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dont let the story repeat itself.
★ ─ w/ @Mark Underhill
je regardais lukas s'en aller, et je suis restée un moment les bras croisés à regarder la rue. peut-être quelques minutes seulement, mais ça m'a paru être une éternité. l'idée n'arrivait pas vraiment à se frayer un chemin jusque dans ma tête. je gardais le papier dans la main sans oser regarder de nouveau, comme si j'avais encore la possibilité de pouvoir penser le contraire.
le regard dans le vague, je fronce légèrement les sourcils en prenant une grande inspiration, soufflant comme un dragon. est-ce que c'était une bonne nouvelle ? étrangement les larmes ne venaient pas comme elles étaient apparues quand j'ai cru que je ne l'étais pas.
est-ce qu'au fond... je le veux, vraiment ?
j'ai un mal fou à reconnecter tout ça, les émotions se mêlant et s'entrechoquant. je finis par déverrouiller ma position pour retourner auprès de mon homme.
il en pensera quoi, lui ?
est-ce qu'il serait capable d'affronter ça ?
doucement, je décroise les bras, me tenant un poignet, la main posée sur mon ventre. est-ce qu'il y a vraiment quelque chose qui va grandir la dedans ? le papier est véridique, le médecin l'affirme.
oui, alyson, tu es enceinte.
je croise un infirmier qui me sourit et je suis incapable de le lui rendre. je ne suis pas en ménage, je ne sais même pas quel nom mettre sur ma relation avec mark. c'était bien quand il n'y avait pas de responsabilité, ni de stress... malgré cette petite jalousie qui persiste encore. mais est-ce que j'étais prête à lui enchainer la cheville autant que mon cou ?
je m'arrête devant la porte de sa chambre, je regarde le couloir désert. j'ai encore la possibilité de fuir si je le veux. je peux encore dire non, avorter en silence.
mais fuir ne servirait à rien, si ?
se rappeler les yeux de lukas, la joie... mais l'inquiétude. j'ai toujours rêvé d'être mère, j'ai toujours eu peur d'être horrible.
et toi, mark ?
je souffle en entrant, décidant finalement de franchir le pas. inquiète.
je remets doucement ma mèche derrière mon oreille et referme derrière moi, souriant comme je peux, mais il s'efface chaque fois que je le hausse. je hausse les épaules quand il parle de se rafraîchir... mais non, ça n'a pas fait du bien.
je voulais m'assurer d'avoir mes règles, j'ai rien eu. j'ai paniqué, j'ai téléphoné à mon ami, il est venu, j'ai fait une prise de sang... et oh, t'es papa.
je me contente de sourire légèrement en m'approchant.
rien ne pourra nous sauver de ça. et quand je le regarde, je me rends compte que j'ai peur. peur de le perdre... peur de le voir fuir. qu'il me chasse. je fais signe que je ne bougerai pas de la tête, je pourrai dormir là si on me le permettait.
et même si la fatigue était présente que je boycottais mon travail, je ne pouvais pas me résoudre à le laisser.
je me suis rendue compte d'à quel point j'étais folle de cet homme. je continue de sourire, bien plus tendrement, légèrement nostalgique. posant ma main dans la sienne qu'il tend. je retiens les larmes de venir salir mes joues déjà rougies par les premières traces de sel.
je lui donne doucement le papier. « je suis enceinte. » je regarde ses doigts sans oser le regarder dans les yeux. « tu vas... être papa. » à nouveau, j'ai envie d'ajouter. mais je ne voulais pas rajouter de l'huile sur le feu, encore moins ravier une douleur que je ne connais pas.
je triture son index en fronçant doucement les sourcils. « enfin, si tu le veux. » car je peux partir, tu peux me chasser. j'arrive pas à me réjouir, j'ai une trouille d'enfer... j'ai peur de tout. de moi, de toi, de lui qui est là sans que je le sache vraiment. l'air est manquant... je suffoque, comme étrangler par mes démons.
j'ai jamais eu le droit au bonheur et.
au fond... qu'est-ce qu'on est ? est-ce que tu m'aimes autant que moi je t'aime ?
assumerons-nous toute cette folie alors qu'on arrive pas à poser des mots sur nous ?
