i'm not a fighter, i'm a loudmouth. | ft. lukas o. spritz

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★ ─ w/ @Lukas O. Spritz

il avait raison sur un point. à chacun ses défauts, et si j'étais souvent juge de ceux qui fument, je ferais mieux parfois de balayer devant ma porte. car s'il pensait de moi que j'étais une femme douce et avenante qui revenait simplement de soirée, il se trompait complètement. je ne peux que hocher la tête pour lui signifier qu'il a raison. je ne m'étalerai pas sur le fait que si j'ai été bousculé et lui tabassé, c'était parce que je vivais dans un monde où ce genre de choses étaient malheureusement fréquentes.
une fois dans le uber, je sens que ma façon d'agir avec le chauffeur le perturbe un peu. il ne m'a jamais vu évoluer en dehors de cette soirée. je ne m'inquiète pas de sa santé, même si je m'en enquière, j'ai toujours été condescendante avec les employés de service. c'est une horrible manière d'agir, j'étais même une patronne des plus exécrables, et je sais qu'on préférait les jours où je ne trainais pas à la pâtisserie. mais il n'a pas besoin de le savoir, c'est même préférable qu'il mette ça sur le compte de l'anxiété et de l'inquiétude.
quand il porte sa main à la mienne, j'ai un sourire en coin qui se dessine. mon cœur battant à une cadence normale, tout ce que je voulais c'était arrivé, m'assurer que tout irait bien et le ramener au confort chez moi. « je sais. » que je réponds en souriant tendrement.
ce soir, je ne dormirai pas seule et je pourrai oublier tout ce mauvais épisode par la suite.

arrivés à l'hôpital, je pose mon téléphone sur le moniteur du uber qui le paye et sors aussi rapidement pour aider lukas à descendre. une fois les bras autour de sa taille, je l'accompagne jusque dans le hall d'entrée de l'hôpital. ce n'est clairement pas une tenue pour se retrouver là, mais tant pis. c'est donc pieds nus que je demande de l'aide à la première infirmière qui me passe devant.
on me le prend des bras, et je les aide à l'assoir sur une chaise roulante. au moins, ils sont réactifs. « donne moi tes papiers, je vais remplir le formulaire. » je tends la main vers lui, un sourire un peu goguenard. « je promets de ne rien voler. » que je dis en riant. j'étais plus détendue maintenant qu'on était là. plus sereine surtout. « je promets également de cuisiner en rentrant aussi. » je hausse les sourcils, comme si ce marché allait, quoi qu'il arrive, marcher.

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Son inquiétude me touchait, c'était pas souvent qu'on s'inquiétais de ma santé de cette façon, en même temps je n'empêche pas tout les jours des obsédés d'agresser des jeunes femmes. Ou alors si s'était le cas il faudrait que j'arrête de que je commence les sport de combat mais c'est pas vraiment mon truc. Donc j'vais me contenter de cette seule et unique soirée pour sauver les jeunes femmes. Alysson avait donc de la chance que ce soit elle. Tout le long du trajet je gardais sa main dans la mienne, je ne sais pas pourquoi mais ça me rassurait de la tenir par un p'tit bout d'elle, plutôt que de lui imposer ma tête sur son épaule, action beaucoup trop intime pour moi. Le reste du trajet se passa en silence, à l'image de la douleur qui s’atténuait par la position prolongeait que j'avais.

