alaska&driss • on s'évite... plus pour longtemps.

Ça faisait maintenant une semaine que les cours avaient repris. Une semaine pendant laquelle beaucoup des étudiants ne s'étaient pas présentés en cours, encore trop choqués de ce qui leur était arrivé cette journée là. Il y avait eu plusieurs semaines de travaux et il en restait encore, la plupart des bâtiments ressentaient encore l'abandon et la peur. J'ai eu la chance pourrait on dire de ne pas avoir été sur les lieux ce jour la, j'étais rentré chez moi pour étudier tranquillement et tout ce que je savais c'était la télévision qui me le disait. Quelque échos d'étudiants s'étaient ajoutés aux rumeurs et j'avais pris le partie de ne pas m'angoisser ni angoisser les autres avec tout ça, je préférais attendre que ce reconstruise peu à peu. Les études sont ma principales occupations et ça ne changera probablement jamais, autant continuer de vivre de la même manière.
Il a plu dehors. On est pas à l'abri que des gouttes retombent d'ici la fin de cette journée. Malgré que je ne possède toujours pas de parapluie tant pis, il fallait que je retourne terminer un travail à l'université et au plus vite. Je croisais quelques amis au passage mais tout me semblait vide tout à coup, sans vouloir m'attarder je repéra quelques affiches notant les nouvelles salles, des nouveaux chemins qu'il était obligatoires de prendre et ceux qui n'avaient plus d'issues. Tout n'avait pas changé évidemment, la plupart des bâtiments étaient intacts mais le chemin que je pris jusqu'au laboratoire avait bien changé lui, apparemment certaines salles se trouvaient maintenant au sous-sol. Loin d'être claustrophobe l'idée ne déplaisait pas, au moins ici tout serait calme. Quelques pas plus tard, la porte d'une salle vide apparu après un escalier. J'ouvris machinalement pour enfin découvrir avec plaisir que tout le matériel y était déjà et rien ne paraissait manquer, une chance de plus dans ce malheur. Je laisse tomber la blouse pour le moment, le temps de tout installer. Il ne fait pas si froid, au contraire même, cet endroit exiguë paraît envahit par le chauffage et les petits fenêtres n'aident en rien à l'aération, pas de risque de rhume. Je pose ma veste sur une chaise, laissant voir un énième marcel gris, même si ça peut rapidement faire kéké, j'trouve que ça me va plutôt bien (lol) Je tente alors d'escalader un meuble coincé entre plusieurs armoires afin d'ouvrir un des stores, pensant surtout à ne pas fausser les expériences à cause de cette température ; agréable mais physiquement gênante. Un bruit sourd. La porte s'ouvrit...

Une semaine, une semaine que l’incident s’etait passe. Je pouvais me contenter heureuse de ne pas avoir ete a Harvard ce jour-la et de n’avoir rien eu. Cependant, certains eleves ne pouvaient pas heureux, il y avait eu des morts, des blesses, des immeubles en degats. Il n’y avait pas que les dommages physiques qui resultaient de cette explosion, mais egalement les chocs psychologiques qu’une personne pourrait avoir. Je me rappelais encore de mon accident de voiture et du trauma qui en suivit. La peur de monter dans une voiture la nuit, la peur de traverser une route pleine de voiture. Il fallait du temps pour que ces cicatrices-la guerrissent et parfois elles ne le faisaient pas. Il y avait des morts aussi, je ne pouvais pas imaginer la douleur que cela devait faire pour les familles et les proches. Mais je ne voulais pas y penser. Il fallait continuer a vivre meme après cet incident, meme si c’etait dure, il fallait aller de l’avant et etre heureux qu’on avait survecu. J’avais un travail en archeo a faire, et j’avouais l’avoir repousse encore et encore. Il ne me restait plus qu’une semaine a faire et les quelques tests que j’avais a faire prenait souvent plus que quelques heures. Je garais ma voiture sur le parking avant de me rendre dans le batiment contenant les laboratoires. Apparemment, ils avaient ete bouge au sous-sol du aux travaux qui prenaient place dans le batiment. Apres certains temps, je trouvais enfin mon chemin vers le sous-sol. Un plan etait affiche sur les murs pour nous indiquer la repartition des salles. Je partiais alors a la recherche d’un laboratoire qui semblait vide. Apres quelques rondes a essayer de me retrouver dans ce petit labyrinth, je trouvais enfin un laboratoire qui semblait etre vide. J’ouvris alors la porte doucement jusqu’a decouvrir quelqu’un au fond de la piece. “Oh pardon, je croyais que la salle etait libre.” dis-je alors un peu gene.

