(ralvisio) opening my life to you

opening my life to you ★ ─
w/ @Veïa Alvisio

C’est aujourd’hui que tu rentres chez toi et j’avais juste hâte. Non pas que j’aimais pas l’hôpital mais… ouais, j’étais pas fan de l’hôpital. Je préférais te savoir dans ton lit à te reposer, avec Hermes à tes côtés, plutôt que dans une chambre aseptisée, entourée d’autres gens malades ou blessés. Une fois tous les papiers signés, tu étais prête à rentrer et j’étais avec toi pour toutes les étapes. « Ok, peut-être que j’ai préparé une surprise chez toi… » finissais-je par dire alors que je tenais ton sac dans une main, et ta main dans l’autre. Tu savais que tu pouvais te retenir à moi si jamais tu te sentais pas bien. Le taxi n’allait pas tarder à arriver donc c’était qu’une question de minutes avant que tu puisses t’installer pour te reposer. « Et non, je ne lâcherai pas le morceau, tu sauras rieeeen » Je me mords la lèvre inférieure avant de voir le taxi se garer devant nous. Je te faisais entrer dedans, et je contournais la voiture pour aller m’installer à côté de toi. Le trajet n’était pas long mais suffisamment pour que tu te mettes à somnoler un peu. Sûrement les médicaments qui faisaient encore effet. Ta tête contre mon épaule, le trajet était calme et c’était pas plus mal. Une fois arrivés à destination, je payais le taxi et je t’emmenais jusqu’à ton appartement où Hermès était là, à t’attendre impatiemment. A peine la porte ouverte, il n’hésitait pas à te faire la fête, comme je m’y attendais. Mine de rien, tu lui as manqué. On s’entendait bien lui et moi, mais c’était toi sa maman. Et forcément, tu auras remarqué la bonne odeur de pâtisseries qui flottait dans l’air. A toi de deviner ce que j’ai bien pu faire. « Bon retour chez toi ma chérie » finissais-je par dire en te faisant un bisou sur la joue.

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★ ─ w/ @Alex Ralston

Enfin, je pouvais quitter ses quatre murs blancs. Enfin je pouvais rentrer chez moi et reprendre le cours de ma vie normale. Presque si on pouvait dire. Car j'étais amoché malgré moi, la poitrine toujours bien douloureuse et des points de sutures sur le front, je passais encore moins inaperçu. À ton habitude et à ta façon d'être si attentionné envers moi, tu étais venu me chercher à l'hôpital et j'avais compté les heures, comme les minutes, voir les secondes avant que tu arrives. Tu me libérais enfin de ma cage, me sauvant une nouvelle fois. La tête un peu embrumée, j'attendais le taxi à tes côtés, même si je ne voulais pas l'admettre les anti-douleurs faisaient plus effet que je ne le croyais. Et j'avais encore parfois du mal à rester éveiller. Mais rien au monde n'allait m'empêcher de vivre ce moment avec toi. J’entrouvre la bouche pour te répondre, mais tu m’esquive laissant une moue boudeuse apparaitre sur mon visage. «Tu aurais pas dû...» À la fois excitée et un peu agacée, j'avais toujours préféré faire des surprises que de les recevoir, mais à voir ton regard si enjoué à l'idée de me faire sourire, je ne disais rien. Tu me rendais si niaise et si mielleuse. Un trajet en taxi plutôt rapide, je fermais les yeux un moment, heureuse que tu sois là, bien loin de mon lit d'hôpital. Je me sentais sereine à nouveau. Mon appartement pointe enfin le bout de son nez, je vais pouvoir retrouver ma routine avec Kat'. J'accueille mon chien qui m'avait tant manqué en faisant attention à mes côtes, mais malheureusement il ignore le mal de sa maitresse. «Du calme Hermès...oui toi aussi tu m'as manqué.» Je le ralentis avec un sourire douloureux en riant de le voir ainsi. «Merci mon amour.» Je dépose un bref baiser sur tes lèvres avant de retirer mon manteau et mes chaussures, cherchant la surprise en suivant l'odeur. Je me retourne vers toi, index posé sur les lèvres en fronçant les sourcils. «T'as cuisiné ?» Je me rapproche de nouveau vers toi dénichant mon plus grand regard. «Allez dis-moi...»

