Au diable nos adieux × Aurora

Elle a toujours eu cette assurance, ce feu en elle. Si jeune déjà, elle était déjà terriblement effrontée. Et toi ça te plaisait Enzo, une élève qui te tient tête, qui est suffisamment affirmée pour prendre en compte tes remarques et pas de celles qu'il faut à tout prix consoler. Tu n'es de toute manière pas doué avec les larmes. Elle te confie continuer le piano et s'être mis également à la guitare, ça te fait sourire et sa rivalité encore davantage. « Tu peux toujours essayer. » que tu rétorques d'un sourire en coin. Parce que Elle comme toi savez pertinemment qu'elle ne fera jamais le poids face à toi mais tu trouves amusant qu'elle puisse essayer la prétention au titre de meilleur musicien. Elle aimerait bien te voir à l’œuvre.  « Si tu es sage, je te donnerai l'adresse d'un lieu où je joue certains soirs. » Tu étais davantage sollicité pour le piano mais cela pouvait arriver pour la guitare ou le violon. Tu n'avais aucunement besoin d'argent c'est par pure passion que tu faisais ça et tu n'avais pas pu te résoudre à y renoncer. « Je ne sais pas, c'est là depuis que je suis gamin. » T'étais né avec ce talent entre les doigts et tu avais appris plus tard que ton véritable père était également musicien. Tu savais donc pertinemment d'où cela venait mais tu ne prendrais jamais le risque de l'exposer.

Je n’ai jamais été cette fille sensible, qui a toujours besoin qu’on la rassure, qu’on lui dise qu’elle est bien dans ce qu’elle fait, qu’elle est jolie. Bien évidemment, je suis contente lorsque quelqu’un me dit que je suis belle, que je suis sexy, ou que j’ai fais un exercice de sport comme il faut, mais je me fiche pas mal de ce que les gens peuvent penser. Depuis deux ans maintenant, je fais beaucoup de sport, çà me fait du bien et çà me permet de toujours relâcher la pression, le reste, je n’en ai pas besoin. Malgré mon assurance, et mon caractère libre, j’ai toujours apprécié pouvoir être en couple avec un homme. En ce moment, le célibat me permet de me focaliser encore plus sur ce que je dois faire pour continuer à m’affiner et à former le beau fessier que j’ai. et bien tu sais, c’est quand tu veux, et je suis certaine que l’élève peut vraiment dépasser le maitre je lui fais un clin d’oeil, bien décidée à lui montrer que je suis entièrement capable de lui mettre la raclée de sa vie. Mais je sais aussi qu’il est très doué et que je ne pense pas encore être à la hauteur mais la détermination est un point important pour moi et tout le monde peut le constater. alors déjà, je suis pas le genre à être sage.. tu vois des ailes et une auréole toi ? ensuite, tu joue quelque part certains soir, c’est sympa ça et pour finir, je suis vraiment trop curieuse pour ne pas te faire chier pour avoir l’adresse et oui, et s’il se souvient, je suis encore plus déterminée que jamais et j’arrive toujours à avoir ce que je veux. prends soin de ce talent, mais je ne doute pas que tu en as bien pris soin depuis notre rencontre en Italie et quelle rencontre. Faut-il qu’on se souvienne ?

Tu souris lorsqu'elle déclare persuadée qu'elle pourra te dépasser un jour. Le simple fait qu'elle y croit t'amuse et tu apprécies cette ténacité chez elle. Après tout, elle avait réussi à te faire craquer et à te faire passer cette barrière du Maître et de l'élève. Tu le regardes avec intérêt lorsqu'elle te provoque, elle aime toujours jouer avec le feu apparemment. « Ah bon ? Tu n'es pas sage ? Je suis déçu. » Que tu provoques à ton tour alors qu'elle explique qu'elle compte bien t'avoir à l'usure pour connaître l'adresse de l'endroit dans lequel tu joues. Il est changeant, et jamais vraiment prévu à l'avance contrairement à ta vie d'homme d'affaire. Parfois dans le prestige d'un bar, parfois dans l'envergure d'un orchestre, cela dépend. « Tu verras. » que tu rétorques avec un petit sourire. « Donne-moi ton numéro. » Parce que tu comptes bien lui donner l'espoir d'un indice. Elle te demande de prendre soin de ton talent et te remémore cette rencontre en Italie. Non tu n'as pas oublié, bien que vous étiez encore de jeunes gens. « Je suis un homme prudent. » Que tu dis en posant sur elle ton regard acier. Mesuré, prévoyant, stratège. C'était déjà le cas à l'époque et cela n'a pas changé. « Prends soin de toi Aurora. » Que tu dis avec ta voix douce en venant poser tes lèvres sur sa joue. Tu prends finalement congé puisque tu n'as pas trouvé la cible recherchée ce jour, mais cette découverte du passé n'est pas pour te déplaire.