Dimilya - You're not my friend, you're my family

You're not my friend, you're my family
★ ─ w/Dimitri A. Marriott-W

« Tu ne devrais pas l’être, je pratique l’acte sexuel, comme tout le monde. » Mais peut-être que si les rôles étaient inversés et que je te voyais en plein ébat, moi aussi j’aurais été quelque peu choqué. Qu’importe, je te taquinais plus qu’autre chose, par amitié et pour te faire rire un peu. On parlait des fêtes de Noel et du fait que tu avais su gérer la situation à la perfection avec Carter. Dans le fond, j’étais fière de toi, parce que si j’imaginais être à ta place, je n’étais pas sûre de réussir à gérer comme tu l’avais fait. Faussement touchée par ta remarque, je jouais de mes talents d’actrice. « Carrément ? » Que je pouffais n’arrivant pas à garder mon sérieux. « Je pense pourtant que cette petite aurait bien besoin d’une Cléo dans sa vie. » Tout le monde en avait besoin, mais personne ne le savait encore. Sauf que malgré tout ça, malgré le bon moment, je ne pouvais m’empêcher de vouloir aborder un sujet qu’était pour moi très sérieux. « Est-ce que tu as quelque chose à me dire Dimitri ? » Que je soufflais, attrapant mon café pour le terminer d’une traite. Mon regard était quelque peu sévère, sans pour autant être dans le jugement, mais je tenais à te l’entendre me le dire. En aurais-tu le courage cependant ? Je me doutais bien que tu n’étais pas fière et que tu n’allais pas crier sur les toits que tu étais addict, mais je n’étais pas comme les autres. J’allais être là et j’étais prête à déplacer des montagnes pour toi.

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Après avoir évoqué nos derniers déboires, plus gênant qu’autre chose, je m’intéressais à tes vacances de Noel heureuse de constater que tout semblait rouler pour toi, outre ton histoire avec Hope. Carter et toi faisiez front commun pour élever Thaïs tout en mettant vos rancœurs passées de côté quand pour ma part, j’avais passé mes fêtes en compagnie de ma sœur et de ma filleule. J’avais aimé passer ce moment avec elles, mais je réalisais aussi que de mon côté, j’étais loin d’avoir ma propre famille. Peut-être qu’il était temps pour moi d’adopter un petit chiot pour palier à la situation. Entre nous, c’était un peu pareil non ? Mes yeux brillaient à l’entente de tes mots, touchée par ses derniers qui voulaient dire beaucoup pour moi. « En plus, le nom en jette grave. » Que je soufflais en bombant la poitrine, fière d’avoir de l’importance pour toi, comme pour ta fille. En même temps m’occuper de Shayleen avait déclenché chez moi un instinct maternel que j’ignorais complètement jusqu’à présent. Et c’était peut-être d’ailleurs pour ça que je me montrais plus protectrice que jamais avec mes proches, y compris toi. Alors je prenais mon courage à deux mains et j’osais enfin te poser la fameuse question. J’espérais dans un sens que tu sois honnête, que tu me le dises cartes sur table, au lieu de ça, tu faisais mine de ne pas comprendre. Je réitérais, en essayant d’être peut-être un peu moins dur dans mon regard, mais en restant tout aussi sérieuse. « J’suis pas là pour faire ton jugement… » Que j’ajoutais pour que tu comprennes bien qu’en aucun cas, tu me décevais. Et je ne savais pas trop si c’était ça qu’avait eu l’effet d’un déclic, mais tu baissais la tête, osant enfin mettre des mots sur la situation. J’avalais ma salive, soufflant un coup, comme soulagé de t’entendre me le dire. Je posais ma main sur la tienne et remontais doucement ton menton de l’autre. « Je te l’ai dit, je ne suis pas là pour te juger, mais pour comprendre. » Comment t’en étais arrivé là ? « J’ai juste peur que cette merde t’emporte, mais je peux comprendre que c’est difficile d’en sortir. »

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J’étais heureuse de t’entendre me dire ça. Être présente pour ta fille me donnait du baume au cœur, comme avec Shayleen, je crois même que ça m’apaisait et me permettait de découvrir une autre facette de ma personnalité. Alors une fois les sujets un peu plus futiles, mais extrêmement important pour moi aborder, je m’attaquais au plus grave. J’étais au courant, grâce à Hope, de ton addiction pour les cachets et je te laissais alors l’occasion de me l’avouer. Allais-tu réellement le faire ? Parce que j’avais l’impression de te mettre la pression avec mon insistance. Tu baissais finalement les yeux, avant de t’ouvrir et j’étais contente que tu m’en parles, même si j’avais dû te pousser dans tes retranchements. Dans le fond, je n’étais pas là pour te juger, mais je cherchais à comprendre pourquoi t’en étais venu jusqu’à là, sachant pertinemment que c’était mauvais pour la santé. Et dans tout ça, avais-tu penser que tu mettais ta fille en danger en t’occupant d’elle sous l’effet de stupéfiant ? Putain Dimi, dans quelle merde tu t’étais foutu ? « Si c’est que ça, tu peux te sevrer et apprendre à vivre sans. » Que je soufflais soulagée, avant de tendre un peu plus l’oreille en écoutant la suite de ton récit. Le ton que tu employais et les mots que tu choisissais, n’avaient pas le don de me rassurer, bien au contraire. « Drogue… » Que je soufflais en avalant ma salive et ajouter à la suite : « Dure ? » Sérieusement ? Et qui était au courant à part Hope et moi ? « Ralentir n’est pas la solution. » Alors oui, j’étais énervée, même si je ne te jugeais pas, j’en étais pas moins déçue. Je croisais les bras sous ma poitrine en m’enfonçant sur un peu plus dans le canapé, l’air sévère. « Qui est au courant à part Hope et moi ? Carter le sait ? Et Thaïs dans tout ça hein ? »

