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Doit-on se fier aux apparences (Milo & Jane)

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Doit-on se fier aux apparences
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Milo Novak ✧ Jane Monroe

     

Le voyant bouger, mes yeux suivent ses mouvements sans pour autant en amorcer, ne sachant pas s'il désire partir, fermer la discussion ou tout autre. Au lieu de quoi, je me retrouve plutôt dans ses bras. Un peu surprise, son merci se glisse au creux de mon oreille en me tirant un doux sourire. Sans prononcer un mot, je resserre simplement l'étreinte d'une pression passagère. Pour lui signifier que ce n'est rien. Pour lui rappeler que je suis là ou du moins, que je tenterais de l'être s'il a besoin de moi.

Le laissant se redresse, je me raidis un peu lorsqu'il m'attrappe les bras, mais ne manque pas plus d'un respire, étouffant la panique naissante et sans lieu d'être puisqu'il n'y a pas la moindre méchanceté qui pointe dans le regard de mon ami à cette instant. Bien au contraire d'ailleurs, il a le regard doux, affichant une certaine tristesse ou même des remords face à son histoire ou peut-être la mienne.

Un faible hochement de tête approuve sa déduction. Peut-être que c'est le cas, oui. Peut-être pas aussi. Puisqu'IL n'est jamais revenu et que je n'ai pas vécu cette confrontation. Puisque je n'ai pas eu à faire face à des réponses que je ne suis peut-être pas encore capable d'entendre. Mais une part nous semble commune : la douleur lié à la disparition. A-t-il subi la même amertume? Ça, je ne sais pas, mais est-ce que ça se dit vraiment?

- La méritais-tu plus? Le questionnais-je directement, avec léger sourire compatissant au coin des lèvres. Je ne pense pas, affirmais-je sans attendre qu'il ne réponde, ne voulant pas l'entendre se remettre le poids du monde sur les épaules.

Ce n'est pas une question de mérite ou non si Neal est sorti de sa vie ou si Charles est sorti de la mienne. Un citation d'un vieux film, entendu en reprise avec de la musique me revient en tête et j'en baisse la tête, me perdant dans mes pensées un instant. "we're all in our private traps, clamped in them, and none of us can ever get out." "Sometimes... we deliberately step into those traps." "I was born into mine. I don't mind it anymore." J'étais née dans la mienne. Et contrairement à ce personnage, ça continuait de me dévorer par moment. Me faisant me demander si j'arriverais un jour à m'en extirper totalement, sans que le passé ne vienne m'y replonger.

J'étais bien prête à croire Milo qu'avoir les réponses n'apportaient finalement pas grand chose, peut-être était-ce pourquoi j'avais arrêté de les chercher désespérement, passant les différents stades d'acceptations avec l'idée que je n'aurai jamais de confirmation à ces doutes pesants que je trainais et qui parfois revenait me prendre à la gorge. Avec le temps, ils s'étaient épuisés, se faisait moins fort, moins présents, s'estompaient. Depuis que j'étais à Boston, ça ne m'étais pas tellement revenu en tête, les souvenirs matériel avec lui étant pour la plupart restés dans ma chambre lorsque j'étais partie en vitesse. Peut-être était-ce mieux ainsi en fait.

- Tu n'as pas besoin de t'excuser, affirmais-je. Tu avais besoin de cette réponse, expliquais-je. Et peut-être que j'avais aussi besoin de te la donner, avouais-je en penchant la tête, mon sourire vacillant légèrement. Une fracture semblable peut-être aider à en guérir une autre?

Un regard vers la cuisinière m'apprend que la carafe d'eau que j'avais mis a bouillir est arrivé à terme depuis un moment et que je ne m'en suis pas rendu compte, la laissant refroidir simplement sur le comptoir sans jamais me verser de thé, trop prise par la conversation et le manque d'envie de me séparer de Milo dans de telles circonstances, même si ce n'est que pour quelques pas. Pesant les diverses propositions, je reviens vers les pupilles de Milo, lui offrant un sourire un peu plus habituel.

- Tu veux marcher un peu? Lui proposais-je. Je n'ai pas très faim, mais il y a un café plus loin qui accepte les chiens, je profiterais pour le sortir, indiquais-je en ayant un mouvement vers Haïku qui ne s'est pas vraiment éloigné depuis le début et qui relève déjà la tête d'envie au mot "sortir".

