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(lyvon) the small voice inside my head

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w/ @Lyra Bain


Charles River. Voilà où tu te trouvais. J’avais beau avoir parcouru une bonne partie de la ville pour te retrouver, j’étais dans l’incapacité de savoir où tu te trouvais. Il avait fallu donc que je t’envoie un message pour le découvrir, si jamais tu m’avais répondu. Après tout, trois semaines s’étaient écoulées depuis notre dernier tête à tête, celui qui avait suivi celui de cinq jours auparavant. Ce n’était que la troisième fois qu’on se voyait et pourtant, je t’avais dans la peau comme jamais. Ces trois semaines avaient été nécessaire pour savoir ce qu’il en était pour moi. Cette façon dont je me comporte, cette façon que j’avais de vouloir te protéger et te détruire en même temps. Il suffisait d’entrer dans mon esprit pour comprendre tous les sentiments contradictoires que je pouvais avoir en ce moment. Je te détestais d’avoir fait de moi ton esclave. Mais en même temps, la sensation était divine et il ne m’en fallait pas plus pour comprendre que je ne voulais pas que ça cesse. Trois semaines pour me faire à l’idée que tu allais avoir une certaine importance pour moi. Trois semaines pour assumer vouloir te revoir. Trois semaines pour comprendre que tu étais ma Reine à présent. Charles River, l’endroit où tu étais. J’arrivais quasiment à l’endroit que tu m’avais envoyé par SMS et je te voyais au loin, installée sur un banc. Avançant à pas de félin, je finissais par m’installer à côté de toi, sans dire un mot. Enfin, presque. « Qu’est-ce que tu fais là toute seule ? » Est-ce que c’était pour rencontrer un autre homme ? Non, tu n’étais pas comme ça. Pour chercher une victime, te faire la main sur une proie inoffensive ? Seule toi à la réponse.


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w/ @Devon Bulger


Les jours étaient passés, les semaines s’étaient enchaînées. De ton goût sur ma peau, du souvenir de tes marques, je ne garde plus de trace désormais hormis un léger fil encore rose sur le haut de ma pommette et une cicatrice plus nette au centre de ma paume. Je t’ai envoyé quelques messages auxquels tu n’as pas daigné répondre. Et j’ai tenté de me faire une raison, tu passais à autre chose. Une conquête parmi tant d’autres, la promesse de cueillir une frêle innocence mais plus rien de vraiment appréciable maintenant que la chose était faite. C’est difficile à admettre mais après tout je ne suis pas venue sur Boston pour compter fleurette. Peut-être que c’était une erreur. Peut-être que je n’aurais pas du adopté cette stratégie de rapprochement des corps, car regarde maintenant, tu es parti, absent de mon sillage. Je ne récolte que le vide, un retour en arrière dans ma vengeance. Mais un fardeau de plus. J’y ai pensé naturellement au départ mais j’ai vite relégué cette idée. M’être donnée sans veiller à me préserver était idiot mais l’envie de t’appartenir était si forte qu’elle m’avait consumé. Alors quand les premiers symptômes s’étaient manifestés je n’avais pas voulu y croire. Ma poitrine qui gonfle, la fatigue qui se fait sentir et cette nausée persistante. Je n’ai pas voulu admettre. Puis est venu le retard. Alors à l’aube, j’ai réalisé un test, seule dans ce studio qui porte encore tes marques. Mais la principale se trouve ici dans mon ventre. Je crois bien m’être explosé les poings à force de lutter contre cette raison évidente, cette réalité qui ne me convient pas. Je ne peux pas devenir mère, je ne suis pas destinée à ça. Il faut que je sorte. Que je prenne l’air. T’es absent et de toute manière, qu’en aurais-tu à faire ? Je ne suis sans doute pas la première que tu engrosses. Charles River. Un endroit central mais un peu à l’écart que j’aime venir hanter depuis quelques temps. C’est là que je viens quand j’ai besoin de réfléchir, quand j’ai besoin d’oublier aussi. Et c’est là que je me trouve quand je reçois un de tes messages. Le destin on va dire… Je ne pourrais pas te le cacher. Suffit de voir mon visage, mes traits tirés, mon air hagard. Quelques minutes se passent. Les plus longues que j’ai eu à connaître. Alors je prends place sur un banc, poupée désarticulée, trop étonnée pour avoir une réponse adaptée. C’est mon corps qui se tend, mon regard qui se fige lorsque tu transparais dans le décor. Tu m’as abandonné mais pourtant tous mes sens sont en alerte. Une réponse de mon corps avant même que ne vienne le songe. Je te glisse un air de côté, hésitante. « Je prenais l’air. » Je viens tirer les manches de mon sweat pour que tu ne voies pas mes jointures explosées, mon menton se relève.  « Il y a quelque chose ? » Ironie quand tu me tiens. Quoi qu’il arrive, c’est pourtant moi qui détient le scoop.