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T’étais ma princesse à présent et je me devais de faire en sorte que tu sois heureuse. Alors il fallait te combler de petites attentions, aussi petites soient-elles. Je savais qu’elles te plairaient. Une fois sortie de l’hôpital, je prenais soin de toi, te tenant la main, te soutenant si tu sentais que tu ne tenais plus trop debout par la fatigue qui te tiraillait. Le taxi ne tardait pas et tu pouvais te reposer pendant le trajet qu’on allait faire. C’était pas si loin, mais avec le trafic, on ne sait jamais trop combien de temps on peut mettre. Mais avec chance, c’était moins de vingt minutes pour se rendre jusque chez toi. C’était donc le sourire aux lèvres que je t’amenais jusqu’à la porte de ton appart, où Hermes s’agitait derrière. Après tout, il t’avait reconnue, c’était normal. Porte ouverte, porte refermée. Le chien s’amusait à sauter partout pour récupérer le moindre geste affectif que tu peux lui donner. Je grimaçais doucement, espérant qu’il ne te fasse pas trop mal. Après tout, t’étais encore dans le mal et je voulais pas qu’il empire les choses. Je récupérais tes affaires quand tu te déshabillais, pour mettre le manteau sur le porte-manteau ainsi que tes chaussures dans le meuble d’entrée. Tu trouvais qu’une odeur particulière se faisait sentir et mon sourire s’agrandissant. « Bien joué » Pinçant mes lèvres, je te voyais t’approcher de moi avec une supplique que toi seule savait faire. « Bon.. viens » J’attrapais ta main et t’attirais avec moi jusque dans la cuisine et je sortais du frigo une assiette de cupcakes avec un glaçage assez loupé je l’admets. Mais par dessus, on pouvait distinguer des lettres, sur chacun des chapeaux. “Welcome back Love” Et forcément, te présentant le tout, j’étais quand même un peu nerveux. La pâtisserie et moi, ça faisait deux… et je crois que j’étais capable d’inverser le sel et le sucre pour le coup.

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★ ─ w/ @Alex Ralston

Aux petits soins, mes effets étaient rangés à leur place, sans même que je le demande sachant que déjà que le moindre de mes mouvements pouvaient s'avérer douloureux. Je voulais bien me faire traiter comme une reine, car dans ces moments-là tu devenais totalement mignon avec ce sourire dont je connaissais maintenant toutes les nuances. Excitée de découvrir ma surprise, je tentais quelque chose et c'était la bonne réponse du premier coup. Chaque battement de cils comme mes canines qui s'esquivaient hors de la chaire rosée de mes lèvres, avaient rapidement raison de toi en m’attrapant ma main pour me diriger vers la cuisine sans plus attendre. Un sourire en coin je te suis sans hésiter. Un bras dans le frigo et une assiette fait son entrée. À la fois amusée et tout à fait émue, mes émotions ne se contrôlent plus. Assommée par les médicaments je me retrouve beaucoup plus fragile qu'à l'habitude. L'idée de me retrouver dans mon appartement bien vivante et l'accueil de mon chien, suivit de toi qui tente de me faire plaisir malgré ta maladresse, éveille quelques larmes à mes prunelles. Je lâche un léger rire en chassant une larme sur ma joue de mon pouce en observant les petits cupcakes alignés. «C'est...» Mon rire retentit encore plus avec ma gorgée étranglée. «T'es parfait.» Je viens me blottir au creux de ton cou posant quelques baisers en te serrant fort contre ma poitrine. Je ne désire pas un présent au prix astronomique, un simple effort qui je sais qui dépasse grandement tes limites et me voilà la femme la plus comblée de Boston. «Bon laisse-moi y goûter.» J’attrape celui marqué par un ''L'', plongeant un doigt directement dans le glaçage pour faire une trace sur ta joue. Comme quoi, j’adore te marquer que ce soit avec la peinture ou toutes autres substances que je pouvais dénicher. Au fond c'est ce que nous étions, deux enfants qui essaient de trouver leur place dans un monde d'adulte, perdus dans les bras de l'un et de l'autre, à l'abri quand la tempête est un peu trop présente. Je croque à pleine dent dans le gâteau, le sourire au départ avant d'écarquiller les yeux et de recracher ma bouché dans le lavabo. Une marre de sel sur mes papilles. Où était passé le sucre ? Je rigole de plus belle, reconnaissant bien mon chéri maladroit. «Désolé...mais je crois que tu as fait une petite erreur dans ta recette.» dis-je compatissante en sachant qu'il avait voulu me faire plaisir.

