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de ces métiers qui étaient prisés, on oubliait souvent le négatif pour n'en voir que le prestige. c'était aussi une facette du métier que je voulais montrer à eris, même si plus tard, elle serait plutôt amenée à agir derrière un écran. ça ne change pas les immondices qu'on y trouve.
et même si je suis fier d'elle, ça n'empêche pas les traits de son visage de trahir ses émotions. évidemment qu'il nous fallait être empathique, avoir de la patience et beaucoup d'amour à revendre. sans aucun doute. mais il fallait aussi montrer que nous étions réprésentant de l'ordre et de la loi. que nous étions ... presque des armes avant d'être des hommes.
nous avions cette phrase avec élijah, qu'on se répétait chaque fois que les émotions prenaient le dessus sur une situation : une arme avant d'être un homme. l'armée forgeait les esprits. peut-être trop, mais nous pouvions supporter ce genre de mission qui était, à côté de beaucoup d'autre, des missions de routine. de celles qu'elle ferait fréquemment, avec réussite et échec. chaque jour de sa vie au fbi.
c'était très dur psychologiquement de travailler là, comme tout métier public de l'ordre et du secours.
le peu d'espoir résidait dans ces réussites là. dans le remerciement des familles que, pourtant, nous venions briser avec des vérités. mais une gamine qui aura toute l'attention de ses parents, des restrictions et une écoute... sauver d'un traumatisme profond pour ne laisser que des chimères qui viendront la bercer le soir, se souvenir de la super flic qui l'a aidée et chasser les mauvais rêves d'un revers de main.
elle était là, la victoire. là était aussi l'espoir.
après des adieux cordiaux, des mains serrées et d'un dernier câlin de la petite à eris. nous repartions à la voiture, ouvrant la portière et m'installant, prêt à faire une nouvelle destination.
tournant vivement la tête dans sa direction, curieux de cette reflexion. évidemment. j'en demandais sans doute un peu trop. « on échange. » que je dis finalement, en prenant le côté conducteur.
démarrant la voiture, d'un chemin somme tout trouvé. nous rentrons au siège. « tu as été courageuse, eris. » dans un premier temps. « ta capacité d'adaptation est parfaite, bien que tes émotions aient pris le dessus. je reconnais que ce n'est pas facile comme exercice. » pas facile du tout même. « mais pour une première, sur un sujet délicat mais pourtant si récurrent, tu t'es débrouillé comme une cheffe. » un sourire alors que je tourne le volant sur la gauche. « je suis fier de toi. » comme un professeur serait fier de la réussite de son élève. tapotant la cuisse pour lui redonner de l'énergie.
arrivé au siège, je lui donne la clef usb. « ne l'ouvre pas, et envoie le à l'agent james par l'email. j'y retourne. » levant le poing, le brandissant doucement dans sa direction pour un check amical. « agent o'hara. » un sourire complice et un bref salut de la tête avant de repartir, dossier en main pour la chasse à ce fameux marteens. je promets qu'on mettra la main dessus, et que son pire cauchemar ce ne sera pas nous, ni les juges, ni les avocats, ni les journalistes... mais les prisonniers qui devront vivre avec lui.
rare était les pédophiles qui sortaient indemne de derrière les barreaux. et malheureusement pour eux, ils n'attisaient aucune pitié.
encore moins la mienne.FIN DU RP
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