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Alexander E. Windsor
FT. Daniel Bederov
carte d'identité
maison ou pas.. pour l'instant.
Ta loyauté, ta droiture et ta fidélité ne sont plus à prouver au sein de la Famille Royale. Véritable petit garçon modèle ne bougeant pas une oreille, tu t'es très tôt résigné à accepter le rigide carcan protocolaire. Un liberticide revers de la médaille auquel tu te plies sans renâcler. Pour leur faire plaisir. À maman. À mamy. A cette digne Dame répondant au nom de "votre Majestė". Et aussi à papa. Ce grand absent que tu aimerais rendre fier, et qui s'échine à préparer au mieux William à la tâche qui sera la sienne un jour. Le sens du devoir, du respect et de l'honneur est marqué au fer rouge sur la neige de ton derme. Les valeurs transmises par tes aïeux résonnent en toi, comme le cor lors des parties de chasse à courre dans le domaine du Château de Balmoral. L'Eden perdu de tes vacances d'été quand tu étais petit. Pas un jour ne passe sans que tu t'efforces de scrupuleusement et rigoureusement les respecter. Ton esprit fédérateur fait certainement de toi celui de la fratrie étant le plus attaché à la famille. Être ensemble. Se retrouver. Partager les joies et les peines. Dans les grandes occasions et les petits moments de la vie. Tout cela a toujours été fondamental à tes yeux de "roue de secours". Un peu moins maintenant que tu sais ce que tu es, et que tu apposes de la distance avec cette smala royale très puritaine et conservatrice, de peur que certains te battent froid pour ta coupable inclination envers la gent masculine. À la rentrée, ton cœur et ton corps iront donc tout naturellement vers la Currier House. Faction ayant la particularité de quelque peu cloisonner les interactions entre les genres. Une aubaine pour toi, qui en parfait gentleman réponds au plat que te font parfois certaines demoiselles, mais qui paniques et ne sais que faire lorsqu'elles caressent l'espoir de s'abandonner avec toi sous les draps jusqu'à ce que crève l'aurore.
admission à harvard
Être bien né est une chose ; mener des études auréolées de succès en est une autre. Culminer sur les crêtes de la pyramide sociale, n'est pas inéluctablement gage de réussite. Loin de là. Les têtes couronnées n'en demeurent pas moins humaines. Quelques unes n'ont guère beaucoup d'accointances et d'atomes crochus avec les cours. Preuve en est au sein même de ta fratrie où pour certains membres - dont tu tairas le nom - apprentissage fut synonyme de parcours du combattant, plaie et harassante corvée. Idem en ce qui concerne ta ribambelle de cousins cousines. Les Duchesses Eugenie et Beatrix d'York, pour ne citer qu'elles, qui brillent plus par leurs frasques et leurs goûts vestimentaires douteux que par leur passage remarqué sur les bancs de l'université. En ce qui te concerne, ta curiosité intellectuelle, tant scientifique que littéraire, t'a permis de mener une scolarité modèle et exemplaire, exempte de heurt et de tumulte. En ta qualité de Prince du sang, tu as eu l'incommensurable chance de fréquenter les écoles les plus huppées, ainsi que les pensionnats les plus prestigieux et réputés de toute la perfide Albion. Sans jamais bénéficier d'un quelconque traitement de faveur lié à ton rang, ou d'un passe-droit sous prétexte que tu es "le fils de". Fort heureusement d'ailleurs. Jamais tu n'aurais supporté être traité avec un zèle et une déférence démesurée. Après avoir passé trois ans à l'école maternelle de Madame Mynor, tu es entré au Wetherbery School. Une école privée du cossu quartier de Notting Hill à Londres. Par la suite, tu as séjourné cinq ans à la Ludgrove School et suivi des cours particuliers d'été dispensés par un écrivain britannique renommé. À l'instar de ton cousin le Prince William, Duc de Cambridge, tu as ensuite passé avec maestria l'examen d'entrée à Eton College. Abonné aux premières places du tableau d'honneur, c'est dans une facilité déconcertante frisant l'insolence, que tu décrochas ton A-Level spécialisé en Biologie, Littérature et Géographie. Eu égard à tes notes et ton dossier scolaire irréprochable, les universités de la Ivy League College t'ont déroulé un tapis rouge racoleur et érigé un pont d'or. Chacune espérant décrocher la timbale. "Vous savez, c'est ici même que le Prince machin a étudié ... .". Argument marketing de luxe et sans commune mesure, pour attirer celles et ceux qui seront les grands noms de demain. À cette époque, tu avais encore l'espoir ténu de voir pétiller dans les yeux de ton père les étincelles de la fierté. Alors tu as choisi Harvard. Pour faire comme William. Le préféré. Le fils prodigue. Celui que tu as tant et vainement cherché à imiter, en poursuivant l'illusoire chimère d'avoir un jour toi aussi, ne serait-ce qu'une toute petite place dans le cœur de "daddy". Au