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J’y pouvais rien moi, je voulais que tout soit parfait. Pour toi, pour ton retour tant attendu. Hermes était fou de te revoir et je grimaçais quand même, de peur qu’il vienne te faire malencontreusement mal. C’était pas vraiment de sa faute mais fallait te ménager. Tu en avais pour quelques semaines dans ton état avant de retrouver une vie normale alors ouais, ça demanderait certaines adaptations de la part de tout ton entourage. Finies les sorties, finies les soirées collés-serrés à se faire des câlins sous coup de peinture. Il fallait être calme, toi comme moi, comme tous les autres. Hermes sera le plus difficile à convaincre mais je suis sûr qu’on saura le mener par le bout du nez. En tout cas, je te présentais l’assiette de cupcakes que j’avais préparé ici même, puisque j’avais eu droit à ton trousseau de clés et que même ta coloc n’était pas là. Donc je me suis fait plaisir, ramenant quand même mes propres ingrédients. Et finalement, voilà le résultat. Toi, t’étais totalement sous le charme, l’émotion te gagnant petit à petit. Est-ce que c’était ce que je voulais ? Oui mais non, je voulais pas te voir pleurer, même pour une seule larme. « Arrête c’est pas grand chose… » Juste un truc que je pouvais faire à mon niveau. J’avais pas l’argent pour t’organiser toute une déco digne des films hollywoodiens, alors je me contentais des cupcakes. Et l’étreinte que tu m’offrais par la suite, elle était suffisante pour me dire que j’avais bien fait. Tu étais parfaite, à adorer ce genre de petites attentions. « Oui, oui, vasy » Et forcément, tu gérais une pâtisserie alors ça m’étonnerait que ça soit à la hauteur de ce que tu peux vendre. Mais je me dis que ça pourrait être bon, mine de rien. Je m’étais bien appliqué et… bon, le glaçage finissait sur ma joue, ce qui me faisait plus rire qu’autre chose. T’étais fidèle à toi-même, malgré l’accident qui s’est produit. T’es bel et bien ma petite amie, sans aucun doute. Seulement, alors que je nettoyais le glaçage de ma joue, tu venais recracher l’intégralité de ta bouchée dans l’évier, preuve que c’était pas bon. Surpris, je commençais à faire une moue triste. « Une petite erreur…? T’as tout recraché… Qu’est-ce que j’ai fait ? » Résigné, je me doutais que j’avais du inverser quelque chose. Et c’est vraiment possible que ce soit le sel et le sucre en fin de compte. « J’suis désolé, je voulais que ce soit parfait et j’ai merdé… » Un soupir, défaitiste. J’étais dégoûté en vrai.