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J’essayais de faire au mieux, pour ton bien. Je voulais que tu sois heureux, parce que tu le méritais après toutes les épreuves que tu avais dû traverser. Cependant, j’étais convaincue, que la drogue n’était ni un refuge, ni une bonne chose pour s’en sortir. Peut-être que sur le moment, ça te faisait du bien, mais ça ne changeait pas le problème : à terme, tu pouvais avoir des séquelles irréversibles. J’étais en colère d’apprendre ça via une lettre que Hope avait minutieusement prit le temps d’écrire, mais qu’en plus tu n’aies pas pris le temps de venir m’expliquer que tu allais si mal. Alors c’était ça maintenant ? On se cachait des choses, comme si notre amitié ne comptait guère ? J’avais envie d’hurler, pour te montrer à quel point ça me touchait d’avoir été mise sur le carreau, mais je me devais d’être réaliste et essayer de comprendre ton point de vue. Je ne pouvais pas imposer mes idéologies sur l’amitié, je ne pouvais pas forcer les personnes qui m’entouraient à compter toujours sur moi. « Je ne dirais rien, pour pas qu’elle demande la garde exclusive de Thaïs, mais ça ne change pas le problème. » Et j’crois que la suite de tes mots était pire à entendre que le reste. « D’accord. » Tu n’aurais rien de plus de ma part. Te tourner vers la baby-sitter de ta fille, ça ne faisait qu’accentuer ma colère. Me redressant doucement le long de ton canapé, je buvais les dernières gorgées de mon café, en entendant ton dernier murmure. « Tu fais tes choix Dimitri, tu n’as pas à t’excuser auprès de moi. » Fallait-il que tu comprennes d’où venait mon véritable problème face à cette situation. « Mais j’crois que je vais rentrer chez moi, le temps que je me calme. » Je n’avais pas envie de me prendre la tête et encore moi de me disputer avec toi, alors c’était peut-être la meilleure solution de couper court, pour éviter de dire des choses que je pourrais regretter.

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Pouvais-tu comprendre la raison de mes mots ? Oui, j’étais en colère et je te le faisais savoir, non pas pour te blesser, mais pour te faire réaliser la gravité de la situation. Comment pouvais-tu accorder tant de confiance à une jeune femme pour un truc pareil ? Bordel Dimi, t’étais au courant que le monde ne tournait pas rond et que même ton meilleur ami pouvait te planter un couteau dans le dos ? Alors une baby-sitter ? Je levais les yeux au ciel, terminant mon café, déterminé à m’en aller, sans même te laisser la chance de te rattraper. Non pas que j’aimais cette situation, pour moi aussi elle était compliquée, parce que tu comptais pour moi. Tu comptais tellement, que je pensais à toutes les petites choses auxquelles toi, tu n’avais pas pensé. « Il n’y a pas de Cléo, Dimi. » J’étais épuisée, de cette discussion, d’avoir dû forcer pour entendre de ta bouche que tu étais accro au médocs et qu’en plus au lieu de te tourner vers tes proches, t’avais préféré t’en sortir grâce à une vulgaire nounou. « Je m’en fous de comment, ni pourquoi, c’est vers elle que tu te sois tourné. » La réalité était bien plus simple que ça. « C’est elle qui t’aide depuis le début et bien grand bien t’en fasse, qu’elle continue. » Mais t’oubliais sûrement qu’au-delà de notre lien d’amitié, tu étais comme ma famille et c’était ça le plus blessant. « C’est justement pour éviter une dispute que je souhaite battre en retraite. » Mais tu semblais bien décidé à ne pas vouloir me laisser partir sur ses quelques mots. « Il n’y aurait pas eu de froid si tu avais décidé d’être honnête avec les personnes qui surveillent tes arrières depuis des années. » Et Aymalyne, Camila, Julian, ils étaient au courant ou comme moi, tu les avais laissés sur le carreau. Je m’approchais de toi, le regard bien plus sombre qu’ordinaire, pour simplement poser ma joue contre la tienne. « C’est juste le temps que ma colère s’apaise. » Comme un murmure rassurant, qui venait s’abattre sur ta peau, je me retournais doucement, récupérant mes affaires. « Merci pour le café et l’invitation. » Mais la prochaine fois, je m’en passerais bien, si c’était pour avoir des discussions houleuses comme celle-ci.

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