cours de ta dernière année au lycée et des vacances estivales, tu as mis à profit tes quelques heures de temps libres, en réalisant plusieurs simulations d'entretien de pré-admission afin de mettre toutes les chances de ton côté et de les maximiser. Exercice pour lequel tu as mis à contribution et réquisitionné tes sœurs ainsi que les autres éminents membres de la famille. Si certaines acceptèrent de bonne grâce, d'autres en revanche grincèrent des dents et n'y mirent que très peu de bonne volonté. Heureusement, tu pus également compter sur l'aide et le soutien indéfectible du Nord de ta boussole : Wilhelmina. Ta douce et tendre Wilhelmina qui te fit le serment de te rejoindre d'ici deux petites années. Deux interminables années qui furent sans conteste les plus éprouvantes de ta courte existence. Vingt-quatre mois loin de la lumière et de la chaleur de ta solaire âme sœur. Le jour j, c'est engoncé dans ton plus beau tuxedo - sans clinquante griffe pour ne pas faire d'étalage outrancier de ton aisance financière - rehaussé d'une cravate bordeaux, que tu te présentas devant la Doyenne. Droit, limite rigide. Le maintien noble et assuré. Les mains jointes et posées sur le bureau en bois séculaire. Les yeux rivés dans ceux de ton interlocutrice. Durant une bonne demi-heure, tu as exposé posément ta démarche et fait part distinctement de ton projet. Ton souhait de siéger sur les bancs de la Faculté de Médecine. Ta visite en compagnie de ton père aux hommes des Forces Armées britanniques, déployés en Afghanistan. De la naissance de ta vocation pour la Traumatologie et la Médecine d'Urgence qui en découla par la suite. De ton envie de "réparer les vivants" et de la possibilité de pouvoir te rendre utile pour le plus grand nombre. Quand vinrent les dernières minutes de l'entretien, un sujet que tu savais inévitable fut mis sur le tapis. Ton frère. Bien que n'en pensant pas un mot à l'époque, c'est dans un ton gorgé de conviction, saupoudré de fermeté et assaisonné d'un zeste d'aplomb, que tu rétorquas aspirer à marquer ta singularité. Que tu n'es pas seulement "le frère de". Que tu es autre chose que " le fils de". Tu es toi. Alexander Edward Arthur Windsor. Que tu ne compteras pas tes efforts pour prouver ta valeur et œuvreras d'arrache-pied pour te faire un prénom. Pour devenir un homme à part entière. Des formules de politesse échangées. Une poignée de main gréée à une sobre et respectueuse révérence. Une missive échouée dans ta boite aux lettres quelques semaines plus tard, t'informant de ton admission au sein de la prisée université américaine. Mission Accomplished Mister Windsor.
les anecdotes
01. 7 Décembre de l'an de grâce 1992. Prélude de ton passage ici bas. Un incipit sans grande pompe, ni cérémonial. Tambours et trompettes restent muets dans le tout Londres, qui emmitouflé d'un blanc manteau, tourne au ralenti et se paralyse en cette glaciale matinée hivernale. Une éclosion feutrée, discrète et conforme à ce que tu es. Le ton est donné, la couleur est annoncée. Ton caractère et ton essence s'inscriront d'ailleurs dans la droite lignée de cette aurore. En cette épilogue annuel à l'orée de la décennie 90'S, le peuple n'a guère la cœur à la fête et aux réjouissances. Le chômage sur l'île crève le plafond et atteint un taux record ; les inégalités sociales se creusent et s'accentuent ; une litanie de familles endeuillées pleurent l'insupportable perte d'un père, d'un mari, d'un frère ou d'un fils partit combattre sur le front de Sarajevo au cours de la Guerre de Bosnie ... . 02. La félicité de ta naissance passe pour ainsi dire inaperçue en se retrouvant ensevelie sous le déluge de morosité socio-économique, et ne parvient nullement à égayer le quotidien blafard des quelques cinquante-cinq millions d'anglais. Les journaux de presse quotidienne t'accordent un modique entre-filet en bas de page, et les bulletins d'informations télévisés une petite pastille de quinze secondes au moment de rendre l'antenne. Hormis les inconditionnels de la monarchie, aux allures de boutiques de souvenirs ambulantes, habillés de pied en cap d'atours flanqués aux couleurs de l'Union-Jack et collectionnant toutes les assiettes à dessert à l'effigie des membres de la famille royale ; rares sont tes compatriotes gardant un souvenir précis de ta naissance, ou à même d'en donner la date exacte. Ta venue au monde eut au moins le mérite de faire de ta mère la femme la plus heureuse du monde. Pour ce qui est de ton père, c'est un bonheur en demi-teinte. Après avoir engendré un héritier mâle, "Daddy" aurait bien aimé avoir une petite princesse à pouponner. Mais qu'il se rassure, il sera très vite exhaussé. Par trois, et même quatre fois. A l'image de bien des couples, le choix de ton prénom fut sujet à d'âpres tractations. Papa jeta son dévolu sur Edward. Maman n'en démordit pas et s'accrocha à Alexander. Comme toujours, Madame eut le dernier mot. Ce sera donc Alexander. Alexander Edward Arthur Windsor. Comte de St Andrew, par la volonté de sa gracieuse Majesté. 