chill night. | ft. camille ainsworth

chill night.
★ ─ w/ @Camille Ainsworth

c'est d'une douceur quand elle rit. voilà, c'est à ça que je voulais parvenir. à une soirée tranquille où on ne se prend pas la tête parce que le repas doit être préparer. parce que y a ça ou encore ça de pas fait. y avait largement de quoi se contenter de passer une simple et bonne soirée.
je n'étais pas de ceux qui aimaient les petits plats dans les grands. manger une pizza commandée m'aurait tout autant charmé. mais cuisiner avec elle, ça peut aussi rapprocher. à bien des égards. je ressens encore la chaleur de sa main dans ma mienne qui fait presque deux fois la sienne à y regarder de plus près.
mais ouais, les oignons ont remporté la partie. et je crois que je vais chialer encore longtemps si on ne m'aide pas. je me plains, c'est normal... qui ne se plaint pas quand il coupe les oignons ?
je souris doucement alors qu'elle essuie mon visage avec une infini tendresse, enfin c'est comme ça que je le perçois.
j'ouvre doucement les yeux rougis, attrapant le torchon, frollant ses doigts, lui offrant un sourire assez charmeur avant d'essuyer mes mains et de renifler un grand coup. « pas l'habitude de pleurer, moi. » que je dis en faisant semblant de faire le bonhomme. surtout que c'était un vilain mensonge, j'étais tellement empathique que je pleurais même devant les films. je déteste voir la mort ou la tristesse... parce que ça rappelle de sales souvenirs. mais il faut aussi apprendre à vivre avec ça.

ça chante dans la poêle alors que je me tourne vers camille pour voir où en sont les tomates. « ah parfait ! » que je dis quand elle a fini son exercice. « parfait, mieux que les miennes. » que je ris en jetant les tomates avec les oignons, l'eau rejetée faisant crépir le son de la pièce. « hum, on avait opté pour de l'horreur, je crois ? » que je dis en haussant les épaules. je me souviens plus. « tiens passe moi la viande s'il te plaît. » que je lui demande en versant les pâtes dans l'eau. concentré à la cuisine plus que le film. « sur netflix il y a une flopée de film d'horreur, tu as un type préféré ? genre thriller. » que je dis avec le couteau dans les mains, le posant immédiatement. « ou paranormal. » j'imite le fantôme en riant, lui prenant doucement la viande des mains pour la laisser chanter avec le reste. « y a la nonne qui est sympa, si tu ne l'as pas vu. » que je dis en remuant le tout. « tu verses le concentré de tomates ? »
je m'éloigne un bref instant pour boire une gorgée de ma bière. « et on peut tout à fait manger devant le film, oui. si tu n'y vois pas de soucis. » je mange proprement promis, mais un accident est vite arrivé.
j'arrive à sa hauteur met le doigt dans la sauce, goûte et opine du chef. réitérant l'opération pour lui faire goûter à son tour, mais je n'atteins pas ses lèvres... oh non. mais le bout du nez, ce qui provoque un rire assez fort. « c'était trop tentant. » que je dis dans le rire.

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bien sûr. pas l'habitude de vouer une passion pour les créatures fantastiques non plus qu'elle pique légèrement, l'air amusé. s'il y avait bien une chose dont elle était sûre, c'était qu'elle n'avait jamais rencontré un énergumène pareil. est-ce que c'était pour cette raison qu'elle lui vouait un tel intérêt ? peut être. dans tous les cas, il y avait forcément quelque chose ayant piqué sa curiosité pour la pousser à faire le premier pas. s'il n'y avait que ça d'ailleurs. en plus de la sortir hors de sa zone de confort, elle l'avait aussi invité à pénétrer chez elle, donnant son adresse dès la deuxième fois, comme si toutes les mises en garde qu'on avait pu lui donner s'étaient soudainement volatilisés de son esprit. était-elle idiote ou simplement absorber par quelque chose la dépassant largement ? moue sceptique face à ses propres interrogations. parfois, elle aurait souhaité être un peu plus légère. laisser les choses se produire sans analyser tous les différents scénarios probable. c'est un faux compliment mais bien essayé qu'elle souffle regardant la purée de tomate s'étalant devant elle à côté des cubes découpés qu'il avait demandé. ouais répond, attrapant la viande qu'elle lui tend dans la seconde. peu importe, j'suis pas difficile probablement parce que mickey lui avait fait regarder tous les films possible et inimaginable et qu'elle avait désormais un sacré historique cinématographique à ses pieds. va pour la nonne et pour la faible participation à la recette. clairement, c'était pas en versant simplement du concentré qu'elle risquait d'empoisonner qui que ce soit, un bon point. hausse les épaules légèrement, ses mains qu'elle essuie sur un torchon juste avant de se faire étaler de la sauce sur le visage. air semi offusquée quand il en rit, visiblement fier de son jeu, camille qui louche sur son nez comme une gosse ayant mis sa tête dans un bol de chocolat. pas un mot, elle lui tourne le dos, ses doigts qui glissent dans le pot de concentré, récupérant une bonne dose. si tu veux savoir un truc, j'ai deux frères deux frères qui lui ont déjà fait tous les coups foireux possible et inimaginable l'obligeant à rivaliser d'idée pour se venger. se tourne lentement, l'air de rien je crois que t'en as là lève sa main sûrement trop vite, écrase le concentré de tomate sur sa joue, sourire satisfait du résultat. oups se glisse hors de la cuisine pour éviter toute contre attaque, l'humeur bien plus légère que lors du commencement.

