Dynya Come with me in a child's world. w/ @Anya Harrison — Paris, février 2019 L'avantage avec ce voyage, c'est qu'il est tout frais payé. Pour un mec qui a vécu avec quasiment rien en poche depuis sa naissance, c'est très étrange de pouvoir m'acheter tout ce que je souhaite. En temps normal, je ne fais pas de folies, parce que je n'en ressens pas le besoin, mais pour l'arrivée d'Anya qui a encore une fois fait l'effort de venir me voir, à Paris cette fois-ci, j'ai préparé un petit quelque chose que je parviendrais surement à justifier auprès de mon éditeur comme une dépense vitale. A peine arrivée à l'hôtel, j'ai ordonné à la jeune femme de ne pas prendre ses aises parce que nous repartons de suite, direction une destination qui j’espère lui plaira. Ne souhaitant pas vendre la mèche, la demoiselle a essayée de me tirer les vers du nez durant tout le chemin nous séparant de notre destination, usant parfois de ses charmes pour me faire craquer. En vérité, je pense qu'elle avait devinée avant d'arriver mais je ne lui avoua mon idée qu'une fois cette dernière bien en vue: "Deux jours dans le parc de Mickey avec moi, ça te tente ?". En ce qui me concerne, je suis un grand gamin dans ma tête et je vais être comme un poisson dans l'eau. Je pense l'avoir assez bien cerné pour me dire que la petite brunette le sera aussi. Me serais-je trompé ?
tu vois, c’est un peu comme si tu m’avais jeté un sort. je t’ai rencontré une fois à boston puis t’es partie. tu t’es juste tiré vivre ta vie comme bon te semblait et moi.. je suis. la première fois au danemark, la deuxième fois en france. je sais même pas pourquoi je fais ça à vrai dire. je trouve des excuses, je raconte que ça ne va pas et même si c’est la réalité, j’ai des milliers de solutions s’offrant à moi autre que me tirer à l’autre bout du monde avec un gars que je connais à peine. du coup, je ne sais pas. je ne sais pas si je suis attirée vers toi ou si c’est juste une excuse que je me trouve mais dans tous les cas, je suis là. à peine arrivée à l’hôtel que tu me signales déjà qu’on repart sous mes protestations. je suis fatiguée, le décalage horaire ça me met toujours dans un état pas possible mais j’te suis, le pas traînant, l’air maussade. le pire ? ne pas savoir ce qui est prévu. j’ai beau te poser des milliers de questions, tenter d’avoir des informations, y a rien qui vient. tu me donnes rien et pourtant, c’est pas faute d’user de mes charmes pour tenter de t’amadouer. puis ça tombe : disney. j’ai soudainement les yeux qui brillent et la mauvaise humeur qui s’envole. « vraiment ? » j’ai l’impression d’être une gamine que l’on vient de renvoyer en enfance. j’en trépigne d’impatience, tape dans mes mains sous l’effet de l’excitation. « je te suivrais jusqu’au bout du monde » puis j’éclate de rire. le pire, c’est ce que c’est déjà ce que je fais. preuve étant qu’on est tous les deux à paris. « si j’continue comme ça on va finir par me poser des questions » je t’affiche sur mon instagram, je termine dans le tien, j’repars te rejoindre et s’ensuit deux jours à disneyland ? ouais, j’allais avoir des interrogatoires sous peu -et probablement des insultes de miles par la suite.
Dynya Come with me in a child's world. w/ @Anya Harrison — Paris, février 2019 Qu'est ce qui me prends ? Il y a peu, j'ai emménagé avec une brésilienne que je pensais être la femme de ma vie, mais il s'est avéré que cette même femme pensait que je lui manquait de respect. J'en viens encore à me demander comment, cette question me trotte dans la tête sans arrêt. La seule qui parvient à me l'ôter de l'esprit, c'est toi Anya. C'est pourquoi je quémande ta présence si souvent depuis notre rencontre, encore plus depuis ce séjour à Copenhague où nous nous sommes rapprochés encore plus. Je ne saurais décrire notre relation pour le moment, je ne cherche même pas à la décrire en vérité, je profite seulement de ce qui nous arrive sans calculer quoique ce soit. Ta mauvaise humeur disparaît et tes prunelles s'illuminent lorsque tu comprends de quoi sera fait notre séjour dans le monde des enfants, ou des grands enfants dans notre cas. "Qu'ils posent des questions ! On s'en fout !", lançais-je de façon désinvolte avant de prendre ta main pour pénétrer dans le parc. Les "on dit" sont vraiment le cadet de mes soucis en ce moment, mais c'est facile à dire pour moi qui reste loin du continent américain, je me doute que tu seras plus soumise au jugement que moi quand tu rentreras sur Boston. "Désolé ! J'ai pas eu de quoi nous payer la chambre du roi et de la reine du château", lui dis-je dans un léger rire, ne sachant même pas s'il est vraiment possible d'y dormir ou pas.
