Sullen load is full; so slow on the split. - [Romane]

Après ce que je venais de dire, et je l'avais bien senti en le regardant, Romane explosa totalement et je ne pus m'empêcher de reculer un peu en le voyant réagir de la sorte, surtout lorsqu'il s'était approché de moi. Depuis le geste qu'il avait eu le soir de la "vengeance", je me sentais méfiante. Je penchais la tête sur le coté, j'étais complètement déboussolé. « je tiens à éclaircir quelque chose avant de te répondre ... Je n'ai jamais mais alors combien jamais... menacer de faire du mal à Abygaelle. Je sais très bien que je peux être violente, rancunière mais je n'irais jamais tuer quelqu'un alors que ça ne changerait rien à part te faire du mal... » Je me pinçais plus la lèvre, je me la mordais tellement la situation me stressait. Le bébé s'en retournait dans mon ventre. « Romane... Quand tu as décidé d'officialiser les annulations, je t'aimais déjà. Je crois même que quand je t'ai annoncé la grossesse, je t'aimais aussi sans m'en rendre compte. Ce soir-là, je suis venue te sauver car pour une fois qu'un homme faisait battre mon coeur, je n'allais pas laisser ma famille me séparer d'un être très important pour moi, encore une fois... » Je pensais à mon ancien meilleur ami et à présent ennemi, mais c'était une autre histoire... qui me faisait très mal aussi. « Ce qui veut dire que quand tu as annulé, je l'ai fais pour toi et pas pour moi. Je ne savais pas que tu avais tout arrêté avec Nayeli, détail que j'ai bien compris quand tu m'as demandé de t'épouser, que tu m'as fais la demande qui me conduit à t'avoir aimer encore plus chaque jour... jusqu'à aujourd'hui. D'où le fait que je me sens aussi humiliée et trahie... » Et puis vint le moment où il fallait parler de mon fils. "Notre" fils, pardon. « Ensemble, on serait bien plus fort que tous les deux séparés... pour le protéger. Je suis seule dans mon appartement, car oui, je t'informe vu que tu ne tenais pas à prendre de mes nouvelles, j'ai déménagé, je suis en ville et... Harvard Square c'est pas la proximité que la maison des Winthrop a avec les Cabots, tu vois... Donc, oui mon fils sera en danger parce qu'il unit moralement nos deux familles. Et puis je tiens à te signaler que nos familles ne vont pas passer leur temps à les surveiller, ils ont autre chose à faire et une nourrice... normale, faut même pas y penser. J'étais seule à réfléchir pour lui... Dans quelques jours, je reçois sa chambre et oh... je n'ai personne pour monter les meubles, pas même le petit lit. Je suis allée aux séances pour le bébé seule, j'allais aux échographies toute seule, sauf... ah tient... pour connaitre le sexe du bébé. T'étais sûrement trop occupé à discuter Camilla avec ta petite amie... Tu n'as jamais été là quand il grandissait dans mon ventre... Et en plus de ça, tu me quittes pour une autre, et je dois être gentille avec toi ? Mais arrêtes Romane... Arrêtes... de faire semblant de prendre des responsabilités, tu ne les as pas prise avant sa naissance... pourquoi maintenant ?! Tu n'as jamais été là pour moi, ni pour lui ! » Comment nier la chose au fond ? Romane et moi, c'était carrément fini. je me demandais pourquoi je m'efforçais de lui parler, il y avait jamais rien eu à mes yeux entre lui et moi, j'avais l'impression que d'avoir vécu que des chimères à ses cotés, que du faux... « Pourquoi... tu m'as demandé de t'épouser... si tu ne ressentais rien pour moi ? Pourquoi tu ne t'es pas contenté que je te soigne et j'aurais continué en cachant mes sentiments à arrêter ce mariage... J'aurais épousé un homme riche... Il m'aurait permit de laisser ma famille et d'offrir une bonne condition au bébé... Voir même, je ne t'en voudrais pas autant que maintenant de souffrir à cause des sentiments que je ressens pour toi. » C'est normal que je souffrais, c'était mon premier amour et il se terminait mal. L'expérience dans ce domaine, pour moi, était nulle. Je n'arrivais pas du tout à prendre du recul.

