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Je sais pas ce qui se passe, je suis là à l'embrasser, à essayer de lui donner du plaisir à mon tour et il se braque. Okay, je le fais mal peut-être ? Ou je lui ai fait mal ? C'est surement sensible ce truc. Mais.. y'a une façon de le faire et de le dire quoi. « qu-quoi ? " » un taxi ? Silas met une distance, physiquement du moins et j'ai un goût de trop peu. Nope Jill, tu ne découvriras pas aujourd'hui ce qu'est un orgasme. il me laisse à ma faim et je reste assise, mes jambes repliées contre mon corps, comme si tout à coup, ça me dérange qu'il me voit nue. « qu'est-ce qui te prend ? qu'est-ce que j'ai fait de mal ? » que je bégaie toute paniquée alors qu'il monte encore le ton. Je pige pas non. Trop loin avec moi ? Mouais, tu me sors car je te donne pas ce que je veux plutôt, car je suis trop coincée du cul. Putain mais la violence quoi, il ne s'imagine pas à quel point ses mots me blessent. Reste forte Jill, même si des larmes de colère veulent sortir de tes yeux. N'oublie pas que tu as bu un verre, ou même deux, et que c'est sans doute la meilleure solution ; te barrer. Là, il se fâche vraiment, je reconnais cette voix forte et autoritaire qui me fait sursauter. « ok, c'est bon, je dégage. j'ai compris. » compris quoi ? Je laisse un suspens et je remets mes vêtements comme je peux mais avec l'alcool dans le sang, je prends du temps. Bordel. « je suis pas douée, je le sais et ça te fait chier, je comprends. alors... je m'en vais et trouve-toi une autre nana pour tirer ton coup vu que visiblement, je te fais débander. » la preuve, il n'est plus du tout excité. Je renifle, je mets mes chaussures et je regarde la pièce à la recherche de mon sac à main.
Eh merde! Ce que je peux être faible face à toi. Mes gestes et mes paroles sont si différents que ça en devient ridicule. Mon corps te réclame alors que ma tête te repousse. Qu’est-ce qu'il dit mon coeur là-dedans? Je ne veux même pas y penser. Déjà que je me suis montré jaloux au début de la soirée, je dois laisser de côté mes interrogations. « T’as rien fait de mal, Jill. » Concentration, inspirations et expiration, voilà mes mots d’ordre. Tu ne sais même pas à quel point tu peux me faire de l’effet. Faut être aveugle pour ne pas s’en apercevoir. Je dois même penser à une vieille mamie, toute ridée pour revenir sur terre. Je te regarde finalement alors que tu remets tes vêtements. Pourquoi est-ce que j’ai envie de te dire de ne rien faire. Pourquoi est-ce que j’ai envie d’enlever tous tes vêtements en les déchirant? Et pourquoi, pourquoi tes mots me touchent alors qu’ils devraient faire l’effet inverse? Je devrais approuver tes dires, faire en sorte de te blesser pour ne plus jamais te revoir, mais j’en suis incapable. Parce que je suis un putain de faible face à toi. Eh oui, qu’est-ce que je disais. Je m’approche donc de toi, toujours nu comme un vers et attrape tes épaules. « Regarde moi et ouvres bien tes oreilles. J’en ai rien à branler que tu sois novice ou pas, même que c’est sexy. Mais t’es vierge bordel. Je n'ai jamais sauté une vierge. » Ouais j’ai peur… Je ne le dirai jamais, mais oui j’ai peur. Pas de mal faire ça, non écoute on n'a qu’à me regarder pour voir que j'suis un as en la matière et interroger les femmes pour le prouver, mais je n'ai pas envie de te faire mal. D’être trop brusque. Que tu finisses de t’attacher et que tous tes espoirs s’envolent. Voilà la raison. C’est dommage que tu ne la sait pas. « Et si j’ai débandé c’est que j’ai pensé à ma grand-mère voilà… C’est con à dire, mais elle m’a toujours dit de respecter les femmes. » Et ce n'est pas ce que j’étais en train de faire.
Je sais pas s'il se rend compte à quel point ça fait mal d'être remballée comme ça. Surtout pour une fille vierge qui se donne corps et âme comme courage pour essayer de plaire au garçon qui lui plait. Oups, merde, je l'ai dit. Maintenant cette phrase tourne dans ma tête. Oui, il me plait, et oui, tu m'intéresses Silas, sauf que t'es trop bête pour t'en rendre compte. « bien sûr... t'arrêtes dès que je te touche le zizi ! » je parle comme une petite fille, je soupire, j'envoie mes cheveux valser devant mon visage et je me couvre le corps aussi vite que je peux. Allez hop, je vais dégager comme il le dit si bien et on en parle plus. Sauf que le jeune homme, il s'en arrête pas là. Le voilà planté, toujours nu devant moi et il me tient par les épaules. Je pince mes lèvres en regardant ailleurs mais je finis par croiser son regard, c'est plus fort que moi, nos yeux sont comme des aimants qui s'attirent. Je suis son champ de mire. Attendez, j'entends bien là ? il s'inquiète parce que je suis vierge ? J'éclate de rire en me penchant pour cogner mon front contre son torse. « c'est moi la fille qui flippe dans l'histoire car j'ai peur de mal faire et toi, toi tu t'inquiètes car t'as jamais déviergé qui que ce soit. » je rigole mais je me moque pas, c'est juste... nerveux, je sais pas. Mais ça fait du bien de rire comme ça. « respecter les femmes... » que je répète en relevant la tête, grimaçant. Pourquoi il me parle de sa grand-mère ? Hola, je suis un peu trop à l'ouest moi. « façon j'ai plus envie, j'veux dormir. » je frotte mes yeux fatigués et je baille à grande bouche. Soit je me barre et je m'endors dans le taxi, soit je dors ici, et perso, je préfère ne pas devoir bouger mon cul... non en vrai, dormir dans ses bras, j'en ai rêvé tant de fois !
Une fois de plus, j’ai parlé trop vite. J’ai dit des choses que je ne pensais pas. C’est tout moi, après tout. Impulsif un jour, impulsif toujours. J’ai cette impression que si tu franchis la porte, sur cette mauvaise note, c’est la dernière fois que je te verrais. C’est bien ce qu’il faudrait non? Comme ça, tout se réglera et pourtant, non. Je te retiens, comme je peux. Ce n’est pas habituel chez moi d’agir de la sorte. Que m’a tu fait Jill? T’es une foutue sorcière et moi qui te parle d’une faiblesse que j’ai. Qu’est-ce qui ne va pas chez moi? Je me pince les lèvres et soupire alors que tu es sur le point de m’avaler avec tes bâillements. Après avoir enfilé un boxer propre, je tire sur les couvertures. « Fais comme chez toi! Mais pas trop non plus! » Je t’offre un sourire en coin et me glisse sous les couvertures, t’invitant d’un signe de tête à venir me trouver. La nuit sera longue, très longue. « Tu gardes tes mains de ton côté hein, je voudrais pas m'faire violer. » ce sourire narquois ne me lâche plus. Après, c’est mieux comme ça. C’est ma protection ce soir. Bordel, une femme va dormir dans mon lit, sous ma couette et rien n’arrivera. Où va le monde?
FIN