Au diable nos adieux × Aurora

Tu n'en reviens pas que ton frère ose ne pas se pointer lors de Noël. Tu ne supportes pas ce manquement aux règles, à ce retour à la famille. C'est un petit con certes mais mal élevé en plus et ça tu ne le supportes pas. Tu ne t'attends pas spécialement à le voir à la Eliot House mais tu espères au moins retrouver sa trace. Tu gares ta voiture de course au pied de la confrérie. On a connu plus discret comme entrée mais tu as l'habitude des personnes se retournant sur ton passage. Tu allumes une cigarette que tu viens embraser à tes lèvres. Le chemin est court mais tu es tellement nerveux que tu pourrais fumer un paquet entier. T'arrives bientôt au niveau de l'entrée et tu jettes la clope à peine entamée sur le perron. Tu entres et ça te rappelle des souvenirs de revenir ici après toutes ses années.  Tu n'étais pas à la Eliot mais tu l'as tout de même souvent fréquenté. La fumée s'extirpe encore de ta bouche alors que tu es à l'intérieur. Plusieurs étudiants t'observent un peu étonnés. Ils n'osent pas te mettre dehors et sont intimidés par ta présence faut croire. « Noah, vous l'avez vu ? » T'as pas besoin de dire son nom, c'était le président l'année passée non ? Tout le monde connaît votre nom de toute façon. Ils te répondent par la négative et tu montes l'étage bien décidé à en savoir davantage. Tu passes ta main dans tes cheveux quand tu bouscules une étudiante. « Pardon. » Que tu articules en baissant ton regard vers la Victime de ton courroux. Tu t'attendais à tout sauf à elle. Tu souris malgré toi. « Sei ancora così bella.» ne peuvent s'empêcher d'articuler tes lèvres, parce que c'est l'italie qui revient à toi dans ce visage que tu as pas observé depuis des années.

Je commence à prendre mes marques ici. Il y a certaines personnes que je ne connais pas et je suis très contente de ne pas pour autant les connaitre. Je suis une peste, et je ne me laisse pas faire, cependant, je n’ai pas envie de perdre mon temps pour des enfantillages. Je ne suis pas là pour blaguer et pour m’amuser. Je sais ce que je veux dans la vie, et personne, pas même des broutilles vont m’empêcher d’entrer dans cette maison et de faire ce que j’ai à faire. Je suis une Strauss après tout et si les gens ne l’ont pas compris, tant pis, je ne peux rien faire pour eux. Mon bizutage est bientôt terminé, et certains des défis donnés étaient plutôt cool. Aujourd’hui, j’ai décidé de préparer tout mon speech et mon dossier pour pouvoir rencontrer des investisseurs après les fêtes. J’ai tellement d’idées, tellement d’ambition, que je ne peux pas rester là, simplement à aller en cours. J’ai envie de suivre les traces de mon père, de ma famille. Je suis un entrepreneur dans l’âme. Je veux faire plus. Je vois les choses en grand et je ne veux pas m’arrêter à mes études de droit. Je veux devenir Juge, et je sais que la route est encore longue, mais je ne veux pas faire que çà. J’ai aussi envie, d’ouvrir en parallèle un cabinet, de faire en sorte d’avoir les meilleurs avocats même si je sais que je ne pourrais pas travailler avec eux par la suite si je deviens juge un jour. Alors que je suis en train de traverser la pièce, tout en cherchant quelque chose dans mon sac, je me fais bousculer par quelqu’un. Les fesses par terre, je relève la tête et découvre Enzo. Il est là ? Oui, sinon, il ne serait pas en train de me parler Italien. E tu sei ancora molto sexy. Cosa stai facendo qui? je suis obligée de retrouver mon Italien. Nos souvenirs, tous viennent d’Italie. J’en perds mon anglais, mais l’italien qui sort de sa bouche, le rends encore plus sexy.