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C'était idiot de me part et sans doute pas aussi délicat que je l'étais à la base. Passant d'un rire à la base, bien plus amusée qu'agacée de son erreur, mon coeur se serrait douloureusement dans ma poitrine et j'en était certaine, cette fois ce n'était pas dû à la douleur de ma cage thoracique. C'était de te voir déconfit devant ta surprise gâchée. Ce visage si heureux au départ et si triste maintenant me donnait haut le coeur. «Hey...» Ma voix se casse un peu tout en se voulant réconfortante. Ma main se pose sur ta joue que je caresse délicatement. «Stop...c'est parfait justement.» Rien ne pouvait m'empêcher de croire que ce ne moment ne frôle pas la perfection, même si j'avais été forcer de tout recracher d'un seul coup. Et pourtant si tu savais vraiment le fond de ma pensée, tu ne te sentirais pas ainsi à ce moment-ci. Mais je pouvais comprendre à quel point tu étais attristée de voir ton cadeau bien préparé s'envolée. Je dépose le cupcake dans l'assiette, m'approchant de toi de nouveau. Je glisse un baiser derrière ton oreille te soufflant d'une voix tendre. «Je refuse que tu t'excuse pour ça.» Je relève mon visage vers le tien en t'embrassant tendrement voulant retirer toute la profondeur de ton angoisse. Mes lèvres partent vers ta joue où le glaçage était déposé le laissant s'infiltrer contre mon palais et mes papilles. «Et le glaçage est bien réussi d'ailleurs.» Je cherchais à booster ta confiance de nouveau, celle qui t'avait insisté à t'astiquer derrière les fourneaux plutôt que derrière le clavier d'un écran d’ordinateur. Ma main vient chercher la tienne enroulant mes doigts contre les tiens pour les serrer. «Je crois juste que tu as inversé le sel et le sucre dans la préparation à gâteau.» Reculant vers le salon, je le tire vers moi pour me diriger vers le sofa pour t'asseoir avec moi. «Tu sais la seule chose qui compte c’est que tu sois là.» Prenant soins de moi après avoir combattu l'enfer pour me retrouver. Hermès saute sur mes genoux avant de presser malencontreusement sur ma poitrine, mouillant mes prunelles à nouveau. «Et m'aider à contrôler ce chien un peu trop affectueux.» dis-je en me pinçant les lèvres pour contenir mon rire.

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En fait, je pensais pas que ça pouvait être autant un désastre. J’aurais du les goûter avant de les foutre au frigo, c’est aussi simple. Tu n’aurais pas eu à tout recracher et j’aurais pas gâché ton retour chez toi. Ouais, clairement je pense que j’étais fautif sur toute la ligne, quand j’aurais pu faire en sorte que tout soit parfait. Seulement, tu n’avais pas la même vision que moi, ta main glissant sur ma joue, ta voix cherchant à me réconforter un minimum. « T’as tout recraché » que je disais doucement. Ça prouve que c’était pas parfait du tout. Et j’étais dégoûté de réagir comme ça, parce que c’était que des cupcakes mais… t’as survécu à un accident de métro, il avait déraillé et t’avais failli mourir là-dedans. Et moi, j’suis incapable de réussir des cupcakes et ça me fout le bad total. Peut-être un trop plein d’émotions, le fait que j’arrive pas à tout encaisser alors que j’étais même pas une victime dans l’histoire. Peut-être que j’avais du mal à réaliser que t’étais là, face à moi. Sur tes deux pieds, certes blessée mais toujours vivante. « Je ferai mieux la prochaine fois » Mais je sais que je me mettais la barre très haut, malgré ton réconfort évident. Je voyais bien ce que tu faisais, m’amadouant par des gestes sensibles et affectueux. Des baisers par ci, des baisers par là. Tu finissais même par retirer l’excédent de glaçage qui restait sur ma peau. Puis finalement, tu m’avouais le problème et je crois que je me serais double facepalmé si tu ne me tenais pas la main, doigts entremêlés. « Quel boulet… » Sérieux, je connais pas pire boulet que moi pour le coup. M’attirant avec toi sur le canapé, on s’asseyait ensemble, côte à côte, bien que j’étais tourné vers toi, buvant presque tes paroles comme si tu prêchais un nouveau dieu. « Ce qui compte le plus, c’est que toi, tu sois là » Que la vie soit toujours en train de couler dans tes veines et non ailleurs, n’importe ou sauf en toi. La peur de te perdre était déjà présente avant, pour diverses raisons. Maintenant, je devais ajouter à la liste des menaces potentielles la ville entière. Et c’était pas vraiment gagné pour tous les rayer. Bon, Hermes n’en faisait pas partie, mais il n’empêche qu’il te faisait mal et je me devais de l’éduquer un minimum à présent. L’attrapant doucement, je le mettais sur mes genoux, le forçant à se coucher. « Calme-toi. Doucement. » Il essayait de revenir vers toi et je le laissais faire, répétant une nouvelle fois un « Dou-ce-ment. » Ferme mais efficace. La tête posée sur ta cuisse, il faisait des yeux de chat potté et ça me faisait retrouver le sourire. « J’ai vraiment eu peur… Je crois n’avoir jamais eu autant peur de toute ma vie en fait »

