Remember me as a time of day □ featuring Aaron

Poppy ressentait un grand manque dans son coeur, un manque provenant de l'absence de ses parents biologiques qu'elle n'avait malheureusement jamais connu. Elle aurait espérer qu'un jour, ce manque se serait combler lorsqu'elle aurait sa propre famille et qu'elle ferait de son mieux pour être une mère et une femme excellente seulement Dieu avait décidé de lui retirer ce rêve là. Aujourd'hui, elle se sentait de plus en plus coupable chaque jour en voyant à quel point Aaron était un garçon merveilleux qui méritait tout ça. Nous serons fous ensemble alors ! Elle lui sourit, ça lui faisait tellement de bien de l'entendre lui dire qu'elle était importante pour lui, en ce moment surtout, ce qu'ils vivaient était difficile et ce n'est qu'en se serrant les coudes qu'ils pourraient arrivés à surmonter tout ça. Lorsqu'elle se tourna vers la bibliothèque en se remémorant d'affreux souvenirs, le beau blond la serra et l'embrassa dans le cou en essayant de l'amener à s'ouvrir à lui. Erreur. Le visage de la Eliot se glaça instinctivement, elle refusait d'être transparente face à cela. Tu ne peux pas comprendre Aaron... Tu n'étais pas là. C'était sans doute horrible de lui répondre ainsi car bien qu'il n'eut pas été à ses côtés, il avait dut se faire un mal de chien tout seul à l'extérieur. Seulement s'il y avait bien une chose dont Poppy n'avait pas envie de parler, c'était bien cet attentat, ce fut l'évènement déterminant à son changement radical. Elle croyait vraiment que personne ne pouvait comprendre ce qu'elle avait ressenti ce jour là, sauf Jasper avec qui elle était restée jusqu'à la fin.

Ils étaient d'accord sur ce point. Il se sentait bien, retrouvant une complicité qu'il trouvait affaiblie dernièrement. Il aimait la sentir si proche de lui. Ce genre d'instants ou il n'y avait plus qu'eux avaient tendance à diminuer légèrement et il le regrettait. Aaron acquiesça de la tête. Soudain, Poppy se tourna, regardant la bibliothèque. Le réveil de souvenirs douloureux, récents et sûrement ancrés pour toujours. Ce devait être si dur. Aaron savait ce que c'était : demeurer hanter par des souvenirs. Il entoura Poppy de ses bras et lui fit un baiser. Il voulait être compréhensif, car c'était le cas, il voulait être là pour elle. C'était là son rôle de petit ami après tout. Il voulait la rassurer, parvenir à s'emparer d'une partie de sa douleur pour l'apaiser. Sa réponse le fit s'immobiliser. Elle n'avait pas employer un ton particulièrement sec mais il se crispa immédiatement. Alors que quelques instants auparavant, il l'avait sentit si proche de lui, voilà qu'elle redevenait distante, le repoussant. Il fronça les sourcils et retira ses bras. C'est sûr, tu as raison, je ne comprends pas. Répliqua-t'il. Son ton se fit plus froid. Il était blessé qu'elle réagisse ainsi quand il ne demandait qu'à l'aider. Il n'était cependant pas d'humeur pour une dispute, mais une semblait se profiler à l'horizon ce qui le mit de mauvaise humeur en quelques instants. J'essaie juste de t'aider là, a surmonter cette épreuve difficile. Car c'est ce qu'ils avaient pour habitude de faire. Ils s'épaulaient. Elle l'avait aidée à remonter la pente après le décès de son frère et le départ de sa mère, il avait été là quand elle avait apprit qu'elle ne pourrait pas avoir d'enfants et aujourd'hui, elle l'aidait à faire face au retour de sa mère. Il était résolu de son côté à l'aider à se sentir mieux elle aussi. Mais elle ne semblait pas être d'humeur à lui faciliter la tâche.

