DAWHARA - i know you're dying to meet me

t'es ridicule à côté avec ton frère et ta soeur, clairement si vous deviez faire une réunion d'famille et affronter les moons vous êtes foutus, ils ont la supériorité numérique. c'est qu'il s'est pas arrêté après toi l'papa, t'as dû être l'échauffement, les petits étirements avant d'pondre une armée de petits bridés outre manche. c'est étonnant, mais ça t'provoque rien, aucune jalousie ou envie d'en avoir fait parti. t'as jamais eu d'regret d'avoir juste eu ta mère, elle était suffisante, l'unique dont tu avais besoin. ou alors ils la méritent, mais explosée sur la tête. t'ajoutes avec cet air innocent éternellement sur le visage, trahissant de loin ta malice. tu ferais pas ça si par malheur tu l'croisais, juste de l'indifférence, comme t'avais eu avec adhara au début, un évènement qui passe à des années lumières d'toi, que tu refoules pour mieux te protéger et éviter de compliquer ta vie confortable et rassurante. t'acquiesces en hochant vivement ta tête, les mèches légèrement ondulées qui viennent tomber sur ton front et qu'tu chasses en soufflant dessus, c'est vrai que dans votre malheur y'a au moins cet amour sans faille. tu sais ? répétition pour t'moquer doucement, bien sûr qu'elle sait, si c'tait pas le cas tu t'inquiéterais de sa santé mentale. tu t'amusais à tapoter sur la tasse, la maintenir fort dans ta main jusqu'au moment où la chaleur devenait insupportable et qu'tu devais laisser le relais à l'autre. bah j'ai trop rien à cacher, puis c'pas un secret non plus. toute cette histoire, ce drama comme certains le percevrait, toi t'en fais pas une montagne. on change pas l'passé ni les gens, toi tu t'en préoccupes pas, t'as mieux dans ta vie. mais j'dois t'avouer que même si la dernière fois j'ai pas été super cool, j'suis soulagé que tu m'accueilles pas avec d'quoi m'faire fuir. elle aurait très bien pu hurler, alerter l'voisinage, parce que vu comment elle avait disparu la dernière fois tu savais pas quelle allait être sa réaction en t'voyant sur le seuil de sa porte. ça fera plaisir à ma mère que j'me sois rattrapé. hein adhara, il est pas gentil ton grand frère là avec toi ? tout mielleux et apaisé aussi, comme un gros chat qui s'love sur ton canapé.

grimace de l'asiatique qui lève les yeux au ciel. se perd dans des songes ponctués de tasses qui volent, se brisent, et des cris qui vont avec. « encore faut-il pouvoir l'atteindre. » moue pensive de la brune qui songe à l'escabeau qu'elle devrait acheter pour atteindre le sommet du crâne paternel pour y casser sa tasse. encore faudrait-il que tu le voie, adhara. elle secoue la tête, échange avec le brun un sourire en coin. c'est presque complice, si on omet le fait qu'en dehors de ce soir, ils ne se connaissent pas. elle sait rien de lui. sa couleur favorite, ses films préférés, s'il a un restaurant fétiche ou bien un coin où il aime traîner. le genre de détails qu'elle connaît sur sa fratrie. ses sœurs, ses frères, mais pas son demi-frère. à cause de son père. l'amertume en arrière goût dans la bouche, qu'elle noie dans sa tasse de chocolat où elle trempe à nouveau ses lèvres. hausse vaguement les épaules alors que dawie semble remarquer son hésitation. tu sais ? est-ce qu'elle sait ? elle sait rien, au fond. enfant qui se cache derrière ses airs de grande dame de ce monde. « peu importe. » sujet conclu sur ces deux mots, pour finalement le remercier. parce qu'y a bien des façons de gérer ce genre de crise inattendue, et peut-être que sans le vouloir, ils l'ont gérée de la meilleure des manières. sans éclats de voix, sans rejet. mais aussi sans acceptation réelle. et elle sait pas, adhara. elle sait pas si le temps fera son œuvre comme dans les films à l'eau de rose. elle sait même pas, dans le fond, si elle le reverra. dawie, le grand frère qu'elle connaît pas. « still. j'ai vu assez de films pour savoir que ce genre de scénario peut vite tourner mal. » il faut sérieusement songer à lui retirer netflix, à adhara. puis la brune laisse échapper un rire, l'imagination qui fleurit et lui laisse l'image de son petit gabarit accueillant le fils sears avec une arme à la main. ou pire, avec des projectiles très aléatoires. « ouais, nan. je suis pas comme ça. puis moi aussi j'ai pas été cool, je suppose qu'on est quittes. » ça leur aura au moins fait un point commun. puis y a ce rire presque enfantin qui vient quand il évoque sa mère. fils à maman, assurément. difficile de faire autrement quand t'as pas de père. « t'as pas besoin que je te signe une attestation sur l'honneur comme quoi t'es vraiment venu t'excuser pour lui envoyer ? » raillerie qui siffle entre les lippes étirées en demi lune, c'est qu'ils sont presque à l'aise, là. presque. « on s'est rattrapé. » toi avec elle. elle avec toi.