03. Unique raison de vivre d'une génitrice abusive et possessive, faisant passer les mères juives pour des modèles de laxisme ; ton éveil et ta prime jeunesse se firent en vase clos et autarcie, au sein de la rupine aile York de St. James's Palace. Cadre édénique où tu crûs à l'ombre d'une petite cellule familiale soudée et exclusivement féminine. Maman, tes sœurs, mamy, tes tantes, tes cousines, l'armada de nourrices et de gouvernantes à tes petits soins ... . Retenu par sa flopée d'obligations, quand il n'était pas parti par monts et par vaux en emmenant William avec lui tel un hippocampe mâle portant sa progéniture, "Daddy" est ce solennel Monsieur que tu admires autant que tu crains et qui te fait épisodiquement la grâce de t’honorer de sa présence à raison de quelques heures les week-ends. "Le courant d'air". Sobriquet dont tu lui affubleras a posteriori. Dorloté, choyé et bichonné comme un véritable petit coq en pâte, tu as bien conscience de n'avoir manqué de rien. Simplement ... tu déplores la fait de n'avoir eu de modèle et de figure d'autorité masculine sur laquelle te calquer. Un homme à prendre en exemple. Tu aurais apprécié pouvoir t'appuyer sur l'épaule patriarcale et trouver conseil lorsque tu en avais le plus besoin. Notamment au moment de la puberté où ton corps changea et que toute une déferlante de questions t'assaillirent. Convaincu depuis toujours devoir mériter la tendresse de ton paternel, tu vis avec l'éternel et indéfectible souci de te montrer digne de ce dernier. De lui prouver que tu es quelqu'un de bien. Que tu vaux quelque chose. Que tu n'es plus ce gosse vulnérable et efflanqué. Que tu es désormais grand et fort, comme lui. Qu'il peut être fier. Que tu es un tant soit peu digne d'intérêt. D'être aimé. 04. En dépit d'un père aux abonnés absents, il est une personne qui joua un rôle capital et prépondérant dans ton tortueux cheminement vers l'âge de raison. Une femme pouvant se targuer d'être la co-architecte de l'homme que tu es aujourd'hui. "Tante Sarah". Sarah Ferguson. Surnommée affectueusement "Fergie" par le peuple et la presse. La mère de tes cousines les Duchesses Beatrix et Eugenie d'York, ainsi que l'ex femme de "Tonton Andrew", lui même frère cadet du Prince Charles. La paria de la famille. Une Lady Diana en plus Rock'n'roll et trash. Tu gardes d'inoubliables et fabuleux souvenirs de toutes les fois oú cette fantasque, indomptable et excentrique rabelaisienne te gardait pour les vacances. Aujourd'hui encore, tu te revois entrain de trépigner d'impatience les jours précédent cette parenthèse enchantée, tandis que ta mère se rongeait tout les sangs. Quelques instants volées qui se sont envolées, oú il était dès lors possible de faire des monceaux de bêtises et de choses prohibées par l'étiquette. Manger des fast-foods ainsi qu'une multitude de douceurs sucrées. Porter des jeans, des baskets et des T-shirts "Rolling Stones". Folâtrer jusqu'à te rompre de bonheur dans les parcs d'attractions et les fêtes foraines. Écouter de la musique Pop et entraînante jusqu'à pas d'heure. Regarder des films d'horreurs et d'épouvantes. S'abrutir toute la sainte journée devant des jeux-vidéos. Dire des gros mots et jurer comme un charretier. Une désinvolte Lady qui te fit prendre conscience que tu devais avant tout être à l'écoute de ton cœur, tes envies et ton instinct. Être à leur écoute, et surtout ne jamais aller à leur encontre. Grâce à elle, tu sais. Tu sais désormais qu'il est interdit d'interdire, et que tu as le droit imprescriptible d'être ce que bon te semble. Reconnaissant et redevable pour avoir fait de la chrysalide que tu étais un papillon prenant doucement son envol, tu restes aujourd'hui en étroit contact avec cette loufoque dilettante que tu appelles régulièrement et à qui tu rends plusieurs visites annuelles. Pour rien au monde tu ne raterais son anniversaire chaque 15 Octobre. Une soirée placée sous le signe de la liberté accessoirisée d'un revigorant grain de folie. Une appréciable bolée de fraîcheur, dans ta vie bien stricte et monochrome. 