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Ne crois pas que c’était une décision simple. Jamais rien de ce que je fais est simple. Mais m’éloigner de toi, c’était ce qu’il fallait faire. Pour toi, pour moi. Faire le point, comprendre ce qui se passait. Et de toute évidence, tu avais réussi à créer un manque chez moi puisque je reviens, presque la queue entre les fesses. Je veux continuer de te voir, de t’apprendre les aléas de la vie, et de te baiser encore et encore. Bon, c’était sûrement dû au fait que je me suis barré de la ville juste après avoir couché avec toi, en catimini, dans le but de réfléchir. Tu étais la seule qui avait réussi à foutre un bordel pas possible dans mon esprit et ça me foutait les nerfs. Possible que tu aurais apprécié me voir défoncer la gueule du premier poivrot rencontré. Possible que ta libido se soit réveillée à ce spectacle. Mais non, tu n’étais pas à mes côtés à ce moment là, et c’était bien ça le souci. Je crois que je te veux à mes côtés tout le temps. Sentiment étrange de vouloir t’appartenir, tout en te possédant, entièrement. Te contrôlant jusqu’au moindre de tes faits et gestes. Je veux même réveiller la furie qui se cache en toi, celle qui peut faire des dommages irréversibles. Installé sur ce banc, celui où toi-même étais installée, j’engageais la conversation du mieux que je pouvais. Peut-être était-ce un peu trop bateau pour nous ? Qu’en sais-je. Je parle comme je pense. Et je veux savoir ce que tu faisais là, pourquoi, et d’où t’es venue l’idée de venir ici. Mais je me contentais simplement de chercher à savoir pourquoi. Restreindre ces pulsions était le maitre mot à présent. « Non rien, je voulais te voir. » Aussi simple que ça. Au final, tu dois avoir plus de questions que moi, ou peut-être pas. Je n’avais pas répondu à tes messages, distillés sur les trois semaines qui venaient de s’écouler. Des messages sans réponse, certes, mais qui m’en avaient apporté tout de même. Mais ça, tu pouvais pas le savoir.