t'as du mal à savoir comment te positionnais, impossible de t'comporter avec elle comme tu l'fais avec skylar, autrement tu serais déjà les pieds sur elle à lui faire remarquer qu'tu portes la même paire d'chaussettes depuis quatre jours et que tu comptes faire la semaine entière avec, elles restent même coller à toi pendant tes entrainements. ça serait ta botte secrète pour qu'elle t'ordonne de plus revenir, qui en dehors d'ta vraie soeur et roxane accepteraient ça ? enfin, accepter, ... tu les prends en otage, c'pas de bon coeur qu'elles subissent. alors on raye la proximité affective. une inconnue ? ouais et non, inconsciemment, tu t'sens proche, une sensation de déjà-vu. à priori elle est pas fausse, ça fait référence à votre entrevue à l'hôpital. t'aimes beaucoup les films nan ? question hasardeuse, c'est sa manière d'parler à elle autrement, pas forcément une accro au cinéma, mais adhara elle semble vivre dans un tarantino. tu continues d'boire goulûment, ça colle sur la commissure de tes lèvres, goutte rattrapée juste à temps avant qu'elle n'fasse le grand saut sur le canapé. on a évité la catastrophe. après j'cherche pas à m'dédouaner, y'a aussi l'infirmier qui a foutu sa merde avant d'se casser, il a une part de responsabilité. tu pourrais siffloter, il vous a pas tant lâcher, tu lui avais dit de partir pour mieux encaisser. pauvre gars, il sait pas le tsunami qu'il a provoqué à s'mêler d'affaires qui le regardent pas. gorgée cul sec qui t'embrase l'oesophage, reste impassible quand t'as envie de tout recracher, l'fond est toujours plus brûlant qu'le reste, c'est injuste. ça devrait l'faire, elle m'fait confiance et elle sait que j'lui obéis la plupart du temps. t'avoues en regardant ailleurs, t'as beau avoir la majorité révolue, on s'oppose pas à la matriarche sears. ce soir quand tu seras chez toi tu l'appelleras, elle sera devant sa série à attendre ton compte rendu, et ça finira en des je t'aime et tu me manques à profusion. bon vas-y, racontes moi ta vie, qui est adhara moon ? tu poses ta tasse avant de te rassoir davantage face à elle, toute ouïe à en apprendre sur celle que tu as voulu rayer d'ta vie. pulsion habituelle d'un dawie qui commence à prendre ses aises.