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le son du rire résonne dans la cuisine alors que le choc passe doucement sur le visage de la belle et douce camille. je ne saurais ce qui m'amuse le plus, cette surprise ou cette lueur qui s'anime quand elle se rend compte de ce qu'il vient de se passer. cette orgueil qui, tout à coup, se réveille pour laisser place à une vengeance toute trouvée.
je ne le connais ce regard, ma femme avait le même quand je l'embêtais de la même manière. lydia avait le même également même si elle capitulait très vite. aubrey était la seule qui m'aurait regardé comme on regarde un enfant, arquant un sourcil pour ne faire qu'essuyer la tâche et râler sur le gâchis occasionné.
j'étais ravi de voir ce regard allumé, et la sentir se détendre en tout point maintenant que le tout mijotait.
les pâtes jetées dans l'eau bouillante alors qu'elle me dit que j'ai quelque chose encore sur le visage. tentant la joue pour qu'elle me retire ce qu'elle croit être surement de l'eau mais c'est tout autre chose qui me tombe dessus.
je la laisse filer en posant mon doigt sur la joue pour mieux voir. je hoche la tête puis la secoue en souriant, pris de cours par cette petite beauté fatale qui ne manque, clairement pas, de ressources.
je mélange la bolognaise, baisse le feu pour y déposer le couvercle. avant de pousser les pâtes entièrement dans l'eau, maintenant qu'elles avaient ramollies à la base.

et la vengeance, mes aïeux.
je m'essuie les mains sur le torchon en sortant de la cuisine pour la retrouver. un simple regard vers elle, un sourire qui se dessine.
et je me mets à courir jusqu'à elle, ne lui laissant pas le temps de comprendre ce qu'il se passe, enfermant mes bras autour d'elle sans pour autant l'emprisonner et lui faisant maintenant bise sur les joues pour y coller la sauce tombe avant de la relâcher aussi vite qu'enlacer. « j'ai deux filles. » que je dis en levant un sourcil. l'attrapant finalement comme un sac à patate sur l'épaule. « hop, neutralisée, mademoiselle. » que je dis en riant tournant une fois sur moi-même. « ta salle de bain ? » que je demande pour découvrir la direction et l'y emmener pour qu'elle, comme moi, puissions nous débarbouiller avant de nous poser bien plus tranquillement. tenant les genoux avec force sans les écraser. « je te relâche que si tu reconnais que je suis le plus beau et le plus fort. » que je dis en riant, faussement imbu.
car même si elle le pensait, ce n'est pas mon cas. sauf pour le fort, ça je veux bien le croire.

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chill night

heureuse d’avoir échappée à une quelconque revanche, elle oublie le plus important ; rester sur ses gardes. jolie camille se croit gentiment à l’abris, là, loin de la cuisine, sans compter sur l’énergumène qu’elle a invité qui du haut de son âge semble bien enclin à l’emmerder d’une jolie façon. elle sursaute légèrement dans la course qui s’engage, sachant d’avance qu’aucune issue ne s’offrait à elle. le mur ou la télévision, pas de sortie dans les parages. et voilà qu’elle servait désormais d’essuie tout, bloquée entre les bras puissant de daryl, le rire qui ne cessait de résonner dans la pièce lui coupant le souffle. noooon, c’est de la triche proteste quand elle quitte le sol, bat des jambes comme si ça lui permettrait de redescendre. à droite, ou peut être à gauche. tu vois la porte là ? c’est pas ici capitule une nouvelle fois en pointant le doigt dans la bonne direction quand elle réalise que le faire tourner en rond n’aidera certainement pas son cas. j’suis la plus belle et la plus forte aucune crédibilité quand on prenait en compte le fait qu’elle venait de se faire balader à travers son appartement comme si son poids avoisinait celui d’un paquet de farine. tu me tortures pour avoir des compliments, c’est pas très beau tout ça elle souffle, cherche à se débattre une nouvelle fois avant de soupirer. une fois, j’ai mordu mon frère quand il me traînait comme ça. il a encore les traces de mes dents, juste là appuie de l’index sur sa hanche l’air amusée. anecdote presque vrai, n’ajoute pas le fait qu’en guise de vengeance suprême, mickey l’avait collé sous la douche toute habillée. ok, t’as gagné, t’es le plus beau et le plus fort mais pitié, faites que ses pieds regagnent le sol. dur en affaire le daryl et pourtant, victoire, elle était de nouveau à l’endroit, moue boudeuse sur le visage. se détourne lentement, contemple les traces de sauce sur son visage avant de secouer la tête. comment j’suis supposée te plaire si tu ruines mes.. s’arrête soudainement, réflexion qu’elle n’aurait probablement pas du dire à haute voix. pince ses lèvres, baisse la tête, allume l’eau pour nettoyer le reste, estomac noué par le propre malaise qu’elle venait de lancer.