La porte s'ouvrit rapidement, je n'ai pas eu le réflexe de me retourner directement face à mon interlocutrice “Oh pardon, je croyais que la salle était libre.” un léger sourire s'invita sur mon visage, c'était pas bien grave même si je pensais être le seul à vouloir encore travailler en ces jours douloureux. Mon essai d'ouverture fut peine perdu, j’atteignais à peine le haut de la fenêtre, tant pis. Avant de descendre et pas politesse je répondis en me retournant rapidement: t'en fais pas, il y a assez de places pour deux je pense. minute, je reconnais ce visage avec ces longs cheveux blonds, ses yeux fragiles et cette posture de danseuse. Mon regard était insistant mais je ne voulais pas réagir avant qu'elle ne m'ai reconnu, elle avait l'air gênée comme à son habitude et pourtant elle restait là comme tétanisé et bizarrement je ne trouvais pas ça étrange. Son prénom, Alaska le souvenir d'eux à l'hôpital, il avait du la soigner pour quelques blessures faites dans un cours de danse et depuis le néant. Incompréhensible. Je n'avais pas voulu la brusquer en allant la voir directement, m'expliquer. Elle ne le voulait sûrement pas et cela se voyait, elle m'évitait et je ne savais toujours pas pourquoi. Je m'attendais donc à ce qu'elle parte en courant à ma vue tu peux entrer Alaska

Je ne voulais pas empieter sur l’espace de travail de quelqu’un alors je m’arretais directement dans le plan de la porte. J’etais un peu genee parce que je ne voulais deranger personne et surtout que je n’avais pas vraiment pris la peine de verifier correctement si le laboratoire etait vraiment vide. Je restais la a attendre une reponse de mon interlocuteur, quand soudain il se retourna et je me retrouvais nez a nez avec lui. Mon corps entier venait de se tetaniser sur place. De toutes les personnes dans cette fac, il a fallu que je tombe sur la personne que j’essayai d’eviter le plus possible. J’avais rencontre Driss en un petit moment de maintenant a l’hopital. Je m’etais faite quelques blessures en danse et je m’etais retrouvee avec lui pour m’examiner. Vous allez vous demander, pourquoi l’eviter alors? Parce que, comme une conne, j’avais legerement flashe sur lui et j’en avais honte. Du coup, je faisais tout pour l’eviter et ne plus le croiser dans les couloirs. “tu peux entrer Alaska“ Il se rappelait de mon prenom, C’etait quoi ce truc? Bon j’avoue que vu mon prenom quelque peu original, on pouvait facilement s’en rappeler mais meme. J’avalais ma salive, entendant soudain un enorme boum sur le sol. Mon livre d’histoires des ruines venait de percuter le sol. Je m’abaissais alors rapidement pour le ramasser et de reculer un peu. “Non c’est bon. Je veux pas te deranger. Je vais aller chercher un autre laboratoire. Doit y en avoir plein de libres…Euhm…encore desolee, je voulais pas te deranger…” baffouillai-je alors entre mes levres. Gosh, j’ai horreur de me retrouvez dans ce genre de situation, et le problem, c’etait qu’il n’y avait pas d’autre labo de libre. Je ne voulais juste pas me retrouvez coincee dans une salle avec Driss.

“Non c’est bon. Je veux pas te deranger. Je vais aller chercher un autre laboratoire. Doit y en avoir plein de libres…Euhm…encore desolee, je voulais pas te deranger…” c'est pas comme si ça lui brisait le coeur mais presque, je ne comprenais vraiment pas pourquoi. Lorsque nous nous étions rencontrés elle n'était pas si timide et gênée, pourquoi le serait-elle maintenant ? A moins de lui avoir fait une mauvaise impression, elle ne me supporte peut-être pas avec mes airs de premiers de la classe, étudiant en médecine et trop sûr. J'avais eu le temps de faire toutes les hypothèses possibles, et elles me faisaient plus mal les unes que les autres. Au fond, je voulais en connaître tellement plus sur elle, Alaska était mignonne, adorable de ce que j'ai pu en voir et je pensais que nous étions sur la même longueur d'onde, cette distance me frustre. Sa réponse d'autant plus. si je te dis que tu ne me déranges pas, tu vas quand même t'enfuir comme ces derniers jours ? j'me suis rappelé de ce jour, elle est arrivé dans le couloir, la première fois que l'on se revoyait depuis son accident, son regard s'est posé sur moi avant de fuir au plus vite. Je m'étais rapproché d'elle en voyant ses livres tomber au sol, instinctivement ayant peur qu'elle recule, ce qu'elle a justement fait. Reculer. Je poussa un soupir, ne voulant pas la quitter des yeux mais un deuxième bruit vint le perturber, la porte se claqua machinalement.