et tu vois, étrangement, même penser au fait que miles pourrait potentiellement m’insulter pour le fait de me trouver ici avec toi me passait au dessus de la tête. parce que pendant qu’il n’avait de cesse de me rabaisser, toi, tu me faisais rire et t’étais capable de me faire oublier la peine qu’il pouvait m’infliger. alors ouais, je me contentais volontiers de ça et je crois que quelque part, tu me faisais comprendre que j’avais peut être eu la mauvaise manie de m’entourer des gens qu’il ne fallait pas. « ouais » en fait, toi peut être mais c’est pas spécialement mon cas. parce que je sais que quand je vais rentrer, on va m’assommer d’un tas de question et clairement, sachant que je partais chaque fois au bout du monde pour te répondre, j’sais pas si quelqu’un sera dupe si je réponds qu’on est juste potes. est-ce qu’on est potes d’ailleurs ? j’en sais rien. j’essaie de pas y penser, de ne pas me poser de questions, de juste laisser les choses se faire tranquillement. et d’un coup, tu coinces ma main dans la tienne m’entraînant dans le parc alors que mes joues virent au rouge. c’est très… couple. non ? non, c’est dans ma tête. et je m’éclaircis la gorge comme si ça pouvait faire disparaître tout ce qui venait de rentrer dans ma tête. « t’inquiète, j’suis clairement pas intéressée par toi pour ton argent. ça se saurait sinon. » remember que t’as même pas été capable de me payer un café ? non mais parce que du coup, c’est clair que c’est pas ton statue qui me fait flancher. wait.. est-ce que je venais de dire que j’étais intéressée par toi ? ah. oups.
Dynya Come with me in a child's world. w/ @Anya Harrison — Paris, février 2019 Si on m'avait dis que mes deux premières semaines de voyage se passeraient ainsi, je ne l'aurais pas cru. Je m'attendais à une solitude silencieuse comme seul compagnon de route, mais tu as finalement fait ton apparition pour éclaircir un peu les ténèbres dans lesquels je plongeais lentement suite aux différentes mauvaises nouvelles que j'ai apprise, aux personnes m'abandonnant les unes après les autres. Comme tu sembles une des rares personnes capable de me supporter en ce moment, comme je ne peux nier le rapprochement entre nous, je fais mon possible pour que tu ais envie de revenir la prochaine fois parce que malgré le fait que je te connaisse depuis peu, te perdre signifierais quasiment de me retrouver seule dans une merde sans nom. Et je dois dire que ça m'arrange plutôt pas mal que mon argent ne t’intéresse pas, tout simplement parce que je n'en ai pas. Pas encore du moins, j'espère que ce bouquin sera un succès et me permettra de sortir de cette misère dans laquelle je suis plongé depuis trop longtemps maintenant. Crois-moi, je n'aurais jamais pu payer Disneyland, moi c'est le restaurant miteux du coin mon lieu de rencard... "Comme ça je t’intéresse ?", répliquais-je en affichant un visage fier, gardant sa main dans la mienne alors que nous progressons lentement dans le parc. Ce n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd et je ne dissimule même pas mon sourire suite aux mots de la brunette. Mais je change tout de même de sujet en laissant échapper une nouvelle connerie: "C'est dommage ! On va être interdit de pleins de manèges je pense, tu n'as pas la taille requise pour certains...".
dans le meilleur des cas, t’aurais pas percuté. et si jamais tu le faisais, je sentais que j’allais avoir le droit à du foutage de gueule grandeur nature de ta part. j’y répondrais probablement en pratiquant l’auto dérision d’ailleurs. parce que c’était ma manière de toujours me sortir des situations « compliquées ». puis où est-ce que ça menait de toute façon de dire un truc pareil ? probablement nul part. on ne se connaissait pas depuis si longtemps et j’étais parfaitement consciente que t’avais ton ex dans la peau. c’était d’ailleurs l’un des premiers trucs que tu avais pu me dire. disons juste que l’on était probablement le pansement de l’autre pour une durée indéterminée mais que comme toutes les bonnes choses, il y aurait une fin. « tu m’intéresses ? j’ai jamais dit ça. » que je rétorque d’un sourire narquois l’air de rien. le déni c’était bien comme tactique aussi. même si je notais l’espèce de sourire victorieux qui venait éclaircir ton visage. t’avais définitivement un truc quand tu souriais. un truc sûrement trop craquant d’ailleurs. et la pensée positive s’effaçait presque automatiquement quand tu reprenais la parole déclenchant un froncement de sourcils de ma part. « continue et j’hurle à l’enlèvement. entre ma taille et tronche de gosse de douze ans, tu seras probablement arrêté pour pédophilie. » et là, tu rigoleras probablement moins. puis bon, c’est fait et refait les piques sur le format poche que je peux être. « viens on fait la tour de la terreur » que je souffle t’entrainant vers le célèbre hôtel flippant du parc. ouais, ça va être drôle ça. d'autant plus qu'à peine à l'intérieur, l'ambiance morbide des lieux nous mettaient déjà en condition. un dédale de souterrain accompagnée de groom au visage zombifié cherchant à nous faire part à travers des paroles peu rassurantes. et quand l'un d'eux débarquait soudainement derrière moi, je ne pouvais empêcher un petit cri sortit de ma gorge avant de me planquer contre ta torse. go partir à la recherche de ma dignité.