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je sens ses doigts qui se referment sur les miens et j'ai un espoir que ça soit positif. qu'on va s'en sortir de cette histoire... qu'on va trouver des solutions. qu'on va vivre tous les deux une aventure inattendue.
peut-être même qu'au final, on se rendra compte que c'est bien cet engouement autour d'une vie de famille.
je ne l'ai jamais connu... et au fond, je me dis que si je dois le faire, si je dois le vivre. il va falloir révéler des choses sur ma famille. sur mon passé... déterrer cette boîte où les souvenirs sommeillent, là où j'ai bercé mes larmes.
est-ce que j'étais prête à tout lui dire ? à me confier sur ça ? cette histoire que seul mon frère connaissait par cœur pour avoir du le vivre des centaines de fois avec moi, pour m'avoir entendu le raconter si souvent.
mais il n'était pas question de ça... et jamais cette petite chose ne connaître un si sombre dessein. je tuerai si ça devait arriver.
peut-être que ça se passerait bien... mais quand il dit putain, je relève la tête pour le regarder, surprise. fronçant les sourcils.
putain, c'est le choc. putain, c'est mort. putain, je suis heureux. putain, tu déconnes. il veut dire quoi son putain.
et je reste interdite pendant qu'il pleure, écarquillant les yeux à mesure que je ne comprends plus.
il est heureux, malheureux ? je cligne des yeux en me mordant la lèvre inférieure. ne pleure pas, aly. ne montre pas que tu es faible... que tu as peur. sois forte. contrôle. encore un pardon. et je retiens mon souffle.
il va me demander de l'abandonner, de le tuer... de l'effacer comme si c'était une erreur. comme si moi aussi, j'étais l'erreur.
je veux retirer ma main mais il me tient fermement, et une larme coule malgré moi le long de ma joue.
je comprends pas ce qu'il essaie de me dire. j'aurais du partir sans rien dire. ne pas le lui avouer, mourir ailleurs.
ça me semble durer des heures ce silence où seules ses larmes parlent pour lui sans réussir à articuler la pensée.
et finalement ma main échoue contre ses lèvres et j'ai l'impression de respirer à nouveau. et j'éclate en sanglot, me tenant l'arrête du nez avec mon autre main. les mots choisis me font tellement de bien, tout comme j'ai le sentiment que mon cœur subit une réanimation au feu de bois tant j'ai chaud.
je me mets à rire sous les larmes. « j-j'avais si peur. » que je m'enquiers en m'asseyant à côté de lui, posant la main qu'il eut embrassée sur sa joue. « je t'aime aussi. » que je dis en tremblant légèrement, vissant mon regard de glace dans le sien, passant d'un œil à l'autre. « plus que tout. » et c'est pas un jeu, cette fois. ça l'a jamais été.
je me penche doucement sans trop le toucher pour l'embrasser délicatement. mêlant mes larmes aux siennes.
demain, on pourra s'engueuler mais pas aujourd'hui. peut-être que demain je pourrais l'aimer aussi, ce truc qui grandit là. ce truc qui finalement est un mélange de toi et moi.
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ça tournait un peu. la pièce ou moi ? je ne sais pas. je crois qu'en si peu de jours, j'ai eu l'équivalent de dix ans d'aventures. de nouvelles aussi bonnes que mauvaises. j'arrivais pas à vraiment faire le tri dans toutes les informations, entre les questions et les réponses. entre les problèmes et les solutions.
j'étais loin de penser à moi... même si parfois, j'y songeais. en réalité, j'avais l'impression de voir fondre cette armure d'acier comme de la neige au soleil. de redevenir vulnérable et d'avoir le droit à de tirer un trait sur ce passé mouvementé. j'avais le droit, bon dieu. de devenir cette jeune fille que j'aurais toujours du être.
