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(lyvon) welcome to hell

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welcome to hell  ★ ─ w/ @Lyra Bain

Après demain, aujourd’hui. C’était arrivé très vite. Me voilà en train d’appréhender de te montrer ma ville, après que tu aies déserté la tienne. Ce n’était rien, et pourtant. J’avais en tête de te montrer les pires coins, là où se trouvaient les pires personnes. Est-ce sain pour toi ? Pas le moins du monde. Mais je voulais te montrer l’horreur, voir comment t’y réagis. C’est mon monde tout ça, et peut-être qu’il te plaira, ou peut-être pas. Disons que j’aurais plutôt tendance à dire que non. Mon monde n’est pas vraiment de ceux qu’on aime côtoyer. Sombre, sanglant, manipulateur. C’était uniquement comme ça qu’on arrivait à s’en sortir. Mon père m’en avait montré toutes les ficelles et je l’avais déçu. On nous avait retiré tout ce que nous avions, et il fallait recommencer de zéro. Enfin, presque. J’étais peut-être seul, mais j’avais toujours mes connexions, mes relations, et ma façon de faire. Si ça ne me plait pas, un coup de couteau à cran d’arrêt bien placé, et le mec se vide de son sang. Avec habilité et rapidité, j’arrive à ne pas me faire prendre. C’est d’ailleurs sur les restes d’un de mes meurtres que je décidais de t’emmener ce soir. Un message envoyé pour te donner l’adresse, à quelques numéros de maison de là, et voilà que je t’attendais de pied ferme, prêt à te dévoiler cette noirceur qui m’habite.


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welcome to hell  ★ ─ w/ @Devon Bulger

Après-demain. Cela me semble être un instant trop court et à la fois une éternité. Du temps pour gamberger, j’en ai eu. De me demander pourquoi je me suis fourrée dans ce guêpier, de réaliser avec enthousiasme et détermination que j’atteins ainsi mon but, de sentir mon cœur s’emballer à l’idée de le revoir Lui. A-t-il encore une parcelle d’humanité ? En a-t-il même un jour possédé la moindre nuance ? Je ne sais pas trop quoi penser mais nous avons tous notre histoire. Moi-même avant de perdre les miens, j’étais cette fille un peu trop candide, un peu trop rêveuse. Je rêve toujours de m’échapper mais mes tourments sont bien plus noircis désormais. Ma carcasse hante. Je me demande d’abord comment m’habiller. Comme toute fille, il m’arrive parfois d’avoir des préoccupations frivoles. Mais je le revois pour qu’il me présente Boston, il ne m’a pas donné d’indication sinon l’adresse et après avoir vérifié, cela n’a rien de particulièrement charmant. J’opte donc pour une tenue confortable. Un jean, un sweat et le seul manteau que je possède. Autant dire que ma silhouette s’avère particulièrement informe et enfantine dans le lot. Mes écouteurs sur les oreilles, je marche d’un bon pas après avoir fraudé dans le métro. Des mecs louches sur mon passage se penchent, me demandent si je suis perdu, mais je ne leur prête plus attention depuis bien longtemps. L’endroit s’avère particulièrement lugubre mais j’en ai vu d’autres. Mes prunelles éparses rassemblent désabusées le décor de l’endroit avant de me poser sur toi. Malgré moi, un mince sourire vient emplir mes lèvres. Certaines choses ne changent pas, la lumière s’invite, s’octroie le droit de me hanter encore un peu. Mais mon échine parle pour le reste, un frisson redresse ma peau sous les tissus, je sais qu’il n’y aura rien de beau dans ce que tu me montreras. « Salut. » que je dis en me postant face à toi. Inutile d’en dire plus, je n’ai pas de doute sur le fait que tu me fasses découvrir le reste.


