chill night. | ft. camille ainsworth

chill night.  
★ ─ w/ @Camille Ainsworth

un coup de vibreur alors que j'expose le hacking d'un vpn sur téléphone. je regarde l'origine, pensant à aubrey ou lydia qui rentrait plus tôt que prévu. et quelle surprise de lire le prénom de camille sur l'écran. je n'étais pas sûr de ce que j'allais trouvé... et je me demandais presque si je n'avais pas simplement oublier quelque chose au bar. mais non. j'ai du mal à me concentrer sur ma classe tant la proposition m'étonne.
j'ai un sourire niais qui se dessine sur les lèvres et il grandit à chaque réponse. je dois avoir l'air un peu con devant mes élèves qui ne doivent plus trop rien comprendre.
quand on arrive à se mettre d'accord sur le lieu, l'heure, et le ce qu'on fera, je verrouille mon téléphone en le rangeant dans ma poche, tentant de retrouver où j'en étais.
je frappe dans mes mains, le sourire franc. « dehors, vous avez bien bossé.» que je dis tout heureux alors que la sonnerie n'avait pas encore retenti.
je range mes affaires et regarde l'heure. j'ai le temps de rentrer me changer. tout va bien.

ni une ni deux, je fonce dans le 4x4, évitant chaque professeur et chaque élève qui pourrait vouloir me retenir. ce soir, c'est spécial. je ne suis pas là, j'existe plus pour personne d'autre que camille.
je pose macaron dans sa caisse et direction la maison.
personne évidemment quand je rentre à l'appartement, je me rase, vérifie que mon crane luise toujours et parfum, déo, brossage de dent. au mieux pour la demoiselle.
je mets mon jean noir et un tshirt en col v blanc avec un veston gris clair. je mets des chaussures grises claires aussi légèrement pointues. et me voilà prêt.
elle m'a vu en sweat et en basket, je voulais aussi qu'elle voit que je pouvais être apprêté et bien plus beau.
même si le naturel est attirant, je voulais surtout qu'elle voit que je faisais des efforts pour elle. que je souhaitais quelque chose de sérieux, et pas qu'une amitié. j'étais dans une démarche de drague et non de sympathie.

j'envoie un sms à camille pour lui dire que je déposais macaron à ma fille, et je passe au cours d'art où je rentre discrètement dans l'amphi pour déposer macaron à lydia. une bise sur le front et je m'en vais aussitôt.
ne pas dire à aubrey où je suis, confié le secret à lydia, et c'est parti pour cette soirée netflix et repas italien.
je me demande ce qu'elle aura prévu, mais quoi qu'on fasse, je ne doute pas qu'on s'amusera beaucoup. sans doute arrivera-t-elle à s'ouvrir davantage à moi maintenant qu'on sera en territoire connu ?
je m'arrête à un magasin, prends une bouteille de vin blanc et c'est jusque chez elle que je me rends.
je sonne et remets ma veste en attendant qu'elle ouvre.

