Don't piss me off ft. Soliman [hot]

Tout se passait beaucoup trop vite, je m’étais perdu en chemin et je ne savais plus si je devais écouter la raison qui, à cet instant me disait uniquement de prendre le premier moment de liberté pour sortir de la piscine et quitter les lieux afin de ne pas faire quelque chose qui serait susceptible de me rendre affreux par rapport au décès de Liam ou si je devais suivre mes pulsions, mes envies et sauter sur le jeune homme. Ses lèvres étaient douces et je voulais en avoir plus, je remontais néanmoins à la surface, il avait voulu se battre avec moi mais il avait perdu et d’un geste malheureux m’avait embrassé. Je reprenais mon souffle lui demandant ce qu’il venait de se passer comme si je n’avais pas pu ressentir toute l’envie qu’il éprouvait pour moi lorsque nos lèvres s’étaient effleurées. Il ne répondait pas pendant un temps et se trouvait une nouvelle fois là où je ne l’attendais pas. Il se jetait sur moi et m’embrassait passionnément, je fermais les yeux n’étant plus capable de m’abstenir, mon corps le désirait plus que tout au monde à cet instant et je ne pouvais pas dire non à cette pulsion. Il s’arrêtait et prenait de la distance, il était trop tard pour faire ça, il ne pouvait plus revenir en arrière. Nageant à toute vitesse pour le rejoindre au bord je le retournais, nous avions pied sur cette partie de la piscine, mes mains glissaient contre son torse comme si je souhaitais le distraire pour mieux lui voler un baiser fougueux, ma langue se glissait avec facilité entre ses lèvres et je sentais toute ma masculinité s’éveiller en moi, il ne pouvait pas ne pas comprendre qu’il me faisait de l’effet… Il lui suffisait de baisser les yeux pour s’en rendre compte !

Je n’aurais jamais cru que d’une seconde à l’autre tout partirait en vrille de cette manière. Il faut dire que depuis la mort de Liam je n’étais plus vraiment préoccupé à l’idée de me taper quelqu’un, d’avoir des sentiments pour un autre et même si le seul sentiment que j’éprouvais concernant Garett était une envie intense de l’étrangler ou qu’il se casse une cheville en se prenant une gamelle culte devant tous les étudiants du campus je ne pouvais plus nier qu’il me rendait fou et pas d’énervement. De désir, un désir trop oppressant qui me libérait en quelque sorte d’une spirale infernale qui s’était initiée dans ma vie avec le décès de l’homme qui ne me laissait pas indifférent. Je dirais même qu’au-delà je l’avais aimé et qu’au fond il était moins compliqué de passer à autre chose maintenant que si nous avions eu des années et des années de vie commune. En deux petites minutes j’avais perdu toutes les barrières qui m’étaient imposées naturellement, mes mains contre son torse musclé, mes lèvres contre les siennes alors que nos langues se découvraient dans un ballet des plus sensuels. Je me sentais plus excité que jamais, mon boxer peinait à contenir mon corps en pleine érection et c’était tout naturel. Garett me coupait un moment, je le regardais me mordillant la lèvre comme pour me retenir de poursuivre encore un peu. « On ne devrait peut-être pas rester ici, quelqu'un pourrait nous surprendre... » Je souriais amusé, le prenant par la main pour rapidement sortir du bassin et me rendre aux vestiaires. Pas besoin nous habiller, j’enfilais juste un jean histoire de masquer un peu l’état dans lequel Garett me mettait, je n’hésitais pas à lui voler quelques baisers supplémentaires. « Ma chambre ou la tienne beau brun ? » Je ne contrôlais plus cette envie de lui, de son corps, de ses lèvres qui m’envahissait. J’aurais surement des regrets plus tard, vis-à-vis de Liam mais je n’y pensais plus du tout à cet instant.