05. Mutins, dégourdis, rétifs. Tels sont les coloris adjectivaux employés par tes concitoyens, pour brosser et dépeindre le portrait de la descendance du Comte de St. Andrews, d'après un sondage d'opinion réalisé quelques semaines en amont du mariage du Prince Harry et de Meghan Markle. Une fresque familiale dont tu adoucis le truculent décorum, en y apposant de subtiles touches de bienséance teintées de sobriété, et dans laquelle tu fais figure d’extraterrestre et d'OVNI. Digne, habité par la fonction nobiliaire, te conformant à la lettre aux poussiéreux us et coutumes protocolaires et ayant embrassé corps et âme le credo "No complain ; no explain" ; la Reine, se retrouvant sans chérubin à couver suite à l'émancipation de ses petits-enfants, s'est curieusement prise d'affection pour toi. Des années plus tard, tu conserves précieusement dans ton porte-feuilles, une photo du Noël ayant emboîté le pas à ton sixième anniversaire. Un cliché oú cette auguste Dame pose tendrement ses mains burinées, sur tes frêles épaules de garçonnet endimanché dans un pull-over en mohair bleu marine et un pantalon en tergal. Aujourd'hui encore dans la sphère privée, lorsque tu la salues révérencieusement avec les égards et les honneurs dus à son rang, cette nonagénaire pas comme les autres saisit ton minois en coupe et t'attire vers elle afin de déposer un aimable baiser sur ton front crayeux. Comme le ferait n'importe qu'elle grand-mère. "Ne sois pas si collet monté et guindé, jeune homme.", te dit-elle câlinement dans une pointe d'ironie et un radieux sourire creusant les sillons établis sur son visage. Désormais à l'autre bout de l'Atlantique, tu as le mal de toutes ces après-midis passées à te nourrir de ses paroles pleines de sagesse et de sapience, à l'occasion du "Tea Time". De ces balades à ton bras dans les jardins chamarrés du Palais de Buckingham, où vous discouriez et philosophiez sur l'évolution de la monarchie au cours des âges. De la mutation de votre rôle au sein de la société. De ce qu'il en adviendra dans l'avenir. De la complexité à trouver sa place. Tu le dis et le cries haut et fort : "God save the Queen". 06. William. Le conquérant, le flamboyant, l'éblouissant. Petit morceau de roi cochant tout les critères du fils idéal selon "Daddy". Nec plus ultra et incarnation dépassant toutes les espérances et les attentes paternelles enorgueillies les plus exigeantes. Lui, le Yang ; terre à terre, cartésien, ambitieux et déterminé. Toi, le Yin ; rêveur, cultivé, sensible et raffiné. Un majestueux Phébus à côté duquel il est bien difficile d'exister. Convaincu de ne pouvoir rivaliser, tu as bien vite compris que jamais tu ne ferais le poids, ni ne serais en capacité de soutenir la comparaison face à cette âme de leader. Le despote en culotte courte a d'ailleurs très tôt marqué sa suprématie et annihilé tes maigres envies de lui tenir la dragée haute, en prenant un malin et cruel plaisir à te rappeler que tu n'es "que" le second. Ses mots résonnent encore à tes oreilles comme le fer d'un couperet que l'on abat. Tu lui dois respect et obéissance, vociférait-il. Tu n'es qu'une erreur de la nature, s'égosillait-il. Jamais papa ne t'aimera, tonitruait-il. Les injures cachées à la figure allant crescendo avec le temps. "Mauviette" ; "Femmelette" ; "Lopette" ; "Tapette" ... . Les coups qui pleuvaient lorsqu'il te sommait de baisser tes billes boisées embuées de rosée. La maturité s'en venant et les peurs de ton aîné quant à tes velléités, pourtant inexistantes, de lui faire ombrage dissipées ; vos rapports s'avèrent pour le moins complexes et fluctuants. Le lot de maints frères proches en âge. Tantôt complices et solidaires ; tantôt rivaux et antagonistes. Depuis ton entrée à Harvard, les choses n'ont fait que se déliter. Tanguant sur le filin de l'indifférence, vous ne vous voyez plus que lors des réunions familiales et des évènements royaux auxquels vous ne pouvez vous soustraire. Des banalités affligeantes échangées, des futilités d'usage distillés de-ci de-là, d'assommantes platitudes débitées avec parcimonie : voilà bien tout ce qui vous relie à présent. 07. Quand le ventre de "Mummy" s'est arrondi pour la troisième fois en tout autant d'années, tu étais à des années lumière de réaliser et comprendre qu'un heureux événement se profilait à l'horizon. A ta décharge, et du haut de tes six petits mois de vie, ce qui faisait ton monde se résumait aux bras aimants de ta mère, ses douces berceuses, tes biberons bien chauds, les jouées colorés suspendus à ton mobile que tu n'avais de cesse de faire tintinnabuler de tes mimines malhabiles en babillant et rigolant, ainsi que ton fidèle Teddy Bear auquel tu t'accrochais comme une sangsue vampirisant la sève rubis de son hôte. Au seuil de tes deux ans, ce ne fut pas une mais bel et bien deux heureuses surprises qui pointèrent le bout de leur nez. Des jumelles monozygotes. Elizabeth, en hommage à l'actuelle souveraine, et Isabella. Deux siamoises indissociables l'une de l'autre, et qui ne manquaient jamais une occasion de gentiment t'embêter et t'asticoter, en te coiffant et jouant avec toi comme un Ken de chair et d'os. "Maman !", t'époumonais-tu en accourant tel un petit faon à la démarche incertaine. Tes tiges digitales agrippées au tissu chatoyant de sa robe, en t'abritant derrière ses jambes et attendant que l'orage se calme. Quand Madame ta