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elle ne sait pas trop ce qu’elle fait ni dans qu’elle situation elle s’embarque. daryl, il est bien plus âgé qu’elle et pourtant, curieusement, elle n’en ressent aucune gêne. probablement parce qu’il a semblé différent, moins.. moins ce qu’elle déteste en règle général. c’est pourtant pas son genre de faire le premier pas. et là, contre toute attente, elle avait envoyé le message pour tenter d’avoir un nouveau rendez-vous, si elle pouvait appeler ça comme ça. résultat, après quelques sms maladroit, il venait en fin de journée pour un repas qu’elle avait proposé. pourquoi d’ailleurs ? pourquoi proposer de cuisiner quand elle savait que ses talents dans ce domaine avoisinait le zéro ? inspire, expire. le stress, c’était jamais bon chez elle. est-ce qu’elle serait assez jolie ? pose ses index contre ses tempes pour calmer le brouhaha de son esprit. naturelle. elle avait juste à être naturelle et tout irait bien. ouais, juste ça. et pourtant, c’était des heures qu’elle avait passé devant son miroir, à tenter de parfaire tous les détails sans pour autant en faire trop. c'était pas elle de se mettre dans des états pareil, vraiment. elle secoue la tête face à son reflet dans le miroir, détache finalement ses cheveux abandonnant la partie. jolie anglaise qui tente de s'occuper l'esprit en tournoyant dans l'appartement, vérifiant que tout était à sa place, que rien n'était en désordre. tendance presque psycho rigide juste pour canaliser le trop plein à l'intérieur d'elle et soudainement, la sonnette qui retentit. elle sait pas si elle n'a pas vu le temps passer mais c'est son coeur qui bondit furieusement dans sa cage thoracique, l'air venant à manquer. décale ses cheveux derrière ses oreilles, inspire un grand coup avant de faire face à la porte. main qui appuie doucement sur la poignée pour faire face à la stature imposante de daryl, visiblement sur son trente un, bouteille de vin à la main. hey pathétique, littéralement. sourire un peu forcée alors qu'elle s'efface pour le laisser passer, mains moites qu'elle essuie sur son jean troué. je te sers quelque chose ? enfin j'te débarrasse avant elle perd beaucoup trop ses moyens sur l'instant, de quoi faire fuir n'importe qui.

chill night.
★ ─ w/ @Camille Ainsworth

la porte s'ouvre doucement sur le joli minois de camille. rien à dire, elle est vraiment magnifique. de cette tenue de barmaid, à ces traits fatigués d'après soirée à cette frimousse qui semble s'être apprêtée sans réellement savoir comment s'y prendre. mais tout ce que je remarque réellement, c'est la beauté et la chaleur qui se dégage d'elle, de ces lèvres, de ce regard. elle est magnifique, et personne ne pourra me faire dire le contraire. je suis persuadé qu'elle est encore plus jolie au réveil, si tant est qu'il est possible de la voir encore plus belle.
mais se perdre à la regarder autant me ferait presque passer pour un pervers, aussi je m'oblige à baisser les yeux en humilité. souriant des mes petites dents blanches quand elle me salue. « hey.» que je répète sur la même note gênée, mais bien heureux d'être là.
je me laisse guider pour finalement entrer et la laisser refermer derrière moi. je regarde un peu autour de moi pour me faire une brève idée d'où elle vit et de qui elle est, ce que ça peut refléter sur sa personnalité. les vieilles habitudes ont la dent dure, et la déformation professionnelle, que voulez-vous.
c'est rangé, carré... comme si le moindre grain ne pouvait dépasser. elle est stressée, mais je l'avais déjà remarqué. ordonnée, réfléchie... ça aussi, c'est quelque chose d'assez facile à observer. il suffit qu'elle ouvre légèrement la bouche pour apprendre qu'elle sait ce qu'elle fait, peut-être moins ce qu'elle veut.
je me tourne doucement vers elle, pivotant sur mes pieds, lui tendant la bouteille. « c'est pour le repas, si tu as un soda ou une bière, je ne suis pas contre.» que je dis en souriant doucement, me voulant doux et surtout la mettre en confiance. « c'est mon soir spécial, j'ai le droit de boire et manger ce que je veux.» que je dis en riant, retirant ma veste pour la poser sur l'accoudoir de son canapé.
je ne voulais pas non plus que cette soirée se transforme en soirée trop pompeuse où le romantisme casserait ce début de complicité. « et détends toi, j'ai pas changé depuis.» mêlant le sérieux à un sourire bienveillant.
j'aimerais la prendre dans mes bras, la rassurer, la faire souffler un bref moment pour qu'elle évite de se mettre en branle. qu'elle calme ses appréhension et vive cet instant comme quelque chose de simple et unique, finalement. « alors, tu as prévu quoi ?» que je demande en parlant de la cuisine, mais je ne précise pas, trouvant cela évident.

