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welcome to hell ★ ─
w/ @Lyra Bain
La peur ne faisait pas partie de mon vocabulaire. Il m’était impensable d’être guidé par un sentiment, aussi important soit-il. Je pouvais avoir peur, peut-être, mais je ne me laissais pas guidé par cette dernière, gardant la tête sur les épaules et les idées claires. Le seul sentiment qui pouvait potentiellement prendre le dessus, c’était la colère. Des excès de colère, j’en ai eu et j’en aurai encore, me poussant à agir sur le qui-vive, un peu trop précipitamment. Mais là, j’étais calme, posé. J’avais quelques résidus de douleurs qui tambourinaient ma main, mais rien de très fort non plus. Je pouvais très bien vivre sans le moindre soin, c’était pas un souci. « Peut-être, à un moment. Pour mon chien aussi. Mais je ne me laisse pas guider par ça. Il faut garder la tête froide pour ne pas perdre le contrôle. » Et pour l’instant, je le gardais en tout temps, je n’avais pas le choix. Une seule erreur et je pouvais me retrouver en prison ou six pieds sous terre. Alors, tout en gardant ce fameux contrôle, je t’invitais à réitérer l’action de m’entailler la main, l’autre, pour voir si tu avais bien compris la leçon. Je ne voulais pas te laisser tant que ce n’était pas rentré dans ta tête. Tu vois ? Je prends à cœur ce rôle d’instructeur. Celui qui te transmets son savoir, afin que tu puisses mieux évoluer, de la façon dont tu le souhaites. Et je sens la lame m’entailler, non sans une grimace déformant mon visage. Un réflexe, rien de plus. J’ai mal, mais j’absorbe tout ça pour me sentir plus fort, plus vivant. Et ainsi naissait un sourire sur mon visage. « Je l’espère. Même si je ne pense pas que tu aies besoin de la moindre réparation. » Tu es parfaite comme tu es. Tu ne le sais pas encore, tu ne te vois pas comme je te vois, mais une fois que tu embraseras la douleur comme moteur, plus rien ne t’arrêtera. « Viens. » Je me relevais, t’invitant à me suivre jusque dans les toilettes. Il fallait nettoyer tout ça, ces plaies lancinantes, ensanglantées qui venaient jusqu’à se répandre sur nos vêtements. Mais avant de s’approcher du lavabo, je venais te plaquer contre un mur, ma main lacérée sur ta bouche, mon visage proche du sien. La glissant doucement, laissant ainsi mon sang colorer ta peau, je te lâchais, sans pour autant reculer. Regard perçant, perdu dans le tien, je finissais par vouloir goûter la saveur que je pouvais avoir… tout en capturant tes lèvres. Plaquant ainsi mon corps contre le tien, faisant de toi ma prisonnière, je laissais l’envie prendre le dessus et la passion prendre possession de mes gestes. Langue liée à la tienne, je ne répondais ainsi plus de rien. Tu me faisais quelque chose, et je crois être incapable de le combattre.
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