Suite à mon discours assez agressif je le reconnais, elle semblait se calmer un peu ou du moins partir sur un dialogue plus apaisé, enfin... au début. Après avoir précisé qu'elle ne voudrait pas s'en prendre à Aby', elle m'avouait alors déjà avoir des sentiments pour moi lors de notre première tentative de séparation ce qui pour le coup me fit ouvrir de nouveau rond les yeux. Je l'écoutais attentivement, me calmant au fur et à mesure qu'elle s'expliquait sur ses agissement de cet été. Je baissais mes yeux, l'écoutant moins irrité à présent, comprenant certaines choses mais je ne pouvais pas m'empêcher de trouver tout ça tellement bête, dommage, du moins, que les choses n'est pas été dites d'entrée car aujourd'hui... Il était trop tard. Mais très vite... Elle revint sur le sujet piquant, notre fils... Me racontant cette fois que des conneries! Comme quoi il n'allait pas être constamment protégé? À bon? Elle y croyait sincèrement? Me connaissant et connaissant mon père, elle rêvait! Il y aurait obligatoirement des hommes pour surveiller son appartement car oui, en plus de ça elle me mettait à présent dans la gueule que j'étais un mauvais fiancé mais surtout un père absent ce qui revint m'énerver dans la foulée! C'est d'ailleurs là qu'elle se laissa une seconde fois submerger par ses sentiments en me disant que je ne l'aimais pas, me demandant pourquoi je l'avais épouser etc... J'en soupirais de déséspoir d'entendre tout ça! Je secouais la tête dépité avant de lui répondre neutre, voir un peu mauvais de nouveau "Arrête Teo... S'il te plait arrête... Réfléchis un peu! Si je n'avais pas de sentiments pour toi je n'aurais pas changé d'avis! Si j'ai finalement accepté ce mariage c'est parce que oui je t'aimais! Mais... Oui je suis un salop, un mauvais mec, un mauvais père, c'est ça que tu veux entendre? Je suis entrain de tomber dingue pour la jumelle de ma défunte copine au dépit de la mère de mon fils! De la fiancée que j'avais accepté d'épouser il y a encore quelques mois de cela! Oui je sais tout ça mais le truc tu vois... C'est que je ne peux pas contrôler ça... Je n'y arrive pas... Et pour la première fois dans ma vie, j'ai décidé de ne plus lutter contre, elle est là la différence. J'suis sincèrement désolé que ça te blesse à ce point car sache que je m'en passerais volontier... Mais au moins, comme tu l'as exigé, je suis honnête avec toi.", soufflant un coup, je détournais un instant les yeux pour respirer et me re calmer un peu avant de reprendre "Je sais que je n'ai pas été le plus présent fiancé du monde mais ne crois pas que je n'ai pas été là pour toi... Contrairement à ce que tu pense j'ai un tas de choses à gérer et aux dernières nouvelles je ne suis pas encore superman Teo... Mais j'ai malgré tout été là quand je le pouvais, j'ai fais tout les efforts que j'ai pu... Tu ne l'as seulement pas vu c'est tout.", relevant le regard ferme vers elle j'enchainais "Mais contrairement à ce que tu pense, oui je savais que tu avais ton appartement, car figure toi que je te surveille malgré tout. Et il en sera de même pour notre fils, car oui je compte bien continuer de faire surveiller les lieux et je viendrais moi même m'occuper de lui quand je le pourrais car même si je ne suis pas le meilleur des pères, je tiens malgré tout à jouer mon rôle jusqu'au bout car c'est ce que je voulais en te disant qu'on le gardait, qu'on soit ensemble... Ou non...", et de toute façon... Même si moi j'avais décidé de lâcher le morceau, mon père lui... Arf quelle merde.