mère amorça sa quatrième et dernière grossesse, tu étais cette fois-ci en âge de pleinement saisir ce que cela signifiait. La famille allait une fois de plus s'agrandir. Au fond de toi, tu entretenais le secret espoir que la cigogne t'apporte un petit frère. Un "allié" qui t'aurait permis de rééquilibrer les forces en présence et déjouer les desseins des jumelles infernales. Mais comme dit le proverbe ; "Jamais deux sans trois.". Une autre sœur : Charlotte. Ambivalente, la benjamine de la fratrie pouvait selon son humeur du jour aussi bien jouer avec toi que se liguer avec ses sœurs. Toutefois, la venue de "Charlie vous permis de former un solide noyau de atomes agglutinés entre eux, sans que jamais l'un d'entre vous ne soit laissé pour compte. En grandissant, les caractères de chacun se sont affirmés, et d'infimes divergences ont fini par rendre cette connivence friable. Bien malgré toi, tu es à l'origine de quelques fissures ayant morcelé cette insouciante complicité d'antan. La faute à ta soudaine prise de distance depuis que tu te sais homosexuel, et ton éloignement inexpliqué afin de le dissimuler aux tiens. Nonobstant, tu continues à ce jour d'entretenir dans l'ensemble de bons rapports avec tes cadettes. Nettement meilleurs qu'avec ton frère, et même si vos études ne vous offrent que très peu de disponibilités pour passer du temps ensemble. Ce qui finalement n'est peut-être pas plus mal. Ainsi, les chances que ton secret soit percé à jour s'amenuisent considérablement. 08. Wilhelmina. Ton supplément d’âme. Ton oxygène. Ta moitié. La femme de ta vie. Ce petit angelot qui naguère avança vers toi à quatre pattes et fit tomber ta version bien à toi du Tower Bridge en Lego, que tu étais entrain d’ériger à grand renfort de briques en plastique versicolores, pour venir se blottir et s’endormir tout contre toi. Ton petit cœur en guise d’oreiller chantant. La genèse. Votre "Il était une fois". Une bribe d’un tendre passée depuis à la postérité et figée dans l’éternité. Immortalisée sur pellicule et trônant sur la cheminée du salon de ta dulcinée spirituelle. Elle est belle Wilhelmina. Quand elle habille le silence de son mélodieux rire cristallin. Quand le vent s’engouffre et fait danser ses boucles blondes. Quand elle caracole gracieusement dans les champs de tournesols. Tes soucoupes brunes scintillent, ta mécanique cardiaque s’emballe et cette niaise et extatique risette élit domicile sur tes lippes, à chaque fois que vous êtes réunis. Un candide entichement enfantin qui n’échappa pas à l’œil affûté de maman, qui entra dans un colère monumentale et te passa le savon de ta vie alors que tu mirais piteusement le bout de tes Derbys en cuir. Oui … elle est belle Wilhelmina, mais pas pour toi. Un fruit défendu qui porte le nom de "cousine". Car tu étais trop jeune jadis pour entendre toute la vérité dans son plus simple appareil. Que c’est le même sang qui coule dans vos veines. Demi-sœur, cousine, parfaite inconnue : qu’importe. Jamais cela ne changera d’un iota ce que tu ressens pour "Wee". Cette indicible sensation ressemblant à s’y méprendre, à l’attirance physique et charnelle que t’inspire un mignon. Un honteux et platonique amour, que tu t’évertues depuis des années à taire et révoquer. Il n’y a qu’elle dans ton ciel. Les autres ? Tu t’en fiches pas mal. Tu ne vois qu’elle. Tu ne veux qu’elle. Tout ou rien. La morale et les convenances t’interdisant "tout" … alors tu prends et te satisfait de "rien". Si vous n’étiez pas ce que vous êtes et que le destin avait distribué les cartes différemment : il y a déjà bien longtemps que tu aurais demandé la main de ton Iseult anglo-saxonne. Tu as besoin d’elle pour te sentir vivant. Viscéralement. Besoin de la toucher. De la sentir. D’entendre son palpitant battre. Sur le campus de la FAC, assise sur tes genoux. Son bras assoupi autour de ta nuque. Les tiens ceignant sa taille gracile et le verrou de tes mains jointes plaqué sur sa hanche. Front contre front, la pointe de vos nez jouant à touche-touche. Sous le regard sceptique de certains étudiants, trouvant ces attitudes quelque peu équivoques et déplacées pour des frères et sœurs. Mais tu en as cure. Ils ne peuvent pas comprendre. Jamais ils ne pourront. Elle t’appartient autant que tu es à elle. Vos gourmettes de baptême échangées tel des alliance scellant cette connexion dépassant l’entendement. 