healing doesn't mean the damage never existed. - (kami)

A sa remarque quant au fait qu’il puisse être difficilement supportable, tu souris. Après tout, qui est réellement supportable ? « On est tous un peu insupportable pour quelqu’un de toute façon… voire pour tout le monde. Et je supporte facilement les gens, je m’en fais pas pour ton cas du coup. » Ce petit ange en toi supporte tout le monde mais peu de monde partage tes idées. T’es plutôt du genre à pas te prendre la tête, pour l’amour et pour la paix, à fuir les disputes et à ne jamais lever le ton. Lorsqu’il te demande si t’es étudiante à Harvard, tu réponds par l’affirmative et lui demandes s’il est bien sportif professionnel. Pas suffisamment experte pour en être certaine. T’esquisses un sourire et plisses les yeux en le regardant comme pour mieux l’observer. « Peut-être qu’on s’est déjà vus… mais je suppose que je m’en souviendrais. » Parce qu’il est canon, il a plus de charme que bien des autres alors ça s’oublie pas. « Je viendrai te voir jouer à l’occasion, pour voir ce que tu vaux sur le terrain… Enfin, à condition de m’apprendre les règles d’abord. » ris-tu doucement.

Non je rigole. En vrai, je suis un nounours. Je te souris, mais c'est vrai ce que je te dis là. Je change juste quand je suis en couple, je suis plus jaloux, plus impulsif. Enfin, j'ai déjà changé depuis mon retour et on me l'a déjà dit, j'ai pris plus de confiance en moi, plus d'assurance et apparemment, ça se voit tout ça. On parle un peu de nous, tu es étudiante à Harvard en médecine vétérinaire, je te fais part du fait que j'ai été aussi étudiant là-bas en sport et éducation scolaire. Je jouais pour l'équipe d'Harvard... et j'ai failli être président de la Winthrop. Ah, des souvenirs, des beaux souvenirs. Sauf quand j'ai eu mon accident avec Cléo, c'est trop triste ce passage là de ma vie. J'ai complètement sombré et vrillé. Ca me ferait plaisir que tu viennes me voir jouer... enfin, je pense que tu devras attendre pour que je re-joue là... Avec ma blessure, je vais être absent pas mal de temps.

Un nounours, d’après lui. « Je demande à voir ça, j’ai toujours aimé les nounours. » Tu souris, amusée. Mais en réalité, tu sais rien de lui, trop peu de choses pour te dire que c’en est un. D’ailleurs, il pourrait te manipuler en se faisant passer pour un type bien que tu le remarquerais probablement même pas. Un peu trop guidée par une naïveté, toi qui vois plus souvent le bien que le mal. « J’ai jamais été très intéressée par les confréries, y a même moyen que si t’avais été le président, je le saurais pas. » Dans ton monde, toujours. Probablement que t’aurais connu son nom s’il avait été président mais aucune idée de son visage. T’es un peu bizarre si on te compare aux autres, hors-norme, originale. Tant mieux après tout. Il te dit que ça lui ferait plaisir que tu viennes le voir jouer même si c’est pas demain la veille, t’hausses les épaules. « Tu me diras quand tu reprendras et je viendrai. Promis. » Dans un mois, six mois, un an. Tu te dis que d’ici là, vous aurez le temps de mieux vous connaître et que vous serez toujours en bon terme. Optimiste, la nana.

Oh, tu vas adorer. Tout les gens que j'ai pu côtoyé dans ma vie m'ont toujours qualifié de gros nounours, ça ne m'a jamais plus dérangé que ça. Je suis très câlin en plus, alors t'as tout gagné avec moi si tu adores les nounours. Puis, c'est avec les nounours qu'on s'endort le soir, généralement. Je t'expliques que j'ai été à la Winthrop durant toute ma scolarité que j'ai même fini par être président, mais j'ai échoué sur la dernière ligne droite face à un Sullivan. Ah ouais, il a bien gagné ce titre là, c'est vrai. Je pense que les maisons n'ont plus la même signification que quand je suis arrivé à Harvard. Et les années passent vite, ma première année dans l'université remonte à loin. A cette époque-là, cela voulait dire bien plus de choses de faire parti d'une maison, donc peut-être que tu as raisons de rester neutre dans tout cela. Même si on se parle plus, tu viendrais ? Je pose mon regard sur toi, te fixe. Trop tard, t'as promis ! Je te fais un clin d'oeil, t'as déjà donné ta parole.