wide awake. {ft. ocyllie & garett}

I am wide awake
Ft. Bentley & Garett & Ocyllie

Mais qui était-il pour me parler de la sorte le petit blondinet aux allures de premier de la classe ? Je lui jetais un regard mauvais, un regard de tueuse avant de lui rétorquer avec un grand sourire hypocrite : « Crois moi je n’ai rien d’une pucelle mal dans son peau et je tairais ce que je pense réellement de toi à cet instant car je risquerais de blesser ton égo surdimensionné mon cher et puis de toute façon ce n’est ni le lieu, ni le moment alors arrêter de continuer à jeter de l’huile sur le feu à moins que tu veuille passer un petit séjour ici même. » Mon monologue se terminait par un signe de la main lui indiquant que je ne comptais plus lui parler pour le moment. Je lui tournais le dos pour me concentrer uniquement sur la seule personne qui méritait toute mon attention, Bentley. D’ailleurs le jeune homme ne pouvait s’empêcher de pousser un petit coup de gueule envers nos prises de bec. J’en devenais presque honteuse et mes joues viraient au rouge, mais je venais bien vite me pincer le lobe de l’oreille pour éviter de ressembler à une tomate. Bentley avait le don de me rendre bien plus gentille que je n’étais d’habitude. Je commençais à me demander s’il n’était pas mon ange gardien secret. Il n’y avait plus de bruit dans la chambre d’hôpital et seuls les sanglots du blessé se faisaient entendre. Sans hésiter un seul instant je venais attraper l’une de ses mains encore une fois pour tenter de le rassurer. Le voir pleurer me donnait mal au cœur. Je pouvais ressentir un pincement dans ma poitrine. Il posait une toute nouvelle question. L’accident ? « Il y a peu de temps. Nous avons passé la nuit ici pour être à tes côtés au moment où tu te réveillerais.» Voilà que je venais lui avouer d’une voix plutôt sobre.

© Belzébuth

Si elle pensait sérieusement m'offusquer avec ses propos répétitifs, infondés et impertinents, elle était définitivement a coté de la plaque. Elle avait tout bonnement l'air de ces filles ayant grandis dans le caprice, l'égocentrisme et l’arrogance, sans que quiconque ne les remettent dans le droit chemin. Malheureusement pour elle, elle avait croisé le mien et si cette jeune gamine n'avait pas reçut d'éducation digne de ce nom, j'allais m'en charger.

Blesser ? C'est une blague j'espère, tout ce que j'éprouve pour toi et tes propos à deux francs, c'est de la pitié. Un jour tu...

Je fus totalement coupé dans mon élan par Bentley qui se plaignit de nos chamailleries. Je me tue derechef. Il avait absolument raison, ce n'était ni le lieu, ni l'heure pour s'embrouiller, et encore moins devant Bentley. Je lui fis un sourire, l'air désolé. Lui seul devait avoir mon attention. Ocyllie répondit à sa question calmement, bien qu'il est demandé l'heure de l'accident, je ne tenais pas vraiment à reparler du passé. Tous les souvenirs de la scène que j'avais en tête; me sang, la souffrance, les larmes,, l'arbre...tout me mettait mal, c'est pourquoi je m’efforçais à changer de sujet.

Ben...Je peux t’appeler ainsi? Écoute, je pense qu'il faut se fixer sur le présent maintenant, laissons ce qui s'est passé derrière nous. As-tu...des proches que tu voudrais mettre au courant de la situation?

C'était comme si nous étions les seules personnes au courant de son état, c'est pourquoi il aurait été favorable d'avertir au moins sa famille et ses proche. De plus, cette présence lui ferait certainement du bien.

Leurs voix ne voulaient plus rien dire pour moi. Vide d'expression et d'émotion, je contemplais mes pieds avec une tristesse apeurée. Immobile. Fort longtemps auparavant, j'avais souhaité vivre de danse ... Et voilà que j'étais immobile. Incapable de bouger. Le coeur lourd, les yeux emplis de larmes, je tentai à nouveau de bouger mes jambes. Mais rien. Absolument rien. Le monde extérieur devenait à présent flou, et j'oubliais de regarder mes compatriotes. J'étais immobile. Et ils ne pouvaient rien faire pour ma tristesse. Rien du tout. Je me demandais bien comment je ferais. J'étais incapable de savoir ce que l'avenir me réservait à présent. La trahison de Jacobs avait été, pour moi, la pire chose que le sort puisse m'infliger ... Mais il avait fallu que le destin me prouve qu'il ne s'agissait, en fait, que d'une illusion. Et que la tragédie n'était pas limitée à l'amour. Que le pouvoir venait de soi même .... Et qu'en l'occurrence, j'étais là, rendu impuissant. Par l'erreur d'autrui. Par une explosion. Par un arbre ... J'avais perdu ma force, ma mobilité. Ma joie de vivre. Une larme coula à nouveau. Garett et Ocyllie me parlaient ... Mais je ne les voyais plus. Mes doigts se crispèrent autour des draps tandis que je tentais de comprendre ce qui m'arrivait. Mais il n'y avait rien à comprendre. Allais-je vivre dans une chaise roulante pour le restant de mes jours ? Faudrait-il employer un domestique pour me traîner au travers de la ville ? Ou pire encore, serais-je forcé de retourner en Angleterre ? Je ne le souhaitais pas. Non pas que je n'aimais pas Henley mais ... L'Amérique m'avait séduit. Et je ne me voyais plus repartir. Je tournai éventuellement mon visage vers Ocyllie, incapable de parler. Le sort m'avait été injuste, une fois de plus. Et je ne pouvais rien faire d'autre que de l'accepter. Triste et sombre destinée.

(HJ : excusez moi de l'attente, j'ai été débordé ces 20 derniers jours. ..)