Je n'avais plus envie d'entendre sa colère, j'avais envie ... d'être heureuse quoi ! On avait eu tellement de bonnes choses ensemble mais depuis quelques temps, plus rien n'allait entre Romane et moi. C'était à chaque fois de pire en pire, ça montait à crescendo. Et en plus de ça, je me sentais perdue. Pire que quand je prenais de la drogue il y a des mois et des mois de cela. Bien pire. Et quand j'écoutais Romane, je me disais que c'était sûrement le pire moment de ma vie que je vivais là, juste avant Noël, si c'était pas merveilleux ? Je ne pouvais même pas le blâmer de la souffrance parce que ce serait bien pire chaque jour de plus à ne pas savoir tout cela. Je le savais pour connaitre les jours entre son anniversaire et aujourd'hui. Mais je pouvais l'avouer, je n'ai rien vu parce qu'honnêtement, mes études, la grossesse, les amis, et le peu que j'ai à gérer pour ma famille, je n'avais pas eu la chance de voir à quel point il était là quand j'avais besoin de lui. Mais bon, je devais arrêter de lui en vouloir, je ne pouvais pas tout savoir de lui, je ne pouvais pas savoir jusqu'à même quand il pensait ce qu'il allait manger au prochains repas. Je me reculais de lui petit à petit, j'étais même debout pour dire, et à présent contre le mur. J'avais envie de pleurer, parce que la douleur était bien pire que tout ce que j'avais vécu jusque là, pareil que lorsque ma mère avait reçu ce coup fatal... Je levais les yeux, hésitant à écouter cette petite voix qui me disait de prendre sur moi-même. C'était plus facile à dire qu'à faire et sur ses mots, je sais pas pourquoi... sûrement que malgré la souffrance, autant que son amour pour Aby avait dépassé le mien, mes sentiments avaient dépassés la douleur et je me retrouvais contre Romane, ma tête sur son épaule engouffré dans son cou. Je me blottissais dans ses bras, m'apaisant comme jamais. La voix tremblotante, j'essayais de lui répondre. « C'est vrai que tu crains... tu es pas foutu de répondre à un sms mais tu te tiens parfaitement au courant pour un déménagement à la va vite... » Beh woui, ce qu'il se passait entre nous m'avait poussé à décider seule pour prévoir l'arrivée du bébé. « T'as intérêt d'être là... j'veux dire... je veux... si tu es pas là quand il né, je te jure que je te ferais la peau. Toute manière, tu crains peut-être sur ce début mais... personne ne pourra l'aimer autant que tu l'aimeras... » Je marquais un petit temps d'hésitation. « sauf moi... » Je ris nerveusement. On l'aimait tout autant quoi ! Les choses revenaient au calme. Je me lançais dans un véritable interrogatoire... « Tu... tu vas faire quoi... maintenant ... ? » Même après toute cette discussion, je ne savais plus où on en était.

C'est suite à mon nouveau discours qu'elle craqua... Venant se jeter dans mes bras que je lui ouvrais sans hésiter. J'avais de la peine moi aussi... Ça me faisait mal de la faire souffrir ainsi et oui au fond je m'en voulais énormément mais qu'est ce que je pouvais faire d'autre..? Me mentir? Lui mentir? Non... J'en avais marre de tout ça, je ne voulais plus faire semblant. Enlaçant doucement mes bras autour d'elle, je la laissais nicher son visage dans mon cou alors qu'elle me dit en larmes « C'est vrai que tu crains... tu es pas foutu de répondre à un sms mais tu te tiens parfaitement au courant pour un déménagement à la va vite... », je ne pu m'empêcher de sourire à ses paroles, il était vrai que je m'y prenais comme un manche parfois. Je gardais le silence tendis qu'elle continuait « T'as intérêt d'être là... j'veux dire... je veux... si tu es pas là quand il né, je te jure que je te ferais la peau. Toute manière, tu crains peut-être sur ce début mais... personne ne pourra l'aimer autant que tu l'aimeras... », la calant un peu plus contre moi, je venais à mon tour caler mon visage contre elle "Oui je serais là... Je te le promet... Je ne manquerais ça pour rien au monde.", j'avais le cœur serré par tout ça.. Elle me demanda alors « Tu... tu vas faire quoi... maintenant ... ? », en voilà une question pertinente... Moi même je ne savais pas trop encore comment gérer tout ça, je me pinçais alors la lèvre, regardant vaguement face à moi "Je ne sais pas... Je crois que... Je vais avoir une importante discussion avec mon paternel.. Et le tiens par la même occasion...", oui, j'allais devoir expliquer tout ça et assumer mes actes face à nos deux familles et ça promettait de ne pas être une partie de plaisir. J'ajoutais cependant "Mais une chose est sûr... C'est que quoi qu'il arrive... Je continuerais de veiller sur toi et le petit, ça.., soit en sûr, je ne lâcherais rien...", ça faisait mal de réaliser le fait accompli malgré que se soit ma propre décision.