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Je tentais de me rattraper du mieux que je pouvais, car comme tu pouvais voir, j'étais maladroite aussi par moment et tu avais raison j'avais tout recraché. Je n'avais pas besoin d'une promesse pour savoir que tu ferais mieux la prochaine fois et peu importe le nombre de fois que tu devrais t'y prendre, je serai toujours émerveillée par tes efforts, comme tu l'étais quand j'essayais de te faire sourire. «Je n'en doute pas une seconde.» Enfin tu comprenais ton erreur qui pouvait s'avérer totalement stupide, mais qui pour ma part me faisait bien rire. J'avais même envie d'imaginer la tête de mes clients, si j'étais aussi distraite mélangeant les deux ingrédients très ressemblants en apparence. «Mon boulet...» Au fond, tu avais toujours été comme ça et je n'avais jamais fuis. J'avais connu un jeune homme qui se présentait comme étant bizarre, même plus que moi, avant d'accepter de suivre une blonde dans un bar pour connaitre un peu Boston. Et depuis ce temps on se lâchait plus, car j'avais tout aimé de ta personne. Un coup de foudre à notre manière. J'étais heureuse que tu sois là, mais tu partageais le même bonheur et je te croyais, après avoir vu tes yeux s'embrouillé dans ce métro, comme m'avoir tenu dans tes bras jusqu'au bout. Tu arrives à calmer Hermès avec un peu de mal, comme un enfant qui refuse d'écouter une seule seconde. Ma petite boule de poil arrive à se pose à côté de moi, se résignant au calme plat. Je dépose ma main sur sa tête pour le caresser un peu. Concentré sur les grognements satisfait de mon chien je relève la tête quand tu m'avoue avoir eu peur, mais bien plus que je ne pourrais l'imaginer. Et ça serait mentir de dire que je ce n'était pas le cas pour moi aussi. Et malheureusement j'avais encore cette terreur au fond de ma tête, m'empêchant de trouver ce sommeil réparateur qui me semblait si facile avant. Savoir que tu étais aussi attaché à moi que la simple idée de me perdre, t'avais retourné de cette façon, gonflait mon coeur encore plus. «Oh Alex...» Je bouscule un peu Hermès pour me rapprocher de toi posant mon front contre le tien posant mes bras autours de ton cou. «Mais je suis là maintenant...et je compte pas partir.» Même si je ne pouvais pas tout contrôler, encore moins deviner de quoi était composé l'avenir. «Je crois que si tu avais été dans ce métro...j'aurais eu envie de mourir.» Parce que te perdre serait bien plus qu'un simple deuil. Ça serait de dire adieu à ce tout parfait que nous formons avec la tristesse de savoir que je ne trouverai plus cette pièce de puzzle avec qui je m'imbrique aussi facilement. C'est dire adieu à cette touche unique, ce doux son magique qui m'avait rendu complètement accro au point d'avoir envie de me lier pour toujours. Parce que si tu savais encore toutes ses choses que nous avions à vivre. «Je sais que c'est peut-être pas le bon moment...mais j'aimerais te parler de quelque chose.» Je me mords la joue. «Enfin... nous devons parler» Incitant bien sur le nous.