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welcome to hell  ★ ─ w/ @Lyra Bain

J'espérais que tu n'allais pas trop tarder. A voir l'endroit où se trouve le corps, les flics n'allaient pas tarder à arriver. Le passage autour n'était pas fou, mais suffisant pour qu'un passant remarque la masse évidée qui jonchait sur le sol dans la pénombre. Il suffisait d'un couple un peu trop excité pour aller se cacher derrière les poubelles pour que ma soirée tombe à l'eau. Je voulais te montrer, et peut-être t'émerveiller. Ou alors t'effrayer pour que tu ne t'approches pas de moi, à voir. Seule toi est maîtresse de la situation dans le fond. Seules tes réactions m'importent. Et finalement te voilà, arrivant d'un pas nonchalant vers moi. Un faible sourire étirait alors mes lèvres, bien vite remplacé par une expression bien plus neutre. « Salut. Allez, viens. » Que tu sois prête ou non ne changerait rien à la donne : la suite de ta soirée allait être nauséabonde et possible que ton estomac ne le supportera pas. Ou alors tu étais bien plus forte que tu ne le laisses penser. Et là, tu serais vraiment forte. Ma main sur le bas de ton dos, je te donnais le rythme de marche à adopter, nous dirigeant droit vers la gueule du loup. Je n'avais réellement aucune idée de comment tu pourrais réagir. La plus probable reste l'indignation, le dégoût et la peur. Mais tu ne sembles pas être comme tout le monde alors... je ne me prononce pas. « J'espère que tu n'as pas mangé dernièrement. » Parce que tu risques de vomir tout ton estomac. Un coup d'oeil à gauche, à droite, on traverse la route avant de trouver la fameuse ruelle. Ma main remontait dans ton dos, se posant alors sur ta nuque, tout en te faisant avancer encore, jusqu'à ce qu'on soit engloutis par la pénombre. Aucune lumière, nous étions invisible, ou presque. Sortant mon téléphone de ma poche, j'enclenchais la lampe torche, te dévoilant la trouvaille du soir. Ou plutôt, ma bonne cuisine à l'ancienne. Et forcément, mon regard se posait sur toi, scrutant les quelques traits visibles de ton visage, éclairés par la simple lumière de mon téléphone.


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Je crois bien voir l’ombre d’un sourire venir hanter tes traits, mais c’est si fugace que je me dis que peut-être mon cerveau un peu trop perché te prête des attentions illusoires. Un peu mal à l’aise, je range mes écouteurs dans la poche de mon jean, inclinant simplement la tête lorsque tu me demande de te suivre. Je sens mon corps se tendre à mesure que mes pas s’alignent dans ton sillage. J’ai ce pressentiment que rien de bon ne m’attend dans cet endroit. Tu n’es pas une bonne personne et je crois bien que mes os eux-mêmes pourraient en parler. Tu assumes simplement cette part de noirceur qu’on cache tous sous les couches de bienséance. Mais tu as la puissance, les bons sentiments sont pour les faibles et on a rien de bon à tirer de toute ça. Il suffit de voir ma famille, voir où tout ceci les a conduit. Moi-même, je m’apprivoise, découvrant chaque jour des noirceurs supplémentaires, ces mois d’errance dans la rue, les rencontres, ce drame que j’essuie, plus rien de bon ne sort de moi désormais. Comment peut-on voir la beauté en plein cauchemar ? Alors oui, je m’endurcis. Ta main se glisse derrière mon dos, tu me mets en garde. Je te fais non de la tête, fermant furtivement les paupières lorsque tes phalanges s’appliquent à ma nuque. Je tressaille à peine lorsque je découvre ce corps étendu. J’imagine que t’es l’auteur de tout ça. Et qu’est-ce que tu vas faire de moi ? L’éclairage est particulièrement morbide, et alors que je reste quelques instants statique devant le corps, mon regard ose se tourner vers toi. Je ne distingue pas grand-chose de ton regard dans cette noirceur, mais je veux savoir, ce qui t’anime, si tu as un certain plaisir à faire tout ça. Sans doute. Mieux vaut tuer qu’être tué. « Tu vas me faire subir le même sort ? » que je demande en te fixant droit. « Ou bien je dois t’aider à le faire disparaître. » On a connu plus doux comme premier rendez-vous, mais tu n’es pas là pour me ménager. Tu me testes, je dois faire mes preuves, te prouver que je suis autre chose que cette enfant un peu femme. Que j’en ai dans le ventre. Et je ne perds pas de vue mon objectif, je compte bien faire mes preuves. Je me persuade que c’est là mon seul objectif et pas ce désir inavouable de te tenir la main dans tes enfers.


