✈ I wish the best for you CONSTANCE&AARON.

Les cours s'étaient enchaînés tout au long de la matinée, faisant regretter à Aaron de n'avoir rien avaler avant de partir de l'appartement. Il n'avait guère l'habitude de sauter des repas, enfant sa mère ne le laissait pas la porte sans qu'il ai prit un petit déjeuner et plus tard, c'était sa grand mère qui avait pris le relais. Poppy ne l'obligeait pas à manger, il était tout de même assez grand pour s'occuper de lui même. Il pressa le pas alors qu'il se rapprochait de la cafétéria. Par chance, son estomac ne grondait pas trop et comme toujours, il n'avait pas vu les heures passées. Il n'avait jamais eu le moindre doute : il faisait exactement ce qui lui plaisait, étudiait ce qui l'intéressait. Il se rendait à l'université avec le sourire ou du moins n'y allait-il jamais à reculons. La cafétéria était grande et il repéra pas immédiatement des tables libres. Il se dirigea plutôt vers la nourriture et se saisit d'un plateau. Alors qu'il prenait une salade, il sentit une présence familière à côté de lui. Il la reconnaissait toujours très vite, à sa façon de se tenir, à ses cheveux blonds et a de nombreux autres détails. Il imaginait que c'était le cas pour tous les ex-petits amis et ex-petites amies. Après être sortis avec une personne, des détails persistaient, vous ne pouvez guère tout oublier quand bien même vous étiez certains d'avoir tourner la page. Bonjour Constance dit-il avant d'incliner la tête vers elle pour voir son visage. C'était toujours un peu étrange, après tout il l'avait quitté pour Poppy. Il n'était plus amoureux de Constance mais il n'aspirait pas pour autant à la fuir pour éviter le malaise qui planait encore entre eux. Elle avait beaucoup compter pour lui, elle comptait toujours et il était curieux à son sujet.

Lorsque les cours du matin prirent fin, je me rendais en vitesse à la cafétéria pour manger. C'était bizarre de revenir manger de temps en temps à cet endroit là. Depuis que j'avais emménagé avec Dexter, pour qu'on puisse s'occuper de notre fille je n'allais plus en cours et encore moins manger à la cafétéria. Grâce à l'argent de ma mère j'avais pu payer la nourrice qui s'occupait de Mila pendant que nous allions en cours. Le pire dans tout ça, c'était que mon père n'était même pas au courant que j'avais adopté un enfant, ma mère essayait de garder le secret. Il n'était pas encore prêt… Enfin bref, je me servais de la nourriture sur mon plateau mais je fus surprise d'entendre une voix qui m'était familière. Bonjour Constance. Il inclina la tête pour jeter un oeil à mon visage. Je rougis, qu'est-ce qu'Aaron fichait là ? Il était rare de le voir ici et en plus il me parlait. C'est vrai que notre relation était assez immature puisqu'on ne s'adressait même plus la parole. Salut… Je rougissais, sa présence m'intimidait. Une fois que je finis de me servir, je me dirigeais à une table vide. J'étais sûre qu'il allait me suivre.

Une rupture était toujours douloureuse quand bien l'intention était de réduire la douleur au maximum, d'épargner à la personne de la peine, celle-ci était inévitable. S'entendre dire que les choses ont changées et que l'amour n'est plus est une chose difficile. Il n'est guère possible de garder le sourire après cela. On est forcément blessé, qu'importe si ces mots sont prononcés avec la plus grande douceur. En ce qui concernait Aaron, il avait tout bonnement essayer d'être honnête. A l'époque, il avait le sentiment qu'un fossé se creusait entre lui et Constance tandis qu'en parallèle il constatait que ses sentiments envers Poppy ne se résumaient pas à de l'amitié. Bien sûr, Constance l'avait mal pris. Aujourd'hui, elle était en couple, elle devait donc avoir tourner la page. Les choses auraient ainsi dut être plus simple maintenant qu'ils avaient tous deux fait des pas en avant. Pourtant, ils s'évitaient et quand ils se croisaient, ils essayaient d'être polis, de feindre que tout allait bien. Mais le malaise était là. Dans une nouvelle tentative maladroite, Aaron essaya de combler le fossé. Constance le regarda brièvement et lui répondit d'une voix peu assurée. Elle se servit sans lui dire un mot de plus, puis alla s'installer à une table vide. Aaron en fit de même et la suivit une fois son repas choisit. Non pas qu'il fallait croire qu'il aimait à remuer le couteau dans la plaie mais il n'aimait pas cette situation. Il la rejoignit et posa son plateau sur la table, sans s'asseoir pour l'instant, il ne voulait pas trop s'imposer. Je sais que tu n'as sûrement pas envie de me parler Constance, mais tu n'est pas fatiguée de cette situation ? Demanda-t'il. Lui l'était, vraiment.