il est où le manuel, le "découvrir un demi-frère pour les nuls", l'explicatif qui rendra les choses plus claires ? elle sait pas, adhara. elle se laisse porter, l'étoile est filante, avance dans le noir, quand dawie est lumière. sourires et taquineries, étrangement à l'aise. et ça la fait sourire, la gamine. hocher la tête à la question qui lui arrache même l'ébauche d'un rire. « ça se voit beaucoup que je suis addict à netflix ? » le genre de pigeon qui paiera probablement aussi disney +. quand on aime, on ne compte pas. ça compte aussi pour le cinéma. puis c'est vrai dans le fond que l'infirmier a déconné, lui aussi. les lèvres de la brune se pincent, forment une ligne fine, quand ses opales glissent sur la tasse entre ses doigts, en train de tiédir. « vrai. c'est peut-être sur sa tête à lui que je devrais aller casser une tasse. » à quel moment en tant que médecin peut-on juger responsable d'annoncer une telle nouvelle sans prendre de gants ? irresponsable, et pour ça, si adhara était vraiment méchante, elle l'attaquerait probablement. sauf qu'elle est là, toute la nuance. derrière ses airs de femme fatale, de femme méchante, elle ne l'est pas vraiment. se fait chaton sur son canapé, dans son duplex, dans son environnement. et dawie finit sa tasse, grimace, adhara qui juge en silence mais c'est imprimé sur son faciès qu'elle veut lui rire à la face. réunit tous les efforts du monde pour ne pas rire aux éclats. « la plupart du temps, c'est déjà bien. » surtout venant de la gamine qui n'a rien suivi des conseils de maman et papa. et d'ailleurs, c'est sur ça qu'il rebondit, dawie. la tasse vide qui se dépose et la question qui se pose, les yeux noirs de la brune qui se tournent sur le grand dadet à l'autre extrémité de son canapé. les jambes remontent, se plient sous son poids plume, et elle hausse une épaule. « le vilain petit canard qui n'a pas suivi papa. » elle hausse les sourcils. reprend une gorgée de sucre - besoin de forces - avant de dire : « ça fait quatre ans que je parle plus à papa moon. pour ça que je ne pouvais pas réellement lui poser de questions sur toi. » et derrière son air apparemment impassible, y a la fêlure qui se creuse, le sentiment d'abandon, chaque fois qu'elle en parle. mais ça serait égoïste de parler d'abandon quand elle a eu son père pendant vingt ans, dawie, et pas toi. « la grande fille prodigue qui lâche harvard et l'astrophysique pour devenir influenceuse et faire carrière dans le maquillage. mes parents ont pas trop aimé le concept. » même si au vu de son appartement, ça a bien marché, à croire que ça ne suffit pas. « et qu'est-ce que dawie sears, le gamin du kentucky, fait si loin de chez lui ? harvard ? » échange de bons procédés. j'en dis un peu sur moi, t'en dis un peu sur toi. c'est comme ça que ça marche, avec adhara.

les soirées canapés avec l'cliché bol de pop corns et une bière ça t'connait, bien que tu sois plus un enfant de l'extérieur. t'es franchement pas contre t'allonger sur l'canapé, la tête sur les cuisses d'roxane pendant qu'elle s'amuse à te coiffer les cheveux devant sa série favorite. par contre, si on parle comédie musicale, john travolta sort de ton corps illico presto pour s'déhancher et chanter à tue-tête. disons que j'sens que t'as bien souillé le catalogue dispo déjà. toi ça s'résume aux programmes sportifs et musicaux, tu pourrais payer tellement moins cher si c'tait possible. t'avais pas été compréhensif à l'annonce de votre parenté, si il faut elle avait pensé à briser quelque chose sur ce beau crâne que t'as aussi. qui ne l'a jamais voulu ? faire taire dawie sears pour l'empêcher de sortir plus de conneries que c'est acceptable. la prochaine fois si t'y retournes pour une prise de sang. tu complètes, tu valides son idée. t'avais eu l'désir surpuissant de rétorquer quand elle s'moque gentiment, l'instinct primaire de la rivalité dans une fratrie, mais tu maintiens ta sagesse jusque là, inutile d'effrayer la maîtresse de maison. t'es attentif, bon public quand on vient te raconter des jolies histoires. tu n'en feras pas de beaux rêves quand tu auras rejoins ton lit, mais ça aurait le mérite de t'avoir diverti, d'autant plus que les ragots ont l'air croustillants à s'mettre sous la dent. looser, ça va faire vingt-cinq ans que moi j'lui parle plus, p'tite joueuse. et voilà, fallait bien que ça sorte à moment donné. tes dents qui s'affichent en même temps que tu sautes sur l'occasion de laisser parler ta personnalité encombrante, le sérieux n'a pas longtemps sa place. t'es impressionné, à la voir ce soir en off t'aurais pas deviné ce qu'elle faisait. ok pas mal, les parents asiat' sont vraiment strictes ? c'pas un mythe ? dans ce cas merci maman sears c'est une vraie hippie américaine, t'as pas la pression. tu croises tes doigts en passant une jambe sur l'autre, quand faut parler d'toi, y'a aucun problème. bingo, même si ça saute pas aux yeux. ça surprend si on t'connait pas perso, toi, à harvard ? la bonne blague. j'fais marketing et sport, j'suis le capitaine de l'équipe de foot et ... c'est d'jà bien nan ? deux choses pour te définir.

