Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityDe Bourlan ☆ Autodestruction d'un amour qui n'a pas commencé mais qui nous consume - Page 5
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De Bourlan ☆ Autodestruction d'un amour qui n'a pas commencé mais qui nous consume

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Et c’est finalement les rayons du soleil qui te réveille, te voilà, ta tête sur son ventre en silence alors que tu relèves les yeux vers elle, tu as mal à la tête, quelques courbatures mais tu es bien. Tu la fixes un instant, embrassant ses lèvres une dernière fois avant de sortir du lit, t’es obligé, parce que tu n’aimes pas les au revoir. Tu viens prendre finalement ton médaillon, celui de ton alcoolisme et de ton addiction pour le déposer sur l’écran de son téléphone, un morceau de papier dessus Solo nosotros, solo algo mas Parce que c’est juste nous, juste quelque chose d’autre. Ton coeur se serre à l’idée de partir mais tu avances dans la chambre, tu prends ton t-shirt qui est resté dans le hall et tu sors de son appartement en silence. Ton téléphone indique tous les appels manqués ou les sms manqués, bien trop à ton goût, tu vas devoir expliquer ta fugue à ton père et à Juan, peu importe, tu es brisé et malheureux ce matin ..

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T'as bien eu cette sensation furtive de tes lèvres contre les siennes. De sa silhouette qui s'éloigne de la tienne, mais t'as pas voulu sortir de ton repos sans sommeil. T'as pas voulu voir cet abandon de plus. Mais faut que tu te relèves puisque le battant est encore là. T'as mal. Vraiment mal. T'es absente et si présente en même temps. C'est lourd tout ce poids en toi. Tu t'extirpes finalement de ces draps vides qui portent encore son odeur. Ta langue vient goûter un peu de lui agonisant au bord de tes lèvres. Tes orbes pales et vides se posent sur ton téléphone. Tu y vois ce médaillon que tu as embrassé comme une nouvelle religion, et ce mot griffonné à la hâte. Ton souffle s'échappe, il court, il se jette, le traître. Le Vide. Ton corps résonne étrangement, tu comprends pas ce qu'il se passe, t'es qu'un cri là au fond et c'est le sel que tu goûtes désormais de tes lèvres mourantes. Tes phalanges se replient naturellement sur le bout de métal à droite, le papier à gauche. Et tu te replies entièrement Deirdre. Une putain de pauvre femme repliée en coin là au bas du mur. T'es coulée, à pic. T'es plus rien, t'es vide. T'as juste pris le coup de trop en fait et ton regard se dresse au ciel cherchant une issue. Mais y'en a pas Deirdre. Touchée, coulée. Comme une débutante. Que la douleur. Que ce cœur trop lourd en récompense de ton affront.

RIP
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