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sur l’instant, elle a l’impression d’être incroyablement bête. mélanger les mots, s’agiter dans tous les sens comme si elle jouait les instants les plus précieux de sa vie. sûrement parce que les rendez-vous sont pas vraiment dans ses habitudes. parce que fréquenter les autres n’est pas sa priorité. que le peu de relation qu’elle a sont sans lendemain. non pas qu'elle inspire à cette vision de là de la vie où qu'elle y trouve le moindre intérêt mais les gens de cette époque était bien trop compliqués et camille avait été bernée des centaines de fois. si bien qu'elle avait juste arrêté d'essayer, quitte à finir sa vie seule plutôt qu'avec des échecs qui n'aurait rien fait d'autres que la briser un peu plus à chaque fois. inspire une nouvelle fois en récupérant la bouteille de vin, tournant les talons vers la cuisine. récupère une bouteille de bière dans le frigo, décapsuleur en main, pose le tout sur la table du salon. j’ai pas l’air détendue ? bien sûr que non. ça devait se voir à des milliers de kilomètre d’ailleurs. je.. devais prévoir quelque chose ? qu’elle demande, penchant légèrement la tête sur le côté pas sûre de comprendre. s’assoit doucement sur l’accoudoir du fauteuil, l’air intriguée. est-ce qu’elle avait oublié quelque chose ? c’était pas dans ses habitudes. et pourtant, à la seconde même où ils avaient commencés à s’envoyer des messages, elle avait comme perdu la moitié de ses fonctionnalités. ok, on recommence, je suis parfaitement calme décale ses cheveux derrière ses oreilles, l’invite à s’assoir sur le canapé avant de souffler. désolée, j’ai pas vraiment.. l’habitude d’avoir un rendez-vous ou d’en proposer un en fait et c’était sûrement le plus perturbant, qu’elle soit celle ayant fait le premier pas. mais y avait eu ce feeling la première fois la poussant à s’intéresser peut être trop, à vouloir en découvrir plus. et elle se retrouvait là, probablement à la limite de tout faire foirer si elle continuait à divaguer de la sorte. et je suis contente que tu sois venu détends ses jambes légèrement, hausse les épaules se risquant à un léger sourire.

chill night.  
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je la trouvais adorable de s'inquiéter autant du bon déroulement de la soirée. de tout à chacun, je n'ai jamais été très porté sur une organisation, vivre les choses spontanément, c'est ça qui faisait vibrer.
mais ce genre de remarque aurait tendance à la stresser davantage ou pire, de la vexée. donc je m'abstiens.
je lui demande du coup ce qu'elle a prévu, m'orientant vers le coin cuisine pour essayer d'envoyer le fameux message que je parle du diner. mais à en juger par son esprit qui divague, elle pense soit à autre chose soit à rien. et c'est là que c'est inquiétant... son stress prend un tel dessus que j'ose à peine la toucher, l'effleurer ou contrarié ce mécanisme étrange de défense.
je ne doute pas qu'elle ait connu bon nombre de tarés et j'allais devoir sortir les rames pour réussir à la mettre un minimum à l'aise.

redémarrage à zéro. on reboot le pc, on y va en mode sans échec et elle se reprend d'elle-même. finalement, je vais peut-être pouvoir ranger mes rames.
je la regarde se parler à elle-même en souriant, attendri. m'asseyant à son invitation, près d'elle qui est perchée sur l'accoudoir du canapé. douce qui souhaite malgré tout garder le contrôle de la pièce mais surtout de situation. « eh, ne t'inquiète pas. » que je dis doucement en posant ma main sur son genou. « pas de prise de tête, pas de stresse. » que je dis en soulevant les sourcils. « et je suis content d'être là. »
je me penche pour prendre la bouteille de bière et suspends mon geste. « et toi ? » que je demande en montrant la bouteille. « hep, tu bouges plus. » que je dis en me levant, imaginant l'endroit le plus probable pour une bière, le frigo mais une nouvelle fois, je me ravise. « tu veux boire comme moi ou ? » que je dis en regardant l'intérieur de son frigo. « eh ! c'est ça que tu veux qu'on fasse à manger ? » je sors une boite tupperware où dort surement un restant de repas ou... que sais-je ? je ris en le replaçant. et ferme finalement le frigo.

je ne voulais pas qu'elle ressente la moindre gêne, moins encore qu'elle se mette martèle en tête parce que nous étions en date. s'il fallait le considérer comme une réunion entre amis, ça m'allait aussi.
le jeu de séduction peut aussi passer par le rire, l'humour, la complicité simple et l'amitié. il n'y a pas de quoi s'inquiéter. moins encore de penser à demain. profitons de vivre encore un peu.