Sur le campus je faisais partie des garçons les plus populaires. Vice-Président des Winthrop, membre de l’équipe de football américain, riche et avec un tableau de chasse impressionnant englobant pas mal d’étudiants depuis six ans que j’étais là. Si dernièrement je m’étais calmé je n’étais pas vraiment pudique sur ma vie, tout le monde connaissait indépendamment de ma volonté beaucoup de chose sur moi, parfois j’étais encore surpris de voir de parfaits inconnus de mon côté m’en dire autant sur mon passé avant même que je n’ai eu le temps de me présenter. Je n’appréciais pas forcément d’être confronté à des personnes qui écoutaient les rumeurs qui circulaient à mon sujet mais à présent je faisais avec. Sexuellement parlant j’avais toujours totalement assumé ma bisexualité. Sur le campus je pense que j’avais apporté une sorte de contribution à un combat encore trop actuel pour ne pas assumer, l’homophobie, il suffisait de croiser Andy pour s’en rendre compte mais avec moi il ne faisait pas trop le gros dur, il était maigre et n’avait pas le charisme pour me faire peur, au contraire j’étais plus que préparé à lui mettre mon poing dans les dents s’il me cherchait sur ce sujet. Tout ça pour dire qu’il m’était arrivé d’embrasser autant de filles que de garçons en public et que je n’avais jamais perdu en popularité, bien au contraire, les gens avaient vu que je n’étais pas un gars coincé et que j’étais au final très ouvert. « La tienne » Je souriais me contentant de lui mettre une petite main sur les fesses comme pour palper la marchandise et avoir de l’essence pour faire le chemin jusqu’à la maison des Winthrop, je me mordillais la lèvre enfilant rapidement mon t-shirt et quittant la piscine. « Avance toi...je te suivrai... » Je ne comprenais pas vraiment à quoi il jouait, je le regardais avec un air un peu blasé, j’avais besoin d’explications. « Disons que j'aime être...discret... » Je souriais amusé, okay mais il avait choisi le mauvais mec alors ! « Tu peux encore partir maintenant alors… Je ne suis pas un gars qui passe inaperçu sur le campus. » Je continuais d’avancer jusqu’à être arrivé à la porte de ma chambre, j’étais prêt à me retourner pour voir s’il était parti ou s’il continuerait avec moi pour un moment de plaisir intense.

Je désirais Garett, il était la première personne qui me faisait un effet comme ça depuis la mort de mon petit ami et je ne pensais pas que quelqu’un en serait capable aussi vite. C’est bien simple, je ne pensais qu’à lui, à son corps contre le mien et à toutes les sensations que notre échange entrainerait. J’en frissonnais d’avance et ne pouvait qu’avancer plus vite. C’est dingue de voir à quel point cet homme qui était pourtant mon pire ennemi sur le campus avait réussi à affoler mes hormones et me faire entrevoir une partie de lui bien plus intéressante que celle du petit con égocentrique qui l’avait mauvaise parce que je m’étais tapé son mec après qu’il ne l’ait jeté. Pourtant, ce qui s’annonçait comme un fabuleux moment était compromis un moment, était-il suffisamment prêt à s’afficher avec moi ? Ce n’était pas une volonté qui m’était propre, ce n’était pas dans mes habitudes de forcer les autres à faire leur coming out, bien au contraire mais je savais qu’avec moi tout se savait. Je n’étais pas une commère mais ma popularité faisait que tout le monde était mis au courant au moment même où je bougeais le petit doigt. Il prenait donc un risque qu’il souhaitait ne pas faire trop de bruit sur ce sujet et être pris pour le parfait hétéro de base. « Je...Ouvre cette porte. » Je souriais agréablement surpris par ses déclarations, je le prenais par le bras ouvrant la porte à toute vitesse pour la refermer à clé tout de suite derrière. Mes lèvres se plaquaient contre les siennes avec fougue. « Euhm… Tu veux quelque chose à boire ? » Okay, c’était surtout pour ne pas être pris pour un mec qui ne voulait que baiser même si dans le cas présent… Je n’attendais que ça.

Je me demandais encore si Garett était capable de prendre le risque d’être vu en compagnie entrer dans ma chambre. Peut-être ne savait-il pas qu’au lit j’étais un garçon très… Expressif ! Quoi ? Je ne gémissais pas non plus comme un acteur porno mais j’aimais montrer au garçon qui s’occupait de moi que j’adorais les sensations qu’il provoquait dans mon corps ou sur cette partie intime de mon corps que très peu pouvaient voir et encore moins toucher. Je n’en étais pas certain, lui qui était toujours très discret d’après ce que j’avais pu comprendre sur sa vie privée et encore plus concernant sa bisexualité mais il me prouvait le contraire. C’est bien lui qui se trouvait dans ma chambre, ses mains contre mes fesses bombées qui n’attendaient que lui alors que l’envie de m’occuper de son cas était elle aussi présente. Je lui demandais par politesse s’il désirait boire quelque chose, on ne sait jamais, s’il avait soif avant que je ne sois un vrai tigre qui saute sur sa proie pour la dévorer. « Je n'ai envie que d'une chose, toi ! » Comment ne pas être excité par les déclarations du jeune homme ? Sans attendre ma langue glissait de ses lèvres jusque dans son cou sur lequel je déposais quelques baisers le temps de m’emparer de son t-shirt et de le soulever afin qu’il puisse le retirer. J’embrassais chaque parcelle de son torse musclé m’arrêtant sur l’un de ses tétons que je mordillais tout en retirant la ceinture de son pantalon, il allait prendre cher avec moi, le regard que je lui adressais au moment où, finalement à genoux je caressais son bas ventre semblait parlé pour moi !