Une fois sortie du Uber, j'attendais que la jeune blonde, m'aide à sortir de là j'avais l'impression d'être un handicapé, les quelques dizaines de mètres qui nous séparaient de l'entrée me parut au moins des centaines. C'est fou comment la douleur et l'inaptitude peut rendre des chose anodine aussi compliqué. Aussi une fois sur une chaise roulante et que je ne me sentais plus assisté j'étais simplement refait, à un point vous ne pouvez même pas imaginer. Je me tortillais afin de sortir mes papiers, c'était un sacré foutoir dedans mais au vus de la soirée elle ne m'en tiendrais pas rigueur. AU milieu de ticket de cb et autre carte fidélité de je sais pas quoi, se trouvais quelques billet, de la petite monnaie, mon permis ma carte d'identité et un carte de mutuelle. Tiens y a tout dedans, je te laisse chercher Fis je en lui tendant le tout avec un grand sourire. Puis elle parlait de manger. On aurai dit un chien entendre son maître rentrer, j'espérais dans le font qu'elle ne m'ai pas vus mais peu de chance. On fera ça ensemble, avec les anti douleur je devrais pouvoir t'aider à nous mijoter un bon p'tit plat. En vrai même des pâtes au jambon me suffirai amplement.
Elle ne mis pas longtemps à remplir les papiers, et pour une fois je fus embarqué en un rien de temps, mais ça me déranger de la laisser toute seule. Pas que j'ai peur qu'elle ne soit plus là mais plutôt qu'elle se fasse encore emmerder par un quelconque abruti un peu trop bourré, en même temps à cet heure aux urgence. J'me tournais vers l'infirmier avec un air larmoyant Ma p'tite amie peur venir avec moi?S'il vous plaitOui un p'tit mensonge pour la sécurité ça ne fait pas de mal. J'espère juste qu'elle jouera le jeu.

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je m'accoude doucement au comptoir, récupérant le formulaire pour mettre toutes les infos de lukas.
ce capharnaüm dans son porte-feuille, c'est possible de s'y retrouver là-dedans. je fronce les sourcils en récupérant ses papiers d'identité et assurance. je remplis tout sans me formaliser de quoi que ce soit, ce sont que des chiffres, des dates, des noms... c'est joli spritz. doucement, je range les cartes à leur place en enlevant les papiers inutiles, rangeant les tickets de carte bancaire dans un pan du porte-feuille pour une organisation optimisée.
je vérifie ne rien avoir oublié avant de remettre les papiers à l'infirmière d'accueil qui me remercie et me demande si je n'ai pas besoin de soin moi aussi, car je semblais bien pâle. « non, merci. » je déteste les hôpitaux. et je n'avais qu'une grande hâte, qu'on s'en aille. je regarde quelques personnes dans la salle d'attente alors que lukas est parti se faire ausculter. c'est vrai qu'à cette heure, il y a moins de monde. à croire que le crime n'est pas si fréquent de nuit, finalement.
je souris quand un bébé se met à pleurer. jamais je ne connaîtrais cette joie, mais c'était plaisant à entendre, à voir aussi. personne pour m'embêter ici, et j'avoue ne pas quitter l'accueil, préférant la présence des femmes à l'attente des hommes dans la salle.
je sursaute quand un infirmier vient me chercher me demandant si je voulais rejoindre mon petit-ami. « euh oui. » je suppose qu'on parle de lukas, je lui offre un sourire un peu timide, ce qui n'est pas dans mes habitudes. je n'ai jamais eu quelqu'un qui m'appartient, alors avoir ce terme dans la bouche ça éveille de drôles d'émotions.
amenée à sa chambre assez rapidement, je m'enquière de voir comment il va. posant mes pouces sur ses pommettes. « ça va ? » que je demande en posant un baiser sur son front.
il a une radio à faire et l'infirmier insiste sur le repos et les anti-douleurs à prendre. je ne peux l'accompagner en radiologie, alors je m'assoie sur son lit provisoire en attendant. « à tout de suite, chéri. » un fin sourire se dessine sur mes lèvres, amusée par ce jeu de rôle que je prends très à cœur.

une heure et demi à l'hôpital, alors qu'on attend toujours les résultats des radios. j'avais hâte de pouvoir me changer. je m'allonge à côté de lui, fatiguée par la nuit, les yeux rivés sur la porte de la chambre qui peut s'ouvrir à tout moment, niché au creux de son épaule, lui tournant donc le dos, je joue avec son bras que je coince contre mes seins, respirant de plus en plus lentement. si je n'étais pas pressée de rentrer, je me laisserai bercer par Morphée. « tu crois qu'on va rester la nuit-là ? » je sursaute quand l'infirmer rentre et je me redresse aussitôt. il a les résultats. décidément, je ne suis pas tranquille ce soir.
rien de cassé, mais deux jolies fêlures sur les côtes. « bon, je vais prendre soin de lui. » que je dis à l'adresse de l'infirmier. « on peut rentrer maintenant ? »

