Invité
est en ligne
Invité
dilemme - choisir d'être heureux, c'est choisir de se pardonner. |
je l'écoute attentivement quand je mords dans le naan au fromage. je me demande encore comment c'est possible de créer des choses aussi divines quand on pense que le pain est cuit dans un four en terre, cuvé dans le sol. et nous, on te sert des beignets de ce que tu veux bien trop huileux pour avoir une quelconque saveur.
c'était ce que je reprochais à l'amérique. le manque de saveur, d'originalité... de peps. si je devais un jour partir faire un tour du monde culinaire, je ne choisirais pas les états-unis comme lieu d'expédition. certainement pas.
néanmoins, je ne crachais pas dans la soupe. les usa m'ont fait découvrir certaines chaines de fast-foods qui, aujourd'hui, font parties de mes adresses récurrentes.
et même si le sujet de repas consistait à savoir quel pays donnait le moins envie de rester à quai, je finis par abandonner la conversation.
non pas que ce ne soit pas intéressant, mais parce que je me rends compte que nous pourrions en discuter pendant des heures, oubliant que nous étions dans un restaurant et que parfois, le temps manquait.
temps que je ne compte pas perdre, car outre la belle compagnie de june, j'avais une fin de loup et manger indien me donnait le coup bas de ne pas trop vouloir débattre ni étaler une science que je me croyais doté, mais qui me rendait drôlement pompeux voire arrogant. mais elle ne semble pas s'en plaindre, marchant sur la même ligne conductrice.
le débat était doux avec elle, pas de cris, pas de forçage. elle acceptait mes arguments autant que j'acceptais les siens. et de toutes les personnes que j'ai rencontré jusque là, c'est bien la seule qui a pu réussir l'exploit de me couper la chique avant même que j'eus voulu le faire.
je m'intéresse davantage à ce qu'elle aime, ce qu'elle est finalement. j'apprends donc qu'elle aime la photo, les voyages... que les films l'intéressent par l'affiche et sa rédemption me fait sourire. admettre que ce n'est peut être pas un gage de qualité mais le faire quand même... on est tous tombé dans le panneau, au moins une fois. à aimer une affiche mais détester le film... et inversement. « je te comprends parfaitement. » que je concède alors qu'elle me retourne la question. une nouvelle fois je m'essuie les lèvres en réfléchissant. « et bien pour ma part ce sont les films d'horreur. thriller, paranormal... ma sœur les regarde sans s'en lasser, j'ai pris le pli. » que je dis en riant. en soi, c'était un peu de l'action avec une réflexion poussée, surtout pour ce que me faisait regarder elvia. « mais je concède que les vendredi 13 et autre jason... ne sont pas terribles. » des nanars ayant la même mécanique, mais ça se laissait regarder pour le frisson.
elle enchaine sur la seconde partie de ma question et je me rends compte qu'elle ne fait pas parti d'une confrérie. j'avoue qu'une année en arrière, je l'aurais comprise mais depuis que je faisais parti d'une maison, j'étais satisfait. elle suppose et ça me fait rire. « tu supposes bien. » que je dis en me calant dans la chaise en ayant manger trop et trop vite surtout. « je voyage depuis que je suis petit, je suis moitié italien et moitié tchèque donc on allait souvent dans un pays puis dans l'autre, suivant parfois mes parents dans leur déplacement. »
je lève la main quand le serveur passe et commande quelques desserts. « et je fais parti de la pforzheimer, j'ai décidé de me mêler un peu à la foule, découvrir le monde étudiant autrement. » une simple curiosité, oui. « et il n'y a rien de plus attrayant que les étoiles. » que je dis en souriant. l'astronomie, l'astrophysique... c'était mon monde.
les desserts apparaissent aussi vite que les assiettes vides disparaissent.
(c) AMIANTE
@June Carvalho
(Invité)