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you own my heart, you own half of my life.
★ ─ w/ @Camille Ainsworth
les journées commençaient à se ressembler, les routines à reprendre doucement place dans la vie de chacun. amenant les lots de joie, de tristesse et de déception.
quand je parlais à mes élèves, la moitié était encore à l'hôpital ou au chevet de leurs proches. et moi je continuais doucement de narrer mes cours en espérant ne pas perdre trop d'élèves en ce milieu d'année bien entamé.
la sonnerie retentit et réunissant mes papiers, je décide de ne rien dire à aubrey. pas tout de suite du moins. peut-être un texto ?
savoir que mon ainée pleurait la perte d'un garçon un peu concon, ça me plaisait moyen. mais au vu de l'invitation lancer au gamin, peut-être que la venue de camille passerait plus doucement.
puis, au fond, j'avais pris la mauvais habitude de garder la gamine de mon gendre. ça m'allait bien d'être grand-père, avouez.
à l'hôpital, je demande les papiers de décharge pour camille ainsworth. contre signature, je pouvais dorénavant la récupérer.
d'autres médisants diraient que je vais chercher ma gamine à la crèche, d'autres trouveraient le geste louable d'une véritable inquiétude qui me prenait à la gorge chaque soir, chaque matin.
embrassade légère, sourire. une légère timidité chassé par un humour, secret de mes aptitudes à réduire le stress par le sourire.
un détour par chez elle, quelques affaires balancées dans un sac ou une valise. et puis c'était parti pour une aventure étonnante.
presque irréel, de partager mon lit depuis cinq ans vide.
ouvrant la porte de l'appartement sur un espace de vie blanc, presque monochrome où seul le tapis, les bouquins et les coussins ajoutaient une touche de couleurs. dans un coin de la pièce, juste à côté du meuble télé, une caisse ouverte sur de nombreux jouets pour enfants.
la laissant passer devant pour fermer derrière nous, je pose délicatement ma main sur son dos pour la diriger vers le couloir pour pénétrer dans une certaine pénombre, mais la lumière est rapidement allumée et la première porte donne sur ma chambre. les murs sont blanc sauf un pan de mur qui se trouve taupe. le mobilier est moderne, lit double, tables de chevet, dressing et bureau. devant le lit une commode surplomber de coussin pour s'y assoir et des draps propres qui sentent la lavande. odeur française, spécifique du sud dont raffole macaron. la chambre, tout comme le reste de l'appartement, est impeccable.
et ouais, le chat dort tranquillement sur une chaise de la salle à manger... surement. « voilà, je t'ai fait de la place juste là. » montrant le dressing du doigt. « et ton sac tu le laisses là, je le glisserai sous le lit, ne te baisse pas. » que je dis en posant les affaires sur le lit et montrant mes propres côtes pour donner un argument de plus au fait de laisser trainer le sac ici. « je te laisse gérer, je suis dans la cuisine si tu as besoin de quoi que ce soit. » un baiser sur le front, la prenant délicatement dans les bras, difficile de se séparer d'elle.
posant les doigts sous son menton pour qu'elle me regarde dans les yeux, même si j'étais un peu trop grand. baiser volé, et un sourire charmeur avant de quitter la pièce pour me rendre à la cuisine.
les pizzas étaient déjà prêtes, aubrey avait tout prévu. sauf la venue de camille. les sortant finalement pour les mettre sur des grilles.
des verres, des jus de fruits et autres soda jonchant l'îlot central de la cuisine. des chips, tomates cerises et boule de mozzarela.
bref, un bel accueil pour celle qui devenait, aux yeux du monde enfin, la femme qui partageait ma vie.
credits img/gif: tumblr
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