>si je te dis que tu ne me déranges pas, tu vas quand même t'enfuir comme ces derniers jours ? Pourquoi, cela devait me tomber dessus. Serieusement, je n’avais pas juste pu entrer dans un labo vide sans personne ou je pourrais travailler seul sans me faire deranger et ou je pouvais me concentrer sur mon travail. En verite, Driss n’avait jamais rien fait de mal. J’etais la seule fautive de cette situation en verite. Driss avait ete super sympa lors de notre rencontre et ouais le courant etait pas mal passe. Seulement, moi comme une conne j’avais flashe sur lui. Je suis une fille de premiere annee, j’ai 18 ans et lui etudiant en medecine et plus age que moi. Je me sentais un peu mal pour ca. Je reculais alors encore plus alors que Driss se rapprochait pour m’aider a ramasser mes livres. “Qui a dis que je m’enfuiais. Je vois pas de quoi tu parles.” lui repondis-je alors sechement. Le pire, en fait, c’est que c’etait la verite, et que si il avait remarque que je le fuiais c’etait encore pire. Je me revelais rapidement après avoir recupere mes livres et d’avoir remis mon sac en place. Soudain, un claquement de porte s’entendit. Surement, un coup de vent, je me retournai alors pour ouvrir la porte, sauf qu’elle etait coincee. Impossible a ouvrir. C’est quoi cette blague. J’essayai de l’ouvrir mais en vain. En plus, de me retourver dans une piece avec le jeune homme, je me retrouvais enfermee dedans parce que la debile de porte etait coincee. Je soupirais, “La porte est coincee.” lui dis-je en suite d’un ton legerement blasé. Je n’avais qu’une envie, c’etait sortir d’ici et de m’en fuir. Au point, ou j’en etais la, mon rapport pouvait attendre.

“Qui a dis que je m’enfuiais. Je vois pas de quoi tu parles.” je souris, elle était vraiment incroyable cette fille et bizarrement plus elle reculait plus j'avais envie de m'approcher, malgré ses réticences j'étais complètement attiré. Je ne comprenais toujours pas pourquoi elle me fuyait, elle devait avoir ses raisons mais si il y avait un moyen pour qu'elle ne parte pas en courant sans que je ne découvre la vérité, je suis preneur. aucune parole ne surenchérit et je le regardais se retourner pour ouvrir la porte et probablement partir une énième fois mais je l'entendit marmoner. “La porte est coincee.” dieu existe ? un léger rire s'échappa, la situation devenait intéressante, tant pis pour mes recherches, j'avais l'occasion de connaitre enfin la vérité. Espérant qu'elle ne se jette pas sur son téléphone pour appeler les secours. Je m'approcha un peu plus avec une nonchalance certaine, pas pour lui faire peur non au contraire. je vais peut-être enfin savoir pourquoi lui dis-je en parlant bien évidemment de cette distance qu'elle lui avait imposé. ta blessure va mieux ? je peux voir ? autant éviter de la stresser plus qu'elle ne l'ai, changer de sujet sera peut-être plus facile.

Je ne m’etais jamais sentie aussi oppressée. Je n’avais jamais plus eu l’envie de disparaitre mille lieux sous terre. Deja que je me sentais assez mal a l’aise par le simple fait d’etre rentrer dans cette piece, alors me retrouver nez a nez et coincee avec l’homme pour qui j’avais le beguin n’arrangeait rien en mon mal-aise. Fallait que ca tombe sur moi quoi. Je sortis alors mon telephone de ma poche en esperant de pouvoir contacter quelqu’un, sauf qu’il y avait aucun reseaux. Logique, je suis dans le sous-sol, y a jamais de reseaux ici. Tout se tournait contre moi la, c’etait injuste. Je remettais mon telephone dans ma poche. Je crois que je n’avais vraiment pas le choix que de rester dans ce labo avec Driss. Je restais pres de la porte essayant de mettre le plus de distance possible entre nous. Seulement, il semblait s’approcher un peu plus de moi et j’avais bientot plus d’echappatoire. “Y a rien a savoir. Je vois vraiment pas de quoi tu parles.” Je faisais la fille au courant de rien, alors qu’au fond, je savais tout a fait le comment du pourquoi je le fuiais. Certains trouveraient peut-etre cela ridicule, la maniere dont je me comportais. Cependant, j’etais souvent genee dans ce genre de situation, surtout que je ne le connaissais presque.” ta blessure va mieux ? je peux voir ?” Pourquoi me demandait-il cela? Pourquoi changer de sujet aussi subitement? Je mis alors a regarder mes pieds. Mes vans etaient trempes a cause de la pluie. J’aurai du mieux calculer mon coup pour eux. En fait, j’essayais de me distraire, de mettre mon focus sur autre chose que Driss. “Ouais ca va mieux, c’est tout gueri.” Je ne savais pas trop quoi repondre pour l’autre question. Apres tout, il avait ete celui a m’examiner, sauf que c’etait bizarre maintenant. Puis j’allais pas retirer mon slim quoi. Je savais pas vraiment quoi faire. Fallait vraiment que je me trouve dans une situation inconfortable quoi.