Posant les pieds au sol, je m'éloigne tranquillement du comptoir, mais tends la main vers Milo pour savoir s'il me suivra ou non. S'il ne veut pas y aller, on peut tout aussi bien faire autre chose, mais je me dis simplement que ça peut être d'une pierre, deux touches. Goûter la température extérieur nous fera peut-être du bien au moral ou les changera-t-il au moins un peu comme il semble le vouloir. S'il arrive à rire d'ici à ce qu'il reparte, ce sera une grande victoire.
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je n'étais pas sûr que ce soit une bonne idée de la pousser à se livrer comme ça. je n'étais pas venu pour lui rappeler de mauvais souvenir mais elle semblait tout à fait encline à m'offrir ce bout d'histoire que j'acceptais de recevoir avec beaucoup d'amour et d'humilité.
et je sens sa raideur quand je la prends dans mes bras. j'espère qu'elle n’interprète pas ça comme de la pitié. je tenais à mon amitié avec elle. autant que je me sentais parfaitement acceptée par la sienne.
je ne savais pas vraiment si ça avait apaisé mes craintes mais je savais que j'étais simplement compris... et ça suffisait à ne pas sombrer dans la folie.
au moins, un peu.

je m'excuse parce que c'est naturel. je n'aimais pas du tout la voir dans cette situation, j'avais l'impression que c'était de ma faute, d'ailleurs ça l'était. si je n'avais pas amené mes problèmes ici, elle n'aurait pas été obligé d'y penser et je n'aurais pas eu à ouvrir un plaie béante qui semblait prendre son temps pour cicatriser.
j'ai joué aux égoïstes même si j'étais loin d'imaginer qu'elle avait vécu le même genre de blessure. la même histoire à quelques détails près.
nous étions bien plus semblables qu'on ne semblait le croire. et en soi, ça me rassurait beaucoup. parce que ça voulait dire qu'on était sans doute plusieurs à se poser des questions... à vouloir redonner une chance au passé sans pour autant abandonner tout ce qui a été construit dans le présent, sans oublier les projets du futur.

je savais pas si j'avais envie de garder les pieds dans le passé ou enjamber le présent pour me rendre dans le futur et tout oublier.
j'étais perdu en fait. simplement.
et je venais de perdre jane avec moi, sans le vouloir. mais on arriverait à survivre à tout ça. maintenant qu'on se savait, on se sauverait. peut-être.
ou pas. les douleurs ne peuvent être partagées réellement, je comprends sa douleur autant qu'elle comprend la mienne. mais les décisions qui en résulteront ne seront que de ma faute. autant que les douleurs que je causerai à d'autres... car je ferai souffrir, c'est sûr.

en attendant je préfère prendre soin d'elle, je m'en veux bien trop de l'avoir mise dans cet état pour l'ignorer.
même si elle voulait m'amener ici pour me remonter le moral, j'avais fini par rendre l'atmosphère détestable, la moindre des choses était de l'inviter à manger ou boire quelque chose.
et elle accepte ma proposition, mais précise ne pas avoir faim. elle indique un petit café pas très loin qui accepte les chiens, et je regarde son molosse en souriant. « ça me va. » que je dis doucement en remettant mon manteau, m'approchant de la porte, la main sur la poignée attendant qu'elle se prépare et mette la laisse à son chien.
marcher nous fera du bien.
et c'est un vrai plaisir de respirer l'air frais, malgré les odeurs diverses. « je mangerai bien une tarte pourtant. j'ai goûté à la citrouille à halloween, je crois que j'ai jamais rien mangé d'aussi bon. » que je dis pour détendre l'atmosphère. nous faire un peu oublier les révélations.

au fond, jane était plus proche de moi que n'importe qui d'autre. la seule à comprendre le feu qui m'incendiait, me brûlait... me tuait.

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L'entendant acquiescer à ma proposition, mon sourire s'agrandit de plaisir et mes pas se font un peu plus léger lorsque je me dirige vers l'entrée. Vite rattrapper par le chien, il a cependant le réflexe de reprendre ses bonnes habitudes qu'il a avec mon frère alors que j'enfile mes bottes, m'évitant ainsi de me retrouver avec le visage remplie de bave une nouvelle fois. Récupérant manteau, sac à main et autres effets, j'ai un regard pour Milo qui étale sa patience tandis que je me prépare. Pour le plaisir, et un peu aussi pour espérer tirer un sourire, même moqueur, à mon ami, je fais ce que j'ai pris l'habitude depuis que les premiers froids se sont installé : je passe une courte écharpe à Haïku par-dessus son collier. Ça a normalement l'effet d'attirer les regards des passants, tirant le coin des lèvres, mais aussi, le quadrupède semble moins vouloir tirer sur la laisse, comme s'il devait être plus digne de son comportement lorsqu'il la porte. Chose qui m'aide énormément. Aussi stupide que ça puisse paraître.

Verrouillant après être sortis tous ensemble, ça ne prends pas beaucoup de temps pour que les odeurs de la ville et l'air plus froid nous assiège, éveillant peut-être un peu plus nos muscles et surtout, recentrant nos pensées sur autre chose que les confidences laissées dans l'appartement.

Quelques pas côte à côte et la voix se fait entendre, m'informant que contrairement à moi, son estomac crie sa faim. Ou du moins une envie précise se dessine sur ses papilles. Ne pouvant retenir un froncement de nez, il doit lui paraître bien évident que je ne partage pas son goût pour la chose.