je souris quand il dépose des centaines de baisers, ne pouvant m'empêcher de rire. « arrête. » que je dis doucement alors qu'il s'enquiert de savoir si je veux vraiment un enfant avec lui. « tu as de la chance d'être mal en point, je t'aurais frappé pour cette question idiote. » que je dis sérieusement. « tévidemment que je le veux, sinon je ne serai même pas venue de l'annoncer. et tu m'aurais pas revue. » et c'est une franche vérité. sans l'immense amour que j'avais pour lui, je ne serai pas là à me demander si ce sera une fille ou un garçon.
si j'allais devoir voir mon corps évoluer... moi qui ne voulait pas qu'il bouge d'un gramme. c'était beaucoup pour l'amour d'un homme, alors qu'il commence pas.
un énième baiser qui m'arrache un énième sourire.
deux gamins, deux jeunes parents à peine rentrés dans l'âge de l'adulte. et pourtant, nous étions ancré dans cette phase depuis longtemps. je suis perturbée mais immensément rassurée. plus rien ne peut m'atteindre.
un peu, mais là tout de suite, je vais mieux. comme si le monde qui s'était teinté de gris finissait pas reprendre des couleurs.
je ris encore une fois en lui tenant les mains. « tu poses trop de questions. » que je dis doucement, en sentant ses doigts danser sur ma joue. « je vais avoir mal aux joues à force de sourire. » je rougis légèrement , me mordant les lèvres alors que je me redresse pour mieux le voir et mieux conter cette folle aventure. « et bien. » je penche la tête sur le côté. « je vais bien, aucune nausée. et je l'ai su, là... à l'instant. » que je dis en reniflant légèrement, essuyant les dernières traces de larmes avec ma manche. « je suis en retard sur mes règles de deux bonnes semaines. » que je dis en plantant mes yeux dans les siens. « on a omis plusieurs fois de se protéger. » un sourire malicieux sur les lèvres. « et forcément, c'est la première chose à laquelle j'ai pensé. déjà depuis une semaine. » me grattant le front, me replaçant mieux sur le lit, plaçant ma main entre ses mollets. « je voulais t'en parler quand tu venais ... enfin avant ton. » je montre ses blessures du doigt. « et j'ai fait le test y a quelques heures dans les toilettes. c'était négatif. » je pose une main sur ma poitrine. « j'étais au téléphone avec un ami parce que je me voyais pas affronter ça toute seule... et je voulais être sûre que ce soit négatif. » un voile légèrement triste passe sur mon regard. « j'ai pleuré en pensant que je l'étais pas, je croyais que j'allais être rassurée... mais j'étais profondément malheureuse. » je hausse les épaules. « mon ami, lukas il s'appelle. » que je précise. « est venu me soutenir durant la prise de sang et le résultat. » et je souris. « il a été plus démonstratif que moi. j'avais peur de te perdre. » je me refais le fil de l'histoire doucement, comme un joli court métrage. « j'ai coincé devant la porte et puis... contrairement à d'habitude, j'ai voulu assumer. » que je dis en le regardant droit dans les yeux, montrant combien j'avais envie de m'investir. pour lui, pour nous, pour la première fois de ma vie. « mais. » je me mords la lèvre, fronçant les sourcils doucement. « tu dois savoir quelque chose sur moi, avant tout. »
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je souris doucement à la fin de toute cette drôle d'aventure que j'ai du supporter seule et plus encore quand il me demande de remercier lukas. ce n'est pas tomber dans l'oreille d'une sourde, je saurais le lui transmettre.
en attendant, je pense qu'il a mérité sa soirée de tranquillité après que j'ai bouleversé ses plans. je m'en voulais un peu de l'avoir dérangé, je n'étais pas de ceux qui se laissaient aller à appeler les proches en cas de coup de mou, mais là, je n'avais pas d'autre choix.
et je restais perplexe, un long moment face à la nouvelle qui s'infiltrait jusqu'à nous. on allait être parents et j'en revenais toujours pas.