C'était peut-être la différence d'âge qui créait cette marge entre nous, pourtant elle m'avait paru si mature la première fois. On avait du resté coincé aussi dans cette salle de l'hôpital, pas enfermés, mais Alaska m'avait parlé normalement et je pensais que cela continuerai. Malgré l'incompréhension, je n'avais pas envie de la brusquer, c'est pour cela que je n'avais pas insisté “Y a rien a savoir. Je vois vraiment pas de quoi tu parles.” mais là c'était sûrement trop. t'es toujours aussi distante avec les gens que tu connais ? bon, ils ne se connaissaient pas tant que ça mais c'était pour la bouger un peu cette question, même si je sentais le dénie se pointer encore une fois. Un "fait pas l'enfant" aurait été de bonne augure mais je n'avais pas en plus envie de la vexer, elle était déjà tellement difficile à approcher.
Je vis dans ses yeux une angoisse après lui avoir demandé de me montrer sa blessure, bien évidemment que je ne voulais pas la voir se déshabiller, juste essayer de toucher ou manipuler son genou à travers son jean pour voir où l’hématome en est et , mais bref, impossible. Un léger soupir m'échappa et je décida à mon tour de revenir sur mes pas et de m'éloigner, je fais semblant de fouiller dans mes affaires, j'aimerais juste qu'elle me parle. tant mieux alors. j'arrête de la fixer, mes mains se posent sur le rebord de la table, la solution pour sortir n'était pas si simple, après l'avoir vu essayer d'appeler quelqu'un, pas de réseau, il fallait s'en douter. Et ce n'est pas par ces fenêtres là qu'on pourra s'échapper, il faut attendre que quelqu'un descende au sous-sol, écouter les bruits venant de dehors.

t'es toujours aussi distante avec les gens que tu connais ? Et fuck quoi. Pourquoi cette question? Surement, pour me destabiliser, parce que c’etait en effet le cas. En tant normale, j’avais toujours le souris aux levres et je rigolais pour un rien quand j’etais entouree de mes amis. Je n’etais pas du genre a metre une certaine distance entre les gens et moi. Au contraire meme, je detestais cela. Seulement, avec Driss. j’avais du mal a etre face a lui. Il etait plus que mignon, intelligent, etudiant en medecine, avenir assuré, plus age. Alors que moi, fraichement arrive a Harvard, etudiante en danse et archeologie, pas si prodigieuse en cours que cela, un avenir qui serait difficile a assurer. Ouais, pas vraiment un truc qui allait bien ensemble, je vous dis. Puis en fait, c’etait pas juste ca le problem. Je l’avais rencontre une fois, et on avait parle et fait un peu connaissance et je ne sais meme pas pourquoi j’ai commence a flasher sur lui. cela me semblait pas vraiment tres juste. Je ravalais ma salive ne sachant pas quoi dire. “Non..” murmurai-je alors doucement. Je ne savais pas quoi dire d’autre. La situation etait deja assez genante comme ca, pas besoin de rendre cela encore plus bizarre. J’aggripais mes livres contre moi en regardant toujours les yeux rives au sol. Je remarquai ensuite que Driss reculait pour se diriger vers ses affaires. J’en pris l’occassion pour aller a un de postes de travail les plus eloigne de celui de Driss. Je deposais mes livres sur le bureau ainsi que mon sac de cours. Je retirai alors ma parka et la deposais sur la chaise d’a cote. J’ouvris alors mon livre avant de jeter un coup d’oeil vers le jeune homme. “Tu crois que quelqu’un va venir voir si y a quelqu’un. J’ai pas envie d’etre enfermer toute la nuit ici.” lui demandai-je gentilement. J’aurai prefere le silence, mais cela aurait juste mis plus de tensions dans la piece.