Ce qui m'énervait, c'est que je devrais le déchiqueter sur place mais j'étais trop conne quoi. J'étais dans ses bras, c'était l'arme ultime pour me calmer, c'était blasant. Mais je devais m'en prendre qu'à moi-même, c'était moi qui m'y était jeté. Bien calé dans ses bras, j'écoutais le ténébreux accepter ma menace. Bon, pas très intimidante, il faut dire, mais ... s'il était pas là, il y a moyen que je trouve une bonne façon et raison de me défouler sur lui. Mais le sourire pouvait bien vite s'en aller, la suite n'était pas si adorable que ça. Savoir où il en était, qu'est ce qu'on allait devenir ? J'avais une idée mais une idée... faudrait être fou pour accepter ça, je me contenterais de la garder tant qu'il y aura un peu d'espoir... pour moi. Je l'aimais, c'était indéniable, je ne lâcherais pas comme ça. "Je ne sais pas... Je crois que... Je vais avoir une importante discussion avec mon paternel.. Et le tiens par la même occasion..." Je me pinçais la lèvre, autant il connaissait son père mais le mien... Voilà quoi. "Mais une chose est sûr... C'est que quoi qu'il arrive... Je continuerais de veiller sur toi et le petit, ça.., soit en sûr, je ne lâcherais rien..." Je fus un peu... triste de l'entendre. Car au fond, on était resté au même stade depuis le début sans s'en rendre compte. Sauf que je savais tout. Je glissais ma main dans la sienne, entremêlant mes doigts. C'est alors que je voyais ma bague, celle qui m'avait offerte. Le mariage. Je comprenais bien que tout reposait sur Romane. Je levais les yeux, bien décidé. « Passes Noël avec moi. Je t'attendrais le temps qu'il faudra mais... il faut aussi faire comme ... ci tout allait bien. Donc... Comme ça, je pourrais être là si tu parles à ton père ou si tu viens avec moi en Italie, pour parler au mien. Changeons de technique et faisons ce qu'on fait de mieux... ensemble. » je me pinçais la lèvre, je ne savais pas trop comment m'y prendre dans cette situation. J'avais encore de l'espoir pour nous deux, alors que je savais pertinemment qu'il l'aimait plus qu'il ne m'aime. Mais... il n'y avait pas que le cœur qui compte dans cette histoire. On ne pouvait pas décider qu'avec ça. Je grimaçais. « Enfin ... si ça te dit, mio bello... » Je tentais un sourire, même si ce n'était pas du tout possible qu'il soit vrai.

Suite à mes réponses, elle vint glisser sa main dans la mienne, elle posa son regard dans le mien pour me demander « Passes Noël avec moi. Je t'attendrais le temps qu'il faudra mais... il faut aussi faire comme ... ci tout allait bien. Donc... Comme ça, je pourrais être là si tu parles à ton père ou si tu viens avec moi en Italie, pour parler au mien. Changeons de technique et faisons ce qu'on fait de mieux... ensemble. », là évidemment la surprise devait se lire sur mon haussement de sourcil mais en même temps, il y avait de quoi! Qu'elle me demande ça après tout ce que je venais de lui dire?... Non c'était une mauvaise idée je le sentais mal et la réflexion devait se lire sur mon visage en cet instant où mon regard se perdit quelques secondes dans le vague face à moi tendis qu'elle ajoutait dans un petit sourire « Enfin ... si ça te dit, mio bello... », grimaçant, je relevais les yeux vers elle, tâchant de répondre le plus justement possible "J'suis désolé Teo mais... J'pense pas que se soit la meilleure des idées non. Et puis de toute façon je ne peux pas partir en Italie ce soir, je dois aller voir mes parents... Je veux pas faire semblant.. Non je veux plus... Si je dois tenir tête à mon père et bien j'assumerais jusqu'au bout mais j'veux plus jouer la comédie.", le regard plus attristé, je passais ma main sur sa joue "J'crois que pour nous c'est fini Teo... Je ne veux pas faire semblant sachant que pour toi c'est vrai... Je ne pourrais pas faire ça... Tu avais raison tout à l'heure je dois faire un choix et... Je choisi Abygaëlle... J'suis vraiment désolé...", ça me faisait mal de lui dire ça pourtant je ne voyais pas d'autre solutions... Je ne voulais pas continuer de jouer le petit couple amoureux sachant que je ferais semblant et elle non... J'avais des principes et je ne voulais pas jouer avec ses sentiments.