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Cette sombre ruelle était pour le moins effrayante, pour le commun des mortels. Mais pas pour toi. Toi, tu avances tranquillement, comme si tu savais ce qui t’attend. Tu avances sans l’ombre d’une peur, on dirait. C’était assez intrigant, fascinant même. Tu étais fascinante dans ta façon d’être. Je ne peux m’octroyer le droit d’être le seul comme ça, de toute évidence. Le regard sombre, rivé sur cette victime qui m’avait un peu trop manqué de respect, je finissais par te la révéler sous la lueur d’une lumière artificielle. « Je n’ai aucune envie de te faire subir le même sort. » admettais-je à tes mots. Sous-entendu que tu n’as rien à craindre, pour l’instant. Je ne savais toujours pas quelles étaient tes motivations pour “trainer” avec moi. Tu devais avoir un certain pète au casque pour le vouloir de ton plein gré. Ou alors tu as un agenda caché. Ou une noirceur qui ne demande qu’à prendre vie. Je ne sais pas encore, je suppose que je le saurai bien assez vite. « Ça ne sert à rien de le faire disparaitre. Il n’y a aucune trace de qui a pu le tuer. Le déplacer serait la pire des erreurs. » Le déplacer, c’est laisser des traces. Montrer qu’il y a préméditation. C’est de toute évidence une chance de se faire repérer et il en est hors de question. « T’as déjà vu un cadavre. » Ce n’est pas une question, mais plutôt une affirmation. Toute personne normale aurait crié, aurait voulu s’échapper. Pas toi. Glissant ma main sur ton menton, cherchant à percer ton regard pour découvrir le fond de ton âme, je n’arrivais simplement qu’à voir l’ombre de mon reflet. La noirceur des lieux n’étaient pas propices à autre chose que des ombres et des restes ensanglantés.


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Je m’obstinais à maintenir les apparences, ne pas te montrer ma peur, elle était certes présente mais sans doute pas autant que pour une personne normale. Quelque chose en toi me fascinait, cette attitude placide, neutre, comme si rien de tout ceci ne pouvait t’ébranler. Je sens que tu es à l’affût de mes réactions, mais mes yeux parcourent sans aucune peur le corps étendu et sans vie à mes pieds. Ma seule peur réside dans le fait que tu puisses à ton tour me tuer. Car je n’ai pas peur de la mort elle-même, juste de celle de partir sans avoir pu les venger. Mon regard se fait plus doux lorsque tu me rétorques que tu n’en as aucune envie, une chaleur ténue s’insinue en moi malgré le morbide de la scène. Nous avons tous des secrets. Mais toi et moi semblons particulièrement lotis dans le domaine. « Je vois. » dis-je en abaissant la tête. Ne rien toucher. Etre des ombres, devenir invisible. C’est dans mes cordes. « J’imagine qu’il l’a mérité. » Mes ivoires viennent trancher sur le charnu de ma bouche. C’est une simple façon de savoir si il te faut des raisons pour mettre tes mains en action. Tu conclues que j’ai déjà vu un cadavre. Mon expression reste neutre, alors que tu t’approches vers moi, mon souffle s’accélère, tes phalanges sous mon menton, ma bouche s’entrouvre machinalement comme pour mieux laisser passer l’air. J’imagine que tu ressens du bout de la pulpe de tes doigts, mon battant qui s’acharne frénétiquement, non loin par le passage de la carotide. De sombre, mon regard se rappelle. Revoit la scène et sans doute que tu peux y lire cette colère, cette douleur, cette peine encore peut-être. « Plusieurs » Ma propre main se hisse à ton avant-bras, pour s’y poser, sans volonté pour autant de te faire reculer. « Quel âge avais-tu la première fois que tu as tué ? » J’ai envie de savoir, besoin de comprendre. Savoir si tu pourras m’apprendre, si tu daignerais m’entraîner.