déménager ? lui chez moi, moi chez lui ?
je ne voulais pas devoir changer mon environnement, mais je serai terriblement égoïste de lui enlever le sien.
mais cette pensée me traversa aussi vite qu'il passa.
il y avait des choses à révéler, des blessures. et même si j'aurais pu les emporter avec moi dans la tombe, dormait dans mon armoire une boite à chaussure rempli de presse et d'articles portant mon nom.
je me mords l'intérieur de la joue. en cherchant les mots. « je ne sais pas vraiment par où commencer. » que je dis en fixant un point au dessus de nos mains jointes, le voile déjà couvrant mon regard d'une haine sans nom, les sourcils tremblant légèrement, froncés.
« j'avais quatorze ans quand mon père a commencé à me frapper. » que je dis en soufflant doucement. « au début, c'était seulement quand il avait trop bu puis c'est devenu une habitude. » que je dis en regardant le plafond puis finalement le lit. je sens ma poitrine se soulever à mesure que ma respiration se faire plus profonde, plus difficile aussi. « il a commencé à me. » je bute sur les mots, n'osant pas le regarder. « à faire des choses qu'un père n'a pas à faire sur sa fille. » que je dis finalement, la hargne dans la gorge, les ongles se plantant dans la paume de mark sans que je m'en rende compte. « j'ai gardé le silence ... parce qu'en contrepartie il laissait mon frère et ma sœur tranquilles. » et c'était bien la seule chose de positif qui ressort de tout ça.
je finis par me lever, marcher. serrer mes bras contre moi, en frottant un de ma main pour m'aider à trouver la force d'ouvrir cette foutue porte à ce souvenir douloureux. « ça a duré si longtemps... » et puis y a eu ce jour. « tout ça a commencé quand mon grand-frère est parti de la maison pour vivre en angleterre. » et je ne lui en ai jamais voulu. « mais par chance il revenait souvent. » que je dis alors qu'une larme coulait silencieusement. « j'ai fait l'objet d'un pari quand j'avais dix neuf ans. » tout juste diplômée, des rêves encore plein la tête malgré tout. « j'ai sauvé in extremis les jumeaux mais j'ai pas eu le temps de sortir de leur chambre... par chance, j'ai eu que les vêtements d'arracher... et mon frère a pu tout arrêté à temps. le coup de fusil qu'il a mis a suffit à les faire fuir avant que la police leur tombe dessus. » je frissonne. « j'ai été médiatisée... énormément. » que je dis finalement. « les médias s'en sont servi contre moi, me traitant de menteuse... » je ferme les yeux, serre les dents. « mon frère a fini par prendre tout ça en main et il a pu m'émanciper pour que je le rejoigne en angleterre. » et je souris, ironique, sarcasme... un sourire plein de rancœur. « ma mère ne me croyait pas, évidemment, pour elle j'ai fait exploser la famille par pure volonté de nuire. »
je regarde par la fenêtre fermée et m'arrête de marcher. « j'ai essayé de mourir une première fois quand j'ai su que certains de mes détracteurs n'avaient pris que deux ans de prison. » mais encore une fois mon frère m'a sauvé la vie. « j'ai été admise en centre. » je soupire. « j'ai fini mes études de management et j'ai commencé à travailler dans la banque de mon frère quand j'ai reçu une lettre. » qui dort dans ma table de chevet depuis un an. « mon père est sorti de prison... il s'excuse mais il n'émet aucun regret. » je le regarde, désolée. « j'ai encore voulu mourir, en me jetant d'un pont cette fois. » mon menton tremble, les lèvres ont du mal à articuler les prochains mots. « je suis faible, mark... » les larmes tombent à torrent sur mes joues alors que je me tiens l'arrête du nez pour essayer de garder contenance. « je suis pas capable de vivre pour moi, comment veux-tu que je puisse lui offrir ce dont il a besoin ? » que je dis en posant mes mains sur mon ventre. « j'ai voulu détruire tout le monde, j'ai fait des choses immondes, immorales... j'ai été déchirée, détruite. comment je peux donner de l'amour sereinement, mark ? »
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★ ─ w/ @Mark Underhill
j'étais fébrile.