C'est bien ce que je pensais, il m'avait suivi. Mais il déposa le plateau sans même s'asseoir, et moi je restais là à le fixer. Je sais que tu n'as sûrement pas envie de me parler Constance, mais tu n'est pas fatiguée de cette situation ? J'hochais la tête, je n'étais plus sûre de tout comprendre ce qu'il se passait entre nous. En fait à l'instant je ne comprenais plus rien. Si figure-toi que j'en ai marre. Mais tu vois ça peut te paraître puéril, tu m'as fais trop mal Aaron. Je baissais les yeux vers mon plateau, j'avais déjà pardonné Poppy en disant des choses bien du blond, mais pour l'instant je n'avais encore rien décidé avec ce dernier. J'sais bien que maintenant tous les deux on est en couple avec quelqu'un d'autre. Mais tu vois, je t'ai aimé si longtemps que j'arrive même pas à te pardonner. Là tout de suite ? Je me sentais insignifiante, je voulais le pardonner mais c'était dur après ce qu'il m'avait fait. J'en avais vraiment marre de tout cette foutue relation, fallait que les choses changent… Aussi étrange que ça puisse paraître.

Visiblement elle était de mauvaise humeur. Il ne pouvait guère lui reprocher de ne pas avoir digérer qu'il la plaque pour sortir avec une autre fille mais il avait espéré que maintenant qu'elle était heureuse en couple avec un garçon, ils pourraient parler plus facilement. Visiblement il avait tord et elle ne tarda pas pour le lui faire savoir. Aaron serra les dents. Au moins, elle ne tournait guère autour du pot et était décidée à lui dire exactement le fond de sa pensée. En soit, il préférait amplement cela à un silence gêné. Il poussa un léger soupire. Et qu'est ce qu'il faudrait que je te dise pour arranger les choses ? Demanda-t'il. Il était prêt à lui dire ce qu'elle voulait entendre si cela pouvait faire diminuer la rancune qu'elle lui portait encore. Je suis désolé, Constance, je n'avais pas l'intention de te blesser, je ne voulais pas te faire du mal mais je ne pouvais pas te mentir. Tu comptes pour moi, quoi que tu en penses et tu méritais qu'on te porte davantage d'amour. Et je suis heureux que tu ai trouvé quelqu'un qui le fasse. Il n'osait pas s'asseoir. A l'évidence, elle lui en voulait encore beaucoup et il n'était pas utile de réveiller de mauvais souvenirs en mangeant en face d'elle, mais désormais qu'il se trouvait en face d'elle, il avait besoin de parler.

Je soupirais et je trouvais qu'en effet j'étais assez faible vis-à-vis des garçons et d'être en couple. Je sautais sur la première occasion pour coucher avec un gars et devenir sa petite amie et j'avais du mal à pardonner lorsqu'on me laissait en plan. Peut-être que j'avais besoin qu'on souffre comme moi j'avais souffert pour pardonner… Mais à quoi bon ? C'était du pur égoïsme. Et qu'est ce qu'il faudrait que je te dise pour arranger les choses ? J'haussais les épaules en ne répondant rien là-dessus. Je voyais déjà quelques étudiants qui s'interrogeaient de la présence d'Aaron à mes côtés. Je suis désolé, Constance, je n'avais pas l'intention de te blesser, je ne voulais pas te faire du mal mais je ne pouvais pas te mentir. Tu comptes pour moi, quoi que tu en penses et tu méritais qu'on te porte davantage d'amour. Et je suis heureux que tu ai trouvé quelqu'un qui le fasse. Je poussais un long soupir avant de me connecter avec la réalité. Il venait de se pardonner comme il l'avait déjà fait plusieurs fois. Et comme toutes les fois j'allais le repousser, mais non fallait que cela cesse. Aaron. Je… C'est si difficile pour moi de pardonner, je suis si faible. J'suis égoïste et j'ai envie que les gens souffrent comme moi j'ai souffert pour que j'pardonne…

