It feels like war - Andrew & Milo

Des compliments, beaucoup de compliments. Ce qui gonfle la confiance et mon égo, je souhaiterais n'entendre que ces louanges en oubliant combien mon cœur s'est fissuré quand je l'ai vue dans les bras de cet enfoiré. Oublier combien ma colère m'a aveuglé alors qu'elle jurait, la bougre, de n'avait rien fait.
je la regarde se lever pour partir se débarbouiller après ce moment intime. Ce n'était pas nouveau, mais j'avais l'impression de reprendre mon souffle à chaque fois qu'on s'y essayait. Chaque fois qu'elle m'offrait son corps et qu'elle bouffait mon âme... C'est fou de penser que je ne veux personne d'autre qu'elle.
Je m'allonge sur le dos en regardant son plafond, m'imprégnant de la pièce même si je la connais. C'est une partie d'elle, cette unique partie qui ne m'appartiendra jamais mais qui se marque de mes souvenirs tout de même.
Ai-je raison d'ainsi vouloir la posséder ? C'est un peu malsain... mais j'en ai connu qu'un amour comme celui-ci... et si je le revis, c'est uniquement parce qu'il a disparu. Sans un mot, sans une ombre. Rien. Et je refuse que Veïa devienne cette ombre... Je l'aime plus que de raison. Et je ne veux pas la voir disparaître alors que je suis prêt à tout donner... Tout sacrifier pour elle.

Revenant après quelques minutes, je me rends compte que je somnole, perdu dans mes pensées alors qu'elle pose le chien sur le lit. Je suis encore à poil et je sens qu'il va venir me voir. Je roule jusqu'à me réceptionner au sol, ramassant mes vêtements pour aller à la salle de bain à mon tour. « Je reviens. » que je dis, la voix ensommeillée, perdue dans les songes et les pensées abstraites.
Je reviens aussi vite que je l'ai dit, affublé d'uniquement mon caleçon pour la décence et me glisse sous les draps pour la prendre dans mes bras, le chien entre nos hanches qui grogne son contentement. Je pose un baiser sur son front, l'embrasse finalement avec beaucoup de passion, jouant une dernière fois avec sa langue avant de la laisser porter aux bras de Morphée. Je n'ai plus de mots pour exprimer mes sentiments, et je préfère les gestes. Une caresse à mon fils et je me laisse voguer dans des rêves tumultueux entre cris et bagarres... La jalousie ne nous apportera rien de bon.
Et c'est mon subconscient qui m'avertit.