Poppy avait, pendant l'espace d'un instant, cru que les choses pourraient redevenir plus ou moins comme avant, que se soit dans sa vie en général que dans sa relation de couple. Elle sentait qu'elle était plus distante des gens qui l'entouraient, elle c'était formée une carapace face à la vie et surtout sur ses émotions. Elle pensait pouvoir la surmonter tout au moins avec Aaron mais lorsqu'il chercha à l'aider en la consolant face à l'attentat elle ressenti alors à nouveau cette fermeture d'esprit, cette incapacité à communiquer. Elle avait été littéralement traumatiser par cette journée, des gens avaient été gravement blessés ou morts sous ses yeux alors qu'elle ne pouvait rien faire. Poppy se souvenait avoir été paniquée, de perdre l'homme de sa vie ou même de mourir. Jamais plus elle ne voulait vivre une chose pareille. Instinctivement, elle se décolla de lui avant de répondre ; Je n'ai pas besoin d'aide. Je vais bien. Elle ne cherchait pas à s'embrouiller avec Aaron, loin de là, c'était même la dernière chose dont elle avait envie seulement elle n'avait pas non plus envie de parler et encore moins de ce fameux sujet. Au fond, elle lui était très reconnaissante de vouloir ainsi l'aider, c'était tout à son honneur et digne du parfait petit-ami ! Encore fallait-il qu'elle accepte de reconnaitre qu'elle n'allait pas bien et qu'elle avait besoin d'aide, ce qui n'était pas gagner non plus.

Il souffrait d'une telle situation. Elle le repoussait, lui mentait et lui échappait, cela semblait assez clair. Elle pouvait se montrer douce, pétillante, telle qu'elle avait toujours été à ses yeux et elle l'était il y a quelques instants puis elle se fermait. Il y avait une raison à cela et Aaron le comprenait. Lui même s'était fermé en découvrant le message de son père lui apprenant l'arrivée de sa mère en ville, mais Poppy l'avait doucement pousser à la confession et ils en avaient parler, car c'était ce qu'ils essayaient toujours de faire. Ainsi il n'y avait jamais de tensions qui planait entre eux. Cependant, il y en avait une désormais et Aaron détestait l'idée. C'était pour cela qu'il fut brusquement en colère contre Poppy : elle n'essayait pas d'arranger les choses, elle le repoussait comme si elle ne prenait pas conscience de ses doutes déjà existants et du fait que ce n'était en rien bon pour leur relation. Aaron ne pouvait se résoudre à la simple idée de la perdre. Et la sentir ainsi, si éloignée de lui soudain, lui en donnait déjà un aperçu. Je te connais, je suis ton petit copain. Il va falloir faire plus d'efforts pour me mentir et me faire croire que tu vas bien alors qu'à l'évidence ce n'est pas le cas. Il n'essayait pas d'être méchant, d'hausser le ton. Il l'avait pourtant un peu fait. Mais qu'importe, il devait faire quelque chose, cela lui semblait inévitable et puis, il ne pouvait pas empirer la situation.

Poppy se sentait tellement coupable d'agir ainsi, elle réalisait qu'elle faisait du mal à Aaron en le repoussant seulement elle n'avait pas réaliser qu'il avait peur pour leur couple. Pour elle, il n'y avait aucune séparation envisageable, elle avait seulement besoin de temps pour faire face à cette situation et arriver à en parler. Présentement, Jasper était le seul à qui elle se confiait, simplement car ils avaient vécu le drame ensemble. Elle aurait tellement aimer pouvoir faire de même avec son petit-ami, elle savait qu'il la comprendrait, mais elle se sentait faible face à lui qui était si fort. C'était simplement une histoire d'orgueil. Poppy baissa les yeux en sentant qu'il se fâchait et qu'il haussait le ton, tout cela était de sa faute et le pire c'est qu'elle se sentait incapable d'arranger les choses. Je sais que tu veux être là pour moi, et ça fait partie des nombreuses raisons pour lesquelles je t'aime... Elle tenta de lui dire quelque chose, n'importe quoi, pour lui montrer que ça lui faisait chaud au coeur de le savoir si compréhensif mais aucuns mots ne lui venait à la bouche autant que les larmes dans ses yeux. Elle n'était pas prête à en parler encore, pas à Aaron, elle n'était pas assez forte. ... mais je ne peux pas faire ça. Elle essuya les quelques larmes qui avaient couler sur ses joues, puis reprit ses béquilles et quitta la table. La Eliot se sentait horrible, elle aurait tant aimer pouvoir lui faire plaisir en lui confiant ce qu'elle avait sur le coeur seulement c'était trop lui demander, tout était encore trop frais.