elle est donc si transparente que ça ? regard coupable (( mais clairement amusé )) alors que le demi-frère grille ses délires cinéphiles. poupée qui passe clairement trop de temps à regarder des films. à tel point qu'elle a un abonnement au cinéma en plus de celui de netflix. parce qu'on en a jamais assez. contraste radical avec adhara l'étoile qui s'étale à l'extérieur, enfant de la nuit, propriétaire du badgirlz. « trop petit ce catalogue d'ailleurs, j'attends la mise à jour. » à quoi bon chercher à se défendre, après tout. adhara elle s'assume toujours à cent pour cent, que ça plaise ou non. et c'est bizarre de voir combien ils s'entendent, maintenant que l’ouragan est passé. gamin qui soutient et appuie même totalement son plan machiavélique pour se venger d'un certain infirmier. « je note l'idée. » mais là, la conversation dérive. curiosité des deux côtés, voilà que ça se renvoie la balle à s'interroger. et adhara reste évasive. principalement parce qu'elle a pas encore tout à fait cerné le phénomène dawie. curiosité sincère ou politesse ? pourtant, la conversation file. rire qui échappe à la brune quand il rétorque, tourne encore une fois toute la situation à la rigolade. c'est qu'elle l'envierait presque, adhara. parce que derrière sa fierté mal placée, quand ses parents lui ont tourné le dos, ça a fait mal. « t'es parti avec un avantage sur le terrain. » qu'elle répond du tac au tac. autant dédramatiser le tout, qu'est-ce qu'ils peuvent faire d'autre, hein. ce qui est fait est fait, et ni lui ni elle n'y changeront rien, sinon aller par delà les erreurs de leur père. à lui, à elle. « ça dépend lesquels, mais les miens... sont assez étroits d'esprit, alors ils ont pas aimé le jour où je me suis ramené à noel avec les cheveux bleus. » elle grimace, passe une main dans les mèches désormais brunes, qu'elle songe à prochainement passer au noir. adhara aux milles facettes, reporte tout sur ses mèches et son maquillage. puis, elle retourne la tendance. écoute, attentive, les quelques informations que filtre dawie : « wow, on dirait le héros des films américains. et tu sors avec la capitaine des cheerleaders ? » si tu savais, addie. « c'est même plus que bien. et ça t'plait ? tu veux faire quoi après ? » tu vois papa, t'as abandonné un fils qui suit des études à harvard pour des filles qui les ont abandonné. le karma est une bitch, mais c'est mérité.

simplicité d'esprit, il t'a suffit qu'on t'ouvre la porte puis qu'on t'propose de quoi remplir ton estomac pour que tu viennes t'lover au creux du canapé en ronronnant à moitié à l'écoute des aventures d'adhara. la nuit et l'jour si on remet votre rencontre au tableau, une fois tes humeurs apaisées tu redeviens cette créature sociable, en soif d'vampiriser son interlocuteur et d'lui pomper son énergie. il aurait pas supporté l'papa moon, imaginons qu'il aie reconnu sa paternité sur toi, tu vaux bien la fratrie entière en terme d'place à prendre, il se serait retrouvé avec dix gosses à gérer et ça aurait encore provoquer sa fuite vers d'autres contrées où personne n'a l'sang de la lune qui coule dans les veines. en plus en la brune tu sembles avoir trouvé une alliée malicieuse, à la hauteur d'tes coups foireux et intempestifs. l'espièglerie serait donc un trait génétique qui court dans la famille ? toujours une longueur d'avance. t'fais croire à ton assurance à en crever les yeux, cette audace dawienienne qu'on sent à des kilomètres à la ronde. alors qu'entre nous, dada, t'as dix trains d'retard sur toute ta vie. tu plisses les yeux, visualises des tons bleus océans sur ses cheveux, à moins qu'ils étaient plus pastel ? s'en suit un débat intérieur, visage expressif qui suit ta pensée, ton monde auquel personne n'a accès. la conclusion ? aucune, encore une perte d'temps à te perdre au fur et à mesure. c'tait pas leur couleur préférée faut croire, t'vois ma mère par exemple elle préfère l'jaune, elle dit que ça fait ressortir ses yeux verts. on ne l'arrête plus, l'dawie sur la pente du bavardage d'concierge, à révéler une vie de laquelle il avait tant cherché à t'éloigner fille moon. t'exploses de rire, le sincère qui sort du fond d'ta gorge, elle est sérieuse ou pas ? ouais, on est fiancé même, enfin j'lui ai demandé et elle a dit oui. t'as encore d'bague pour le prouver, mais la marque nesbitch est indélébile, marquée au fer rouge. ça dépend, si j'suis encore méga bon j'pars en équipe national, si j'me casse un truc j'finirais coach, ou alors j'ferais un truc dans l'marketing sportif, j'sais pas encore. parce que tu t'excites de tout, t'es pas fixe et stable, alors qu'à ton âge on voit déjà son avenir se tracer.

