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Maybe you were free before my blackened wing covered you ★ ─
w/ @Devon Bulger
J’ai accumulé les indices au comble des jours, au gré des nuits. Quelques noms d’ailleurs qui se murmurent de badauds en badauds jusqu’à remonter à la tête de liste. Faut pas croire. J’ai l’air si innocente, on se confie facilement à moi. Après tout, j’ai tout du parfait appât. Je connais les clients par cœur au Nephilim. Les riches, les fêtards, les cabossés comme moi. Ça m’a coûté quelques verres offerts, des flirts plus que nécessaires, mais peu importe. J’ai toujours ce but fixé en tête, cette vengeance qui vient refroidir mes ivoires. Ceux qui t’ont fait ça ne seront pas impunis et petit à petit, j’ai récolté chacun de leurs noms, m’offrant comme je l’avais prévu. J’ai troqué la robe noire contre la Rouge parce que c’est tout simplement celle qui avait le plus éveillé ton regard, celle que tu m’avais interdite, et je savais pertinemment que c’est celle qui plairait le plus à ces pervers. Je me suis rapprochée d’un homme de main d’abord, jouant les fausses ingénues, la brebis un peu trop blanche, il s’est méfié quelques temps, puis finalement m’a accordé le laisser-passer pour le grand boss. Ils sont dégueulasses jusqu’au bout tu sais. Ils organisent des soirées très privées où ils font venir les jeunes filles un peu déboussolées comme moi, la plupart n’alignent pas trois mots d’anglais. Certaines sont fraîches et classes, d’autres bien moins. Toutes n’auront pas le même destin entre les passes de rue et les suites luxueuses des hôtels. Le sort reste le même qu’importe le chasseur, on écarte les cuisses. On vient me convier dans cette pièce privée, un peu plus à l’écart. C’est ce moment que je choisis pour t’envoyer le message, avec l’adresse, te sommant de venir immédiatement et te décrivant l’accès de la pièce. Je suis bien consciente de poser une bombe dans nos enfers, bien lucide sur le fait que plus rien ne serait pareil après tout ça. Mais une seule idée me reste gravée. Te venger. Alors, je m’introduis dans ce tribunal avec cette meute de loups, quatre. Les autres sont disséminés un peu partout dans la fête, mais ceux-là crois-moi, ce sont les plus sales. Les plus importants aussi. Testant le bétail pour mieux se le partager. Ils m’observent, je leur offre mon sourire le plus sage, un brin effrayé. Ils ignorent à quel point je peux être redoutable. Je prends un air faussement apeuré quand ils viennent me demander de me déshabiller comme pour observer un morceau de viande. Je m’exécute, tentant de cacher mes parties. Suffit de pas montrer trop d’assurance, d’avoir l’air vulnérable pour accentuer un peu plus le brasier des enfers. Mes paupières qui se ferment lorsque les phalanges du principal viennent se poser sur mes courbes, lorsque ses mains m’explorent sans aucune retenue, le rire gras, qui vient épancher un semblant d’acide dans ma gorge. Ris, profite, parce que je te jure que c’est moi qui rirai bientôt. Le type me retourne brutalement, me forçant à adopter l’angle contre la table, dénudant ma partie la plus vulnérable, ne résistant sans doute pas à l’appel de la candeur, enflammé par mon cri d’effroi. Il ne sait pas que la seule chose que je désire c’est que cela dissémine suffisamment de rage en toi.
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