Dynya Come with me in a child's world. w/ @Anya Harrison — Paris, février 2019 Ce qui est assez drôle, c'est qu'on a les mêmes techniques de drague, les mêmes réactions, la même autodérision quand on se trouve dans une impasse. Ce sourire narquois, je le connais comme si je l'avais inventé et tu ne pourras pas m'empêcher de penser que je t’intéresse désormais, c'est acté, peu importe ce que tu diras. Mon sourire fier s'efface suite à ta remarque dégueulasse, je fixe ton visage méchant que tu m'adresses et ne parvient pas à garder mon sérieux, pouffant de rire à ta blague pourtant si horrible. Je vais ôter cette pensée de mon esprit parce que je ne parviendrais plus à bander avec toi dans le cas contraire. La jolie brunette prends les devant et c'est elle qui tire ma main cette fois-ci pour me mener à... L'hôtel de la terreur ? C'est quoi ce nom louche ? Ce n'est pas sensé être un parc pour les gosses ça ? Mais sans même te demander, je comprends très vite ce nom, les décors glauque à souhaits et les majordomes zombie bien flippant nous mettant parfaitement dans l'ambiance. Mon sourire fier est bien moins présent désormais. Est ce que je flippe ? Bien sûr que non, je suis un bonhomme moi ! Enfin... C'est finalement la jeune femme non loin de moi qui pousse un cri de terreur la première à cause d'un de ces grooms terrifiant. Anya se colle à moi et je passe un bras autour d'elle en pointant du doigt ce zombie tout en m'exclamant: "Laisse tomber elle est à moi mec !". Pourquoi j'ai dis ça moi ? C'est sortis tout seul... L'air de rien, j’enchaîne en posant les yeux dans ceux de la demoiselle collé à moi: "Qu'est ce que tu ferais pas pour trouver un moyen de te coller à moi p'tite maline.". Ouais c'est ça Dylan, fais comme s'il ne s'était rien passé, c'est tout à fait crédible. Non mais je vous jure...
non mais sérieusement, pourquoi est-ce que j’avais pas été capable d’agir comme une grande ? j’veux dire.. hurler de cette façon et me planquer contre toi comme une gosse que l’on venait de terroriser c’était quand même assez pathétique. voir même beaucoup. et pourtant, il y avait ton bras qui venait passer autour de moi et tes mots par la suite. est-ce que c’est un sourire de satisfaction qui venait d’étirer mes lèvres ? guilty. mais avant que je ne puisse dire quoi que ce soit, tu adoptais ma tactique changeant de sujet l’air de rien. « j’ai pas l’impression que ça te dérange plus que ça » que je renchérissais sans pour autant me détacher de toi. va savoir pourquoi mais j’étais plutôt bien là. et les queues d’attente étaient réputées pour être très longue dans ce parc d’attraction alors.. j’avais pas de justification. « comment ça je suis à toi ? » crois pas que c’est tombé dans l’oreille d’une sourde. bien au contraire. et j’pourrais jure que la satisfaction que je ressent la maintenant tout de suite, elle est clairement pas commune. puis je souriais bêtement, continuant à te fixer, attendant sagement que tu sois plus explicite sur le sujet. « est-ce que par hasard tu serais en train de craquer pour moi ? » non mais parce que ce serait typiquement le genre de chose que je voudrais entendre. j’crois que ça me plairait bien de savoir ça en fait. de me dire que finalement je pourrais plaire à quelqu’un et ne pas juste être éternellement la petite soeur du grand philip harrison. celle qu’on peut tourner en dérision et qui n’est qu’un jouet plutôt sympa le temps d’une nuit. ouais, ça pourrait vraiment être sympa.
