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invisibles heroes.
★ ─ w/ @Eris O'Hara
loin de ses états d'âme et d'imaginer même ce qu'il peut se passer dans la tête de mon étudiante. je me demande ben ce que je vais pouvoir réclamer à manger ce soir à aubrey.
car si pour certains l'exercice était passionnant de traquer les vilains à travers les états-unis en étant bien assis sur son fauteuil en cuir dans le qg. pour ma part, c'était simplement un boulot routinier que j'avais exercé depuis déjà trop longtemps. c'est vrai que c'était un boulot passionnant, qu'il fallait être un accro de l'informatique, de piratage et avoir un sens de la justice développé. mais quand on devenait père de famille, on oubliait ce stimuli.
on avait d'autres passions, d'autres responsabilités... d'autres priorités. si on donnait tout pour être agent du fbi, je donnais tout pour être un père comblé. car de ces petites années qui me restaient encore à profiter, je finirai par les voir s'envoler toutes les deux du nid... à faire leur vie chacune de leur côté. grande oratrice pour l'une, artiste pour l'autre.
il y avait déjà un garçon dans la vie d'aubrey, et je n'imaginais pas qu'elle puisse me remplacer si facilement. j'avais cette figure paternelle que je refusais de voir un jour s'évaporer dans les airs parce qu'un garçon saurait lui enlever son cœur.
et pourtant, je devais bien l'accepter, n'est-ce pas ?
et de ces nombreuses pensées, de voir macaron se réveiller et s'échapper à jouer sur le bureau. caressant du bout de doigt ma petite boule de poil, je confirme à eris qu'elle a été rapide pour un premier coup d'essai.
à croire qu'elle s'exerce déjà chez elle, et qu'il ne valait mieux pas que ça se sache... ça restait une activité illégale quand ce n'était pas conformé et confiné au bureau. mais je savais garder les secrets.
lui demandant de chercher des informations sur marteens. on se rend vite à l'évidence qu'il n'est pas si bête que ça, nettoyant régulièrement son pc et n'enregistrant rien de compromettant. « il faut vérifier s'il y a des fichiers invisibles. » des fichiers dans des fichiers et les dossiers cachés.
c'était récurrent.
une photo, l'indice que nous sommes bien présent sur le bon pc. je lui demande de coder quelques lignes pour remonter l'historique et découvrir les cookies restant et permanent des sites qu'il fréquente. « parfait, alors au boulot. »
un sourire, alors que je m'attarde sur d'autres dossiers qu'il fallait traiter dans la journée. j'aimais être au bureau, mais il me tardait déjà d'être ce soir.
elle pianote, je lis et finalement je relève la tête, haussant un sourcil à sa première interrogation.
plus sur moi ? oui, c'est bizarre. mais... je plisse les yeux alors qu'elle enchaine sur tout ce qu'elle souhaite savoir. écarquillant doucement les yeux, je me demande ce qui lui prend tout à coup.
puis elle se rétracte, me laissant perplexe dans mes propres pensées. c'est vrai que c'est étrange de demander ça à un professeur, mais à un collègue ?
je ne voulais pas que l'on franchisse la barrière du prof/élève, ni qu'elle pense avoir un droit de visu sur ma vie privée qui devait le rester.
mes proches et leur intégrité m'étaient tout à fait cher. mais je ne pouvais m'empêcher de rire malgré tout, détendant l'atmosphère, tapant légèrement sur son épaule pour la rassurer sur ses questions indélicates et légèrement intrusives. « t'en fais pas. » que je dis finalement.
pris dans ma réflexion, je ne risque rien à en dire plus sur moi. « je sors avec les copains de temps en temps, avec mes filles j'essaie de les emmener là où elles veulent. j'adore les parcs d'attractions. » et j'adorais entendre lydia chanter sur les musiques casse pied de disney. « et avec ma compagne, pour le moment c'est surtout des séjours à l'hôpital, elle a été prise dans l'accident du métro, et elle a été grièvement blessée. » ma petite beauté a frôlé le monde des morts. « mais elle est sortie d'affaire. » et je comptais bien l'emmener à la mer, faire un road trip et plein de connerie comme ça. « pourquoi tu veux savoir ça ? tu enquêtes sur moi ? » que je demande, levant un sourcil taquin. « à part aimer les licornes, je ne suis coupable de rien. » même pas d'aimer une femme plus jeune que moi, étudiant de surcroit.
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