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La dure réalité de la vie, autant dire que tu aurais pu accepter tout ça. Tu t’es fait engueulé ce jour-là, tu t’es fais sacrément défoncé pour avoir répondu à aucun appel, aucun message rien de Juan ou de ton père et le pire dans tout ça, t’as été privé de sortie. Déjà que tu sortais pas beaucoup, là c’était pire. Un regard vers le fenêtre encore une fois, Juan énonce les nouvelles du pays du soleil. Autant dire beaucoup trop. Les journalistes et leur article sur ta personne, ceux qui t’ont vu aller diner avec une vieille amie, ou pire encore, ceux qui t’insultent ou qui l'idéalise. Autant dire qu’il y en a des articles, mais t’es trop pensif pour faire quoi que ce soit. Depuis ce soir-là, tu ne penses qu’à elle, tu ne peux pas t’empêcher de penser à elle et même si ce n’est qu’un mirage, tu n’arrives plus à en sortir de cette bulle. Tu es dans ton monde, bien plus renfermé qu’avant, trop insouciant de ta vie d’ailleurs, tu es trop pris dans cette tristesse. Tu finis par soupirer quand tu sens la voiture s’arrêter et Juan te parler encore, mais tu n’as rien dis. Tu ouvres simplement la porte, la refermant pour partir en direction de l’université. Tu l’as vu deux fois, une fois avec le petit ami de ta soeur, marchant, riant comme si de rien était, une autre fois à déjeuné mais tu étais incapable d’y aller, aller la voir, lui parler ou même l’embrasser. Non. Tu finis par baisser les yeux, avançant vers la machine à chocolat chaud pour attendre ton tour. Ton cour était certes dans l’autre bâtiment, de l’autre côté de la route, tu aimais ce chocolat chaud là. Alors tu ne te fis pas prier une fois le gobelet en main, tu avances simplement, traversant la route sans regarder, sans forcément voir la voiture qui arrive à fond sur toi, surtout quand tu fais tomber tes papiers par terre.
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