- Je n'aime pas, affirmais-je sans chercher à contredire mon expression ou autre. En grande partie parce que je n'aime pas tellement les épices dont on se sert normalement pour les faire. La cannelle surtout, c'est trop fort. ...dit la fille qui raffole de la nourriture typiquement guatémaltèque ou même mexicaine. M'enfin… je n'aime pas quoi, admis-je en riant, ne sachant trop comment expliquer l'espèce de controverse qui peut se former lorsque j'énumère mes goûts.

Faisant quelques pas de plus en silence, je finis par sourire à nouveau à mon ami, penchant légèrement la tête.

- Si tu connais légèrement le quartier ou même le voisin, on peut peut-être trouver un endroit où il servent de la tarte et où Haïku pourra être admis, proposais-je, après tout, le lieu n'était pas non-négociable, je voulais seulement pouvoir faire prendre l'air à la boule de poil en même temps. Il doit bien avoir encore quelques terrasses couvertes dans le secteur, fis-je, confiante qu'on pourrait probablement s'y faire tolérer avec le quadrupède puisqu'à cette période de l'année, ça ne devait pas être bondé. Et puis, pour ma part, le froid ne s'endurait pas trop mal lorsque j'avais une tasse de thé entre les doigts!
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si je n'ai pas dit un mot sur l'écharpe que porte haïku, c'est surtout parce que j'avais bien trop l'habitude de voir ma sœur faire subir le même sort à sa saucisse sur patte que je ne supportais pas. ce corgi avait la sale manie de me rendre dingue, mais elle l'aimait donc je l'ignorais juste.
et paraît-il que la maltraitance animale est punie par la loi, mais on en parle pas de la maltraitance des sœurs sur les frères en les obligeant à supporter les conneries d'un chien qui n'a ni règle, ni éducation.
mais c'est un débat que j'aurais avec moi-même plus tard. il était surtout temps de passer à autre chose, courir sur les vagues d'une confidence qui nous avait fait beaucoup trop de mal à l'un comme à l'autre. il fallait qu'on arrive à trouver le moyen de se changer les idées.
ça m'a fait du bien de me confier à jane, mais je n'étais pas capable d'en dire davantage ni même d'imaginer de quoi demain serait fait.
il fallait seulement qu'on avance avec nos douleurs. et que je cherche enfin à clore ce chapitre de mon histoire qui tâche le chapitre suivant.
quelle idée... je vous jure.
de ces encres qui écrivent mon livre, il a fallu que je tourne la page, sans doute, un peu trop vite. et alors que le chapitre teo n'est pas refermé, je suis en train de barbouiller mon histoire avec veïa, le rendant illisible et très frustrant.
notre relation commençait déjà à en pâtir. et c'était si malheureux... car elle méritait un amour pur et sincère qui se ressent jusque dans les tripes.
j'ai pas pu être cette personne pour elle... et je m'en excuse.

dans la rue, j'exprime mon grand besoin de tarte à la citrouille. un caprice minute qui me vient après avoir senti les effluves d'une odeur de tarte au loin. et au vu de l'expression de jane, elle ne partage pas ma passion pour la tarte à la citrouille et en voyant son air renfrogné, je ne peux m'empêcher de rire. « la cannelle, un grand débat. » que je dis en la bousculant légèrement de l'épaule. j'adorais la cannelle, du moins, elle ne me dérangeait pas. c'est vrai que c'était fort mais ça apportait quelque chose de plus à un plat, surtout un dessert. rehaussant le goût, donnant du peps supplémentaire. j'aimais l'énergie de la cannelle. « je comprends. » quand elle insiste à dire qu'elle n'aimait pas. « la cannelle ne fait pas l'unanimité, mais bien dosée, elle peut conquérir des cœurs, crois-moi. » que je dis en me voulant l'avocat de l'épice. un piètre titre mais c'était amusant de voir qu'on avait pas que les même goûts finalement.
on arrivait à avoir des divergences d'opinion. donc ça pouvait entrainer de passionnant débat... même si ça ne faisait que concerner la cannelle et ses arômes dérangeants.

je réfléchis un bref instant sur ce qu'elle vient de me demander. « je ne connais pas de pâtisseries qui fassent aussi café mais au starbucks ils ont une boisson chaud à la pumpkin, alors je vais me laisser tenter. » car même si j'avais une envie, ce n'était pas non plus la famine, manger pourrait largement attendre ce soir. « du moment que j'ai quelque chose dans l'estomac, le reste. » jetant la main en arrière comme si c'était peu important, riant doucement, mettant finalement les mains dans les poches en suivant le chemin qui nous mène jusque là. « et sinon, sur le présent, quelqu'un t'intéresse ? »
c'est drôle que cette voix, tout au fond, aimerait entendre que non.


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Septique, j'hoche tout de même lentement la tête de gauche à droite, illustrant inconsciemment un certain dilemme interne d'assez faible consistance pour ne pas vraiment me faire paniquer, plutôt simplement que je pèse mentalement le pour et le contre.