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w/ @Devon Bulger


On pourrait presque croire que nous sommes des gens normaux. Toi et moi, assis sur un banc. Le soleil quasi à son zenith alors que nous sommes de ceux qui flirtent davantage avec l’astre nocturne. Pourquoi m’as-tu cherché à cette heure-ci ? Pourquoi suis-je ici alors que je suis de celles qui vivent la nuit ? Je ne trouve plus le sommeil alors même que je suis épuisée. Tu voulais me voir. Mon regard se porte sur la rivière, mon visage reste impassible. Je ne te servirai pas le numéro de la fille esseulée, j’irai pas t’accabler de ta non-réponse face à mes messages. Parce que tu n’est pas ce genre d’homme. Parce que je ne suis pas ce genre de femme. Le silence nous gagne. Parce qu’on a pas besoin de mots. Et les pensées me massacrent encore en pointant mon regard intérieur vers ce ventre. Où une vie s’ébat, l’étincelle de nos violences. De cet amour étrange. Trop tôt pour le dire. Juste cette certitude que tu me chamboules. Mais tout ça , c’est trop. Ce n’était pas au programme. « Je ne t’ai jamais dit pourquoi j’étais venue sur Boston. » Après tout, pourquoi quitter New-york ? C’est une ville où il se passe bien plus de choses, où les opportunités sont plus grandes. Et je n’attends pas vraiment que tu me questionnes. Non c’est l’aveu qui s’échappe de mes lèvres. « Je te l’ai dit, ma famille a été tuée au printemps. C’est moi qui les ai découvert alors que je rentrais à l’aube. Ils ont tous été égorgés, ça fait moins de bruit qu’une arme. Mon père, ma mère, ils savaient à quoi ils s’exposaient quelque part. » Un peu comme nous si un jour la vie venait à nous être prise, je ne viendrai pas nous pleurer. « Mais mes sœurs, elles n’avaient rien demandé elles. » Et voir l’innocence le sang aux lèvres, le doudou de la cadette encore dans ses bras. Oui, une partie de moi était morte ce jour là. Le monde se révélait tel qu’il était, abrupte et cruel. « J’ai disparu, de peur qu’on ne cherche à me tuer moi aussi. Mais j’étais en colère, j’avais envie de hurler, de tuer, de torturer ceux qui ont fait ça. Mais j’étais seule. » La rue m’avait appelé, et les dangers avaient été nombreux. « J’ai intégré un squat, j’ai noué quelques amitiés, j’ai parlé à quelques personnes de mon projet de vendetta et on m’a permis de progresser dans l’enquête. Jusqu’à ce que ton nom soit prononcé. » Mon regard se tourne vers toi. T’aurais été capable oui, c’est ça le pire, de tuer ma famille entière si il l’avait fallu. « Bulger. Votre gang, son démantèlement, le lien entre cet acte et le meurtre de la famille Bain. Parce que oui c’est mon nom. » Et celui-ci était assez renommé et respecté également dans le gang de mon père. « On a un ennemi commun et je voulais me rapprocher de vous pour parvenir à mes fins. Je sais que vous êtes bien plus redoutables que je peux l’être. Tu l’es. Et puis je t’ai rencontré toi. T’étais intéressant, le diable en personne et je voulais juste obtenir ce que je voulais en me rapprochant de toi. Mais j’ai ressenti autre chose. » Je baisse la tête. Je suis bien consciente que je risque d’attiser ta colère. Mais ce n’est que le début. « Fallait que je te le dise. » Parce que faut que tu sois préparé, parce que je veux pas de mensonge et que si là t’es en colère, t’as pas fini de l’être.

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Un besoin incompréhensible, et pourtant si vital. J’avais compris pendant cette absence que je désirais te voir tous les jours, sans exception. Plusieurs fois, j’ai tenté de rentrer à Boston, avant de me rétracter. Trois semaines, c’est tout ce que j’ai réussi à tenir. Deux semaines et demi pour être exact, ça faisait quelques jours que j’étais de nouveau sur le sol du Massachusetts, te cachant ma présence encore un peu. Je me testais avant de te tester toi. Tu étais de toute évidence plus faible, puisque tu m’avais envoyé des messages, mais je me considère comme tel, quand il s’agit de toi. Trois semaines pour te voir de nouveau. Trois semaines quand d’autres, je me fiche éperdument de leurs activités. Tu te démarques, à ta façon. Tu m’as marqué, de toute évidence. Une drogue dure, inévitable. J’y retournerai avec plaisir. Et alors que tu commençais à raconter tout ce qui t’étais arrivé, la raison de ta venue à Boston, je sortais mon paquet de clopes de ma poche, glissant un bâtonnet à mes lèvres que j’allumais grâce à une allumette, avant de ranger de nouveau tout dans ma veste. Des morts. Ta famille, je le sais. C’est le reste qui m’était encore inconnu. J’étais interpellé quand tu parlais de mon nom. Je sentais ton regard sur moi mais je ne bougeais pas, sauf pour ingérer la fumée néfaste de la cigarette. Bain. Lyra Bain. Suffisant pour faire des recherches sur toi à présent. « Je suis le moyen d’arriver à tes fins. » finissais-je par dire en recrachant le nuage toxique. Une utilisation parmi d’autre. Serrant doucement la mâchoire, je me retrouvais à imaginer mille et une autres fins de notre “histoire”. « Tu veux donc qu’on soit de simples associés pour une vendetta éphémère ? » Occultant totalement la dernière phrase que tu as pu prononcer. De toute façon, qu’aurais-tu pu bien ressentir d’autre si ce n’est la puissance d’un Bulger ? Du seul Bulger intimidant qu’il reste.


