(jilann) I got issues, and one of them is how bad I need you

Elle s’en rend surement pas compte, Jill, mais même là elle t’excite. T’as beau bouillonner, pas avoir envie qu’elle s’accroche, t’as juste envie qu’elle le fasse. Par pur égoïsme. j'aurais préféré que tu me dises que tu jouais, tout le temps. Tu secoues la tête en t’passant une main derrière la nuque. Mais tu réponds pas, tu soupires juste. Et puis Jill, elle t’sors des mots sur un ton de.. défi ? si je prends le prochain mec qui passe dans la rue et que je lui roule une grosse pelle, ça va rien te faire ? Tu pouffes légèrement de rire, un rire jaune, serrant les dents. Tu l’feras pas Jill. dis-tu en arquant un sourcil. Rien que poser un bras autour de son épaule ça la crispe alors… Mais putain, si jamais elle le faisait, t’aurais surement envie d’exploser la gueule du mec qu’à rien demandé, c’est vrai. Tu l’feras pas parce que t’es trop… coincée. que tu lâches, pauvre con. C’est pas une invitation à l’faire Jill, putain. Ose même pas, tu deviendrais fou. Tu vois, rien que l’idée que tu puisses le faire, ça m’fait dire des conneries, des trucs que j’pourrais regretter mais que là, j’regrette même pas. Quoi, c’est la vérité putain ? C’est dur à entendre ? Pas mon problème.

J'essaye de le piquer comme lui il me pique. Mais les hommes et leur fierté, pff, allez au diable. Au lieu de me sortir un mensonge ou une excuse à la con, il me provoque en me disant que je le ferai pas, car je suis coincée. Wow, merci. Non vraiment, ça fait plaisir d'entendre ça. Connard. il me défie sans s'en rendre compte, ou alors, il a parlé trop vite et regrette ses mots. va bien te faire foutre yann. je recule et comme par hasard, je bouscule un étudiant qui fait tomber ses cours sur le trottoir. Oh, un signe ? Je saute sur l'occasion. oh pardon,  je suis super maladroite. je l'aide à ramasser ses feuilles et lorsqu'on se relève, on se regarde et je lui tends son cours. Yann est à deux mètres de nous mais je l'ignore, c'est comme s'il était hors de ma bulle hop. Allez Jill, il est pas si moche ce mec, juste un kiss, prouve à ce con de vendeur de sapins que tu vaux mieux que ça, que t'es pas une coincée du cul. Alors d'un coup, je me mets sur la pointe des pieds et j'attrape les lèvres de l'étudiant. pour me faire pardonner. je touche ses joues et lui, au lieu de partir en courant, il m'attrape tout contre lui et m'embrasse fougueusement. AH. NON. Encore un mec en chien ou quoi ? !

va bien te faire foutre yann. C’est mérité. Manque plus que le doigt d’honneur pour parfaire le tout. Et la gifle, peut-être bien que tu l’aurais mérité aussi celle-là. Toi aussi, Jill ! que tu grognes en faisant demi tour, fallait que tu retournes voir Jess là, putain. Te défouler un peu, merde ! oh pardon, je suis super maladroite. La p’tite voix de Jill première de la classe.. tu tournes la tête, elle aide à ramasser les papiers d’un type. Elle te lance un coup d’œil et puis. pour me faire pardonner. Elle se hisse sur la pointe des pieds, poses ses deux petites mains sur les joues du type et l’embrasse. Et l’autre qui l’attire contre elle. Ton sang fait qu’un tour, putain. Tu bondis sur les deux bouffeurs de langue et les sépare en attrapant Jill par le bras et poussant l’autre contre le torse. Dégage. Sec, froid, glacial, menaçant. Tu tournes la tête vers Jill, le regard noir. Vraiment. Ca t’va pas de jouer les salopes. que tu lui lâches au visage, les yeux rivés sur ses lèvres. Tu la veux, toute entière, là, maintenant. Tu pourrais la coincer contre cet arbre et l’embrasser jusqu’à ce qu’elle en redemande. Ecouter les doux gémissements qu’elle pourrait faire quand tes mains s’aventureraient sous le tissu de son chemisier. Putain.

J'embrasse un mec sans forcément par plaisir. Enfin si, le plaisir de faire rager Yann.  Et ça fonctionne. J'ai découvert des supers pouvoirs ! Yann est brusque, il me serre le bras pour ne pas que je riposte et pousse l'étudiant qui manque presque de se casser la gueule en arrière. Mes yeux se baladent entre lui et Yann. Le pauvre type s'en va et je me sens un peu mal de l'avoir terrorisé. C'est pas moi, je ne suis pas une manipulatrice, et ça Yann, il me le fait bien remarquer. Je me calme petit à petit même si les traits de mon visage sont encore durs. le pauvre. je soupire. J'ai un coeur, moi. Je fixe le brun. Bon et quoi maintenant ? T'es jaloux, je suis jalouse. On va vraiment faire comme si de rien n'était ? c'était sexy, le "dégage". que je dis en souriant. Je souris, je cherche le moyen de retrouver notre complicité mais j'ai cette image de lui et l'autre gonzesse qui ne veut pas quitter mon esprit, ça me trotte dans la tête et je me demande comment je vais faire pour me débarrasser de ça. mais ne te mets plus dans une colère pareille. je le montre du doigt. Moi j'aime pas ça, les mecs qui gonflent leurs muscles pour défendre leur territoire. A ce que je sache, je ne suis pas à toi.

T’aurais pu le casser en deux si t’avais été un violent. Tu l’étais qu’à moitié, disons que tu savais te montrer convainquant quant à tes gros bras mais que préférais éviter de les sortir quand même. Casser la gueule des gens, c’était pas ton plaisir, faut pas croire. le pauvre. Les yeux toujours noirs, tu tournes la tête vers le gars qu’a pris la fuite en laissant quelques feuilles derrière lui. J’vais pas le plaindre ton cobaille. Jill, elle, retrouve le sourire. Pas toi. Putain, elle s’rend pas compte, merde. Et toi non plus tu t’rends pas bien compte de ce qu’il s’passe, là dedans. c'était sexy, le "dégage". mais ne te mets plus dans une colère pareille. Alors quoi, t’es plus énervée Jill ? J’sais pas comment tu fais, t’es forte, félicitations. Moi, là, j’ai juste besoin d’exploser un coup, de bannir cette image de toi et d’ce gugus contre tes lèvres. C’est égoïste, tu peux l’dire ouais. Putain. Arrête de m’parler comme à un gamin de dix ans putain. Retourne voir ton bonhomme et t’le taper. dis-tu en désignant le gars qui marchait vite au bout d’la rue. Tu lâches une nouvelle dose de venin avant de retourner chez Jess où t’entres sans frapper. Jess, putain, détends moi.