Dynya Come with me in a child's world. w/ @Anya Harrison — Paris, février 2019 Je soupire... Mais intérieurement seulement, pour que tu ne vois pas à quel point je me trouve con d'avoir sortis cet aveu sans le moindre filtre. Je me retrouve dans un sacré pétrin maintenant. Ma seule option aurait été que la jeune femme contre moi n'ai pas entendus, mais ce n'est pas le cas. Evidemment, elle se décide même à en rajouter une couche, n'arrangeant rien à ma situation. Non ça ne me dérange pas le moins du monde. A vrai dire, je ne saurais l'expliquer, mais j'aime te savoir près de moi et je me contente de sourire à ta remarque, ne quittant pas ton regard alors que tu glisses une nouvelle interrogation à mon encontre. Cette fois, je lève les yeux au ciel dans un léger grognement, entre la frustration et l'agacement, parce que je me sens piéger désormais et que j'ai dû mal à supporter ce regard me transperçant pour chercher la vérité. "T'es a moi c'est tout...", répliquais-je en regardant autre part, faisant de mine de jeter un œil aux grooms zombies dans les alentours pour nous protéger alors que tu m'assènes une nouvelle question gênante. Je prends le risque de trouver à nouveau tes petites perles émeraudes qui me transperce toujours autant et je laisse un silence de quelques secondes pour finalement te répondre: "Tu me plais Anya, j'aime notre complicité, t'es contente ?", lançais-je presque boudeur que tu ais réussis à me tirer ces mots là de la bouche, jetant mon regard de nouveau au loin en affichant une mine renfrognée. Ce n'est vraiment pas mon genre de balancer ce genre de chose, j'ai encore du mal à comprendre comment tu as fais pour me tirer les vers du nez ainsi. C'est un pouvoir que tu as ? Tu te colles aux gens et ils t'avouent des trucs à l'eau de rose comme ça ?
non pas que je me plaignais de ma situation mais avec la claque magistrale que je m’étais prise, je crois que quelque part, j’avais sincèrement besoin de me sentir un peu.. désirée ? appréciée pour ce que j’étais même si j’étais constituée d’un humour douteux et que ce n’était pas forcément tous les jours facile de me supporter. alors ouais, entendre que je pouvais potentiellement réellement te plaire bah.. forcément, j’appréciais. peut être un peu trop puisque j’avais cet espèce de sourire niais sur le visage. « mh, je deviens donc la propriété privé de mr thomas, futur écrivain de renom » je plaisante amusée, mes yeux toujours plongée dans les tiens. et je le vois à quel point tu peux être gêné par ce moment, à tenter de regarder partout sauf droit devant toi là où je me trouve. « très » ça se voit à la satisfaction sur mon visage, au sourire victorieux que t’arborais un peu plus tôt et que je t’ai volé. et en m’hissant légèrement sur la pointe des pieds, je venais te voler un baiser avant de sourire à nouveau. « oh, ça avance plus vite que prévu » l’attente que je parle. du coup, je me détache de toi à contre coeur, avançant dans la file, prête à faire l’attraction la plus flippante -ou presque. disposés devant les cages menant aux ascenseurs, j’étais beaucoup moins confiante. « j’crois qu’on devrait faire peter pan après, c’est beaucoup plus.. soft. » juste une petite balade au milieu des décors. parce que maintenant qu’un gérant de l’attraction nous invitait à monter s’installer toujours dans le rôle du gars creepy qui annonçait sympathiquement que l’on allait probablement mourir, j’étais.. beaucoup moins confiante. « j’crois qu’ils se sont trompés, j’ai pas la taille requise, on devrait vraiment s’en aller » et ça, c’était probablement l’excuse la plus bidon de tous les temps.
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L'avantage avec ce voyage, c'est qu'il est tout frais payé. Pour un mec qui a vécu avec quasiment rien en poche depuis sa naissance, c'est très étrange de pouvoir m'acheter tout ce que je souhaite. En temps normal, je ne fais pas de folies, parce que je n'en ressens pas le besoin, mais pour l'arrivée d'Anya qui a encore une fois fait l'effort de venir me voir, à Paris cette fois-ci, j'ai préparé un petit quelque chose que je parviendrais surement à justifier auprès de mon éditeur comme une dépense vitale. A peine arrivée à l'hôtel, j'ai ordonné à la jeune femme de ne pas prendre ses aises parce que nous repartons de suite, direction une destination qui j’espère lui plaira. Ne souhaitant pas vendre la mèche, la demoiselle a essayée de me tirer les vers du nez durant tout le chemin nous séparant de notre destination, usant parfois de ses charmes pour me faire craquer. En vérité, je pense qu'elle avait devinée avant d'arriver mais je ne lui avoua mon idée qu'une fois cette dernière bien en vue: "Deux jours dans le parc de Mickey avec moi, ça te tente ?". En ce qui me concerne, je suis un grand gamin dans ma tête et je vais être comme un poisson dans l'eau. Je pense l'avoir assez bien cerné pour me dire que la petite brunette le sera aussi. Me serais-je trompé ?