- Peut-être, finis-je par accorder avec une légère moue. Je n'ai peut-être pas nécessairement manger quelques chose qui mettait la cannelle en valeur et donc, j'en ai manqué les subtilités et l'intérêt. J'en déteste les petites pastilles rouges qu'on retrouve surtout en vente durant les fêtes ou à la saint-valentin. Pareille pour la gomme à mâcher. Outre me brûler la bouche, je n'y vois aucun point. Après, c'est la même chose lorsqu'on met trop d'extrait de vanille dans une recette, donc… je ne sais pas. Je n'aimais pas l'anis, avant, mais pour du thé, finalement, c'est très bon. Peut-être que je n'ai pas encore trouvé ce qui me fera aimer la cannelle, hypothésais-je, consentante à donner une autre chance, un jour, à cette épice dont il semble raffoler.

Après tout, c'est un plaisir que j'explore un peu plus depuis que je suis à Boston. Plus jeune, je n'osais pas toujours manger ce qui se trouvait sur la table, les ingrédients variants un peu trop souvent selon les humeurs et les consommations du chef, de la personne qui avait ramené le tout, celle qui se trouvait à la même table ou tout autre facteur. Combien de fois aie-je filer sans terminer mon assiette soit parce que c'était immangeable soit parce quelque chose avait atterri dedans? Que ce soit le simple verre qui se renverse, le mégot de cigarette ou tout autre... Je ne les compte plus. Tout comme je ne compte plus le nombre de fois ou j'ai fait les beaux yeux à la dame de la cantine pour qu'elle me refile gentiment une pomme ou tout autre fruit qu'ils auraient probablement perdu puisqu'il aurait bruni après un moment. Avec les Morales par contre, ça n'a jamais été un problème, plutôt une révélation que de la nourriture préparée, quand c'est bien préparé, ça peut être vraiment délicieux. Papa Morales a du talent, Eli excelle sans compter et Taylor… à dire vrai, je ne sais plus si j'ai déjà mangé un plat préparé par Taylor. J'ai beau faire un effort pour me souvenir, je crois qu'on a toujours manger dans un quelconque restaurant ou pour emporter lorsque je n'étais qu'avec lui.

Sortant de mes pensées, je propose tout de même à Milo de trouver un autre endroit que le dog-café qui se trouve plus bas sur la rue, tant que ça n'implique pas de laisser Haïku nous attendre 4 heures devant la porte. S'ils ont encore une terrasse sur laquelle on peut s'installer dans un coin sans déranger, je ne vois aucune réelle contrainte. Si Milo peut avoir sa tarte, de mon côté, je trouverai bien quelque chose sur le menu pour satisfaire le peu d'intérêt que j'ai à manger pour le moment. Je songe plutôt à réchauffer songes et âme avec un breuvage.

- Va pour le Starbuck, alors! M'exclamais-je, étant désormais assurée que le menu me conviendra, rêvant déjà d'un thé latté Youthberry. Trop bon!

Les pas un peu plus légers, le sourire un peu plus large, j'en laisse un peu plus facilement derrière les résidus de la conversation de tout à l'heure, rangeant tranquillement les souvenirs dans leur tiroirs pour laisser briller des nouveaux filons qui lient un peu plus mon amitié avec Milo. Comme s'il avait plus ou moins fait le même cheminement que moi, je reçois tout de même avec étonnement la question de l'italien.

- Heu… non, pas vraiment, avouais-je, un peu hésitante. Crois-t-il que Charles était le premier et dernier? Je ne sais pas, mais ce n'est pas le cas, même si c'était la seule relation du genre. S'inquiète-t-il que je ne me complique la vie comme la sienne vient de devenir un fouillis de question? Peut-être. Je… comment dire? Je ne cherche pas nécessairement de compagnie, expliquais-je, cherchant les mots pour faire comprendre mon approche de la chose. Je ne dis pas non, indiquais-je, mais je ne cherche pas tellement. Je me laisse porter par ce qui vient et si ça clique particulièrement avec quelqu'un, dis-je en haussant les épaules, ne sachant si je m'explique clairement ou pas.

C'est… compliqué à expliquer et pourtant tellement simple dans ma tête. Je suis habituée d'être seule dans mon coin, alors je ne cherche pas toujours la compagnie, même si je ne la rejette pas non plus. Je ne cours pas les bars ou les clubs à la recherche de chaleurs pour la nuit, mais si je suis bien en compagnie de quelqu'un, je ne rechigne pas à y rester.
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elle finirait pas concéder. on finit toujours par succomber à la cannelle. les tartes étaient pourvu de cette épice particulière, autant que le gingembre était utilisé dans la cuisine asiatique. je ne doutais pas que je la ferai, volontiers, changer d'avis un jour.
ce n'était pas un combat court. ça a été difficile d'en faire avaler à elvia et pourtant, aujourd'hui... elle concède.
même si elle tient à dire que ça n'est pas grâce à moi, mais à une tarte particulièrement bonne dans le centre de boston. mouais, je reste persuadé que c'est moi la source. et j'arriverai à ployer genou à jane aussi, dans ce même sens. même si c'est pour qu'elle refuse d'avouer que c'est moi... du moment, qu'elle ne dénigre plus la cannelle.
mais pourquoi en faire tout un combat, hein ? alors que les goûts et les couleurs ne se discutent pas vraiment. qu'il faut accepter chaque jugement...
en vérité, je pense que c'est surtout pour me sortir l'esprit de tout ce qui peut me tarauder pour le moment. les cours, les examens, elvia, veia, teo... le retour de jayson. bref, tout le bordel qui s'amoncelle sur le même laps de temps. histoire de compliquer un peu plus les choses.