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w/ @Veïa Alvisio

Tu savais trouver les mots pour me rassurer. Visiblement, mes maladresses semblaient te plaire autant que mes qualités, bien qu’elles ne soient pas forcément plus nombreuses que ça. Mais tu avais clairement l’esprit totalement biaisé par la façon que tu avais de me voir. Après tout, une personne lambda ne réagirait pas comme tu pouvais le faire actuellement. Il était clair que j’allais pas retomber dans le panneau, tout du moins j’ose l’espérer. Alors il fallait que je sois assez assidu sur la recette. Ne jamais échanger sel et sucre. Quoi qu’il en soit, on avait tous les deux fini sur le canapé à se confier des choses. La peur ressentie quand j’ai failli te perdre, elle était indescriptible et même si je cherchais les mots pour te le faire comprendre, ce serait pas suffisant. Comme une paralysie mêlée à une vitesse accélérée du temps. Incapable de vraiment t’aider, mes capacités se limitaient à juste être présent pour toi. Imagine ça aurait été pire. Imagine tes blessures auraient pu t’apporter bien plus de dommages que tes côtes cassées et ton entaille au front. Non, moi je n’ose pas imaginer, tant l’image serait un cauchemar à mes yeux. Alors même si j’avais réussi à calmer Hermes entre nous deux, tu le bousculais pour te rapprocher de moi, ton front contre le mien tandis que tes bras s’enroulaient autour de mon cou. « J’espère bien… J’ose pas imaginer ce qui se serait passé si j’y étais » Que ce soit vis à vis de toi, ou vis à vis de mon corps en lui-même. Perdre une partie de ma mobilité ou de ma façon de vivre pendant quelques semaines quand toi aussi tu étais blessée aurait été compliqué à gérer. Alors même si j’aurais préféré que tu n’aies rien, je suis content de voir que tu n’as pas eu pire comme blessures. « Je crois que je serai incapable d’oublier la vision que j’ai eu quand je t’ai retrouvée » Te voir bloquée entre deux sièges, compressée et incapable de t’en sortir seule. Mais là, tu étais contre moi, dans ce canapé et cette simple vision me faisait aller bien mieux que tu puisses imaginer. Glissant mes mains autour de ton visage, je caressais tes joues avec mes pouces tendrement, alors que tu cherchais à initialiser une nouvelle conversation. « Parler de..? » Parce que j’étais pas vraiment conscient de ce qu’on devait aborder comme sujet. Pardonne moi si j’ai oublié des trucs, mais ton accident à totalement voilé tout le reste de ma mémoire, préférant te savoir saine et sauve plutôt qu’aborder des sujets bien moins important que ta santé.

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★ ─ w/ @Alex Ralston

«Je serais devenu complètement folle.» même avec une force de poupée, rien n'aurait su résister à cette force qui aurait voulu me retirer Alex Ralston. Il est facile d'imaginer le pire des scénarios, inverser les rôles t’imaginant parmi les blessés du métro qui s'entrechoque n'importe comment. Ce sentiment qui t'habite me touche comme m'accable, replongeant dans un sentiment horrible qu'avait été cet évènement. On s'enferme dans cette bulle qu'on connait si bien, se rappelant comme il semble impossible de vivre l'un sans l'autre. Accrochés comme des aimants en qui la soustraction n'est pas possible, cherchant à tout prix à faire comprendre à l'autre la terreur de ce sentiment non désiré.  «Je sais c'était horrible...» Je ferme les yeux en attendant presque les cris des autres passant qui n'avaient que désiré terminer une journée comme les autres. «Et tu m'as sauvé...ne l'oublie pas, ça me rappelle à quel point tu tiens à moi.» Même si c'est amère et pas assez magique comme à notre habitude, on peut se rappeler qu'on a bien fait de se livrer l'un à l'autre si nous voulions avoir le temps de tracer le chemin au complet. Pierre par pierre. Je tourne légèrement la tête pour poser mes lèvres sur la partie de ta main que je puisse atteindre en penchant un peu ma tête sur le côté attendrie par ta tendresse et tes caresses. Bercé par le plus beau doux rêve à chaque fois. Cependant, je te tirais hors de cette douceur pour t'apporter un sujet plus rapide, mais tu l'ignorais encore, l'accident avait dérouté nos plans. J'embrasse ta joue avant de me lever pour me pencher dans ma réserve d'alcool, sortant une bouteille de vin. Je voyais déjà tes sourcils froncés et tes réprimandes venir vers moi, mais ça aidait toujours les conversations sérieuses. J'ouvre la bouteille dans la cuisine avant de revenir dans le salon sans verre. Mes lèvres s’apposent sur le goulot et je prends une grande lampée avant de te le tendre. «On avait prévu de tout se dire, je sais pas si tu te rappelles.» Je me coupe pour savoir si tu me suis dans ma lancée. «À propos de Roxanne et de ce fameux secret que tu ne m'as encore révélé.» Hermès décide de se poser à mes pieds la tête entre mes deux chevilles. «Et je te dis tout comme promis.» Regard tendre et déterminé d'ouvrir cette petite boite qui est difficile à refermer une  fois le cadenas brisé. Je n'étais pas prête, mais au fond je ne le serais jamais.

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