deux grands gamins qui se cachent sous leurs grands airs d'adultes, comme quoi la pomme tombe jamais très loin de l'arbre. deux vies parallèles, et pourtant papa moon il a réussi à faire deux mômes pas bien différents quand on creuse bien. la tête se secoue, rire discret quand dawie il ironise de son sort. tu parles, d'une longueur d'avance. et dans ces moments là elle se demande si elle a été ingrate, adhara. elle a eu ses deux parents, et pourtant elle a fait le choix de pas suivre le chemin qu'ils avaient tracé pour elle. les a laissé lui tourner le dos, orpheline par choix, ne lui reste plus que leur sang dans ses veines. est-ce qu'elle regrette ? parfois. pas toujours, parce qu'au fond, elle a du faire un choix impossible. la passion, ou l'ennui. la solitude ou la famille. puis elle se console, souvent. se dit qu'elle peut braver vents et marées, tant qu'il lui reste sa fratrie. « meh, trop classique le jaune, fait et refait. mais elle a raison, ça va bien avec les yeux verts. » elle se demande à quoi elle ressemble, maman sears. quel est le mélange (( avec papa moon )) qui a conduit à dawie.

et les voilà qui débattent du quotidien et de la vie, poupée qui part dans un grand éclat de rire quand dawie, il confirme ses soupçons. puis elle s'arrête, une seconde. attends. « t'es sérieux ? » moment de silence où elle analyse la situation. oui, il est sérieux, il est vraiment fiancé à la capitaine des cheers, le dawie, et adhara elle repart plus fort dans son rire. « ok, je pensais absolument pas taper juste en disant ça.. oh merde... » alors les séries teeny sont inspirées de la vraie vie ? faut croire. les rires s'apaisent, laissent la place au sourire. « félicitations, du coup. c'est quoi son prénom ? » qu'il lui réponde pas cindy ou mandy où elle éclate de rire à nouveau, et ça serait pas très poli... et surtout très gênant. et elle hoche la tête, écoute passivement les plans du brun. « ça va, t'as du choix et t'es pas arrêté que sur un plan, c'est une bonne chose en général. » ça évite les déceptions s'il doit se casser quelque chose. triste quotidien des sportifs. une grande gorgée pour terminer le contenu de sa tasse qu'elle dépose à nouveau sur la table, et la gamine se redresse pour revenir se pelotonner dans son canap. « je te souhaite quand même d'éviter de te péter un truc. l'équipe nationale, c'est un truc de fou, alors autant viser haut. » et elle espère qu'un jour, son père le verra à un match, à la télévision. qu'il regrettera d'avoir été lâché. qu'il se mangera en pleine face ses actes.