on opte pour le starbuck, une valeur sûre. et puis je ne voulais pas jouer les égoïstes. manger tout seul aurait été triste et je me serais surtout senti mal à l'aise.
j'aimais de toute façon l'idée d'une boisson chaude qui puisse me rappeler le goût de la tarte. c'est tout ce dont j'ai besoin.
oublier la douleur, les souffrances qui couvriraient bientôt trop de cœurs. j'avais encore la présomption d'innocence... et je n'étais pas enfoncé jusqu'au cou d'un mal que je comptais faire.

bien plus léger, et sentant que le mood était revenu également du côté de mon amie et confidente.
je me permets alors de pousser la conversation un peu plus. investiguer sur les amours de la belle. amours qui ne semblent pas exister... je la regarde en hochant doucement la tête. « après tout, c'est prise de tête... » que je dis en soupirant. « j'étais dans cet état d'esprit avant qu'on bouscule ma vie. » d'elvia qui me poussait à m'ouvrir au monde, à interagir avec plus de gens pour mieux me sociabiliser. combler mes lacunes.
et ça a parfaitement marché. j'avais une super confrérie, des amis formidables sur lesquels je pouvais compter. pour certains.
et j'étais investi de relations compliquées mais qui forgent le caractère... mais dans l'instant, je n'aurais pas refuser à retrouver l'ancien milo. celui-là même qu'elle avait pu rencontrer lors de son arrivée à harvard. « je te souhaite de cliquer alors. » que je dis doucement en riant, lui donnant un léger coup d'épaule.

arrivés au starbuck, je prends sa commande pour aller les chercher seul. je ne voulais qu'elle ait à attacher haiku dehors.
ce n'était d'ailleurs pas très longs et je suis sorti assez rapidement pour lui tendre son gobelet. « voilà un thé latté youthberry. » montrant la rue du doigt. « continuons à nous promener, c'est mieux pour se réchauffer. » il y avait bien un parc pas très loin. « des projets pour les fêtes de fin d'année ? » que je demande en buvant une gorgée de mon breuvage qui m'arrache un hum de plaisir intense.


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Un pli incurve mes lèvres vers le bas l'espace d'un instant, affichant momentanément une brève étincelle de mécontentement, n'étant pas certaine qu'on se soit bien compris. Son soupir ou sa phrase me donne l'effet d'un tapotement sur la tête avec la typique phrase "t'as encore tout à apprendre" comme si c'était plus ou moins un caprice d'adolescente. Ou que c'était une excuse pour expliquer que je n'ai trouvé personne qui veuille faire un bout de chemin avec moi. Je n'ai peut-être pas tellement essayer, il est vrai, mais tel que dit : je ne cherche pas véritablement non plus car je ne ressens pas ce besoin comme un manque cruel. Sans pour autant le dénigrer ou le renier entièrement. D'un côté, tout avait été tellement simple avec Charles que peut-être une part de moi s'imaginait encore que la suite le serait. Alors que la froide analyse de mon cerveau me disait de pas trop espérer, que tout ne suivrait pas le même chemin. Ça ne me démoralise pas pour autant. Autre chose qui, peut-être, avait forgé mon esprit en ce sens cependant était de voir constamment les corps se frotter les uns contre les autres dans mon environnement proche, excluant - oh joie - la dernière année et un peu plus. C'était quelque chose de banal, usuel, pour mes yeux ou mes tympans. Au même titre que d'entendre beugler dans une langue que la plupart des américains n'auraient pas compris. Mais ces rapprochements étaient dépourvu de la moindre étincelle. C'était une coquille vide qu'on baladait en échange d'un peu de monnaie. Une séparation de plus de son âme pour payer de la camelote. Et pourtant ça n'avait rien à voir avec ce qui pouvait être ressentie. Je n'étais pas naïve au point de penser que mes propres expériences étaient exceptionnelles, mais c'était assez de vécu pour croire que se vendre pour de l'argent ou coucher avec quelqu’un pour le plaisir de la chose était deux mondes différents. Assez aussi pour savoir que je ne voulais pas du premier comme futur, parce que je désirais la complicité du deuxième.