09. Du jardin d’enfants au lycée, ta scolarité s’est apparentée au paisible cours de la Tamise par une caniculaire journée aoûtienne. Tes études sur le sol américain furent du même acabit. Exception faîte des deux premières années, où tu trimas pour t’acclimater et trouver tes marques loin de ton illégitime alter ego. Pourvu d’une forte sensibilité, d’une créativité et d’une fibre artistique intrinsèque ; tu présentes une prédisposition évidente pour les matières littéraires, et n’es pas en reste lorsque tu te frottes au versant scientifique. N’ayant connu que les brimades de ton tyran de frère, tu étais ravi de constater que moult enfants de ton âge puissent se montrer affables avec toi. Toutefois, ce bonheur naissant flétrit et se fana lorsque tu constatas que certaines personnes de l’espèce des hypocrites, te côtoyaient uniquement pour ce que tu représentes et non pour ce que tu es entant qu’individu. Se faire bien voir auprès de toi et t’utiliser, tout cela pour avoir un quart d’heure de célébrité et se faire mousser auprès d’autrui … ça fait mal. Une fois de plus. Que cela soit à cinq ou vingt-six ans ; la déception reste la même et la chute demeure aussi haute. Des attentats au cœur dont tu ne sors jamais indemne. Des petites portions de toi que l’on pille, arrache et s’accapare. Encore et encore. 10. 8 Août 2003. Arrêt sur image sur l’été de ton quinzième printemps. Date gravée au fer rouge dans tes notables chairs. A l’ordre du jour : visite diplomatique de l’ambassadeur turc et son immuable pattern. Comme toujours, "Daddy" et William palabrent avec leurs homologues ottomans sur de pompeux sujets économiques, politiques et financiers de la plus haute importante. Ces Dames se perdent en salamalecs sur la splendeur de leur toilette, cancanent et parlent chiffon en sirotant élégamment leur Earl Grey. Les filles écument les boutiques de Piccadilly Circus et Times Square, en compagnie des invitées du beau sexe et sous la protection du cheptel de malabars constituant le service d’ordre royal. Et toi … toi tu te retrouves face à ce calife en herbe de dix-sept ans. Kaïs. Peau de bronze, œil de crin, lèvres gourmandes, chevelure d’ébène, voix satinée, carrure égarée dans un no man’s land entre adolescence et âge adulte … . Un dieu. Dieu comme Rimbaud. Beau comme un Dieu. Et dans son âme, ça brûle un peu. La glace qui se brise très vite sous le torrent de similitudes et analogies caractérielles. Des rires comme s’il en pleuvait. Une balade à bride abattue à dos de pur-sang dans le parc de St. James’s Palace. Une halte au bord de l’étang. Crapuleusement allongé sur le flanc l’un en face de l’autre sur l’immensité herbeuse chlorophylle. Des quatrains de Thomas Stearns Eliot récités, alors que le rouge montent aux pommettes. Des sonnets de William Butler Yeats, déclamés avec des sequins pleins les yeux. Les Cantos d’Ezra Pound qui s’égrainent et transforment le palpitant en castagnettes. Avec en toile de fond les lueurs de l’astre solaire déclinant et le pépiement du geai indiscret. Déjà, il faut rentrer et prendre part au façonnier dîner dans la fastueuse salle de réception de l’ostentatrice bâtisse. Foudroyé par un coup d’audace, ta paume téméraire se faufile sous la table et se pose délicatement sur sa rotule. Pas de sursaut, pas d’à-coup, pas de mouvement défensif. Alors tu pétris langoureusement l’articulation et remonte pianissimo vers son quadriceps. Les doigts qui s’échouent sur son entrejambe durci, au moment où il feint de se rasseoir convenablement. Un profonde inspiration qui te fait frémir. L’impression de te sentir enfin vivant. Comme si le poids d’une enclume comprimant ta poitrine se volatilisait soudainement. Fébriles, tes phalanges gambadent et se nouent autour de sa hampe avant que tu ne formules respectueusement une excuse fallacieuse pour sortir de table. Dix interminables minutes à faire les cents pas et te ronger les cuticules dans le corridor de l’aile est. Le péché incarné qui te rejoint enfin. Vos lèvres s’entrelacent dans le confinement d’une alcôve. Vos langues qui joutent et croisent le fer. La découverte de vos corps enfiévrés à grands coups de caresses empressées. Sa main dans la tienne, il t’emmène. Ce fut ta première fois. Donnée et reçue. Longtemps tu as cru ne plus jamais rien connaître de tel. Aujourd’hui avec le recul et l’expérience, ce souvenir te semble catastrophique et désastreux. Mais les premières fois ne le sont-elles pas par définition ? 11. Lorsque ton aîné n’est point enclin à remplir ses obligations royales, il n’hésite pas à sortir de sa manche sa botte secrète et défausser son joker. Toi. En bonne roue de secours toute désignée, c’est donc à toi qu’incombe la tâche de remplacer ton frère au pied levé et de le représenter auprès des dignitaires étrangers, lorsqu’il t’en intime l’ordre. Tâche dont tu t’acquittes de bonne grâce et que tu réalises consciencieusement avec un éternel souci de gravité et de dignité. Ne pouvant décemment pas honorer ces impératifs avec à ton bras ton amant du moment, tu remplis bien souvent ces formalités accompagné de la femme de ta vie. Une façon de la nimber dans la lumière qu’elle est en droit de recevoir et de la seoir à la place qui est à la sienne. Ta manière de prouver à la face du monde qu’elle n’est pas une bâtarde, une pestiférée ou une ignominie qu’il faut à tout prix cacher. Qu’elle fait partie à part entière de la famille. Seule petite ombre au tableaux à déplorer ; les nauséabonds et putrides calomnies concernant la nature de votre relation, relatées par les publications à sensations pour faire le buzz. Des intox qui, en ce qui te concerne, ne le sont pas tellement. Oui … c’est en gros titres que s’étalent et sont déterrés tes inavouables et avilissant désirs à jamais inassouvis. 