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Je me mordis l'intérieur de la joue, en la voyant trier mon porte feuille, qui de nous deux devaient avoir le plus honte? Moi du fais que ce ne soit pas rangé ou elle qu'elle range à ma place? Enfin si je l'avais rangé ça aurai été directement, mis à la poubelle, c'est une bonne question ça. Pourquoi je ne le fais pas?? Aucune idées, une sorte d'automatisme sociétal. Il faudrait presque que j'arrêtes de les prendre en fait.
Une fois prit en charge, l'infirmer mon conduit, dans une salle d’osculation, autant dire que le retrait de mes vêtements fut long et douloureux. Le visage de soignant montrait la peine qu'il avait pour mon court et trahissait sa pensée, une pensée qui se devait d'être sans jugement de par la déontologie de son métier, je ne lui en voulais pas pour autant, j'en ferai de même si j'étais dans sa situation. Il n'était pas très bavard et ne me rendez pas très à l'aise, son mutisme face à ma situation. Enfin j'étais pas en très bon état finalement, des ecchymoses sur tout le torse ainsi qu''un coquard à l’œil gauche. Il voulait me faire faire une radios. Il alla me chercher Alysson avant toute chose, j'espérai qu'elle ne m'en veuille pas de ce qualificatif de petite amie, mais personne n'était autoriser à entrée si ce n'est la famille. Puis en y réfléchissant une soeur ça aurai était possible. Tant pis, j'haussai les épaules quand elle passait la porte. Je souris à son arrivée qui s'élargis quand elle dépose ses lèvres sur mon front, d'une délicatesse incroyable. Oui ça va,encore quelques contrôles et on devrait pouvoir rentrer. avant de murmurer Merci d'être venue. A peine arrivée, on devait se séparer de nouveau.
Après un dédale de couloir, nous arrivions dans la salle de radiologie, il m'installa sur le lit dur et froid, avec seulement un léger tissus séparant ma peau de l'assise. Je restais assis là un bon quart d'heure avant de repartir, la fatigue se faisant de plus en plus sentir, mais je ne pouvais partir avant l'arrivé des résultats.

Allongé dans un lit, dans un chambre au calme, Alysson me rejoignit, elle s'installa confortablement, bien trop confortablement pour deux personnes qui ne se connaissent depuis quelques petites heures. Un bras condamné au milieu de sa poitrine, l'autre venait se poser instinctivement le long de sa chevelure blonde et caresser quelques mèches éparsent. Enfin un moment de calme et de quiétude dans cette folle soirée. J'espère pas. Vint alors le verdict final. des fêlures, rien de plus... Je n'avais même pas le temps de répondre à l'infirmier qu'elle prenait tout en charge, autant s'était agréable autant s'était assez frustrant, je comprenais qu'elle veuille rentrer chez elle, mais rien ne l'obligeais à prendre ma soirée en main, cependant je la laissais faire, mettant ça sur le coup des événements de la soirée. L'infirmier répondit à sa question pas l'affirmative. Oui c'est bon, passez simplement à la pharmacie au rez-de-chaussée avant de partir fit'il en me donnant l'ordonnance. Merci. lançait je avec un léger sourire de satisfaction. Une fois redressé, je remettais mon manteau. Quand à Alysson elle était de nouveau sur son téléphone pour commander un Uber. Je regardais présentement mon téléphone, il affichait 1h30, je levais les yeux aux ciels. Re-déposant mes yeux sur l'ordonnance, antidouleur, arnica, et une semaine de repos. Genial soufflais je désabusé, avant de me tourner vers elle. On est parti? J'attendais pas sa réponse, j'avais déjà la main sur la porte, bien entendus j'avais encore mal, mais l'impatience et l'envie de quitter cet endroit me donnait des ailes, mais ce fus de courte durée. Je l'attrapée une fois qu'elle fus à ma hauteur pour m'appuyer sur elle. Je pris mes médicament à l'entrée puis direction la sortie. Enfin l'air frais.