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Je savais que je devais t’avouer toutes ces choses un jour. Dans ma tête, cela viendrait bien plus tardivement mais l’intensité qui m’avait piqué pour toi était aussi bien plus forte que je ne l’avais prévu. Dans mon histoire, tu ne devais être qu’un simple pion, un complice au mieux. Mais c’était sans compter sur ce qui s’était tramé entre nous. Cette attirance tout sauf logique et censée. Un peu comme deux aimants qui sont appelés à se rencontrer quoi qu’il advienne. Tu as révélé des parts de moi-même que je ne soupçonnais pas le moins du monde. Et regarde-nous sur ce banc, je viens te faire tous mes aveux et tu ne viens même pas sourciller. A cet instant, je redoute ta colère oui. Elle serait la preuve que ça te fait quelque chose. Et je suis même pas certaine que ce soit le cas pour être honnête. Je ne peux pas concevoir d’être autre chose qu’une simple conquête à tes yeux. Tu t’allumes une cigarette et la simple odeur me donne la nausée. C’est en recrachant que tu viens faire ton aveu. « Tu l’étais oui. » que je dis en regardant droit devant moi. Mes mains se posent sur mes genoux, mes jointures toujours cachées par l’épaisseur de mon pull. Je suis cette fille juste un peu perdue, la parachutée des désastres, la louve en devenir encore simple petit chaperon. Ta question résonne à mes oreilles tandis que la nausée me gagne un peu plus. Ce que je veux être pour toi ? J’en ai pas la moindre foutue idée, hormis que. « Je ne veux pas te perdre. » ça n’a rien de sensé, rien ce logique et pourtant c’est ce que je ressens au plus profond de moi. Quelques secondes passent ainsi dans ce silence étrange mais enveloppant. Je viens m’abaisser devant toi, me doutant que tu ne voudras rien de plus venant de moi. Et encore moins ce que je m’apprête à te dire. « Je suis enceinte. » Mes ivoires viennent marteler le charnu de mes lèvres. Je ferme les yeux, m’apprêtant à recevoir ton courroux ou même tes coups, je ne sais pas. Je présume une certaine violence de ta part ou la plus terne des indifférences, ce qui serait encore pire.


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Tout un tas d’informations qui pénétraient dans mon cerveau, et qui allaient faire leur place. Je ne pouvais pas oublier tout ça, toute ton histoire à partir du moment où ta famille a été assassinée entièrement. Seulement, quelques détails me faisaient tiquer. Comme le fait que tu ne me voyais que comme un pion dans ton plan de vendetta. Pourquoi est-ce que ça m’énervait ? Pourquoi je sentais la colère bouillir en moi comme le foyer d’un volcan prêt à entrer en éruption ? Je ne voulais pas être que ça, et pourtant. Tu ne me voyais que comme tel. « Étais. En quoi la conjugaison change quoi que ce soit ? Je le suis toujours, non ? » Mâchoire toujours serrée, tu finissais également par me dire que tu ne voulais pas me perdre. Un rire nerveux s’échappait de mes lèvres tandis que je secouais la tête négativement. C’était pas une réponse ça. C’était loin d’être une réponse que je désirais entendre tout du moins. Certes, ça signifiait peut-être quelque chose, mais dans le fond, tu veux pas me perdre pour parvenir à tes fins. Une fois que ta vendetta sera terminée, qu’adviendra-t-il de nous ? Puis tes mots, ils me transperçaient. Tu es enceinte. Mon geste assuré était rapide, je t’attrapais par la mâchoire, mon regard se plantant dans le tien. « Qui est le père ? » demandais-je calmement, même si je sentais que ça bouillait un peu trop. Trop d’informations d’un coup, pour moi qui pensait gérer la situation. Je me retrouvais à devoir improviser, à devoir prendre des décisions à la hâte. J’avais envie de te jeter dans cette rivière, face à moi. Après tout, personne ne te connait ici, sauf moi. Tu serais portée disparue en tant que Jane Doe, tout simplement. Tu ne manqueras à personne. Personne sauf peut-être à moi. C’est bien ce qui me retenait de t’y jeter.