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souffle, inspire, expire. tout vas bien. elle aurait pas dû autant s’inquiéter. elle est en territoire connu, tout va bien. ça aurait du la rassurer plutôt que de la mettre dans cet état. et pourtant, malgré elle, elle ne pouvait s’empêcher de penser que c’était peut être trop intime. être chez elle, dans son environnement. lui donner accès à ses affaires, sa décoration, tout ce qui permettrait de l’identifier un peu. peut être qu’elle aurait dû proposer un restaurant ou n’importe quoi d’autre pourvu que ça soit loin d’ici. en fait, camille était sûrement en train de se monter la tête toute seule puisque comme à son habitude, elle laissait ses pensées divaguer bien trop quitte à créer des milliers de scénario dans sa tête. et elle sursaute quand sa main se pose sur son genou, peu habituée à une quelconque proximité. camille, c’est pas la personne la plus tactile au monde. encore une fois, mettons en cause toutes les barrières qu’elle a pu ériger durant sa vie. ok, ok, tout vas bien mais prête à se lancer une nouvelle fois quand il lui fait judicieusement remarquer qu’elle ne sait rien servit. bien vite calmé par lui même qui lui ordonne de rester à sa place, prenant la directive d’aller jusqu’au frigo. ouais, comme toi penche légèrement la tête, plisse le nez l’air sceptique avant de secouer la tête. mhhhh, pas sûr que ça soit fameux qu’elle souffle, incapable de se rappeler ce qu’il pouvait y avoir à l’intérieur. mais j’crois que j’ai déjà glissé être nulle en cuisine alors.. dans tous les cas, ça sera probablement pas du grand art. l’air désolé qui s’affiche sur son visage, mordille légèrement sa lèvre inférieure alors qu’il revient s’installer sur le canapé. sûrement que c'est parce que personne ne lui a jamais apprit ou tout simplement parce qu'en angleterre, ils étaient les rois des boîtes de conserve mais dans tous les cas, même quelque chose d'aussi simple que des pâtes pouvaient s'avérer être une aventure si c'était elle qu'on mettait derrière les fourneaux. donc, j'crois que je vais pas mal compter sur toi pour ça sourire innocent qui vient ponctuer sa demande alors qu'elle hausse les épaules.

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la bouteille de bière en main, je n'utilise pas décapsuleur mais ma paluche pour faire sauter ne la capsule. je la pose doucement sur la table et lui tends sa bouteille avant de prendre la mienne et de m'assoir à nouveau sur le canapé.
je m'inquiète pas du dîner, ni même de la soirée. on est surtout pas là pour brusquer quoi que ce soit.
je peux déjà me rassurer sur le fait que je lui plais, sinon je ne serai pas là. et elle peut s'assurer qu'elle me plait car je l'ai déjà fait savoir en plus d'être là également. on avait tout pour bien démarrer, il fallait juste qu'elle se détendre un peu.
et c'est appréciable de voir que ça fonctionne, elle finit par laisser ses épaules se relâcher et son sourire me tire le mien. « ça me ferait plaisir de cuisiner pour toi. » que je dis doucement, cognant ma bouteille contre la sienne pour en boire une gorgée. « ma fille adore la cuisine, même si j'ai pas trop le droit d'y mettre les pieds. » que je dis faussement renfrogné. « quand j'y suis, je me débrouille. » je fais exprès de faire la conversation pour qu'elle écoute, se détende. les blancs la rendraient surement fébriles... et n'est pas bavard qui veut, moi c'est mon deuxième prénom. « à l'armée, j'ai du apprendre à cuisiner vraiment et avec peu de chose. tu seras étonnée de voir ce qu'on peut faire d'une sardine et deux pommes. » que je dis en la pointant du doigt, haussant un sourcil. « la cuisine est un domaine qui m'a toujours plu, je dois l'avouer. » parce que c'était de la patience, du timing, des choses carrées, réglées.
c'est vrai que mon côté maniaque passe vite inaperçu.