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ce n'était pas conventionnel. je n'étais pas de ces filles qui croient à l'amour ou qui aiment se lover dans des bras rassurants. en réalité, je les plains ces filles qui se cachent comme des êtres faibles dans des caresses superficielles qui les mènent à un semblant de prospérité.
et pourtant, ce soir, je les comprends. je n'avais pas pris conscience que cette agression avait manqué de me rendre faible. ce n'était pas une habitude, vite perdue depuis des années à croire que j'étais forte et que mon cœur était impénétrable. il existe donc une faille dans la matrice.
ce n'est pas normal comme position, ni normal cette attache particulière. de me coller à lui, de vouloir me rassurer avec sa chaleur. me sentir presque coupable de ses coups comme si j'en étais la maîtresse, que mes propres poings avaient rencontré son corps. c'était stupide et pourtant, j'étais apaisée quand il passait ses mains dans mes cheveux, je me sentais ... protégée. ou alors c'est uniquement la fatigue et le retour à la réalité, le souffle mortel des émotions qui vient m'arracher le cœur à pleine main. aucune idée. mais nous étions considérés comme amants par l'hôpital, nous devions jouer le rôle.
et même si mon esprit n'est pas tranquille, sursautant à chaque coup brusque, à chaque arrivée non prévue, je pouvais me soulager de pouvoir rentrer chez moi.

je sens l'agacement de mon sauveur près de moi et je me triture les lèvres avec mon ongle manucuré. j'ai encore envie de m'excuser, me confondre en de milliers de pardons, mais je sais aussi qu'il les rejettera. accusant les agresseurs, accablant sa propre initiative... me considérant victime alors que je me sens criminelle.
il passe devant moi pour prendre la porte et s'en aller, je le regarde un instant et je hoche la tête positivement en prenant mon sac, le suivant finalement de près. je confirme l'arrivée du uber et l'accompagne à l'entrée pour récupérer les médicaments. on ne fait pas trois pas qu'il reprend appuie sur moi, et je pose instinctivement mes mains sur son dos et son ventre, contractant mes muscles endoloris pour le soutenir jusqu'à la sortie.
le uber est arrivé plus vite qu'escompté, de vrais ninjas de la nuit. « écoute lukas, j'avoue que je ne t'ai pas vraiment laissé le choix. » que je dis en me postant devant lui avant qu'on entre dans le taxi. « est-ce que tu veux vraiment venir chez moi ? » je regarde le uber et je soupire. « tu es le bienvenu, et je compte vraiment prendre soin de toi. » étant atteinte d'insomnies chroniques, je dormais peu de base. « mais je ne veux pas que ce soit une obligation pour toi. tu en as déjà beaucoup trop fait. » car rentrer chez soi, c'était peut être bien aussi... oublier ses douleurs, m'oublier moi... source de malheur. même si je préférais qu'il reste avec moi, me rassure pour la nuit. là où d'habitude je me contente de mes droits froids comme compagnie, je voulais apporter une chaleur nouvelle... juste ce soir. « c'est toi qui décide. » que je dis en le laissant finalement passer dans le uber, m'asseyant à ses côtés.