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Te tuer ? Pourquoi ? Non, tu me fascines, je ne te veux aucun mal. Tant que tu ne m’en fais pas d’une quelconque manière. Je ne suis qu’œil pour œil, dent pour dent. Si tout reste clean entre nous, il n’y a aucune raison que les choses se passent mal. Ton intérêt, ta curiosité attisait la mienne. Tu n’avais pas peur, tu ne te sentais pas dépassée par la situation, encore moins prise d’une crise de panique. Tu restais stoïque, comme si cette vue n’était pas exceptionnellement dérangeante. C’était un point à approfondir, pour le coup. De toute évidence, tu as déjà vécu un traumatisme suffisamment violent pour ne pas être touchée par la vue d’un cadavre. C’est comme ça que me venait la réflexion que tu en avais déjà vu. Et pas qu’un. « Il m’a volé de l’argent. Et ne me l’a pas rendu dans le temps imparti. » Les règles sont les règles. Tu les enfreins, tu payes. Et dans ce cas là, c’est de ta vie. J’espère que tu ne me feras pas un coup pareil. Ta mort me restera probablement sur la conscience, si ça venait à arriver. Mais tu es une gentille fille, et tu respecteras les règles. C’est tout ce que j’espère pour toi, à vouloir fréquenter le loup de Boston. Main sur ton menton, visage relevé, je pouvais sentir ton pouls, battre probablement trop rapidement pour quelqu’un qui connait ça. Était-ce la scène de crime ou cette proximité soudaine qui te faisait réagir comme ça ? Une question qui aura probablement une réponse plus tard, un jour peut-être. « Récemment ? » demandais-je alors que ta main se posait sur mon avant-bras. Pour un contact, certainement. Même si ma main sur ton menton me suffisait amplement. « Huit ans. Ordre de mon père. Conseils de mon père également. Pour mon anniversaire. » avouais-je avec un léger sourire, trahissant cette nostalgie. « Viens, on va ailleurs. » Lâchant ton menton, je me débarrassais de ton étreinte pour attraper ta main et te tirer avec moi hors de cette ruelle. Les flics n’allaient pas tarder, on ne devait pas rester ici. Quelques blocs plus loin, se trouvait alors un bar. L’ancien repère de mon père. On s’y engouffrait, pour y découvrir que des gens débraillés, fondamentalement mauvais. Je vois comme ils te regardent tous, comme leur prochain dessert. Non, tu étais mienne. Hors de question de te partager. Je t’attirais avec moi jusqu’au box qu’il réservait tout le temps. C’était le box Bulger, c’était écrit dessus à l’encre invisible. « Tu veux boire quoi ? » demandais-je alors, avant de faire signe au barman de prendre notre commande.