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voilà de la légèreté, enfin un moment sans qu'elle ne se prenne la tête. à trop se poser de question, on finit souvent par se prendre les pieds dans le tapis et ne pas comprendre ce qui nous arrive. on appréhende, on oublie de vivre l'instant. et cette petite blague a bien fini, puisque, comme deux enfants, nous avions fini par nous chamailler.
mais n'est pas la montagne qui veut, c'est assez facile de l'attraper et de l'empêcher de nuire. sentant ses pieds cogner et s'agiter dans le vide, je ris.
évidemment que mon premier instinct est de la relâcher mais la tentation est trop grande d'avoir une prise certaine sur elle et de la faire avouer des vérités qui ne sont surement pas siennes.
j'explose de rire quand elle dit que c'est elle la plus belle et la plus forte. « good point, mais c'est pas ce que j'ai demandé. » que je dis en cherchant la porte adéquate car la gauche ou la droite, elle n'était pas d'une très grande aide.
je continue de rire à chaque fois qu'elle affirme quelque chose, notamment sur ma prétention à recevoir des compliments par chantage. « c'est vrai que c'est un peu lâche comme façon de faire. » le rire dans la voix. mais est-ce que tu les aurais dit si je n'avais pas usé de ce stratagème ?

trouvant la porte menant vers le graal, je m'arrête juste devant en imaginant une morsure sur ma hanche et bien qu'avoir la peau mate aide pas mal, je sens mes joues rougir.
imaginer qu'elle puisse, même par jeu et défense, poser ses lèvres à un endroit dit charnière et qui chez moi suscite des chatouillis, je me dis que c'était peut être pas ce qui allait me mettre le plus à l'aise.
mais ressaisis toi, daryl. bon sang, tu contrôles toujours tes émotions, c'est pas le moment de te laisser dépasser par ces images qui se veulent innocentes.
je ne réponds donc pas et elle capitule.
mes lippes s'étendent dans un grand sourire franchement touché. « nous y voilà. » que je dis doucement en la reposant sur le sol.
fier de mon manège, mais franchement flatté. « tu le penses, n'est-ce pas ? » que je demande en la taquinant alors qu'elle s'enquiert surtout de la sauce tomate qui maquille son joli et doux visage.
je hausse un sourcil quand elle coupe sa phrase. ce manque de confiance en elle a quelque chose d'ultra charmant même si j'avoue avoir du mal à l'apprivoiser encore.
alors qu'elle décide de se débarbouiller le reste de sauce, je viens doucement prendre son menton mouillé entre mes doigts pour la forcer à me regarder dans les yeux.
un brin silencieux, la regardant, détaillant chaque trait de son visage. « je suis flatté que tu fasses des efforts pour me plaire. » sentant que je pouvais la perdre avec cette simple phrase, je serre un peu plus mes doigts sur elle. « mais même avec de la sauce tomate, tu es magnifique. » un sourire sincère alors que je relâche son menton, attrapant la première serviette croisée et suspendue pour la lui tendre.
et je me regarde à mon tour. « puis regarde... tu as réussir à me cacher une ride avec la sauce. » que je dis en montrant la dite cachée sous la sauce. riant avec force.
ma priorité, qu'elle ne se sente pas prisonnière.
le temps on en a.