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Nous étions arrivé dehors et l'uber était déjà là. J'étais pas forcement favorable à ce système de travail trouvant ça bien trop asservissant, mais en gros user ses propres outils pour travailler pour une entreprise c'est une aberration de notre siècle. C'est comme si on demandait à un menuisier d'apporter sa propre scie à son travail. Aberrant, mais bon j'avoue que c'est tout de même assez pratique en soit.
Puis Alysson repris, en me demandant finalement si je voulais venir chez elle. Elle me laissait enfin le choix, cependant j'avais apprécié qu'elle prenne cette décision. Du coup je ne savais plus trop quoi répondre. Elle allait prendre soin de moi d'accord elle le voulait. Mais pour le coup cela me faisais profiter de la situation. Je laissais donc tomber mes réflexion, je ne voulais pas la laisser seule pour le reste de la soirée. ET puis de toute façon je n'avais pas envie de retourner à la coloc tout de suite Je reste avec toi je ne voulais pas tergiverser plus longtemps. Et puis tu m'as promis une repas. Je voulais détendre un peu l'atmosphère dans la voiture. J'ai hâte de voir tes talents de cuisinière C'est vrai que je lui avais dit que je l'accompagnerai dans la préparation du repas, mais peut importe. Elle signala au chauffeur l'adresse de son logement. Je me pris alors à poser ma tête contre son épaule, voulant retrouver le confort que j'avais éprouvé lorsque nous étions allongé l'un contre l'autre, un havre de paix dans un soirée chaotique. La totalité de mes gestes étaient instinctifs ce soir, avec elle. Est ce que s'étais la situation de la soirée qui permettais de je prennes tant mes aise? Aucune idée mais s'était agréable d'agir spontanément?

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je suis agréablement surprise par sa volonté de rester avec moi ce soir. bien que ma prise de position précédente était du à mon tempérament habituel, ce soir, j'étais plus fragile que jamais. alors je m'octroie ce moment de demander l'avis à l'autre... de ne plus penser qu'à moi et de prendre soin à celui qui n'a pas pensé qu'à lui. il m'a sauvé la vie, et m'a empêché de vivre un nouvel épisode traumatique. je ne pourrai jamais lui être assez reconnaissante d'avoir sauvé quelques nuits de nouveaux cauchemars.
je souris quand il affirme vouloir découvrir mes talents de cuisinière et j'opine du chef. il allait être gâté et pas déçu du voyage.
nous entrons dans le uber, et je donne l'adresse de chez moi. il y file et pendant le trajet je sens la tête de lukas tomber doucement sur mon épaule. instinctivement, je pose la mienne sur la sienne. alors que je fixais le parebrise intensément, pressée de retrouver mon antre de paix.

arrivés en bas de l'immeuble, je paie le uber avec l'application sur mon téléphone et aide lukas à sortir de la voiture en remerciant le chauffeur avec une certaine condescendance dans la voix. aucun des chauffeurs n'a trouvé utile de nous aider, c'est inadmissible.
devant la porte de mon appartement, on croise wyatt qui me regarde silencieusement et je détourne le regard en laissant lukas entrer en premier, et sans un regard pour mon voisin, je referme derrière nous. « fais comme chez toi, je reviens. »
je pose mon sac sur la table basse du salon et me dirige vers ma chambre en trottinant sur mes talons aiguilles. arrivée devant la penderie, je troque ma robe et mon manteau de fausse fourrure pour une jegging noir et un pull en laine bleu ciel. je passe relativement vite à la salle de bain attenante pour me débarbouiller et me laver les mains avant de m'attacher les cheveux.
c'est en meilleure tenue que je peux prendre soin de mon héro. « est-ce que tu veux prendre une douche ou te changer ? j'ai des vêtements d'homme au besoin. » que je dis avec une assurance nouvelle dans la voix. après tout on est chez moi.
je passe dans la cuisine américaine qui donne directement sur le salon pour sortir deux verres que je pose sur le bar et sors une bouteille de blanc. « la salle de bain est juste au bout du couloir et les vêtements d'homme sont dans la penderie dans cette même salle de bain. » que je dis en souriant. je ne dirais pas que tous ces vêtements viennent d'amants ayant parfois cru pouvoir vivre chez moi alors qu'ils n'étaient que des jouets.
ça, c'est mon secret.