Retrouver ce visage te surprend. Elle n'était qu'une enfant devenue jeune femme la dernière fois. Naturellement, sa famille n'a pas la prestance de la tienne mais tu lui avais donné ces cours de piano le temps d'un été et puis tu lui avais appris bien plus finalement. Tu ne l'avais jamais recontacté parce que ce ne sont pas le genre de relations qu'on perpétue. Ce n'est pas le genre de relation que Tu perpétues de toute façon. Tu souris poliment à sa réponse. « Je cherche mon frère. » Tu sais l'ancien Président de cette confrérie d'Elite. Toi étonnamment, tu lui as préféré la bonne entente décontractée et classe des Winthrop. Pas de tentations, ni d'histoires à simplement traîner entre mecs. Tu laisses ton regard errer sur le décor autour d'elle puis tu reviens à son visage. « Tu l'as vu ? » Sans doute pas car autrement, tu serais déjà tombé sur lui mais ça vaut le coup de demander. « ça fait longtemps que tu es ici? » Tu n'avais jamais eu mention de sa présence mais en même temps qui peut savoir que vous connaissez et encore moins le type de lien que vous avez entretenu par le passé.

Tout est encore nouveau pour moi ici. Je ne suis pas là depuis longtemps mais j’ai tout de même pris quelques marques. Ce n’est pas si compliqué de vivre dans cette confrérie. Certains peuvent très bien t’ignorer, ou faire de ta vie un enfer, mais tout me passe entièrement au-dessus. Il faut juste se dire que la vengeance est un plat qui se mange froid et les gens ne sont pas prêts. Je me déplace sans but précis au sein de la confrérie et fini par me retrouver par terre. Je suis surprise de voir ce visage connu. Je croyais d’ailleurs ne jamais le revoir. Les souvenirs de l’Italie me submergent finalement. je ne sais pas que tu avais un frère on a eu beau de parler de certaines choses, nous ne sommes jamais rentrés dans les détails. Je hausse les épaules lorsqu’il me demande si je l’ai vu. Mais je ne sais même pas de qui il parle, alors je ne pourrais pas vraiment l’aider malheureusement. si tu me dis à quoi il ressemble, peut-être que je pourrais te donner une réponse mais pour être honnête, je me fiche pas mal de son frère. Cela fait si longtemps que nous ne nous sommes pas vus et en même temps, je ne crois pas que nous étions destinés à nous revoir de toute manière. Il m’a donné des cours de piano, j’ai appris pas mal de choses avec lui et je lui ai même donné la chose la plus précieuse que j’avais à cette époque. J’ai finalement, compris que je n’étais pas le genre à coucher pour un soir. Mais ma première fois n’était pas si dramatique pour le coup. Grâce à lui. Non, çà ne fait pas longtemps mais c’est plutôt pas mal personne ne sait que l’on se connait, et je ne savais même pas qu’il connaissait du monde ici. Enfin, si, j’aurais du le savoir. La partie Harvard, je la connaissait, mais qu’il avait un frère, ce n’était pas dans nos bavardages Alors, qu’est-ce que tu deviens ?

Ça t'amuse qu'elle connaisse pas ton frère. Sérieusement ? On ignore pas votre nom tout de même. Des Ferrari y'en a pas tant. Tu souris malgré toi. « Noah. » Tout le monde connaît Noah voyons. « L'ancien président, belle et grande gueule, gros con, sérieusement tu vois pas ? » Si on le croise, on ne peut que le retenir. Enfin toi t'aimerais bien l'oublier de temps en temps. Elle te dit qu'elle est à Harvard depuis peu de temps. Elle a choisi la Eliot, naturellement. Tu regardes ta montre rapidement. « Tant mieux, tu verras Harvard n'est pas la meilleure université pour rien. » T'aurais pu opter pour Rome mais tu as décidé que tu étudierais en Ivy league sinon rien. D'autant plus vu la carrière à laquelle tu te destinais. Elle te demande d'ailleurs ce que tu deviens. « Je suis revenu d'Italie y'a quelques mois pour diriger la firme sur le sol américain. » Rien que ça, et t'as bien l'ambition de reprendre l'entreprise au niveau mondial quand ton père se retirera. Les states c'est juste un petit entraînement, un échauffement. « Et toi, tu étudies quoi ? » Tu te doutes que c'est plus le piano, elle a toujours eu de l'ambition.

