chill night. | ft. camille ainsworth

chill night.
★ ─ w/ @Camille Ainsworth

la voyant se retourner et donc me surprendre, je pourrais très bien détourner le regard et faire celui qui n'avait rien fait.
mais j'avais cette envie de la regarder jusqu'à plus soif. de toute façon, j'avais déjà vu la nonne. et pour être honnête, même si j'aimais les films... l'idée de base n'était pas de regarder la télévision mais bel et bien d'apprendre à mieux la connaître.
de mieux la cerner, de mieux se compléter.
en réalité, j'étais aussi terrifié à l'idée de devoir me vendre à une femme aussi belle et doté d'une intelligence particulière.
je n'avais plus fait de charme depuis bien longtemps, et j'étais encore resté un peu coincé à une époque considérée comme ringarde.
qu'elle se blottisse contre moi, ça me rassure. ça me donne aussi des papillons dans le ventre, comme ceux que j'avais éprouvé la première fois que je l'avais vu. l'abordant de façon légèrement maladroite, qui aurait cru que je me retrouverai dans son canapé ce soir ? personne, pas même moi.
je souris en coin quand elle ouvre la bouche pour analyser mon regard. « hm. » que je dis en haussant légèrement les sourcils.
mon cœur manque un battement quand elle donne l'autorisation, tout simplement. finissant par reprendre un rythme peut-être un peu trop effréné.
je me redresse légèrement, attrapant sa cuisse pour m'aider à prendre la position sans la déloger de mon bras. ma main finissant par remonter le long de son bras, frôler la peau de son cou pour s'échouer sur sa joue, le pouce sur la pommette.
je pose délicatement mes lèvres sur les siennes, chaste dans un premier temps. à la découverte d'une saveur inattendue. agréable.
m'éloignant de quelques millimètres pour mesurer le geste, je n'attends pas de savoir ce qu'elle en pense, ce qui se peut se passer dans sa tête... car dans la mienne c'est la fête du 4 juillet. clairement.
mes lippes viennent capturer une nouvelle fois les siennes dans un baiser plus charnel, plus appuyé qui fait froncer les sourcils comme si une douleur était palpable alors qu'en réalité c'est un plaisir si immense que j'ignore si j'ai déjà ressenti pareil passion en un baiser.
et l'air manque, ou il devient lourd, je ne saurai dire. le besoin de retrouver le frais, je finis par abandonner la douceur de ses lèvres pour analyser son regard. n'osant plus dire un mot. n'osant même plus bouger, la main perdu sur sa nuque, le pouce caressant sa mâchoire instinctivement.

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chill night

est-ce qu’il le ferait ? est-ce qu’elle avait bien interprété les signes ou avait-elle seulement imaginé les choses de la manière dont elle voudrait quelles se passent ? comme bien souvent, son esprit devenait une zone flou, incapable de réellement comprendre ce que l’on pouvait attendre d’elle, totalement handicapée dès qu’il s’agissait d’entamer la moindre relation. c’était pas l’envie qui manquait, juste la peur qui bloquait. sûrement parce que comme chaque fois, terrorisée par l’abandon, elle s’imaginait qu’il disparaîtrait du jour au lendemain, que d’attendre quoi que ce soit était totalement puéril et dénué de sens. et c’est l’ambiance autour d’eux qui change soudainement. se fait plus lourde, pesante. elle retient sa respiration quelques secondes, par peur de faire le moindre geste capable de tout rompre. c’est tout son corps qui réagit quand sa main vient se poser sur son épiderme, ses yeux qui restent bloqués dans les siens, le myocarde qui bat à vive allure. les lèvres qui se frôlent l’espace d’une seconde, baiser chaste qui s’échappe, le silence omniprésent. peut être qu’ils anticipent trop, cherchent à analyser la moindre réaction quand le mieux serait de totalement se laisser aller. toujours trop de peut être, pas assez de réponse. et le contact surgit une nouvelle fois. plus franc, moins hésitant. les lippes qui dansent contre l’autre, bataille acharnée où le souffle vient à manquer. c’est ses mains qui se posent sur son torse, possession qu’elle s’autorise pour quelques secondes avant que la réalité ne vienne les rattraper. les prunelles qui se découvrent sous un nouvel angle alors que sa poitrine dévoile une respiration saccadée. elle a pas les mots, rien pour décrire les sensations. les émotions trop fortes qui se sont emparés d'elle soudainement. dans le fond elle le savait. qu'il était différent, que ça serait bien loin de tout ce qu'elle avait pu goûter. et elle veut y revenir aux lèvres charnues, les découvrir un peu plus sans pour autant oser. inspire lentement, ses mains qu'elle laisse retomber sur ses genoux alors qu'un sourire se dévoile. je voudrais pouvoir te garder ici vraiment. il est a des milles de se rendre compte du bien qu'il lui fait.