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parfois, elle avait envie de se taper la tête contre le mur à répétition juste pour se punir de ne pas savoir retenir ses mots dans les moments opportuns. comme là. la phrase de trop qui n’aurait jamais dû glisser hors de ses lèvres et qui pourtant s’était faufilée l’air de rien quitte à la faire paraître idiote par la suite. de plus, elle était parfaitement consciente qu’agir comme si de rien était n’était clairement pas la solution la plus appropriée mais la voilà se nettoyant le visage l’air de rien comme si aucun son ne s’était fait entendre. peu crédible qu’il la suive dans ses agissements. ouais. preuve étant que l’instant d’après, ses doigts s’étaient glissés sous son menton, captant son regard de manière sûrement trop intense pour la laisser en possession de tous ses moyens. et c’est ses joues qui rosissent un peu trop au compliment, les prunelles qui se baissent alors que son coeur s’accélère sans crier gare. reconnaissance éternelle quand il la relâche finalement pour lui tendre une serviette, n’insistant pas plus longtemps, préférant dérider le tout d’une nouvelle blague. mh.. mais tu as encore une là. et là. et.. esquisse un sourire innocent alors qu’elle se hisse sur la pointe des pieds, essuyant les traces de la bataille qu’il avait instauré. je crois que c’est bon souffle finalement, repose la serviette sur le bord du lavabo avant de secouer légèrement la tête. et si.. on allait regarder ce film ? se concentrer sur autre chose que l’attirance qu’elle pouvait ressentir. sur les envies qui pouvaient parfois effleurer son esprit sans qu'elle ne s'autorise pour autant à faire le premier pas.

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c'est plus plaisant quand elle est détendue, que rien ne semble lui prendre la tête, que son esprit ne vogue pas sur une inquiétude qui n'a pas lieu d'être.
je comprends ce besoin de contrôler ses émotions et la suite des évènements, chamboulée par un homme qui semble pourtant si spontanée. si elle savait combien ma tête est rangée aussi bien qu'un sous-sol d'archivage, elle flipperait.
et quelle meilleure arme que l'humour ramener la sérénité entre deux âmes ? j'avais vite compris que camille se perdait dans ses réflexions, retenant ses pensées pour finalement se stresser davantage.
à bien l'analyser, on finit par s'y adapter. malheureusement, c'est une déformation professionnelle. car j'analyse comme j'analyse les suspects, les criminels... j'accueille les informations pour mieux m'adapter et gagner une confiance que je n'aurais peut-être pas obtenu si j'étais resté 100% moi-même.
car j'ignore qui je suis, formaté par l'armée. je sais sans doute que je suis quelqu'un à la capacité d'adaptation forte, aimant le rire aux pleurs... ne me prenant plus la tête pour des futilités quand on sait les horreurs dissimulées.
quand elle se met sur la pointe des pieds, je souris pour finalement me baisser un peu, qu'elle retombe sur ses talons. « merci. » que je souffle doucement.
je hoche la tête en opinant du chef, touché par ce petit bout de femme qui commence à faire faiblir les barrières. ces mêmes barrières qu'elle a pourtant besoin pour évoluer en confiance.

me rappelant mentalement à l'ordre, je vais à la cuisine directement pour remuer la sauce et sortir les pâtes de l'eau bouillante. quelques instants de plus et nous aurions eu de la purée de pâtes... faut aimer les pâtes molles et bien cuites.
je souris en cherchant les assiettes. « je fais... » je ferme un placard. « comme chez moi, camille. » bingo.
deux assiettes et je sers avant de les apporter sur la table basse. « avec des couverts, ce serait peut-être mieux. » la tête complètement ailleurs, je retourne fouiller la cuisine à la recherche de deux fourchettes, et récupère les bières au passage. « du coup ? toujours ok pour la nonne ? » que je dis en levant un sourcil.
il faisait pas forcément peur, mais les jumpscares c'était une autre affaire.
j'étais curieux.
coup de fourchette et un hum d'approbation. « bah tu vois, t'es un vrai cordon bleu. » que je dis en me léchant un doigt.

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elle ne pouvait pas faire le premier. c’était pas à elle de le faire. et peut être que c’était vieux jeu ou une connerie dans le genre mais elle ne se sentait tout bonnement pas capable de glisser la première dans une relation qu’elle aurait qualifié de dangereuse quelques semaines auparavant. inspire profondément, tente de chasser de son esprit toutes les envies qui pouvaient surgir par moment, passe à autre chose. retourne vers les pièces principales, opte pour la salon quand il choisit la cuisine, lui jette un coup d’oeil amusée avant d’hausser les épaules. je vois ça qu’elle lâche, penchant légèrement la tête sur le côté. et la blonde, elle s’installe sur le canapé, les jambes qui se croisent alors que daryl pose les assiettes devant eux, repartant au pas de course pour les couverts. yes, toujours partante récupère les télécommandes, lance l’application puis le film avant de pousser un soupir, l’odeur de bolonaise lui montant jusqu’aux narines. personne n’y croit et elle n’avait quasiment rien pour ne pas dire rien du tout. lève les yeux au ciel, récupère son assiette avant de s’enfoncer dans le canapé, jambe en tailleur et vaisselle en équilibre dessus. toi par contre tu es un vrai cordon bleu et ça lui changeait concrètement de tous les trucs réchauffés qu’elle pouvait avaler en règle générale. t'es prêt ? parce que tout le monde savait que les films d'horreurs commençaient très lentement avant de se précipiter d'un coup et d'enchaîner les sursauts, cris et toute autre émotion dans un temps fractionné.