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Je suis venue ici pour fuir mes guerres, pour délaisser le chaos, pour assouvir ma vengeance. Le plan était clair. Simple. Limpide. Me rapprocher des Bulger. Les apprivoiser, peu importe lequel, le plus violent et imposant de préférence, à savoir toi Devon. Et puis me servir de toi, t’utiliser pour parvenir à mes fins. On va dire que c’était un échange de bons procédés. Chacun d’entre nous se gorgerait du sang de la victoire. Mais c’était avant d’avoir à faire avec toi. Avant de connaître tes violences, de goûter à ton sang, de m’étreindre de ton corps, de m’alanguir de tes soupirs. C’est ton âme entière que j’épouse comme si mon corps adopte un macabre suaire. Ta colère fulmine. Je peux la sentir dans tes mots, je peux la voir appuyé l’arc de cette mâchoire que je me surprends à vouloir étreindre férocement de mes ivoires, de mes lèvres ensuite. Mes océanes se font plus ternes, tout à coup plus sombres, comme si ton feu venait consumer ma personne entière. « Non c’est différent maintenant. » Que tu le veuilles ou non. Pour moi ça l’est. Peut-être que quelque part ça t’arrangerait que je ne te vois que comme une béquille, un pion utile à mes stratégies les plus noires. Mais non. C’est bien davantage que je vois en toi désormais. C’est le poids de ta personne sur la mienne, de ton âme la plus noire qui étreint mes propres grisailles, jusqu’à ce que je devienne tienne, quelque part entre la Servante et la Reine. T’es mon Roi. Et je surprends le sang me monter aux joues à penser ça. Je ne peux pas m’empêcher de voir une certaine naïveté de ma part dans ce fait. Je n’ai plus rien à perdre désormais. J’entrevois déjà le trait que tu tires sur mon nom. Alors l’ultime aveu passe la barrière de mes lèvres. Je viens t’avouer cette vie que je porte dans mon ventre. Quelque chose de beau qui sort de nos violences. Et pourtant ma plus grande peur à ce jour. C’est la mort que je nourris, pas la vie. Elle ne m’a pas fait de cadeaux, il n’y a pas de raisons que ça change. C’est presque avec soulagement que je viens accueillir la brutalité de tes phalanges sur ma mâchoire, mon regard fulmine toujours lorsque mes yeux rencontrent les tiens. Tu y vois clair. Tu y verras plus limpide encore. Je n’ai pas peur. Que tu te débarrasses de moi, c’est le meilleur cadeau que tu puisses me faire.  « Il n’y a eu que toi. Et je ne veux pas qu’il y en ait d’autres. »  Ma voix est chétive mais forte lorsqu’elle vient t’avouer cette vérité. Il n’y en aura pas d’autres. Pas même un enfant pour menacer nos plans à cet instant même. C’est toi ou personne. Pas même la mienne.


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Je me rendais compte que je n’étais qu’un pion dans ton jeu. Un putain de pion, manipulable. Je ne me pensais pas comme ça. Un coup à l’égo, voilà ce que ça fait. Une colère sous-jacente, qui ne cesse d’augmenter à chacun de tes mots. Je suis un volcan, prêt à entrer en éruption. Il fallait que ça sorte, cette colère. Mais le moment n’était pas encore opportun, il fallait encore attendre. Attendre pour que ça pète. De toute évidence, ton choix de conjugaison changeait les choses. Il allait falloir élaborer pour me faire comprendre ce qui était différent. Mais tu ne semblais pas vouloir le faire. C’était seulement une fois la bombe lâchée que les premiers éclats de lave faisaient leur apparition. Mâchoire serrée, je tenais la tienne dans ma poigne ferme et assurée. Tu étais enceinte. Trois semaines passé loin de toi, tu as un polichinelle dans le ventre. Forcément, la question se posait. J’étais le premier mais certainement pas le dernier. Ça ne pouvait pas l’être. Tu étais désirable, et tu étais barmaid dans un endroit très fréquenté. Impossible qu’après ce qu’on ait vécu, tu sois restée sans rien faire, à attendre patiemment un geste de ma part. J’en ai vu d’autres, de mon côté. Pour t’oublier, pour trouver une échappatoire. Rien n’y a fait, je t’avais toujours dans la tête. Mais je suis allé voir ailleurs. Et j’allais continuer. Rien ne m’attachait à toi, aucun engagement. Perdu dans ton regard, la poigne se serrant d’avantage à tes mots, je finissais par attraper le couteau dans ma poche, couteau à cran, que j’ouvrais afin de te menacer. Il fallait qu’on se redresse, tous les deux, alors c’est ce qu’on faisait. Tous deux debout, il m’était plus simple à présent de poser la pointe aiguisée contre ton ventre, à travers ton pull. Un enfant, ce n’était pas le moment propice. Certes, j’en voulais, pour une descendance certaine de la lignée des Bulger. Mais pas maintenant, pas quand mon esprit cherche encore à savoir si je dois te tuer ou non. « Pourquoi ? » que je demandais d’un ton sec, alors que j’appuyais un peu plus contre l’embryon se développant en toi. J’avais été le seul, et certes, tu as pris ton pied, mais peut-être que d’autres sont plus à même de combler tes besoins, tes envies. Je suis un monstre, le diable en personne. Je ne peux être le fantasme d’une gamine comme toi. Et pourtant, le fait de savoir que tu ne veux que moi me rassure dans l’idée que je ne suis pas fou. Il y a quelque chose, une alchimie indéniable, ce lien indéfectible. Je te voulais, je te désirais, et je n’avais qu’une envie : te posséder, corps et âme.