si t'avais pas promis d'te tenir convenablement, comme un jeune homme de bientôt vingt-cinq ans qui a la maturité qui va d'pair avec, tu posterais ton téléphone sur la table pour filmer votre discussion. ça serait l'seul moyen concret que ton adorable maman se rende compte qu'elle a élevé un gentil bonhomme, une belle âme qui n'demande qu'à se faire pardonner de ses écarts. un documentaire sur l'espèce sears qui vient au contact de la moon, échange délicat au départ alors que les deux individus se jaugeaient, à présent ils en venaient même à s'abreuver au même point d'eau. comme quoi, les humains sont pas si différent que les bestioles dehors. tu tires ta bouche vers le bas, toi et les couleurs ... l'importance d'un vêtement c'est l'confort, après t'es capable d'te balader avec un short orange et un débardeur violet avec un logo dessus bleu pastel, ça choque plus personne à la dudley. j'dis pas que des bêtises. tu te défends, quand dans presque chacune de tes paroles s'trouvent une blague, là t'as pas besoin d'faire semblant. tu t'sentirais presque confus, t'étais totalement fait à l'idée que roxane capitaine des cheers elle allait avec dawie capitaine des footeux, c'tait comme ça partout à harvard. mais oui, adhara elle fait plus partie de ce monde fermé, avec ta petite tête tu croyais que les nouvelles comme ça dépasseraient les murs du campus, faux. qui en dehors des étudiants en à quelque chose à faire ? là-bas vous êtes un phénomène, en dehors, un couple ordinaire. ashley. t'annonces simplement, tu sens qu'elle peut craquer à tout moment, l'jugement dans ses yeux tu le lis, elle doit repenser à toutes les séries qu'elle a vu au cours d'sa vie. roxane pour de vrai, elle est écossaise, pour ça qu'elle a pas un nom cliché d'ici. enfin tu crois, tu fronces un peu les sourcils en disant ça, tu lui jamais demandé pourquoi ce prénom, c'est répandu là-bas ? quoique adhara, ça sort d'où aussi, c'tait la première fois que t'avais eu à faire à un prénom de cette consonance, ça change des kate et compagnie. c'est comme sur l'terrain, faut s'préparer à tout. tu secouais la tête de haut en bas, pas la peine d'lui faire une leçon sur la stratégie dawie, on s'en fout, tu vas pas apprendre la vie à cette demi-soeur. dawie sears, meilleur joueur du monde. tu balayais l'vide devant toi avec tes mains comme si ça allait faire apparaitre ton prénom comme un protecteur. ou dawie moon ? tu la regardais du coin de l'oeil, jamais tu prendrais ce nom, mais c'est ta manière d'titiller.

« on retiendra le "pas que". » la bouche s'étire, sourire léger, taquinerie glissée, poupée de plus en plus à l'aise. jusqu'à la prochaine fois, où ils recommenceront probablement à marcher sur des oeufs (( si jamais ils se revoient.)) jusqu'à se détendre et blaguer à nouveau. et le sourire se gomme, choc sur le visage de l'asiatique quand le nom quitte la bouche masculine. ashley. gigantesque "t'es sérieux" marqué sur le front de l'étoile jusqu'à ce qu'il se corrige et admette avoir menti. soupir soulagé non dissimulé par l'anglaise. « une écossaise hein ? elle a l'accent bizarre et les cheveux roux qui vont dans le package ? » petite taquinerie d'une anglaise à une écossaise, rien de méchant, ces histoires d'indépendance lui passent au dessus et chaque fois qu'on lui en parle, elle répond "je m'en fous je suis coréenne". la base. « c'est cool pour vous en tout cas, plein de bonheur à tous les deux. » bonheur qui lui échappe, gamine insaisissable, loin de se passer la corde au cou un jour. elle se redresse, addie, attrape sa tasse pour la ranger au lave vaisselle, silhouette qui déambule dans la cuisine, se sert un verre d'eau, à l'aise. esquisse un sourire à entendre ce frère encore inconnu s'imaginer meilleur joueur du monde. puis y a ce bref instant de pause quand il prononce son nom. sourcils qui se haussent, les regards s'échangent, puis elle revient dans sa direction. « lui accorde pas ce plaisir. » celui de voir ce fils qu'il a lâchement abandonné porter son nom lorsqu'il réussit. parce que tu réussiras dawie, hein ? l'esprit de compétition, c'est dans le sang des moon. et que tu le veuilles ou non, t'en es un. « je paierai cher pour voir sa tronche s'il te voyait à la télévision. » ça ne risque pas d'arriver, but a girl can dream, right ? « du coup tâche de me prévenir si tu deviens le meilleur joueur du monde, deal ? » elle s'assoit sur le bord du canapé, mains jointes, sourire léger quand elle tourne les yeux vers dawie sears.