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Un havre de paix, silencieux réconfortant, calme, sans réflexion, le regard dans le vide, tête contre tête jusqu'à l'arrivé devant chez elle. Je sortie avec difficulté de la voiture, avant de prendre la direction de l'entrée de l'immeuble. Je grimaçais en voyant Wyatt, j'étais pas forcement super heureux de savoir que mon libraire me vois dans cet état, pour le moment le seul objectif est d'arriver jusqu'à l'intérieur de son appartement. Une fois à l'intérieur je ne savais pas trop où me placer, canapé, chaise, tabouret, debout contre un mur. Elle me confortait à me dire que je pouvais faire à mon aise, seulement ce n'était pas mon habitude, prendre mes aises de cette façon. Uhm Je lui souris en marmonnant mais ça n'aidait pas. je la suivait du regard, faire comme à son habitude. En son absence mon regard croisa un reflet qui n'avait rien à voir avec l'original, légèrement encore apeuré, tuméfié, et d'une pâleur sans nom agrémenté de légère trace rouge sang. Mon pauvre Lukas, fis je en passant ma main sur mon visage. En entendant un pas léger revenir, je m'écartais de mon reflet, pour poser mes yeux sur elle. Alysson n'avait plus rien à avoir. Elle était tout simplement plus habillée, elle était mignonne comme ça, une idée qui me décrocha un sourire en coin. Oui merci Affirmais je en la suivant dans la cuisine, magnifique tout simplement. Oui bon d'accord j'étais fan des cuisines, et s'il m'était possible de cuisiner plus souvent je le ferais, surtout dans ce genre de cuisine. Le problème c'est qu'elle sortait un bouteille de blanc, et rien qu'a la voir j'en avais l'eau à la bouche, j'y peux rien j'aime les bonne chose, je me hissais jusqu'à un tabouret. Hochant de la tête pour dire que j'acceptais tout ça, mais la bouteille de blanc me faisait de l’œil. Elle avait laissé cette dernière seule, un tire bouchon à ses côtés, puisqu'elle s'était éloignée, je m'avançais donc pour prendre la bouteille afin de l'ouvrir et de nous servir chacun un verre, il restait donc seulement la moitié dans la bouteille. Je lui tendis son verre. Tiens On ne trinquerai à rien parce qu'il n'y avait rien à trinquer ce soir. Je trempais mes lèvres sur le bord du verre avant de laisser couler le liquide, le long de ma gorge. Il était bon.
Je reposais mon verre, oui j'allais devoir prendre une douche. Je me tournais donc en cette direction. J'vais aller me doucher et me changer oui merci. Je me levais doucement, laissant Alysson, pour rejoindre la salle de bain dans la direction qu'elle m'avais indiquée un peu plus tôt. J'allumais l'eau, pour la faire chauffer, avant de commencer à me déshabiller. Je me regardais rapidement de le miroir totalement nu, j'étais affreux. Je me glissais dans la douche, baissant l'intensité de l'eau qui réveillait les douleurs. Je fermais les yeux profitants de l'instant.

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★ ─ w/ @Lukas O. Spritz

j'ai toujours aimé les hommes qui prenaient des initiatives, et lukas était doté d'une assez grande panoplie de qualités que j'aime chez les hommes. de ces hommes dont on tombe éperdument amoureuse. malheureusement, c'était des sentiments que je me refusais de ressentir et je les laissais vagabonder dans un coin de ma tête sans en tenir compte. l'amour rimait avec beaucoup trop de malheur pour que je me laisse glisser gentiment dans ses bras... bien que la simplicité de nos gestes et cet accord nouveau me fassent parfois déchanter. de ce câlin à l'hôpital, de ses mains qui se sont liées aux miennes, de sa tête sur mon épaules ou encore les caresses sur les cheveux. à croire que ce genre de relation pourrait me plaire... si j'étais restée petite fille, plus sage... plus téméraire.
au lieu de quoi, je le dévore du regard sans m'octroyer le droit d'y penser réellement. juste de fantasmer sur une vie à deux. il sert le blanc dans les verres à pied que j'eus sorti et nous ne trinquons pas, nous contentant de boire en silence ce liquide légèrement ambré qui brûle délicatement la trachée après une soirée des plus mouvementées.
je l'invite à prendre une douche et donc à choisir des vêtements dans la salle de bain par la même occasion. il y trouverait un peu de tout, du jogging au costard.
je lui souris quand il s’éclipse dans la salle de bain et j'ouvre le frigo pour voir ce que nous pourrions manger ce soir. enfin, cette nuit plutôt.
j'attrape du poulet que je coupe en dés, je fais chauffer une poêle avec un peu de beurre et coupe un peu d'oignon avant de mélanger le tout sur feu moyen. je remue et écoute si l'eau continue de couler.
je prépare une grande casserole d'eau et retire le poulet du feu que je pose sur le côté de la cuisinière alors que l'eau se met doucement à chauffer.