les souvenirs se bousculaient, la honte m'étranglait autant que le dégout de moi-même. de lâcher cette répugnance à quelqu'un d'autre que mes propres colères... c'était quelque chose d'inédit.
je n'en parlais même pas avec mon frère, et voilà que tout à coup, je venais à en parler à l'homme que je pouvais aisément qualifier d'homme de ma vie.
et s'il voyait la aly souillon lui aussi, dégoûté qu'on ait ainsi abusé de moi, de mon corps... de savoir que j'étais assez lâche pour me détruire la vie. assez lâche pour laisser mon frère assumer pour moi.
faible au point de mettre fin une seconde fois à cette chienne de vie. est-ce que je ne serai pas hypocrite de dire à mon enfant qu'il faut se battre ? qu'il est important de vaincre ? quand moi-même j'ai ployé genou, sans réussir à me battre contre cette histoire.
est-ce que j'étais simplement digne, mark, de porter la vie ? j'essaie de répondre à ta première demande.
j'ai envie de me lover dans tes bras mais je sais toute la douleur que ça peut lui causer. mais je n'ai pas le temps de le refuser qu'il bouge déjà. « mark... attention. » que je dis en me mordant la lèvre, portant une main à mon menton en respirant profondément.
et je m'exécute, j'obéis, docilement.
surement parce que je ne savais plus rien lui refuser et je glisse doucement à ses côtés. me lovant au creux de son bras, sentir la chaleur de son corps malgré les bandages, plâtres et tuyaux autour de nous.
déjà il n'est pas répugné vu qu'il m'accueille à ma place. et je l'écoute doucement me bercer de mots rassurants qui m'arrachent quelques larmes supplémentaires. je n'aurais plus d'eau d'ici la fin de journée. avoir un homme si compréhensif, si prévenant... la roue tourne, est-ce ma chance ? cette bouée jetée à la mer ténébreuse à laquelle je devais me raccrocher pour vivre heureuse ?
et en soi, avoir déballer mon passé, sinistre, glauque... honteux, m'apporte un réconfort auquel je ne m'attendais pas. même les psy du centre n'étaient pas capable de m'apaiser comme mark le fait. et je ferme doucement les yeux en imaginant ce mini-nous qui un jour pourra nous appeler papa, maman. ce mot qui résonnait avant comme quelque chose de creux finit par trouver du sens dans mon esprit. « mark. » que je dis doucement quand il me parle de son souhaite d'être père, qu'il parle même de camille. sujet qu'il allait falloir aborder plus en profondeur... car de cette jeune fille, je ne sais rien. perdre sa fille, hein ?
il ne perdra pas celui-là. je pose instinctivement ma main sur mon ventre en restant le front contre le sien un instant de plus avant de l'embrasser et de poser ma tête au creux de son épaule, évitant de toucher son corps, me contentant de coller mes bras à ses côtes sans appuyer. je ris doucement à sa première remarque, puis finit par grimacer à la suite de la déclaration. « quelle image monstrueuse. » que je dis en riant à moitié.
l'image n'était clairement pas ragoûtante. mais d'un côté, il méritait au moins ça, oui. de mourir la gueule ouverte, je priais tous les soirs pour que ça arrive.
« je te le dirai jamais assez, je crois. » que je dis doucement, soufflant contre sur sa peau. « mais je t'aime. » je lève les yeux vers lui, lui souriant doucement. « est-ce que je peux te dire maintenant ... que ça n'a jamais été un jeu ? » que j'ai toujours su, au fond, que c'était toi et pas un autre. je souffle doucement. « parle moi de camille, c'est une jolie demoiselle. » que je dis en hochant doucement la tête, de là à savoir si elle allait m'accepter, je n'en savais rien et c'était pas trop mon soucis.
pour le moment.
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