Pour être honnête, je ne connais pas encore tout le monde ici, et je ne connais certainement pas les noms de familles de toute le monde. Je n’ai pas que çà à faire, et je sais qu’il vient d’une famille plutôt haut placées. Mais pourquoi je le sais ? Parce que j’ai eu le droit à quelques confessions sur l’oreiller quand nous étions en Italie, mais je ne demande pas le nom de famille de tout le monde. ben j’ai envie de te dire que non, je connais pas. Je débarque ici, donc bon et je connais donc pas encore tout le monde, mais si c’est celui dont je pense, non, je ne l’ai pas vu. oui, Noah, ton frère, il a eu quelques soucis avec ma cousine si mes souvenirs sont bons. Je n’étais pas encore à la Eliot, et je ne préfère pas m’en mêler. Je préfère me focaliser sur moi et sur ce que je peux faire professionnellement parlant. Le reste, non merci. je n’en doute pas une seule seconde je m’y sens déjà très bien. En même temps, j’y suis depuis un petit moment, mais je n’étais tout simplement prête à entrer dans une confrérie. Enfin, je ne voulais pas entrer dans une confrérie jusqu’à aujourd’hui. Et Harvard était faite pour moi de toute manière. J’ai mes petites habitudes, je fais ce que je veux faire, j’ai déjà plein d’idées, de choses en tête. Je suis motivée et mon ambition est forte. tu diriges la firme parce que tu le veux ou parce qu’on le veut pour toi ? le connaissant un peu, je sais qu’il a de l’ambition et c’est lui qui veut ça. Et bien, j’étudies le droit, je compte bien finir par être juge, mais j’ai aussi envie d’ouvrir ma propre firme et de pouvoir avoir le meilleur cabinet de la côté Ouest. Je suis déterminée, et je compte bien montrer à tout le monde de quoi je suis capable je n’ai pas choisi la musique en mineure, parce que je voulais vraiment me concentrer sur le droit et ce que je voulais faire.

Elle voit à peu près de qui dont il s'agit et tu notes donc qu'elle ne l'a pas vu. Tu t'en doutes, il doit encore être en Belgique ou du moins avec les jumeaux, t'en es certain, il est jamais bien loin d'eux. Tu as pas tout perdu au moins puisque tu as retrouvé cette vieille connaissance. Elle t'explique qu'elle souhaite être juge ou pourquoi pas ouvrir sa propre firme. « T'en as la carrure. » que tu dis avec un petit sourire avant de penser à ce qu'elle t'a dit. Est-ce que c'est ton choix, ou ton ambition qui t'a mené ici ? Tu sais pas vraiment, on t'a toujours formaté pour ça. « C'est moi. » que tu dis finalement. Tu vas quand même pas jouer la passivité dans cette histoire. « Et donc tu as arrêté le piano ? » que tu demandes en la regardant avec un peu plus de détail. T'as jamais arrêté toi. Tu pourras jamais, parce que le jour où tu ne joueras plus, c'est que tu seras crevé pour de bon.