Ma frustration momentanée contre Milo s'évapore en une fraction de seconde lorsqu'il ouvre la bouche à nouveau, me souhaitant de "cliquer" avec quelqu'un, reprenant des termes que j'ai utilisé à défaut d'en trouver d'autre pour expliquer mes pensées. Son léger rire, son coup d'épaule complice profile à nouveau un sourire sur mon visage, me laissant fuser quelques notes cristallines pour le joindre dans son amusement. Il est trop sincère pour que je veuille lui tenir rigueur si l'on s'est mal compris, alors je n'ai même pas envie d'ouvrir la bouche pour tenter d'expliquer quoi que ce soit.

- J'ai tout de même rencontré plusieurs personnes appréciables depuis, souris-je doucement. Sans dire que j'ai eu le coup de foudre directement pour quelqu'un, j'apprends en connaître plusieurs individus ...et dans certains cas, plus j'apprends à les connaître, plus je les apprécies, précisais-je en levant les yeux vers l'italien.

Arrivés au Starbuck, il est rapidement convenu qu'il entre chercher nos breuvages tandis que j'attends patiemment dehors en compagnie de Haïku, ce qui ne m'obligera pas à laisser mon gardien seul dehors. Tout aussi rapidement revenu, je passe une langue gourmande sur mes lèvres, inconsciemment tandis que mes yeux brillent d'intérêt pour la boisson qu'il me tends. Ne pouvant résister, j'en tire quasi aussitôt une gorgée, un peu trop chaude, mais qui me fait fermer les yeux de plaisir tandis que les arômes envahissent mon palais. Qu'est-ce que c'est bon!

Laissant finalement apparaître mes prunelles lorsque la voix de Milo me tire de mes rêveries, j'hoche doucement la tête, lui emboitant le pas sans dire un mot. Ce n'est que quelque pas plus tard que je fronce les sourcils, oubliant momentanément sa question pour faire une constatation.

- C'est encore toi qui a payé, remarquais-je, légèrement boudeuse en relevant les yeux vers mon ami. Gracias, soufflais-je, mais laisse-moi le faire la prochaine fois, demandais-je ayant l'impression qu'il est toujours celui qui invite. Même si ce n'est qu'un thé ou un chocolat chaud. Même si c'est parce qu'il a un certain côté gentleman. J'ai tout de même l'impression de ne pas pouvoir lui remettre ses gestes appréciés.

Reprenant la marche, je ne le quitte pas des yeux. Du moins, jusqu'à ce qu'une inégalité du trottoir me rappelle qu'il est plus intelligent de regarder ou l'on va. Manquant de tomber, je me reprends tout de même avec un ou deux pas malhabile, éclatant ensuite de rire sous la bêtise. Pour le nombre de fois où ça m'arrive, je n'en suis plus à avoir le coeur qui débat ni même à m'inquiéter. Le thé a tenu le coup, perdant peut-être une gorgée au passage, mais bon, il en reste encore beaucoup. Je n'en demande pas plus.

- Je fête Noël à la maison avec mes frères et une amie d'Eli qui séjourne chez nous, répondis-je finalement, un large sourire aux lèvres et le coeur chaleureux à cette idée. Et toi, de gros projets? Ta famille est toujours en Sicile? Demandais-je, lui retournant la curiosité en absorbant une nouvelle gorgée délicieuse.
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en entrant dans le starbuck, je me rendais compte que j'avais peut-être été un peu trop maladroit en parlant de ses conquêtes.
d'un côté ça me regardait pas, d'un autre... j'avais cette sensation de vouloir la protéger d'un monde froid et douloureux. mais j'aurais beau vouloir la protéger de ce mal, elle l'avait déjà connu.
mais est-ce que c'était quand même judicieux de savoir où elle en était ? non pas que je cherche à soudoyer un amour que je n'ai pas pour elle, ou qu'elle n'éprouve surement pas pour moi.
d'un côté, j'avais un profond respect pour jane. de ceux qu'on explique pas, qu'on savoure uniquement avec la présence de l'autre sans pour autant avoir ce besoin de toucher, goûter. de ces amours platoniques qu'on explique finalement que parce que l'esprit est attiré par un autre.
âmes sœurs indépendantes qui s'attirent malgré elles, de ce besoin simple de se retrouver pour discuter. sans ajouter des fioritures de couple et d'envie d'amour subjectif. non, c'était simple.
et au fond, je n'éprouvais pas de possessivité ou une jalousie exacerbée. cette pointe d'inquiétude d'être un jour remplacé. mais le platonique est unique.
autant qu'elle l'était pour moi.

je ressors assez rapidement avec les boissons en me demandant si j'ai bien fait de lancer le sujet.
je n'étais plus très sûr d'avoir envie d'en apprendre plus sur ses amours. d'un côté, ça la regardait elle et son cœur, ce n'est pas parce que j'ouvrais mon expérience avec veïa, qu'elle devait en faire autant.
surement que son cœur n'avait pas été happé par quelqu'un. cliqué, comme elle dirait.
on s'invite à continuer notre balade, profitant pour que haiku profite aussi de son après-midi sans se sentir enfermé. un bien beau chien comparé à l'horreur que traine ma sœur.
buvant une gorgée de mon breuvage, je hausse les sourcils à sa remarque qui brise le léger silence qui était tombé sur nous. tout sauf gênant, j'aimais ces moments de calme que l'on partageait. « hum ? » que je dis, feignant de ne pas vraiment comprendre ce qu'elle voulait insinuer.
un sourire entendu alors que je remettais mon nez dans mon gobelet, me délectant de cette douce cannelle qui ravivait mon cœur et mon âme. ah, si le chocolat avait ses bienfaits, la cannelle aussi.

