Appel d'Edenshaw à Arwen

Expirant rapidement, il marmonnait dans sa barbe.

- Allez, décroche, décroche ...

La brune décrocha précipitamment, restant assise dans son coin à l’abri avec Apple et Roxanna.

- Eden ?
On pouvait ressentir du stresse dans sa voix.

Chuchotant afin de ne pas attirer des oreilles indiscrètes, il continua :

- Je viens de recevoir le texto du Doyen. Où es-tu ?!

- Je suis dans la cafétéria à l'abri derrière une table.
Elle avait la gorge nouée sous la pression, mais n'avait aucune envie de pleurer devant les autres.

Inspirant doucement, il se ressaisit lentement de ses esprits. Pour le moment, tout allait bien.

- Ok, ok, restons calmes ... Vous avez barricadé les portes, au moins ? Je suppose que tu n'es pas seule ?

- Oui oui ... je suis avec Roxanna et Apple à l'abri derrière des tables. Il y a plusieurs autres personnes...
Elle marqua une pause et reprit doucement.
- Tu es en sécurité, hein ? Ca va aller ?

Haussant les épaules, il soupira :

- Oui, oui, ça va, Arwen, ne t'inquiète pas pour moi. Tout ira bien. S'adossant contre le mur, le jeune homme se dit éventuellement que ce serait peut être la dernière fois qu'il entendrait le son de sa voix. Autant dire tout ce qu'il avait à lui dire.

- Arwen ... il se mordit la lèvre. Je tenais à te dire que tu es une femme extraordinaire, vraiment, et je ... On va survivre. Je te le promets. On va survivre.

- D'accord !
Un silence se mit doucement en place, seul le souffle résonnait dans le téléphone. Puis, Eden se mit à parler et c'était très touchant.
- Merci... Elle fit une pause. C'était réciproque, bien sûr, mais se disait qu'elle pourrait le lui dire dans quelques heures. Tu n'as pas le choix que de survivre, tu n'as pas le droit de me laisser toute seule.

Il sourit, et aurait aimé qu'elle le voie, son sourire : celui-ci avait la qualité de toujours apaiser les autres.

- Quelle idée aussi d'aller faire un attentat dans une université. dit-il alors, légèrement irrité. Ne t'inquiète pas. Je te promets que je serais toujours là pour toi. Et il le pensait.

- Oui, c'est vrai. Mais c'est pas comme si on avait l'habitude dans notre fantastique pays.
Dit alors la jeune femme sur un ton légèrement plus énervé. Elle laissa échapper un soupir avant de reprendre plus calmement et en changeant de sujet.
- Ca te dirait de se voir ce soir ?