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Je ne devrai pas poser de questions. Je suis bien trop curieuse de ta personne même si j’ai parfaitement conscience que je devrai m’abstenir. Mes lèvres me brûlent et viennent te poser cette question. Pourquoi le tuer ? Y-a-t-il seulement une ombre de logique dans ta conduite ? Tu m’expliques rapidement. L’argent. C’est une raison suffisante dans ton monde. Dans le nôtre. Pour se faire respecter, il faut être impitoyable. Faire preuve de sentiments, c’est la pire des faiblesses et on est tué à son tour. C’est tout simplement la loi du plus fort. « Il connaissait les risques alors. » Mon regard se teinte légèrement de mépris lorsqu’il se baisse vers le corps sans vie au sol. Il faut être suicidaire pour encourir un risque pareil. J’ai préféré vivre dans la rue plutôt que de dépendre de l’argent de quelqu’un d’autre. Je ne veux rien devoir à personne. Car les dettes quelles quels soient sont parfois impossibles à rembourser. Tes phalanges viennent se glisser sous mon menton, invitant ainsi de façon autoritaire mon visage à se redresser vers le tien. Tu es difficile à lire. Difficile à cerner. Mais c’est justement ce qui m’attire chez toi. Et nos questions se bousculent l’une vers l’autre. « Au printemps dernier. » que je réponds sans hésiter alors que tu m’apprends que tu as tué ton premier homme à huit ans. J’imagine que tu as baigné dans la violence. « Né pour tuer. » que j’ajoute avec une voix plus affirmée. Tu relâches ton emprise et m’éloigne, m’invitant à partir. C’est bien plus sage que de traîner aux pieds d’un cadavre et je te suis donc sans poser plus de questions. Le quartier n’est pas plus beau, toujours aussi macabre et nous pénétrons dans un bar, parfaitement assorti à l’endroit. Les paires d’yeux me détaillent, nourrissant cette impression familière d’être un morceau de viande au milieu de l’étale. Je n’aimerais pas subir cette situation seule même si je ne perdrais pas courage, te savoir avec moi me suffit à me rassurer. Je sais que ces hommes n’ont pas intérêt à lever un doigt vers ma personne. Car je suis à toi. Même si je ne sais pas encore ce que je risque par ce simple fait. De toute manière, il est trop tard. « Comme toi. » Je ne vais tout de même pas demander un lait fraise, ou un cocktail ridicule. « J’ai appris à recoudre les chairs à l’âge de douze ans, moi qui pensais que c’était déjà un jeune âge, c’est ridicule en comparaison avec toi. » Mon sourire s’élargit dans le sordide de nos confidences. On a tous les deux étés élevés dans la violence, à la différence que j’en ai été épargnée au maximum tandis que tu y étais plongé de force. Je ne sais pas ce qui est le pire. Puisque nos âmes sont désormais aussi brisées, aussi noircies de ces traces que nous n’avons pas choisi de porter.


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Peut-être qu’une journée c’était un peu trop pour rendre cinq milles dollars. Qu’importe. Il n’avait pas su faire preuve de créativité, il ne m’avait pas rendu l’argent, sa vie était en jeu. Il avait pourtant essayé de négocier, en vain. Je n’étais pas de ceux qui acceptaient les négociations aussi facilement. C’était une façon pour moi de te montrer que j’étais difficile en affaires. Est-ce que ça t’effrayait ou pas du tout ? Je n’arrivais pas vraiment à le savoir, la pénombre n’aidait en rien. Mais tout en sachant que j’ai tué cet homme, tu ne prenais pas peur. Je t’avais rassurée, certes, mais tu n’étais pas effrayée par la personne que je pouvais être. « Exactement. » Quoiqu’il en soit, j’avais décelé une part d’obscurité en toi. Tu as déjà vu des cadavres. De toute évidence, tu ne semblais pas dérangée par la présence de ce corps dénué de vie. Enfin, si tu l’étais, tu le dissimulais plutôt bien, je l’admets. « Printemps dernier ? Les seuls ou t’en as vu d’autres entre temps ? » Une question qui était pour le moins nécessaire pour connaitre un peu plus ton profil, qui était pour le moins atypique. En général, les gens qui trainent dans les magouilles meurtrières ne ressemblaient pas à une lycéenne toute gentille. « On peut dire ça, oui. » Surtout pour diriger ce gang qui n’est plus aujourd’hui. Plus besoin de s’attarder ici, je n’avais pas envie que les flics arrivent pendant que nous étions sur les lieux. Alors ma main attrapait la tienne pour te tirer avec moi vers la civilisation, la ville. Pas si loin, un bar très connu de la famille. Un QG fut un temps. Et forcément, mon visage et mon nom n’y étaient pas inconnus. Au moins, on nous foutra la paix, c’est tout ce que je souhaite. Installés au fond, dans un box, je faisais signe au barman de venir chercher notre commande, tout en m’intéressant à ce que tu voudrais prendre. « Deux whisky sec. Et deux bières. » Quand il était parti, tu t’engageais dans une confidence qui ne me laissait pas de marbre. « Recoudre les chairs ? Tu étais sur les champs de bataille ? » C’était comme une taquinerie, mais j’avais bien du mal à imaginer que tu puisses être confrontée à ce genre de choses. « Tes parents ? » finissais-je par demander, implicitement sur les chairs de quelles personnes tu devais te faire les mains.