je me glisse silencieusement dans le couloir menant à la salle de bain et me mords la lèvre en ouvrant discrètement la porte.
je referme tout aussi discrètement, et m'appuie contre la porte en me demandant si c'est une bonne idée que je sois là... mais j'y étais déjà, non ? la buée prend toute la salle de bain et j'hésite à me dénuder entièrement ou juste d'attendre bêtement ici.
non, alyson. tu es plus surprenante que l'attente.
alors je me débarrasse silencieusement de mes vêtements et tire doucement le rideau, m'invitant dans la douche. je le voyais fermer les yeux et bien que je cache mes seins d'une main, je pose doucement l'index de mon autre main sur ses lèvres pour montrer ma présence mais surtout le faire taire. je mîme le chut et pose délicatement mes lèvres sur les siennes, me laissant glisser sur son corps tremper alors que l'eau vient caresser la peau déjà parcourue de milliers de frissons.

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HJ:

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★ ─ w/ @Alyson K. Nelson

Je laissais l'eau couler sur ma peau, fermant les yeux, oubliant l'instant, juste me remémorant de quelle façon j'étais arrivé ici. Quel avait été les choix, pour que je sois sous la douche de cette blonde, de...de...de... j'en sais rien en fait. Je me repassais alors toute la soirée du moment où j'avais quitté Marlon et Bebe jusqu'à ce que j'allume cette douche. En moins de douze heures j'étais passé d'étudiant musicien à sauveur de meuf en détresse, pitoyable. Parce que oui il faut rajouter pitoyable, à quelle moment quand tu décides de sauver quelqu'un t'as le droit de te prendre les coups.
Je me revoyais marcher le long de la rue me dirigeant au Lord Hobo, ma guitare sur le dos. Putain de merde ma guitare je l'ai oublié. Pfffffff J'en peux plus de moi. Je retournais alors dans mon cheminement historique. Un concert de folie, qui m'avait fait kiffer plus que tout. Puis mon départ, la fille qui se faisait agresser, mon interposition, les coups, toujours les coups, la douleur revenait rien qu'en y pensant, mon visage se crispait.
Bien trop concentré dans mes pensées je n'entendais pas la porte, ni de la pièce, ni de la douche. Je ne sentis rien jusqu'à ce qu'elle dépose son doigt sur mes lèvres,j'ouvris les yeux, à la fois surpris et interloqué. Je voulais riposter, ne pas... En fait nan fallait lâcher prise. Oui je me laisserai aller dans ses bras. t'façon j'étais pas suffisamment en forme pour faire autrement. Et puis elle avait dit qu'elle prendrait soin de moi. Je répondais alors à son baisé, laissant glisser mes lèvres contre les siennes, mes bras passant alors dans son dos. Pour chaque seconde de plus dans cette douche, j'acceptais le clapotis de l'eau sur chacun des ecchymoses qui recouvraient mon corps. La sensation de sa peau contre mon torse faisait frémir chaque centimètres carrés de la peau qui me recouvrais. Il fallait que je l'arrête, s'était pas une bonne chose, j'étais pas de ces garçon qui couchais le premier soir et je ne voulais pas profiter d'elle. Je détournais la tête, mettant fin au baisé. Mes yeux la suppliais d'arrêter, mais impossible de faire sortir un seul mot.

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