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Je ne sais pas pourquoi tout ceci m’arrive. Peut-être que tout simplement, certaines choses ne s’expliquent pas. Toi et moi, ça a été une évidence pour moi dès le départ. Croiser ton regard, entendre ton timbre puis sentir ton corps marquer le mien, ça a été comme retrouver mon élan vital. Avant toi, je n’étais qu’un fantôme en quête de vengeance, une âme errante qui n’appartenait plus au monde. Et puis je t’ai trouvé. J’ai connu des failles similaires aux miennes dans les tiennes. Un être comme moi, définitivement bancal. Dangereusement imprévisible aussi, et sentir tous mes sens en alerte a été une bénédiction à laquelle je ne m’attendais pas. Je ne comprends pas mes réactions, elles ne sont pas celles qu’on apprend, encore moins celles qui sont louables. Mais plus que survivre c’est maîtriser que je veux désormais. Avoir un pouvoir sur mon existence plutôt que subir. Cela passe par dévorer les autres avant qu’ils ne le fassent. Apprivoiser la violence, laisser parler ses forces. On ne cache rien de beau et de louable au fond. Les gens sont hypocrites. Mais pas toi. Et dans nos violences, je viens trouver quelque chose de beau. J’ai bien conscience que c’est paradoxal, que c’est un peu pathétique que tu sois la seule personne à laquelle je me raccroche. La seule dont je veux apprendre, la seule dont je me soucie. J’ai jamais prétendu te guérir, je veux que toi et moi on poursuive amochés comme on est. Ta main vient serrer mon visage, si bien que je ne peux plus répliquer. C’est juste la vérité qui se fraie un chemin au rebord de tes lèvres. C’est juste ta poigne qui vient me hisser jusqu’à une stature verticale. Je viens sentir la lame que tu poses sur mon ventre, là où s’ébat une vie. Tu crois peut-être m’effrayer mais tu sais pourtant que plus que quiconque, je n’ai plus rien à perdre. Mes Limpides viennent se hisser jusqu’aux tiennes, j’y lis que le la fureur et une curiosité malsaine. « Parce que les autres n’ont pas d’intérêt, alors que toi tu en as. Tu ne cherches pas à me changer, ni à me raisonner, au contraire. Je sais que tu as suffisamment de force pour que je puisse apprendre de toi, je sais que tu peux me révéler. » Ma main s’accroche à ta taille alors que je viens me rapprocher, je sens la lame passer la maille du tissu pour piquer doucement ma peau, déjà un tendre lancinement se fait sentir dans ma chair. Mais comme toi je peux me révéler effrontée, dangereusement furieuse. « Je ressens des choses avec toi. Pour la première fois depuis des mois, ça s’explique pas. »Y’a aucune logique dans la chose et je ne cherche pas à comprendre. Après tout, on ne se rencontre que pour la troisième fois. « Pas toi ? » Sans doute que non mais faut que j’en ai le cœur net. Mes sourcils se froncent, ma lèvre vient trembler malgré ma poigne. « Si ce n’est pas le cas, si tu ne veux plus être là pour moi, ni m'aider, tue-moi tout de suite. » Autant en finir, j’ai grillé la seule piste que tu représentes, je ne parviendrai jamais à mes fins si tu n’es pas à mes côtés, alors autant quitter l’existence avant qu’on ne me la prenne sans que je ne l’ai demandé. Autant quitter le monde dans tes bras.


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