12. Généreux et humaniste, tu t’impliques dans la défense de tout un cortège de causes t’étant chères, sans jamais compter ton temps et ton énergie. Des visites aux enfants gravement malades et hospitalisé. La cocréation avec ton cousin le Prince Harry des Invictus Game à destination des vétérans et blessés de vos Forces Armées. Ton vif soutien à la cause animale et environnementale, t’ayant valu le titre d’ambassadeur de la World Wildlife Fund. Un altruisme des plus innés et naturels, t’ayant permis de te voir auréolé par la presse et le peuple du surnom de "Petit Prince des cœurs", en référence à ta regrettée tante Lady Diana qui était elle aussi très engagée dans le domaine associatif et les bonnes œuvres. Ton dévouement sans borne et ta personnalité attachante te permettent aujourd’hui de briguer la troisième place sur le podium des membres masculins de la famille royale préférés des britanniques. Juste derrière tes cousins William et Harry, et loin devant ton père et ton frère. Ce qui n’est guère pour plaire à ce dernier. Avec toi, les conseillers en image et communication de la monarchie sont loin d’être surchargés de travail et savent qu’ils peuvent dormir sur leurs deux oreilles. 13. A onze ans, ton père a pour la première fois décidé de t’emmener avec lui à la place de William, dans un de ses déplacements à l’étranger. Une visite aux hommes déployés sur le front en Afghanistan. Une immersion au milieu des bombes, des armes de poing et des balles traçantes. Chaotique théâtre uniquement composé de vaillant et athlétiques acteurs en uniforme, dont la simple contemplation t’émoustillait déjà et attisait tes « vilains penchants ». Mais l’acte fondateur de ce voyage tint dans le fait d’avoir assisté aux efforts d’un trio de médecins, pour sauver un soldat aux viscères s’échappant d’une gigantesque béance abdominale. Du sang, de la suer et au final des larmes. Profondément marqué par cette scène qui continue d’habiter tes nuits, tu as dès lors su quel était ton rôle. Où était ta place. Ce à quoi tu étais destiné. L’émergence d’une vocation. La Traumatologie. Pour le sauver. Pour les sauver. Pour que plus aucune vie chavire. Pour que plus aucun œil ne s’embrume. Pour que plus jamais. Plus jamais ça. 14. Depuis les mariages des Princes Harry et William, tu t’es à ton plus grand regret retrouvé catapulté au sommet de la liste des plus beaux et convoités partis de tout le Royaume-Uni. Une mise sur le devant de la scène et sous le halo des projecteurs dont tu te serais bien passée. Entant qu’aîné, l’attention des médias et des chasseurs de scoops se focalisent et se concentrent, pour l’instant encore, essentiellement sur ton frère qui te sert de dernier rempart et paravent humain. Un pavois des plus précaires, qui ne suffit malheureusement pas à chasser les vautours journalistiques planant au-dessus de ta carcasse. Epié, traqué comme un gibier de choix et ne connaissant désormais que très peu de répit ; tu redoutes que cet intérêt intrusif et frénétique autour de ta personne, mette à mal la confidentialité de ton secret. L’étau se resserre, tu le sais. La corde abrase le fin épiderme de ton cou. Ta tête est sur le billot. Ce n’est plus qu’une question de temps avant que la lame de la guillotine ne tombe, et que le "Petit Prince des cœurs" deviennent la "Reine des invertis". 15. La neuvième et dernière année universitaire se profile à l’horizon. La fin imminente d’un cycle. Bientôt, et si aucun nuage n’entache ton ciel grisonnant, tu décrocheras ton Doctorat. Le temps des études périra. Celui de l’internat de médecine s’en viendra. De la théorie à la pratique. Des cadavres ayant généreusement fait don de leur corps à la science, aux patients luttant pour s’accrocher à la vie. Quel homme seras-tu ? Dans un mois. Un an. Dix ans. Te complairas-tu dans ce costume étriqué de faux-semblants et faux-fuyants, qui te pèse et te plombe chaque jour un peu plus ? Auras-tu enfin le courage d’être toi ? De libérer de sa geôle celui que tu es réellement. Qu’importe les murmures, les injures et les poings sur la figure. Comprendront-ils ? Ceux que tu as aimé. Dont tu t’es éloigné. Que tu as délaissé. Resteras-tu leur frère, leur fils, le leurs ? « S’il vous plaît … ne me détestez-pas. », soupires-tu quand vient le soir en dénouant ton mouchoir.
