Cet après midi y’a le discours du maire pour je ne sais quelle connerie mais à vrai dire je m’intéresse très peu à cela, non moi si je suis là c’est car le 21st amendment en a profité pour lancer une happy hour et bien entendu que je suis présent lorsqu’il s’agit de se faire plaisir. Une bière acheté, une bière offerte c’est pas négligeable après tout et au bout du compte tout le monde est content. Je passe la majeur partie de mon temps à boire, draguer légèrement de temps en temps et c’est agréable. De base j’étais venu avec polo assez moulant et finalement après plusieurs verres cul secs voilà c’est pas impossible que je me retrouve à moitié dénudé. Alors que je termine l’un de mes énièmes verres, je vois au loin Agathe arriver et je lui fais un grand sourire, me mordant la lèvre inférieure avant de lui faire un clin d’œil malicieux. Notre dernière rencontre s’est plutôt bien déroulé après tout alors c’est toujours un plaisir de la croiser et comme elle est bon délire on risque de se bourrer la gueule ensemble.

Allez, on fête mon célibat. Message à mes potes sûr pour qu'ils me rejoignent au 21st Amendement, je l'envoie à @Roan Kenoa, @Nova de Glücksbourg, @Phoenix Lannister, @Louison Chamberlain. Je veux tous vous voir et m'épauler dans cette rupture difficle par contre... Désolé, mais je n'attends personne, j'enfile déjà ma troisième bière. Allez les gars ! C'est la tournée du meilleur joueur des Patriots ! Je me la pète un peu, mais j'en ai besoin pour retrouver cette confiance infaillible que j'ai toujours eu en moi et que deux femmes ont piétiné avec grand plaisir et sans pincette. Tout le monde crie, on se remet une colle encore.

Même si le discours du maire ne l’intéressait que très peu, l’aspect médical et social était la partie la plus intéressante pour Victor, qui se cherchait dans ce domaine précisément. Il avait presque embarqué Camila de force qui avait été réticente depuis le matin à se lever. Il avait usé de tous ses charmes pour qu’elle accepte enfin, et les voilà assis à une table, une bière devant le nez de Victor. « J’espère au moins qu’il va aider à financer le service pédiatrie de l’hôpital, j’te jure, on travaille avec du vieux matériel, on va les tuer ces gamins. » Victor qui se plaignait en politique, c’était comme voir un bébé s’énerver sur un problème de physique quantique. Aucune crédibilité.

j’suis saoulée, j’aime pas ce genre de trucs moi. les discours, la politique.. ça n’a jamais été ma tasse de thé. mais t’as fais des efforts surhumains pour me sortir du lit et j’avais fini par me traîner à tes côtés juste pour te faire plaisir. jusqu’à ce qu’on se retrouve tranquillement assis à une table proche de la fenêtre, une bière pour toi et un café pour moi. « tu peux toujours rêver » depuis quand est-ce que les politiciens financent quoi que ce soit sortant de leur propre confort personnel ? t’auras ton vieux matériel et personne ne fera strictement rien pour ça. « on pourra passer voir charly après ? j’ai promis de lui ramener de la barbe à papa. » j’arbore une moue boudeuse pour te faire craquer mais en soit, je sais que dès qu’il s’agit de ce petit ange de deux ans, tu dis jamais non.  

nous sommes en pleine journée mais qu’importe, aujourd’hui, il faut boire avant que le discours du maire ne soit lancé. Je n’ai clairement pas envie de me rendre sur les lieux ou le maire est attendu. Cependant, je préfère embarqué mon petit Dylan pour profiter de la journée au pub. Ils ont, pour l’occasion, mis en place des happy Hours exceptionnels. Et même si je n’ai pas besoin de réductions, et que l’argent coule toujours à flot dans mes poches, je me dis que Dydy sera content de pouvoir faire quelques économies. Au pire, il sait que je suis là, il n’a donc pas besoin de se prendre la tête pour çà. La télé du pub est allumée, et les gens attendent (ou pas) que le maire fasse son petit speech habituel. Pourquoi ? Je ne sais même pas ce qu’il va bien pouvoir nous dire. Je récupère nos verres et me retourne pour retrouver mon frère de coeur cadeau, à la tienne je fais un clin d’oeil au jeune homme et porte le verre à mes lèvres.

Une longue gorgée plus tard, il jetait un œil du côté de l’écran de télévision immense qui ornait le pub dans lequel il se trouvait. Les gens affluaient autour de la scène où le maire allait faire son discours, et il crut même voir des gens qu’il connaissait d’Harvard. « Ouais, elle va être contente. Elle a pas eu une semaine facile en plus. » Il haussait les épaules. Secret médical oblige, il n’allait pas rentrer dans les détails avec Camila car il n’avait pas le droit de divulguer la moindre information. Mais sa petite-amie était loin d’être idiote et elle comprenait la nuance qu’il mettait dans sa phrase. Il haussait les épaules. Sa blouse était parfois lourde à porter. « Oh, et elle a enfin réussi à dire son prénom en roulant le R ! C’était audacieux mais j’ai du passer une heure à lui apprendre à dire le R. » Victor double-face quand il était avec des gosses. Il se mit à rire en commandant des tapas.

Franchement, le discours du maire, j'en ai un peu rien à foutre en ce qui me concerne. Je me souviens juste d'Apple qui s'est excitée au téléphone pour me demander de venir au pub, me signalant u'il faisait une happy hour et qu'on pourrait donc boire à prix réduit. Là, c'est déjà bien plus intéréssant, ça peut m'aider à oublier mon énième dispute avec la brésilienne. La brunette revient avec deux verre et me tends l'un deux. "Tu n'étais pas obligée sis !", lui dis-je alors que je sais très bien qu'elle se fiche de ce que je peux lui dire à ce sujet, qu'elle continuera à m'offrir des trucs malgré que je lui répète que ce n'est pas la peine. "Alors... Tu crois qu'il va nous baver quoi le politicard dans son beau costume plus cher que mon appart tout entier ?", demandais-je à la demoiselle en trempant mes lèvres dans mon verre.

Si on demande, je suis venue pour le maire. Pour l'alcool, aussi, mais surtout pour le doux mélange des deux. Ecouter le maire parler tout en étant plus ou moins alcoolisé dans un endroit où l'ambiance est déjà bonne, il n'y a que ça de vrai. Je commande un verre, je m'assois, je profite. On est plutôt bien, là. Je regarde les alentours, remarque quelques têtes, sans forcément y faire attention. En réalité, c'est une autre tête que j'attends, Ama. Bordel, elle fout quoi ?