posant la simple question de connaître ses projets de fêtes, je vois son regard s'illuminer alors qu'elle déclare fêter avec ses frères et une amie la naissance de jesus christ. gros projet, donc.
elle me retourne la question et j'hésite un instant. « nous avons pour projet de partir au japon avec veïa et elvia, pour aller voir yennefer, ma meilleure amie. » que je dis doucement. « mais ... comme je ne sais pas encore comment me sortir de cette histoire, ça reste en suspend. » loin d'imaginer qu'au final ce serait seul et triste que je fêterai la fête que tout le monde attend avec une impatience.
nous arrivons au parc en question et je soupire en m'asseyant sur le premier banc que je croise. « il faut que je me remette au sport, j'ai mal aux jambes. » que je dis en riant, étirant mes genoux. « tu as repris le derby alors ? » que je demande, me rappelant vaguement de rollers et d'envie d'y retourner. mais plus très sûr de moi, sur ce coup-là.

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Doit-on se fier aux apparences
...ou chercher à comprendre les travers?
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Milo Novak ✧ Jane Monroe

     

L'idée de passer le temps des fêtes avec Elijah et Taylor me fait rêver d'avance, je l'admets. Les meilleurs - et seuls vrais - souvenirs de moment en famille, je les dois aux Morales. Que ce soit Papa ou mes deux frères. Et le simple fait de pouvoir passer Noël avec eux, comme s'il n'y avait pas la moindre différences de sang, comme si mon nom n'était pas différent du leur, comme si je ne venais pas d'ailleurs, c'est pour moi le meilleur des cadeaux qu'ils pourraient m'offrir. C'est la touche finale à une année remplie, comme les cerises sur les gâteaux Forêt Noire! Je ne vois pas comment ce serait meilleur que d'entendre Papa Morales me susurrer la moindre banalité en ajoutant que je suis encore sa petite Princessa, que de croiser le regard fière de Grand Frère en discutant de mes études, ou la simple main de Taylor poser sur ma tête pour m'embêter ou dans mon dos pour me soutenir. Et cette année, j'ai le plaisir d'ajouter à ça les câlins fondant de Katja. De quoi alimenter en chaleur mon coeur pour encore plusieurs mois à venir.

Et en attendant la réponse de mon ami, j'aimerais trouver le moyen de lui partager tout ça. Lui offrir une part de ce bonheur que j'envisage à l'avance et qui m'en ferait trépigner d'impatience par moment. J'étais convaincue qu'il retournerait voir sa famille, retrouverait sa Sicile natale dont il parle toujours avec ce sourire doux qui fait rêver des paysages. Pourtant c'est tout autre. Et je me rends compte que sur ce plan aussi, il se retrouve avec des morceaux brisés entre les mains. Aussi, sans réfléchir, tirant sur la laisse de ce pauvre Haïku qui n'a rien demandé, j'oblige Milo à interrompre son pas pour passer mes bras à son cou, devant me mettre sur la pointe des pieds pour poser mon menton sur son épaule.

- Je suis désolé, Milo, soufflais-je contre son oreille, le serrant comme si ça pouvait replacer quelques morceaux brisés, effacer certaines fractures et lui communiquer un peu de cette chaleur qui me fait avancer, quitte à m'en passer momentanément, si ça peut effacer la tristesse de ses traits.

Un instant blotti contre lui, je finis tout de même par le relâcher non sans laisser un baiser sur sa joue. J'aimerais pouvoir changer les choses, mais il n'y a bien que le temps qui pourra lui donner une certaine accalmie. Avec le temps, viendra encore les heures et les heures de réflexions, j'imagine. Mais peut-être finira-t-il par trouver une réponse sur ce qu'il doit faire, sur la voie qui l'attire le plus après avoir ajouter et retirer des poids de chaque côté de la balance.

Reprenant notre marche, ça ne nous prends pas très longtemps pour arriver au parc qui borde la Charles River. Donnant un peu plus de longueur au canin, je m'assure tout de même d'avoir la laisse bien en main lorsqu'il se met à renifler partout autour du banc où je m'installe aux côtés de Milo. Voulant prendre une nouvelle gorgée de thé latté, le tout se fait attendre alors que je pouffe de rire à la constatation du brun.