chill night.
★ ─ w/ @Camille Ainsworth

de ses pensées parfois éphémères à imaginer un corps dormir au creux de mes bras. j'avais abandonné l'idée au profit du bonheur de mes filles. préférant leur voir un sourire bien heureux, à un bonheur qui me serait propre.
peut-être avais-je laisser de côté, trop longtemps, ce besoin que j'avais d'aimer et d'être aimé. peut-être que l'amour projeté sur mes filles n'était pas celui qui guérirait des blessures passées.
je n'étais pas qu'un père, j'étais aussi un homme. capable de charmer, capable de prouver une loyauté envers une nymphe aux cheveux de blé. charmante par un regard qui teignait le lâché-prise et la crainte.
de cette douceur qui aurait épris le cœur de n'importe quel homme, comme de ce chant de sirène qui ferait chavirer les marins, par la doucereuse voix enchantée. je me laissais entrainé vers un abyme clair, où tout semblait bien plus facile, bien plus doux.
le tension présente s'échappait doucement, laissant place à une envie nouvelle. celle de la posséder. de titiller son âme en osant peut-être franchir la ligne de conduite.
qu'importe son âge, s'il avait été un obstacle pendant un temps, me demandant si j'étais pas vraiment un homme mauvais d'être attiré par une femme bien plus jeune. si je n'étais pas de ces connards que je chasserais volontiers de la vie de ma fille.
et pourtant, maintenant que je m'étais uni à ses lèvres, je sentais que ces questions étaient quelques peu bêtes. je n'y pouvais plus rien, j'étais déjà emprisonné entre ses mains.
me rendant compte que mon cœur était finalement bien plus léger maintenant que l'envie était assouvie de goûter ses lèvres gourmandes. son touché sur mon torse me transporte, comme une autorisation à pénétrer son monde avec une nouvelle identité.
si les mots n'avaient pas leur importance, aucunement besoin de mettre des choses compliquées sur quelque chose qui semblait déjà tant prendre l'esprit de camille. et pour ma part, j'avais passé l'âge des demandes à se fréquenter, le feeling suffisait largement à rendre les choses plus réelles.
quand le souffle manque, que les esprits s'échauffent à un besoin de retomber sur terre, je la regarde avec une nouvelle malice dans le regard et un sourire bien plus doux, un brin protecteur se dessine sur les lèvres. « tu ne me supporterais pas bien longtemps. » moi, mes licornes, mon chat... si c'était être un homme que d'être bien apprêté, j'étais un autre homme à la maison. cet homme en chemise rose avec des paillettes, ses chaussons licornes et son jogging addidas délavé. pas sûr d'être aimé de la même manière, mais soit. l'avertissement était déjà lancé.
le doigt se baladant sur la ligne de sa mâchoire, regardant ses lèvres avec une nouvelle nostalgie. je viens les capturer chastement. « mais je resterai aussi présent que tu le souhaiteras. » soufflant doucement contre ses lèvres, comme une promesse que je tiendrai.
aussi longtemps qu'elle voudra de moi.