Il n'aimait pas lever le ton avec elle peu être car jusqu'ici elle ne l'avait jamais réellement obliger à le faire. Elle était en train de changer et quand bien même il sentait bien qu'elle tâchait de rester la même personne avec lui, il y avait tous ces nouveaux moments, ses petites disputes. Aaron était irritable et elle était bouleversée. Il ne voulait pas la brusquer ou essayer de la forcer à lui parler. Il détestait qu'on agisse ainsi envers lui et ne voulait pas le faire. Encore moins à Poppy. Mais il se sentait mal. Elle baissa les yeux comme pour fuir son regard et Aaron l'observa. Son coeur se serra en la voyant commencer à pleurer. Elle allait mal et il allait devenir fou si elle ne le laissait pas faire quoi que ce soit. Il avait en horreur le sentiment d'impuissance qui le submergea à ce moment. Il voulu écraser ses larmes avec ses doigts mais elle se leva prête à partir. Poppy, attends, ne pars pas comme ça s'il te plait il se leva a son tour, laissant ses affaires sur la table et alla la rejoindre. Il se posta devant elle pour lui bloquer le passage. Il ne voulait pas insister mais ne pouvait pas se résoudre non plus à la laisser partir. Si tu ne veux pas en parler, rien ne nous y oblige. Je ne veux pas qu'on se dispute, je veux simplement t'aider. Je veux que tu sois heureuse, c'est tout.

Poppy avait l'impression d'être la cause du malheur d'Aaron en ce moment, elle avait énormément changer et à cause de cela elle sentait qu'il changeait un peu lui aussi. Il était disons plus irritable, moins confiant aussi peut-être. C'était peut-être dut en partie au retour de sa mère qui le bouleversait mais elle avait la plus grande responsabilité là-dedans. Et le pire c'est qu'elle n'arrivait toujours pas à lui offrir ce qu'il attendait ; des confidences. Quand bien même elle essayait, les mots ne sortaient pas de sa bouche, ils restaient encore et toujours ancrés dans son coeur. Et ça la détruisait elle aussi de faire une chose pareille à l'homme qu'elle aimait le plus au monde. La jeune femme pouvait lui offrir tout l'argent du monde sans problèmes, une qualité de vie hors du commun, elle avait tout ça mais il lui manquait le plus important. Elle décida donc de quitter la table, faible et impuissante, mais il la rejoignit en lui disant qu'elle n'était pas obliger de se confier et qu'il ne souhaitait que l'aider et la rendre heureuse. Je veux t'en parler Aaron, mais je ne suis pas encore assez forte pour mettre des mots sur ce que je ressens. C'est trop... frais... Seulement si tu crois que tu ne m'aides pas, détrompe toi, de t'avoir à mes côtés est la meilleure aide que j'aurais jamais pu avoir. Et je suis heureuse avec toi. Elle esquissa un sourire puis lui prit la main du mieux qu'elle pouvait malgré les béquilles encombrantes relevant de sa jambe cassée. Il ne semblait pas avoir conscience du bonheur que ressentait Poppy de simplement l'avoir à ses côtés dans sa vie quotidienne, sans même avoir à confier quoi que se soit. Il était un rayon de soleil en soit.