- Je croyais que le sport et toi, ça faisait 132, me moquais-je gentiment, me souvenant de ses éclats rires sonores et francs au stade lors de notre première rencontre. Ne me dit pas que ta résolution de l'an prochain, c'est de te mettre à courir derrière un ballon! M'exclamais-je avec une fausse mine scandalisée, pas plus sérieuse qu'auparavant, mais voulant le voir rire à nouveau. Et je n'en perds par mon amusement lorsqu'il me demande si j'ai repris le derby. Jsi blázen! (T'es fou! - tchèque) Je vais me faire tuer! Riais-je devant le ridicule de la chose dont il n'a peut-être pas consciente. Les joueuses de la branche majeure ont en moyenne 35 ans et sont plus bâtie que toi! Elles vont m'envoyer voler dans les estrades! Au mieux! Fis-je en me remémorrant la taille impressionnante de certaines participantes. Certaines ressemblent à des pitbulls, grimaçais-je comiquement. Mais, je vais quand même paladium pour faire des tours sur la musique, laissais-je savoir plus calmement avant de tremper mes lèvres dans mon breuvage avec un sourire enchanté à l'idée d'avoir trouver de nouveaux Riedell me faisant tout aussi bien que les anciens, me permettant de retrouver des mouvements fluides une fois sur l'ovale, même si celui-ci à bien changé.
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mots : 729 nightgaunt
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doit-on se fier aux apparences ?
Jane x Milo


recevoir son étreinte me fait un drôle d'effet. est-ce que je dois prendre ça comme de la pitié ? non. je pense qu'elle est sincère dans son sentiment, sincèrement désolée que j'ai à vivre une situation compliquée.
une situation que je ne voulais pas vraiment vivre. je n'étais pas ce mauvais gars qui voulait faire le mal autour de lui... c'était un concours de circonstance et le monde semblait me tomber sur la tête sans que je puisse contrôler quoi que ce soit. ce n'est pas faute d'avoir tout fait pour que ça n'arrive pas... mais j'ai fini par me prendre les pieds dans le tapis.
j'aurais voulu pleurer dans ses bras, mais je me contente seulement de fermer les bras autour d'elle, entourant ses épaules et posant ma tête sur la sienne en souriant doucement à cet amour que je ne saurais jamais vraiment expliqué. de ce respect qui était né dès le premier jour, où elle avait su me mettre à l'aise alors qu'on visitait le campus d'harvard.
riant de tout, ne se prenant jamais la tête. je n'étais pas du genre très curieux mais j'écoutais volontiers, gardant pour moi des informations ou des observations constatées durant la conversation.
et jane m'avait touché par sa simplicité, par sa candeur et cette douceur. mais au fond de ses prunelles se cachent de lourds secrets. ces même secrets que je n'ai pas besoin d'entendre pour savoir que ça avait suffisamment eu d'impact pour créer chez elle une méfiance à laquelle je n'étais pas attribué.
sa pleine confiance, je pouvais aller à me laisser aller à des confessions que j'aurais, d'ordinaire, gardées pour moi.
alors ça fait du bien cette étreinte, d'être considéré comme un homme et non un monstre. qu'elle accepte mes erreurs comme personne ne les acceptera. sans jugement, sans observation ni morale. juste de la compréhension et de l'amour.
quand elle me relâche, c'est presque à contre cœur que je lui rends sa liberté, nichée au creux de mes bras, elle y trouvait une certaine place. « ne le sois pas. » que je dis en replaçant une mèche de cheveux derrière son épaule, dans un sourire timide. son baiser sur ma joue a raison de toutes mes gardes et je souris plus franchement.
cette fille a le don de montrer ce qu'est être une bonne personne.
un exemple, je suppose.

arrivés au parc, installés à un banc, je m'étire les jambes en constatant qu'il serait peut être temps de retourner au sport et qu'elle se souvienne que je déteste l'activité physique me faire rire. « c'est encore trop peu, c'est 352 pour être exact. je déteste toujours autant le sport. » massant mes cuisses, je m'explique quand même. « mais vu la faiblesse de mes jambes, il serait quand même temps que je me muscle un peu avant de finir comme un flubber. » le célèbre film avec robin williams.
et c'est naturellement que je lui demande si elle s'est remise au derby. parce qu'elle avait déjà fait la demande que l'on aille patiner. et bien que je ne tienne pas sur deux jambes, j'avais trouvé l'exercice agréable. je ne crois pas l'avoir autant entendu rire que ce jour-là.
son tchèque me fait rire. je ne précise pas que je le parle mais c'est toujours agréable d'entendre une langue natale. bien que ce ne soit pas celle que je maîtrise le mieux, n'ayant que peu de conversation dans cette langue.
elle me désigne comme bâti et je pouffe de rire. « en même temps, c'est pas dur. » que je dis dans une ironie certaine. « tu es presque aussi bien bâtie que moi. » mais je comprenais où elle voulait en venir.
je pose mon bras sur ses épaules pour l'attirer à moi en posant un baiser sur ses cheveux. « on va éviter de te casser en mille morceaux alors, hein ? » la gardant un moment contre moi, buvant mon breuvage avant de la lâcher et de lui tendre. « goûte. »


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