le caractère
Charismatique et magnétique , tu es celui vers qui convergent, polarisent et se cristallisent les regards. Celui qui armé de sa seule prestance et de son allure, parvient à mettre les souffles et les corps en suspension. Jusqu'à ce qu'un volubile matamore t'éclipse et t'occulte en s'accaparant l'attention de l'assistance, te métamorphosant ainsi en un belle gueule parmi tant d'autres noyée dans la foule. Ce qui dans le fond n'est pas totalement pour te déplaire. Pourtant loin d'être en reste lorsque tu évolues sur le terrain de l'éloquence, ta discrétion, ta réserve et ta retenue font de toi quelqu'un de taciturne, silencieux et peu loquace. Aux antipodes d'un leader d'opinion, tu es cependant capable de te forger ton propre avis, même si tu te gardes bien de le divulguer. Pas vraiment conforme à l'image d'Épinal du brave et valeureux prince charmant terrassant le dragon, gardant prisonnière la belle princesse dans la plus haute salle de la plus haute tour du donjon ; tu te distingues de tes frères et sœurs et tires ton épingle du jeu par le biais de ta culture, ton savoir et ton érudition. Calme, pondéré et toujours souriant même quand le cœur n'y est pas, tu es à ton grand dam le béguin d'une flopée de ladies. L'archétype du gendre idéal, qui comblerait maman et papa de bonheur. Celui qui en toute circonstance, s'arrange pour toujours être propre sur lui, impeccable et irréprochable. Tant dans l'attitude et les propos que dans l'apparence. Le garçon de bonne famille ayant toujours un petit mot gentil et aimable, qui vous fait vous sentir important et considéré. Poli, courtois, prévenant et avenant ; tu es rompu à l'art des bonnes manières, en particulier avec ces Dames. Un parfait Lord anglais timoré et Gentleman d'antan. Baise main suranné, compliment galvaudé, formule de politesse alambiquée sont autant de petits détails, trahissant ton haut lignage. De désuets éléments comportementaux que tu t'emploies pourtant à dissimuler dans ta vie d'étudiant, par crainte de t'attirer les convoitises, les jalousies voire la rancœur de jeunes gens n'ayant pas la chance de goûter les saveurs de ta vie de privilégié. À même de conserver ton calme dans l'urgence, tu es très réactif sous la pression et sais rester efficace au plus fort de la tempête. Des qualités sine quo none et qui te sont d'un grand secours sur le champ de bataille de la Traumatologie. En dehors aussi d'ailleurs. Acteur né, tu es doué d'improvisation et sais faire face à l'imprévu. Rester digne, sauver les apparences et te complaire dans un rôle qui n'est pas le tien, sont également des choses que tu réalises de main de maître. Après tout, ne te grimes-tu pas quotidiennement depuis vingt-six ans dans la peau d'un hétérosexuel ? Naïf, crédule, influençable, manipulable et ayant foi en l'être humain ; tu ne vois souvent que le bon chez autrui et peine à déceler la bassesse. Magnanime et clément, tu accordes trop facilement ton pardon aux personnes t'ayant causé du tort. Diplomate, pacifiste et médiateur dans l'âme, tu te retrouves souvent à faire le tampon entre deux hostilités et as le chic pour trouver les mots permettant d'éteindre les feux de l'animosité. Fleur bleue, grand romantique et rêveur, tu te plais parfois à déclamer en cachette des vers de ton cru ou empruntés à d'illustres hommes de Lettres de naguère. Palpitant de guimauve fondant comme neige au soleil devant le sourire d'un galant, tu tombes pour ton plus grand malheur facilement amoureux et as la fâcheuse tendance de te projeter dans l'avenir sentimentalement parlant. Choses qui rendent les chagrins d'amour considérablement douloureux et ardus à surmonter. Étudiant assidu, volontaire et appliqué, tu n'es toutefois jamais le dernier lorsqu'il s'agit de t'amuser et relâcher la pression en faisant la fête. Même si tu ne t'aventures que très rarement en dehors de ta zone de confort, et ne te risques guère à élargir ton cercle d'amis et de connaissances.
derrière l'écran
Bonjour tout le monde ! Sur internet on m'appelle Kovnic et j'ai 25 ans. Je suis français et j'ai connu le forum grâce au Big Bazzart. Le forum et son contexte étant simple, sans prise de tête, convivial, bien ordonnancé et designé j'ai décidé de m'inscrire. J'utilise Daniel Bederov comme avatar, d'ailleurs les images ont été faites par Illyria et Old Money. Je fais environ 500 mots par RP et mon personnage est un scénario crée par @Beth M. Windsor.
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