Au moins, s'il parlait à sa famille et qu'il annulait le mariage, mon père ne le tuera pas si je suis là. Mais bon. J'espérais encore, j'avais sûrement mal compris quand on a discuté. "J'suis désolé Teo mais... J'pense pas que se soit la meilleure des idées non. Et puis de toute façon je ne peux pas partir en Italie ce soir, je dois aller voir mes parents... Je veux pas faire semblant.. Non je veux plus... Si je dois tenir tête à mon père et bien j'assumerais jusqu'au bout mais j'veux plus jouer la comédie." Jouer la comédie ? Je me retenais de pleurer mais bon, je ne devais pas faire ça, je ne devais pas. Il passait sa main sur ma joue, je le regardais droit dans les yeux. "J'crois que pour nous c'est fini Teo... Je ne veux pas faire semblant sachant que pour toi c'est vrai... Je ne pourrais pas faire ça... Tu avais raison tout à l'heure je dois faire un choix et... Je choisi Abygaëlle... J'suis vraiment désolé..." Je prenais sa main pour l'écarter de moi tout autant que je m'écartais de lui. Je sentais les larmes me venir, je savais que j'allais pleurer. « J'ai vraiment aucune chance, alors... » Je lui tournais le dos car les larmes avaient décidés de se manifester et ce n'était qu'un véritable torrent. ça se sentait dans ma voix que je pleurais mais je tendais le bras pour qu'il ne s'approche pas de moi. « j'ai cru qu'on formerait une famille, malgré tout. J'ai cru que tu avais changé, que tu avais accepté ta vie comme je l'avais fais, que je pouvais te rendre heureux tout en étant heureuse. Mais finalement... tu ne te rend que toi, heureux dans cette histoire, et ... même si je sais que tu changeras pas ton choix, je tiens à te dire et c'est pas pour faire pencher la balance mais ... je t'aime à un point que je sais que je vais souffrir atrocement de ce que tu fais et je te plains de n'écouter que ce que tu veux. C'est pour ça que je me voyais pas accepter ton choix d'Abygaelle et t'accorder de voir ton fils car je serais obligée de te voir... et justement... je veux plus te voir, Romane. Je veux plus car ... ça ne ferait qu'enfoncer le couteau, la blessure que tu as ouverte petite à petit que tu as aimé cette fille.  » Je pleurais, mais c'était impossible à retenir. C'était plus fort que tout. « je préfère partir. » Sans vraiment crier gare, je prenais mon sac à main et j'ouvrais la porte pour m'en aller. Sans jeter un regard sur Romane, car à force, j'allais crier tellement j'avais mal. Passant la porte, j'espérais ne plus jamais le revoir même si... je savais que c'était inévitable.

Je savais que mes mots devaient être des pierres dans son coeur mais je m'efforçais de suivre mon cœur et mon instinct, tout deux me disant que si je restais avec elle j'allais lui mentir et me mentir... Et ça je ne voulais pas... Si je devais en aimer une autre plus qu'elle, elle ne méritait pas que face semblant du contraire, ce n'était pas juste.. Alors si je voulais la respecter jusqu'au bout, je me devais de passer par là. Son regard devenant humide, elle écartait ma main et là je sentais clairement qu'elle allait fondre en larmes ce qui me bouffait intérieurement « J'ai vraiment aucune chance, alors... », baissant les yeux je ne préférais pas répondre à ça, me contentant d'assumer mes mots et ma décision les dents serrés tendis qu'elle me tournait le dos pour pleurer, tendant son bras pour m'interdire de venir la consoler « j'ai cru qu'on formerait une famille, malgré tout. J'ai cru que tu avais changé, que tu avais accepté ta vie comme je l'avais fais, que je pouvais te rendre heureux tout en étant heureuse. Mais finalement... tu ne te rend que toi, heureux dans cette histoire, et ... même si je sais que tu changeras pas ton choix, je tiens à te dire et c'est pas pour faire pencher la balance mais ... je t'aime à un point que je sais que je vais souffrir atrocement de ce que tu fais et je te plains de n'écouter que ce que tu veux. C'est pour ça que je me voyais pas accepter ton choix d'Abygaelle et t'accorder de voir ton fils car je serais obligée de te voir... et justement... je veux plus te voir, Romane. Je veux plus car ... ça ne ferait qu'enfoncer le couteau, la blessure que tu as ouverte petite à petit que tu as aimé cette fille.  », ça faisait mal d'entendre ça... Vraiment mal et je n'en détournais que d'avantage les yeux... Alors ce n'était pas juste? Qu'est ce que j'aurais dû faire? Fermer les yeux sur mes réels sentiments pour le bien de cette alliance? Pour son bien à elle..? Allez savoir quelle solution était la bonne dans cette histoire en tout cas, je savais là que peut importe mon choix, l'issue n'aurait pas été heureuse pour tout le monde et comme toujours je suivais mon putain d'instinct. J'avais envie de dire un tas de choses, tellement de choses... Mais pourtant, je gardais le silence, préférant serrer le poing à m'en mordre la joue pour encaisser tout ça, ses mots mais aussi ses larmes qui me déchiraient le cœur. Elle dit alors « je préfère partir. », prenant son sac et fonçant passer ma porte dans un dernier regard que je ne lui rendis même pas. Toujours fixant ma fenêtre, je l'écoutais sortir d'un pas ferme me sentant plus coupable que jamais. Tsss... J'étais vraiment un salop égoïste.