L'idée même de la savoir malheureuse lui était insupportable. Il voulait être la personne qui lui apporterait de la joie, qui la consolerait. Il estimait que c'était son rôle. Il la rattrapa rapidement et parla en la regardant avec attention. Aaron pouvait comprendre qu'elle peinait à en parler et quand bien même il aurait vraiment voulu qu'elle le fasse, il ne lui aurait jamais vraiment forcer la main. Elle parlerait quand elle serait prête et lui serait alors prêt à l'écouter. Un sourire encore légèrement frustré se dessina sur son visage. Il était heureux de savoir qu'il lui apportait quelque chose de positif. Peu être était-il stupide d'avoir encore des doutes, mais c'était plus fort que lui. Elle comptait tellement pour lui, il voulait la protéger de tout. Elle lui attrapa la main et le sourire d'Aaron se fit plus doux. Tu me rends tellement heureux alors savoir que tu ne l'es pas, ça me blesse, vraiment. Mais si je contribue quand même a te rendre heureuse, ça me rassure reconnu-t'il en se penchant sur lui. Il lui fit un baiser sur le front avant de reculer son visage, heureux que la tension présente entre eux depuis quelques instants se soit évaporée. Il faut que tu partes ou on peut passer un peu de temps tous les deux ? Qu'est-ce que tu aimerais faire ?

Poppy tenta de le rassurer sur le fait qu'il l'aidait énormément en étant simplement lui-même, chaque moments passés ensemble l'aidait à oublier les derniers évènements traumatisants qu'elle avait vécu. D'accord il n'était pas Jasper pour avoir droits aux moindres détails de ses émotions seulement il avait son coeur, ce qui aux yeux de miss Dannfelt représentait quelque chose d'encore plus fort. Elle tenait également à lui encore plus qu'il ne pourrait jamais ce l'imaginer et quelque part elle avait peur qu'à trop vouloir se protéger de tout ce qui leur arrivait leur relation ne devienne qu'un simple échappatoire à la réalité plus que l'amour. Après tout ce ne serait qu'eux jusqu'à la fin. Bien sur que tu contribue à mon bonheur mon amour, tu y contribue plus que n'importe qui d'autre. Mais tu crois que ça suffira ? Bah oui, la brunette avait aussi des doutes par rapport à leur relation seulement ils étaient différents de ceux d'Aaron. L'une des raisons pour lesquelles elle avait du mal à se confier était qu'elle avait peur qu'ils finissent par se lasser de n'être que tous les deux car à cause de cela ils devraient faire deux fois plus d'efforts que tous les autres pour que leur relation ne soit pas une routine ennuyeuse. Il se pencha pour lui embrasser le front ce qui la fit sourire à nouveau puis lui demanda si elle devait aller ailleurs. Je passerais mon temps avec toi ! Un café ça te dit ?

Il ne savait pas quoi lui répondre. Aaron était incapable de confirmer que la situation lui convenait ou non. Il ignorait quoi dire. Non, il ne se pensait pas capable de ne pas être inquiet pour elle, de cesser de douter qu'il la rende véritablement heureuse. Il ne pouvait pas faire taire tous ses doutes quand bien même il en aurait eu envie. il réfléchissait sans doute trop et cela menacer de tout gâcher. Je ne sais pas mais je veux que ce soit le cas, je vais faire des efforts dans ce sens il voulait faire cela pour lui mais aussi pour elle, pour leur couple. Il n'était pas stupide et savait qu'il n'était guère bon pour leur histoire d'amour qu'il soit ainsi assommé de doutes. Il savait qu'elle l'aimait et lui était persuadé d'aimer Poppy plus qu'il n'avait jamais aimé aucunes de ses ex petites amies. Ils s'aimaient tous deux, ses peurs étaient infondées. Il lui proposa de passer du temps ensemble. Il avait envie d'un moment en sa compagnie, de retrouver cette complicité qui les caractérisaient. Il avait besoin de la retrouver. Elle lui proposa un café. Aaron acquiesça. Bien sûr, laisses moi simplement le temps de rassembler mes affaires et on y va il se détourna pour quelques instants d'elle et retourna vers la table ou il était installé précédemment. Il réunit rapidement ses affaires dans son sac de cours et alla rejoindre Poppy.