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chill night

c’est comme un soulagement, un second souffle qu’elle ne pensait pas avoir besoin. un baiser qui ravive des envies, des attentes. comme s’il était capable de lui offrir une stabilité qu’elle n’avait jamais eu. elle a du mal à reprendre son souffle, à garder son esprit calme. elle se pose des milliers de question mais reste incapable de le lâcher lui. ses prunelles qu’elle garde planté dans les siennes, douce confession qui lui échappe. parce qu’il lui fait du bien, parce qu’elle a envie de le voir ici. autant de temps qu’il le voudra. autant qu’il voudra rester. est-ce qu’il s’échappera comme les autres ? elle est fatiguée des chimères camille. elle voudrait pour une fois quelque chose de plus réel. quelque chose de plus réel comme le baiser qu’il lui donne à nouveau, qui déclenchent les papillons dans le ventre. et elle sourit contre ses lèvres, dépose quelques baisers, plus du tout intéressée par le film pouvant se jouer à l’écran. bulle qui se créer autour d’eux, l’odeur de son parfum qui l’enivre un peu. promis ? elle a besoin de promesse même quand elle sait qu’elles ne seront pas forcément tenues. des mots qu’on donne et qu’on reprend tout aussi vite sans laisser le moindre choix. l’embrasse une nouvelle fois, joue avec ses lèvres quelques secondes, fait abstraction de tout le reste. parce que je veux pas être éphémère. j'veux pas.. que ça soit que du vent et c'était trop souvent du vent pour qu'elle puisse accorder sa confiance rapidement. même s'il avait l'air différent, même si les choses semblaient prendre une bonne tournure. elle voulait pas être de passage, elle voulait quelque chose de concret. compter pour quelqu'un réellement, avoir une importance.

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haussant légèrement les sourcils, un sourire qui se dessine légèrement. cette crainte qui ne la quitte jamais, même lorsque la promesse se scelle sur ses lèvres carmins. comme si de tous les idiots ayant croisé sa route, j'allais lui voler le précieux espoir pour ne plus jamais me retourner.
je n'étais pas de ceux qui ne rappellent pas, mais bien de ceux qui faisaient sa vie amoureuse dès le premier baiser.
prouver que nous serions un pilier, un rempart face au monde destructeur : je pouvais le faire. je saurai être là pour chaque jour pour lui rappeler combien elle est précieuse. combien elle m'a déjà envouté et... que le chemin qu'elle a finalement décidé de prendre est parsemé d'embuches, mais que je serai là pour la relever. la soutenir.
l'aimer. « promis. » et je ne mentais pas, j'espérais qu'elle puisse lire la sincérité au fond de mes prunelles foncés qui cachaient une bonté d'âme.
des valeurs, une loyauté et une fidélité à toute épreuve. si je me laissais aller ce soir, c'était pour me donner entièrement à elle.
jusqu'à ce que s'éteigne la flamme ou que je meurs. la demi-mesure n'est pas quelque chose de possible chez moi.
tout donner, et rien reprendre.
si abandonné son cœur à une jeune femme était périlleux, je savais mon âme déjà éperdument perdu. en cinq ans aucune n'avait pu attirer mon regard, en cinq ans j'avais perdu les signaux et l'envie de construire à nouveau.
ma main balayant doucement son visage, jouant des mèches rebelles qui n'étaient plus attacher au reste de sa coiffure. je dessine les traits comme pour les apprendre par cœur, déposant un énième baiser sur ses lippes d'où continuent de sortir une terreur bien ancré, que je comprends finalement : l'abandon. « tu n'es pas éphémère, je ne suis pas éphémère. » les doigts glissant sur sa joue pour venir se loger sous son menton, la regarder dans les yeux. « je suis à toi, maintenant. » que je souffle doucement.
oubliant le bruit ambiant de ses quelques paroles criées à la télé, où le monde ne tourne plus qu'autour de camille.
et le temps fera le reste... preuve de ma parole, mature et indéfectible.

attrapant doucement sa nuque pour l'embrasser, comme on ne se lasse jamais d'une drogue. jouant de la langue pour passer la barrière de ses lèvres et danser finalement. liant plus nos âmes à un futur qu'on construirait... loin des doutes.
loin des maux du monde.