je me lève à nouveau. je tiens rarement en place de toute façon. « viens, on va commencer maintenant, tu vas voir. » que je dis en lui tendant la main.
ce n'était pas sorcier, c'est vrai. mais il fallait toujours se jeter à l'eau. suivre mon idée et se laisser porter par mon entrain prouverait qu'elle a une certaine confiance en moi. qu'elle est prête à laisser cette porte légèrement entrouverte pour me laisser la chance de la voir sourire bien plus franchement.
et ce serait ma seule et unique récompense. la voir finalement heureuse et épanouie, de cet air détendu qui la rendra plus fragile oui, mais plus ouverte.
et je jure de ne jamais la briser. si seulement, elle pouvait lire mes pensées.

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sa grand-mère serait probablement tapi dans l’ombre, murmurant qu’elle n’était clairement pas une femme à marier. vieille génération pensant que la femme était vouée à faire la cuisine et le ménage. y avait bien longtemps qu’elle avait perdu espoir pour camille qui à son âge n’avait pas encore construit la moindre relation durable. oh, j’ai tiré le gros lot qu’elle plaisante, franchement plus détendue que quelques minutes plus tôt. probablement que le charme était en train d’opérer ou quelque chose du genre. quoi qu’il en soit, elle avait l’air moins sur le quai vive, plus apte à s’intéresser à la conversation. mh, j’crois que j’ai jamais eu le temps de vraiment m’y intéresser. toujours trop occupée pour passer des heures en cuisine, mais je suis passé maître dans l’art de commander dans tous les cas, entre les études et le boulot, où elle rentrait trop tard pour se préparer quoi que ce soit, où elle était plongée dans des révisions lui interdisant de perdre un temps précieux entre deux casseroles. chacun son sens des priorités. maintenant ? repose sa bière sur la table, sa main qui se pose légèrement dans celle de daryl avant de se lever, direction la cuisine. et elle s’affaire à sortir tout ce dont ils pourraient avoir besoin, en passant des ustensiles aux ingrédients, la plupart des choses étant neuve, preuve du manque d’utilisation. léger soupir alors qu’elle remonte ses cheveux sur le haut de son crâne, un élastique pour faire tenir le tout et finalement, elle se tourne vers daryl, main sur les hanches je crois que je suis prête dans la mesure du possible parce qu’elle n’avait aucune idée de par où commencer, la seule facilité étant probablement de faire bouillir l’eau. j’attends vos ordres chef qu’elle plaisante, attrapant un couteau de cuisine et une tomate. j'aurais peut être du acheter une bolo toute faite qu'elle souffle après réflexion. bien plus simple pour commencer, largement moins prise de tête et au moins, elle aurait potentiellement évité de se ridiculiser.

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je sens qu'elle est plus légère. enfin, moins tendue, car on perçoit quand même ce brin de stress niché dans son regard hypnotisant.
mais mon but premier est de la détendre, s'il faut faire à manger, je le ferai, s'il faut faire la conversation voire parler tout seul, je le ferai. il faut qu'elle comprenne qu'elle n'a rien à faire pour me plaire davantage. son naturel suffit à la rendre parfaite à mes yeux, avec ces petites imperfections qui la rendent presque irrésistible.
ce besoin de contrôler et de finir décontenancer a raison de toutes mes dernières barrières. son âge, l'histoire d'amour qui peut ne pas marcher... tout ça, c'est loin derrière moi.
ma priorité ce soir, voir apparaitre ce joli sourire bien plus souvent. et elle me fait légèrement rougir quand elle dit avoir tiré le gros lot. « gros, c'est clair. » après est-ce que c'était un cadeau, ça... pas sûr qu'elle accepte mes licornes avec le même attrait dans le regard.
mais soit, c'est un sujet déjà abordé. je ne la prends pas en traitre et si elle a rappelé malgré cette étrange passion pour les animaux fantastiques, c'est qu'elle ne m'en trouve pas plus bizarre que ça. tant mieux.