Il ne voulait pas de dispute, il ne voulait pas l'ennuyer ou venir réveiller des souvenirs douloureux, il ne voulait guère remuer le passé, à l'inverse il n'aspirait plus qu'à aller de l'avant. Pour cela, il était devenu primordial de réparer les choses avec Constance. Il ne s'attendait pas à ce qu'ils deviennent amies : ils avaient été en couple, ils avaient été amoureux l'un de l'autre et il lui avait brisé les coeurs. Toutes les plus belles excuses ne pouvaient pas effacer cela. Mais il était décidé à arranger les choses au mieux possible. Il l'écouta parler et ne put s'empêcher d'afficher un sourire frustré quand elle eu finit de parler. Ainsi c'était ce qui pouvait lui faire tourner la page ? Lui rendre la souffrance qu'il lui avait infligé ? Il ne savait pas comment elle aurait put la toucher de cette façon désormais mais il n'allait pas exclure l'idée si c'était la seule option envisageable par Constance. Donc, pour que tu parviennes à me pardonner, il faut que tu trouves le moyen de me faire mal comme je t'ai blessée ? Tu veux qu'on soit à égalité dit-il en baissant les yeux sur son repas.

Etant donné que mon repas commençait à se refroidir, je commençais à manger à petit feu la nourriture. Je regardais Aaron, mes propos avaient été d'une telle absurdité que je refusais de constater l'ampleur qu'ils pouvaient porter à l'égard du blond. Donc, pour que tu parviennes à me pardonner, il faut que tu trouves le moyen de me faire mal comme je t'ai blessée ? Tu veux qu'on soit à égalité. Je ne pus m'empêcher d'éclater rire, même malgré l'atmosphère qui régnait. Mais non ! Bien sûr que non, ce n'était qu'une hypothèse. Après j'vois pas comment j'pourrais te blesser autrement comme toi tu me l'as fais. Je buvais quelques gorgées d'eau avant de poser mes coudes sur la table. Bon allez assied-toi, j'vais pas te manger ni même t'embrasser. Grâce à ses anciens propos j'avais pu me libérer de cette gêne et j'étais beaucoup plus à l'aise maintenant.

Elle commença a manger et se mit à rire après qu'il lui ai répondu. En la voyant rire il se détendit un peu. Son rire ne sonnait pas froid à ses oreilles, il lui semblait sincère. Il était heureux qu'elle prenne les choses ainsi, ayant bien crut quelques instants qu'elle voulait vraiment le blesser pour pouvoir lui pardonner. Quand bien même il aurait put le faire, il trouvait ça assez ridicule et fut rassuré qu'elle soit du même avis. Il acquiesça de la tête sans sourire, l'air un peu largué. Non, en effet, ils ne pouvaient pas se remettre ensemble pour une dizaine dix minutes afin qu'elle puisse le larguer à son tour. Elle aurait eu beau le faire, étant amoureux de Poppy, il n'aurait en aucun cas était blessé. Alors me voilà rassuré rétorqua Aaron. Il lui adressa l'ébauche d'un sourire de reconnaissance et alla s'installer sur un siège, faisant glisser son plateau vers lui. Il attrapa ses couverts et commença a manger sa salade. Il s'interrompit alors qu'il portait une petite tomate à ses lèvres. Tu le sais j'espère, que je t'ai vraiment aimée, que je suis désolé de t'avoir blessée et que je veux que tu sois heureuse. Dit-il en la regardant dans les yeux.

Alors me voilà rassuré. Une bois fois pour toute il s'asseyait et je ne tardais pas à afficher un sourire. Je m'étais calmée et il fallait qu'on cesse cette relation complètement immature, on avait la vingtaine bon sang ! Je pris mes couverts et mangeais aussi ma salade, avec un ajout de nuggets. Tu le sais j'espère, que je t'ai vraiment aimée, que je suis désolé de t'avoir blessée et que je veux que tu sois heureuse. J'hochais la tête, de toute manière même s'il m'avait fait mal je savais qu'il m'avait aimé. Vouloir le bonheur des autres était une bonne qualité, mais je trouvais inutile de quitter quelqu'un pour simple raison qu'il ou elle méritait mieux. Certes je ne citais pas la situation d'Aaron. Je l'ai toujours su que tu voulais mon bien, t'inquiète pas. Juste que notre séparation m'a détruite, et je n'étais même plus sûre que je pouvais avoir la force d'aimer quelqu'un d'autre. Je baissais les yeux vers mon repas, je n'aimais pas parler de ça mais il fallait que je m'efforce. Pour lui… Tu es le premier garçon a m'avoir plaqué d'ailleurs.