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ce manque de confiance en elle me laissait tout de même perplexe. parce que d'un petit bout de femme comme elle, il ne pouvait pas se tapir le monstre qu'elle semblait vouloir dissimuler.
ce même cauchemar qui hante les rêves de ceux qui perdent la sécurité et l'assurance. je me voulais sécuritaire, et rassurant. malheureusement, et malgré mes efforts, je sens que je n'arrive pas totalement à l'apaiser.
mais tout combat n'a de fin que si l'un d'eux meurt. je crois que c'est ça la référence à harry potter. je m'en souviens plus... décidément, ma fille me tuerait si elle voyageait dans ma tête quand j'hésitais à ce sujet.
installé près d'elle, plantant ma fourchette dans l'assiette alors que le film commence sur l'écran. « pwet. » que je dis la bouche à moitié pleine.
les premières images sont simples, mais ce qu'elle ignore c'est que le film nous balance directement dans le vif du sujet. les nonnes sont en train de courir après un mal qui les oblige à toutes se donner ou mourir.
et si se suicider est un péché, donner son âme au diable est impardonnable.
aussi la dernière petite nonne qui semble porter sur elle un clef se donne la mort par pendaison.
possédée, poussée par le démon, peur ? on ne le saura pas.

finissant mon assiette, je la pose sur la table, m'essuyant le coin des lèvres avec le pouce et l'index avant de prendre une gorgée de ma bière, regardant où on est la petite blonde.
m'adossant finalement, j'attends qu'elle ait fini pour me rapprocher légèrement d'elle. le bras au dessus d'elle sur le dos du canapé, les yeux rivés à moitié sur l'écran et à moitié sur elle.
il y a bien longtemps que je n'avais pas tenter un rapprochement et je ne savais pas quand était le bon ou le mauvais moment.
s'il fallait d'abord la prendre dans mes bras, l'embrasser par surprise ou. laisser le temps au temps, de ce feeling viendra surement le moment de tout abandonner.
en attendant c'est le bras ouvert et la sécurité que je lui offre.
mais je ne peux m'empêcher de la regarder régulièrement, cherchant son regard.
et peut-être au fond, un approbation.

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erreur de débutant. à peine dix minutes de film et déjà la tension battait son plein. tellement qu’elle en oubliait presque de manger son assiette de pâte refroidissant à vive allure. allez savoir si c’était les multiples morts qui avaient suffit à la dégoûter mais elle reposait son assiette sur la table, incapable d’avaler quoi que ce soit de plus. les yeux rivés sur l’écran, imperturbable, jusqu’à ce que le bras de daryl vienne surplomber son petit gabarit, lui arrachant un léger sourire. c’était cliché. cliché de tenter de cette manière là et dans la même foulée, elle ne pouvait s’empêcher de trouver le geste mignon. soupire légèrement, les yeux qui se détournent face à une scène qui l’écoeure, le prend sur le vif au milieu de son observation. et doucement, elle appuie sa tête sur son épaule, le visage toujours tourné vers lui, consciente que la proximité était soudainement bien plus accentuée. il est possible que je me trompe mais je crois que tu as envie de quelque chose qu’elle souffle, ses prunelles fixés dans les siennes. bien sûr qu’elle pourrait se tromper mais camille, elle passait tellement de temps à analyser les autres, le comportement humain, qu’il était rare qu’elle ne soit pas capable de déceler les signes. et si ça peut te rassurer, j’en ai envie aussi lâche finalement, lui donnant l’autorisation dont il avait peut être besoin pour monter d’un cran les moments qu’ils passaient à deux. croise les doigts intérieurement pour ne pas avoir tout faux sur ce coup là. mais les rendez-vous, la tension entre eux un peu plus haut quand une première proximité avait eu lieu prouvait dans le fond que ce n'était pas innocent. qu'un désir de se trouver flottait dans l'air prêt à être consumé pour peu que l'un des deux veuillent bien se jeter à l'eau.

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