nous nous levons finalement pour aller à la cuisine, sa main dans la mienne pour l'inviter à mettre la main à la pâte, tout en étant rassuré. je serai là.
« les études ou la cuisine, il faut choisir. lydia non plus ne cuisine jamais, si on l'écoutait on commanderait tous les soirs. et j'avoue être partisan des deux écoles, so... » je hausse les épaules en la laissant sortir tous ce qu'elle avait prévu. " et bien parfait. " que je dis en prenant une casserole que je remplis d'eau. « hop, on met à bouillir sur feu moyen avec un peu de sel. » que je dis en cherchant le dit condiment avant de faire un geste du poignet digne du célèbre meme. « ne dis pas de bêtise, c'est parfait comme ça. » que je lui assure en retournant pour la voir avec sa tomate à hésiter un moment, pas sûre de ce qu'elle veut ou peut faire. elle est capable de tout.
je me place derrière elle, passant mon menton au dessus d'elle et attrapant la main qui tient le couteau doucement. « tu la coupes en dés. » que je dis doucement, ne la collant pas trop non plus. coupant la première tranche en l'aidant, dégageant la tomate pour allonger la tranche et faire un quadrillage avec le couteau. « et le travail est fait. facile, non ? » me détachant d'elle doucement en prenant la poêle que je mets sur le feu, versant l'huile d'olive à petit feu. « je m'occupe des oignons, tu pourras te vanter de me voir pleurer comme ça. » riant de bon cœur, attrapant le dit oignon le jetant dans les airs pour le rattraper.
ouais, je fanfaronne mais dans deux secondes je vais râler.
et ça manque pas, quand je coupe les oignons, j'ai les yeux rouges. « ah décidément, je déteste couper ça... » jetant les oignons dans le feu ajoutant les gousses d'ail que j'avais pris la peine de couper grossièrement dans l'oignon. au moins le plus chiant pouvait mourir dans le feu.
je me lave les mains et me rince les yeux à l'eau, cherchant le torchon.

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elle était consciente que tout le monde ne pouvait pas savoir tout faire et qu’il était désormais plutôt commun de se faciliter la vie via des choses toutes prêtes plutôt qu’en tentant réellement de le faire. mais c’était quand même le comble d’inviter quelqu’un, de proposer un repas et de n’avoir aucune foutue idée de comment le faire. pourtant, elle était quand même restée sur quelque chose de basique, pas vrai ? secoue la tête, en pleine réflexion alors que daryl continue à faire la conversation comme si de rien était. c’est pratique, rapide et ça permet de concentrer son attention sur des millions d’autre choses elle ne peut qu’approuver ce mode de vie, puisqu’il était celui qu’elle avait adopté depuis des années maintenant. parfait ce sera pas le mot que tu diras quand tu auras vu le désastre qu’elle répond d’un air sérieux, toujours en plein dilemme avec son couteau dans la main. la soirée pouvait être longue, très longue et pourtant, daryl, probablement armé de patience, venait se glisser dans son dos lui arrachant un frisson par la même occasion. sa main sur la sienne, qui l’aide à manipuler les ustensiles, à offrir quelque chose de présentable. elle souffle doucement, probablement bien trop déconcentrée par la proximité avant d’hocher la tête. d’accord murmure doucement quand il s’éloigne, s’occupe de finir sa propre tâche, tourne la tête vers lui à la plainte émise, constatant qu’effectivement, les oignons avaient une nouvelle fois remporté la partie. et elle rit camille, légèrement mais du son cristallin qui la caractérise, attrapant un torchon propre dans un tiroir avant de s’avancer vers lui. garde les yeux fermés souffle, se hissant légèrement pour essuyer les restes d’eau sur son visage. peut être qu’on fait une bonne équipe finalement elle n’avait certes pas fait grand chose pour le moment mais c’était déjà bien plus que généralement. tu voudras qu’on mange devant le film ? film qu’ils devraient d’ailleur choisir s’ils ne voulait pas passer des heures à contempler netflix sans aucune idée de quoi lancer.