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J’en ai bien conscience. C’est une scène anormale. N’importe quelle fille de mon âge aurait pris peur, aurait paniqué pour sa vie. Cotoyer un être aussi sombre, ce n’est pas sans encourir des stigmates. Mais je n’ai plus peur depuis longtemps et ma peau est désormais recouverte de cicatrices. Pour certaines visibles mais pour la plupart non. Alors je viens répondre naturellement lorsque tu me poses cette question. Tout a changé pour moi au printemps, à ce moment précis de l’année où les jours sont les plus doux, les miens furent les plus terribles. Depuis j’erre, j’apprivoise non sans mal cette rage froide pétrie de vengeance et je n’ai plus que cette obsession en tête, même si c’est au risque de me perdre. « J’en ai vu d’autres. » que je réponds en inclinant la tête. La plupart par hasard, et j’ai fermé les yeux en reprenant ma route. Mes fréquentations n’étaient pas bonnes et sans doute que j’ai vu des choses que je n’aurai pas dû voir. On ne parle pas de ces choses là dans notre monde, on avale la violence, évoluant comme tout ceci était normal. Et puis tu m’entraînes dans ce bar, sordide et sombre, un lieu où tu as tes habitudes. Il me suffit de te voir évoluer dans l’endroit pour le comprendre. Calfeutrés dans ce box, j’attends le départ de la serveuse pour me prêter à ce semblant de confidence. Ma vie d’avant, je n’en parle à personne. Je sais que ce sera différent avec toi, si je veux avancer, en faire quelque chose. La serveuse revient bientôt avec les whiskys et les bières que j’observe d’un œil las. Peut-être qu’on sentira moins le mal qui nous ronge grâce à l’alcool, peut-être que ça endormira un peu plus les horreurs qui sommeillent. Un léger sourire se marque sur mes lèvres à ta réponse. Nous n’étions pas en temps de guerre pourtant parfois tout s’y prête. « Juste la fille d’un père qui avait des activités similaires aux tiennes. » Il ne m’en parlait jamais, c’était un secret éventé qu’on n’évoquait pas. Pourtant, autant rêveuse que j’ai pu l’être, je ne pouvais pas ignorer cette réalité de laquelle il a voulu me préserver. « Il ne voulait pas que je trempe là-dedans mais il acceptait que je le soigne. » Parce que je voulais être secouriste, l’urgence, le sang, les douleurs, ça ne m’a jamais fait peur, au contraire. Je relève mon regard au tien. « Il avait tort, ça m’a conduit aux mêmes conséquences, pires peut-être. » Parce que je ne sais pas réellement me défendre, je suis trop candide, trop fragile, une cage de verre ne tient pas longtemps face aux cauchemars et on ne peut plus ignorer le fer avec lequel on a été forgé, il se rappelle à nous quoi qu’on fasse. « Je n’ai plus personne. » que je dis finalement en haussant les épaules. Un bain de sang pour les accompagner dans l’autre monde, voilà ce que mon père a récolté à vouloir nous protéger. La vérité, c’est qu’on ne peut protéger personne.


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