avait pas dérapé en couchant ensemble sur cette plage, on en serait pas là. « Au moins, j'suis pas égocentrique, moi. » Il y avait toujours eu ce clash entre nous, nos deux personnalités n'allaient pas ensemble parce qu'on était trop semblables. On était deux volcans en ébullition prêts à exploser. « C'est drôle de voir que tu te fous en position victime, de mieux en mieux. Me reproche pas un truc alors que toi tu fais pareil. Si t'es pas capable de croire que j'prends pu de drogue, pourquoi je devrais croire en ta bonne volonté? » Elle état où la logique dans tout ça? Le mec se contredisait devant moi, en faisant genre qu'il n'avait jamais agi comme un trouduc et j'incluais pas que cette baise. « C'est ça. Si t'as pas de mémoire, t'inquiète pas que moi j'en ai une. » Même j'étais amoureuse, je supportais pas son comportement. Il me laissait en plan sur cette plage après m'avoir dit adieu. « Casse-toi mastok. » criais-je en l'insultant en belge. Je faisais demi-tour pour rentrer à l'hôtel, le coeur en mille morceaux et la tête en feu.

fin du rp