Je n’aurais pas pensé que je pourrais le trouver ici. C’est une surprise mais une belle surprise. Notre rencontre date un petit peu mais on ne peut pas oublier une rencontre comme celle-ci. Il n’a pas changé, il est toujours le même, il a peut être un peu plus de barbe que lorsque je l’ai rencontré mais çà lui va très bien. Au moins, à défaut d’apprendre à connaitre un peu les autres, je retrouve quelqu’un qui ne m’est pas inconnu. J’ai la motivation et l’ambition de faire quelque chose de ma vie. Je veux faire plus, je veux laisser ma trace dans ce pays, dans le monde même. Je suis prête à tout. merci c’est gentil je le sais. Oui, je sais que j’en ai la carrure, et je suis prête à tout. J’ai déjà plein de plans dans ma tête et mon ambition est plus forte que tout. Je le regarde, lui demande si c’est vraiment lui qui veut être à la tête de la firme familiale. je sais que tu vas être un leader, un vrai. et je le vois faire beaucoup plus. j’en joue encore un petit peu mais c’était plus simple quand j’avais un professeur petit clin d’oeil, tu vois de quoi je veux parler. Mais pour être honnête, je n'ai pas vraiment arrêté, j’ai juste consacré mon temps au sport, au fitness. j’ai commencé la guitare aussi, j’essaie d’en jouer un petit peu je ne peux pas vraiment arrêter de jouer au piano ou bien à la guitare. Je n’ai pas autant de temps, mais la musique est tout de même importante dans ma vie. J’ai même écris quelques textes.

Tu souris discrètement quand elle te remercie de ton compliment. T'es pas bavard et tu souris pas souvent mais lorsque tu complimentes, tu le penses vraiment. Elle te dit que tu seras un vrai leader, tu laisses tes billes bleutées s'accrocher à sa brune personne, ce hâlé qui te rappelle un peu ton sud natal et ta jeunesse par la même occasion. C'est loin tout ça, et t'es bien plus usé depuis. « Je le suis déjà. » T'es un leader. T'es pas un leader né comme ton frère, toi t'as reçu ce fardeau à la naissance et tu t'en es accommodé, lui c'est un don. C'est votre différence et il ne manque de pas te la rappeler. Mais tu ne sais pas faire autre chose de toute manière. Un peu comme ces enfants rois qu'on prédisposait dès la plus tendre et jeune vie au règne. Alors, t'es curieux un peu et tu lui demandes si elle joue toujours du piano. Sa réponse t'amuse. « Guitare, voyez-ça, il ne te manquera plus que le violon et on sera ex-aequo. » Ces trois instruments, tu les maîtrises parfaitement. D'ailleurs, t'as beau diriger l'entreprise familiale ici en Amérique, c'est pas rare de te voir passer des soirées dans les orchestres. T'es un leader mais ce pourquoi tu es né, c'est la musique. Et désormais pour toi, l'un ne va pas sans l'autre.

Il n’a jamais vraiment beaucoup parlé, et je ne suis donc pas surprise de voir qu’il n’a pas changé le moins du monde. Mais ça ne me dérange pas. Il est ce qu’il est et je ne vais certainement pas le changer. Çà fait si longtemps qu’on ne s’est pas vu que je ne sais même pas quoi lui dire finalement. Cet été-là, nous parlions vraiment la plupart du temps que en Italien, je n’avais pas envie de parler une autre langue que l’italien. Cet été-là, j’ai beaucoup appris aussi. On ne peut pas oublier un bel été comme celui que j’ai passé en Italie à cette époque. Ça ne m’étonne même pas quand il me dit qu’il est déjà leader. Il avait tout pour l’être même s’il disait ne pas être un leader né, et tout ce qui va avec. Pourtant, je pense qu’il a la prestance qu’il faut et la carrure aussi qu’il faut. Mais qu’est-ce que j’en sais finalement ? Je ne le connais pas vraiment finalement. Il me demande si je fais toujours du piano, et bien évidemment que la réponse est positive. Je ne peux pas m’arrêter de jouer. C’est un très bel instrument, et que j’ai d’ailleurs à l’appartement ou je vis. J’ai beau passé le plus clair de mon temps chez les Eliot, je n’en oublie pas pour autant mon appartement que je partage avec Soraya. Il y a ma guitare et mon piano qui trônent dans le salon. Ah, tu devrais faire attention à ce que tu dis car je suis un peu compétitrice tu vois je lui fais un clin d’œil. Je sais qu’il est très doué avec les instruments et il m’a beaucoup appris d’ailleurs avec le piano. j’aimerai bien voir comment tu t’en sors avec une guitare à la main. D’où te vient toute cette passion pour les instruments de musique ?