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chill night

est-ce que c’était trop demander ? parfois, elle en avait l’impression. dans la société actuelle, les vraies relations n’étaient plus vraiment d’actualités. que des faux semblants ponctués de quelques photos pour vendre une illusion à d’autres. et camille, elle ne voulait pas de tout ça. elle voulait quelque chose de vrai, le genre de sentiment prenant aux tripes. elle voulait vivre pour ça, pouvoir tout donner et tout recevoir. promesse qu’il lui donne et qu’elle garde dans un coin de son esprit. elle voudrait pouvoir y croire. y croire éperdument. être certaine de ne pas être éphémère, de ne pas voir tout s’envoler soudainement. elle avait peur de donner, peur de ne jamais récupérer derrière. trop de barrières qu’elle avait apprit à construire au fil du temps et qui semblait ne pas vouloir s’affaisser. son comportement actuellement était déjà plus que ce qu’elle n’avait jamais offert, fuyant les relations pour se préserver. et pour la première fois, elle avait envie. envie d’essayer. de connaître ce sentiment dont tout le monde pouvait parler mais que personne n’avait réellement connu. elle souffle doucement, sonde ses yeux comme à son habitude, leurs lèvres qui reviennent se chercher comme deux adolescents incapable de taire certaines pulsions. c’est les frissons qui parcourent son échine, lui donne envie de plus. douce camille qui s’accroche à un potentiel amour, avide de l’explorer dans chaque recoin. et tant pis pour l’âge, tant pis pour les autres. elle avait jamais effleuré ne serait-ce que cette connexion avec un autre. l’attirance, elle connaissait. l’alchimie, elle, était nouvelle. timidité qui s’envole au travers des échanges langoureux, l’anglaise qui petit à petit quitte sa place, prend en otage l’homme, à califourchon sur ses genoux. ça va trop vite, c’est enivrant et elle se délecte des sensations, gosse qui goûte pour la première fois à autre chose qu’une simple attraction.

chill night.
★ ─ w/ @Camille Ainsworth

recevant la maligne sur les cuisses, glissant délicatement les mains sur elle. baignant dans un état particulier de ces moments passés à ses côtés.
de ces baisers qui ne trouvaient plus de fins, quémandant un peu plus d'intimité. cognant à la porte d'un bonheur retrouvé.
distance et temps étaient nécessaire, accordé. aussi bien à elle qu'à moi. de ces premiers émois qui nous rendaient presque fiévreux d'un mal qui grondait autour de nous. de cette relation mal vue, considérée surement comme abominable d'une différence d'âge... qui pourtant se voulait bien plus fréquente que l'on croit.
et le bonheur ne tenait pas à des chiffres. le bonheur se complaisait dans les choses simples, de ces petits moments appréciés à leur juste valeur. aimé et détesté.
apprécié ou désapprécié.
le monde est fait de choix. le mien était fait. c'était camille et personne d'autre. c'était ce petit bout de femme qui m'avait tapé dans l'oeil la toute première fois. ce petit bout de femme à la réplique sévère mais avenante.
s'être laissée aventurer à diner avec un inconnu, discuter par moment sur une journée basique de nos déconvenues.
pour se retrouver finalement autour d'un repas fait à quatre mains, des rires qui ricochaient encore contre les murs, de quelques révélations franchissant la barrière de ses lèvres... captant mon intérêt et m'autorisant à venir quérir ses lippes de baisers qui me tordaient le ventre chaque fois que j'ai pu imaginer les prendre.

et de cette soirée n'en tirerons-nous que du bénéfique.
si pour elle, les signes n'étaient pas clairs. que son état de stress et d'anxiété ne lui permettait pas de voir le sérieux de la démarche.
j'étais dorénavant l'homme d'une seule femme. merci la nonne, merci les pâtes.
merci la vie d'avoir mis sur mon chemin quelqu'un qui saura rendre la vie plus gaie. plus douce...
avec son lot de rebondissement. préserver les coeurs et les âmes des maux du monde. capable d'amour et de fidélité dans un monde frivole et teinté d'irrespect.
elle était entre de bonnes mains, dans un monde bien plus doux et coloré que la noirceur des âmes jeunes.

FIN DU RP

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